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EAN : 978B08P96B8DS
443 pages
(28/11/2020)
5/5   3 notes
Résumé :
À l’écart des tumultes de la ville, le quartier résidentiel fermé de la Grande Ourse brille par sa tranquillité... jusqu’au soir où Stephen ressort de chez ses parents et se fait soudain kidnapper. Séquestré et menacé de voir sa famille massacrée, on le somme d’obéir désormais à un mystérieux Prince. Trois jours plus tard, il se réveille et n’a plus de menottes aux poignets, sort de ce qui s’avère être une maison, et réalise avec stupeur qu’il a été enfermé chez ses... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans cette résidence fermée à l'abri des problèmes, surgit un jour un corbeau. Mais tout s'aggrave quand il commence à accompagner ses morceaux de vérité par des morceaux de cadavre. le quartier s'embrase et se coupe encore plus de l'extérieur. Mais si le mal venait de l'intérieur ? Alors ils se seraient enfermés avec lui... Et s'il manipulaient certains habitants, alors qui sont ces marionnettes ? Et qui est-il ?
Un thriller original qui joue avec les codes du genre. Un mystère et un suspense prenants. Un grand jeu de pistes. Une intrigue diablement efficace.
L'enquêtrice est charismatique et sensible à la fois, avec un haut degré d'analyse psychologique et de conclusion, mais elle n'apparaît qu'à partir de la moitié du récit. Comme pour faire comprendre au lecteur que c'est lui, l'enquêteur principal. ( il sera d'ailleurs le seul à avoir certaines informations)
J'adore les chutes qui mettent une "claque" à la fin ( "le meurtre de Roger Ackroyd" ou "Ils étaient dix" d'Agatha Christie, les scénarios de "Usual Suspects", "6ème sens" ou "The Game"... ).
Et là, autant dire que j'en ai pris une belle !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Une Mercedes noire dont les reflets brillants aveuglaient les passants était conduite par un homme en costume de chauffeur, derrière lequel les mélodies d’Erik Satie pénétraient les oreilles de Mr Albert qui feuilletait un magazine d’économie dans son costume d’homme d’affaires. Le véhicule se gara et projeta sa brillance devant l’entrée d’un hôtel 5 étoiles, sur le tapis rouge duquel le grand blond posa ses chaussures noires série limitée pour étaler sa démarche élégante et son port de tête princier jusqu’au directeur de l’hôtel descendu en personne pour l’accueillir.
— Bonjour, Mr Albert.
Mais Mr Albert ne répondit pas, car il faisait partie de ceux qui n’ont pas besoin de répondre, ni de dire bonjour, et il pénétra dans l’hôtel en passant la porte tenue par le portier.
Sept étages plus haut, on lui ouvrit une autre porte et il entra dans une grande suite luxueuse. Une coupe de champagne lui fut proposée par un plateau sur pattes qui lui indiqua la pièce d’à côté, dans laquelle il aperçut, confortablement installé sur un canapé entre deux mannequins sophistiquées, un homme au crâne rasé, la carrure athlétique et la mâchoire carrée, habillé en costume de patron d’une organisation mafieuse.
Le grand blond s’inclina.
— Bonjour, Carlito.
Le numéro 2 ne lui répondit pas. Car il n’avait pas besoin de répondre ni de dire « bonjour » au numéro 3.
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En arrivant dans l'impasse, elles furent surprises d’apercevoir un petit attroupement devant la maison des cafards. Quatre gamins d’une dizaine d’années. En arc de cercle devant le taudis, ils semblaient regarder les fenêtres et parlaient à voix basse, l’air sérieux. Elles ralentirent le pas en les observant. Arrivées à leur niveau, elles entendirent l’un d’eux prononcer :
— Esprit, si tu es là, fais qu’un meuble se déplace dans la maison.
Laura fut glacée d’effroi. Sandy le remarqua et lui frotta le dos en souriant.
— Moi aussi, je jouais à ça quand j’étais petite.
Les quatre gamins continuaient de fixer silencieusement la maison sans même prêter attention à elles. Elles scrutèrent la même chose qu’eux. Sandy secoua la tête en riant sans bruit, et son amie la regarda d’un air outré.
— Mais qu’est-ce qui t’arrive ?
Sandy lui montra d’un mouvement de tête les enfants juste devant elles.
— On n’a pas grandi, ma belle ! On a pris des centimètres mais on est restées des gosses.
Elle voulut prendre Laura par le bras pour s’en aller mais cette dernière résista, et toucha l’épaule de l’un des enfants. Il se retourna.
— Dis-moi, Christopher, tu sais à qui elle est, cette maison ?
Le garçon répondit avec l’assurance d’un guide touristique :
— Elle est à un vieux Monsieur, et il habite plus là depuis des années. Mes parents, ils l’appellent la "baraque à fantômes".
Elle rit jaune. Elle ne savait pas pourquoi mais ces histoires pour enfants lui faisaient peur. Sandy se pencha sur le petit.
— Et à quoi vous jouez, là ?
Il regarda ses amis restés concentrés sur les fenêtres, qu’il fixa à nouveau.
— On joue pas.
Laura avait de plus en plus froid. Sandy se retint de rire.
— Mais alors, vous faites quoi au juste ?
— On appelle les esprits.
— Ah bon ? Et il y a des esprits dans cette maison ?
Le gosse avait le sérieux d’un ministre.
— Oui. La nuit, ils font des bruits bizarres, et des gens ont déjà vu un fantôme sortir de là. Et quand on demande aux esprits de se manifester, souvent, ils le font.
Elle lui caressa les cheveux en ricanant.
— Ah oui ? Et tu peux nous montrer ?
Laura la regarda d’un air réprobateur tandis que le petit acquiesça calmement.
Il se plaça face à la maison, et la pointa du doigt.
Son camarade de droite tourna la tête vers lui.
— Hé, c’est pas ton tour.
— Pas grave, après, je passe le mien.
Il se racla la gorge.
— Esprit, si tu es là, fais que les rideaux s’ouvrent.
Laura observait les quatre garçons qui gardaient les yeux rivés vers la maison, puis elle regarda Sandy qui lui sourit à nouveau, et elles fixèrent les fenêtres comme le faisaient les enfants.
Soudain, le rideau bougea.
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Deux heures plus tard, Malice nageait en plein sommeil quand il fut soudain réveillé en sursaut par trois coups violents à la porte.
L’œil gauche ouvert, la main sous l’oreiller. Le pied droit par terre, le calibre armé. Il alluma la lumière du couloir et descendit les escaliers en chaussettes sur la pointe des pieds. Il aperçut le grand Jay debout à côté de la porte avec son fusil à pompe et Chuck qui fixait l’entrée depuis le divan sur lequel il était allongé. Il leur fit signe de ne pas bouger. Il arriva devant la porte. Retint sa respiration.
Main sur la poignée, revolver prêt à tirer.
Il ouvrit d’un coup et braqua.
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Elle avait besoin de faire un break. Ce rythme effréné se mariait mal à la quantité de caféine accueillie la nuit dernière par son organisme. Elle s’alluma une cigarette et ferma ses beaux yeux verts. Les histoires d’adultère avaient toujours un goût amer pour la commissaire. Elles la ramenaient en arrière, vers une époque où elle ne voulait pas revenir. Son esprit fit lentement un tour dans les airs.
On dit que le temps passe trop vite, mais c’est souvent l’inverse. L’ennemi principal d’un couple, c’est le temps. Le temps qui s’étale et étire avec lui les choses jusqu’à ce qu’elles disparaissent. Le temps qui étend le mystère et le désir jusqu’à les trouer d’ennui et les déchirer. Le temps avec lequel la passion s’évapore dans la répétition. La conquête et la découverte se diluent dans la stagnation. La construction n’aperçoit plus que l’érosion à l’horizon. Le temps avec lequel l’instinct de reproducteur de l’homme revient un beau jour couler dans ses veines pour l’inciter à repartir chasser l’inconnue.
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À travers leur fenêtre du premier étage, elle voyait Mr Costello, et sa femme à moitié, tous deux debout, la tête baissée face à la vitre, et leur fils qui passait et repassait devant eux. Tout rouge. Criant. Et faisant de violents gestes avec les bras.
Elle eut la chair de poule.
Le cou écarlate de Kevin laissait deviner que le vitrage tremblait sous ses cris. Ses parents semblaient regarder le sol.
Elle était choquée au plus haut point.
Kevin se posta juste en face de ses parents. Son dos et ses bras faisaient penser à un chef d’orchestre endiablé.
Elle en avait complètement oublié son petit déjeuner. Elle n’avait plus faim du tout. Cette famille était si étrange... on aurait dit que ce n’était pas une vraie famille.
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