Dominici non coupable. Les assassins retrouvés

L'une des enquêtes les plus effarantes qu'il m'ait été donné de lire au cours des dix dernières années. Moins effarante par les révélations en elles-mêmes que par le fait qu'on les ait étouffées (cette omerta est un splendide exemple de l'influence du marxisme culturel qui régit la pensée unique).

Résumé: L'effondrement de l'Union soviétique et la réunification allemande ont permis l'accès public à une partie des archives de l'ancien KGB et de la Stasi. L'accès aux archives américaines a aussi été rendu public. L'enquête réalisée alors par le journaliste britannique William Reymond lui a permis de publier en 1997 un livre sur l'affaire: DOMINICI non coupable, les assassins retrouvés.

L'affaire Dominici, élucidée par William Reymond: Jack Drummond, recruté dès 1914 par les services britanniques, a travaillé après la Seconde Guerre mondiale sur les projet "Paperclip" et "63" qui avaient pour but de recruter des scientifiques allemands et de les protéger de la menace soviétique. Trois scientifiques sont victimes de la riposte soviétique : Erich Kreimer, Allemand, et deux Britanniques: Peck et Drummond. Le 9 août 1952, interrogé par la police allemande, Wilhelm Bartkowski, arrêté pour crime de droit commun, avoue sa participation aux meurtres d'Erich Kreimer et de la famille Drummond, avec trois complices: Carlo Solet, Suisse, Moradis, Grec et Roman Moesto, Espagnol. le procès-verbal de l'interrogatoire de l'Allemand est daté du 12 novembre 1952. Bartowski déclare avoir été recruté à la prison de Hagen, en 1951, par un Russe nommé Franz qui l'a mis en contact avec les trois autres, agents du KGB.

Le commissaire français Charles Gillard est informé par la police allemande et rédige un rapport innocentant Dominici. Mais il se ravise et revient ensuite sur ce rapport!

Pourquoi?

Parce qu'en pleine guerre froide, le gouvernement français ne pouvait avouer que les agents de Staline étaient libres d'opérer à leur guise sur le territoire français.

Mais cela fait VINGT-HUIT ANS que la guerre froide est terminée. Et VINGT-DEUX ANS que l'Affaire Dominici a été élucidée. Encore une fois, le communisme a tué. Une petite fille de 10 ans et sa mère. Encore une fois l'Etat a failli laisser envoyer, en toute connaissance de cause, des innocents à la guillotine pour cet assassinat dégueulasse. Et en vingt-deux ans, avez-vous entendu ne serait-ce qu'une fois parler de ça? Moi, non.

L'implication des services secrets dans l'affaire Dominici est la thèse défendue par William Raymond dans ce livre. En réalité cette thèse est un "fake", un mensonge pour faire vendre. Cela a été démontré par de nombreux auteurs, en particulier par le commissaire divisionnaire Jean-Louis Vincent dans son ouvrage extrêmement complet "Affaire Dominici. La contre-enquête". Hélas la thèse-mensonge de W.Raymond a été popularisée par la télévision et des millions de gens la croient vraie. Mais elle est entièrement fausse. En 1954 la Justice a jugé que Gaston Dominici était coupable et elle avait raison.