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EAN : 9782849212806
239 pages
Editions Thot (21/02/2017)
4.25/5   4 notes
Résumé :
(PEUT ETRE LU INDEPENDAMMENT DES AUTRES TOMES)

Une jeune fille est découverte assassinée, la peau du visage dévorée. Le docteur Marcel Fortesse, médecin urgentiste et généraliste, se met en quête du tueur pour disculper son fils accusé à tort. Et comme l'existence est rarement simple, il doit mener de front ses multiples activités professionnelles tout en accompagnant sa chère maman, atteinte d'un cancer, jusqu'à son dernier souffle. Avec l'aide de qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Jean-Pierre Ribat est un auteur qui m'était encore inconnu, il y a un peu plus de cinq ans et demi.

À l'époque, je tombais, par hasard, sur son premier roman « Pas d'obstacle ? » contant les aventures de Marcel Fortesse, médecin généraliste et urgentiste.

Et ce fut avec un immense plaisir que je découvrais la plume de cet écrivain et, surtout, son personnage fortement inspiré de sa propre personnalité puisque, tout comme son héros, Jean-Pierre Ribat fut médecin généraliste, médecin urgentiste à l'hôpital de Mantes-la-Jolie, médecin-capitaine des pompiers, rugbyman passionné et coureur à pied.

Je découvrais donc un style, une ambiance dont les principales qualités résidaient dans un humour noir face à la maladie (surtout le cancer de la mère du héros qui faisait écho, je crois, à celle de l'auteur), mais aussi dans une immersion réaliste dans le quotidien d'un urgentiste.

En parallèle de son intrigue, l'auteur émettait, à travers la bouche de son héros, des réflexions sur le monde médical et sur la société.

Bref. C'était drôle, touchant, émouvant, triste, ce qui, ajouté à une intrigue honnête, donnait un excellent roman.

Malheureusement, à l'époque, j'avais du mal à trouver les deux suites des aventures de Marcel Fortesse.

Puis j'oubliais ma quête, tant j'avais de livres et d'auteurs à découvrir.

Et voilà qu'un nouveau hasard me met sur la route de Jean-Pierre Ribat et de la deuxième aventure de son Marcel Fortesse (il y en a désormais 6 au total).

C'est donc avec beaucoup d'attente, cette fois-ci, que je me replongeais dans les aventures du médecin urgentiste.

Le docteur Marcel Fortesse est appelé sur une scène de crime par son ami l'inspecteur Yves Marcheur. Son statut de médecin n'est pas la seule raison de cet appel, le fils du docteur a été découvert inanimé et couvert de sang près du corps d'une jeune femme dont le visage a été dévoré…

Marcel Fortesse va alors se lancer dans une enquête éprouvante pour innocenter son fils tout en devant, en parallèle, gérer la fin de vie de sa tendre mère atteinte d'un cancer en phase terminale…

S'appuyant sur une intrigue à la fois simple, mais suffisamment développée pour conserver l'intérêt du lecteur, Jean-Pierre Ribat continue de faire vivre son double sur papier, délivrant, à travers ce personnage, ses doutes, ses reproches, sur la médecine en général, et sur l'euthanasie et la légalisation du cannabis pour une utilisation médicale…

De par son métier et la maîtrise de sa plume, l'auteur parvient à plonger le lecteur dans une ambiance réaliste dès qu'il le propulse dans un hôpital ou près d'un malade.

C'est ainsi un monde fait d'un humour noir salvateur permettant au personnage de rire pour ne pas avoir à pleurer, de phases touchantes, émouvantes, tragiques, tristes, et de questionnement sur la vie, sur la société, sur notre système de santé.

Le lecteur passera donc du rire aux larmes tout en mêlant parfois les deux sentiments.

Le passage sur la mort de Fatoumata à l'hôpital est glaçant et provoque presque autant d'émotions chez le lecteur que chez les personnages.

Loin d'être manichéen ni de s'élever en héros sans faille et sans travers, Jean-Pierre Ribat, avec Marcel Fortesse, propose un personnage éminemment humain jusque dans ses défauts et ses faiblesses.

Par rapport au premier roman, l'effet de surprise ne jouant plus, j'ai pu constater tout de même que la plume de Ribat n'était pas encore arrivée totalement à maturité.

Cette légère lacune (il n'y a rien d'indigeste, rassurez-vous) m'avait probablement échappé lors de ma lecture du premier roman de l'auteur du fait de la découverte d'un style, d'un personnage et le plaisir que j'en tirais alors. Pourtant, cette seconde lecture, si elle fut tout de même agréable, fut légèrement contrariée par un léger manque de fluidité dans le texte, dans la narration à la première personne. Difficile à pointer exactement du doigt les passages qui pèchent, mais ce sentiment est présent sur l'ensemble. Ou, alors, étais-je devenu exigeant avec un auteur qui ne m'était désormais plus inconnu et dont j'attendais beaucoup.

Dans les bémols à apporter, incontestablement un gros provient du travail des éditions ThoT.

Malheureusement, je trouve que les romans de Ribat ne sont pas mis en valeur par les 1res de couvertures.

Si celle du premier roman, entièrement dessinée était relativement réussie, les autres, toutes les autres, pâtissent d'un mélange de genre entre fond dessiné et incrustations photographiques de mauvais goût donnant l'impression d'un travail très amateur.

Un grand dommage. le rendu est moche et même les arrière-plans ressemblent désormais au résultat d'une photographie passée sous l'« effet crayon noir » d'un vulgaire logiciel de dessin.

Les romans de Jean-Pierre Ribat méritent mieux que cela.

Pour le reste, si l'intrigue passe au second plan de l'histoire, l'intérêt principal réside incontestablement dans le personnage, sa vision du monde, son humour, sa relation avec la mort, surtout avec celle, à venir, de sa mère en phase terminale d'un cancer. Il me semble que cette relation particulière fait écho, pour l'auteur, avec sa réalité, ce qui renforce d'autant plus le côté émouvant de ces passages.

D'ailleurs, la maladie de la mère de Marcel Fortesse était déjà évoquée dans le premier épisode.

On notera que le récit est parsemé d'une petite dose d'ésotérisme à travers les personnages d'une vieille patiente et d'une jeune fille rencontrée dans un centre, une doctrine qui n'est moquée ni par l'auteur ni par son héros et qui est même plutôt acceptée malgré l'esprit cartésien qui anime les deux.

Au final, la surprise ne fonctionnant plus, le manque de maturité de la plume de l'auteur peut se faire légèrement sentir, mais est largement compensé par l'émotion omniprésente, l'humour, le héros et les diverses réflexions sur la société et le monde médical. Un auteur et une série à découvrir malgré les vilaines couvertures proposées par l'auteur.
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Ce qui est génial dans le cadre de Masse Critique c'est qu'on peut se retrouver avec de petites pépites en main, alors qu'on ne les auraient surement pas achetées ou pas connues, et, c'est le cas pour ce superbe roman Poussière d'anges.
Je remercie donc Babelio et les éditions Thot.
Lorsque j'ai reçu l'ouvrage, j'ai beaucoup aimé la première page de couverture, que je trouve très percutante, et qui donne envie de découvrir le roman.

J'ai été conquise par l'auteur, qui, j'ai deviné assez rapidement est médecin... Son humour est à la hauteur de sa plume, le fait de tourner en dérision la maladie telle que le Cancer, je dis : Bravo ! ... ça sent (malheureusement) le vécu.
L'histoire est prenante dès le départ de la lecture.

Marcel Fortesse est médecin de banlieue et est rapidement mêlé par l'intermédiaire de son fils à un crime horrible : une jeune fille assassinée et le visage dévoré. de suite, on pense a un tueur en série, un cannibale !
Yves, un flic rustre, fait appel de suite à Marcel puisque son fils est inconscient dans la chambre de la victime .. commence alors cette enquête hors norme.
Tout en cherchant les réponses à de nombreuses questions, Marcel, s'occupe de sa maman en phase terminale, il gère également la délinquance de son quartier, délinquance qui va en finalité lui être d'un grand secours ...
Puis il y a cette vieille sorcière qui aura un rôle important dans l'enquête ...

Bref, on lit ce roman à 100 à l'heure, sans jamais s'ennuyer, entre l'humour et les scènes très émouvantes j'ai passé un excellent moment avec Jean-Pierre Ribat.

Seul bémol en ce qui me concerne, le vol du cadavre dans la morgue qui m'a beaucoup dérangé, car même si Marcel est un médecin "cool", je vois mal un médecin même "TRES cool" faire une chose pareille ...

Cette édition de Masse critique m'a fait découvrir cet auteur qui m'était inconnu jusque là, et je vais surement acheter son premier roman Pas d'obstacle ? mettant en scène Marcel Fortesse pour sa première enquête.

Un bon 19,5 / 20 !

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Quand les médecin taquinent la plume au lieu du scalpel, on est rarement déçu. Martin Winckler a ouvert royalement la voie avec ses beaux romans emprunts d'humanité, suivi par Baptiste Beaulieu qui réussit l'exploit d'émouvoir avec des récits émouvants qui ne versent jamais cependant dans le pathos.
Jean-Pierre Ribat, médecin urgentiste dans les Yvelines,marche vaillamment sur les traces de ses prédécesseurs avec les aventures de Marcel Fortesse , un médecin dont la personnalité n'est pas sans rappeler celle de son créateur.
Avec ce second volume de la série, nous voici plongés dans une enquête policière dont les rebondissements s'enchaînent à 100 à l'heure !
Un tueur sanguinaire ne se contente pas de trucider les jeunes filles qu'il choisit comme victimes, en plus il leur mange le visage ... C'est dire s'il y a urgence a arrêter ces pratiques cannibales !
Marcel Fortesse doit d'autant plus mouiller sa chemise que son fils ainé Basile, s'est trouvé malencontreusement sur les lieux d'un des crimes et pourrait bien faire partie des suspects .
Au surplus il doit gérer l'agonie de sa mère chérie qui est sur le point de succomber à un cancer, ce qui le plonge dans le plus douloureux de cas de conscience.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui fait la part belle à l'empathie et qui lutte contre nos préjugés les plus enracinés avec détermination.
J'ai par contre moins apprécié la "promotion " de Jibril , un petit délinquant sollicité pour venir en aide aux services de police débordés, et il en va de même pour la "disparition" d'un cadavre à la morgue de l'hôpital, tant la crédibilité de ces éléments du récit me parait douteuse.
Cette remarque mise à part, je ne peux que recommander la lecture de ce polar atypique construit autour d'un personnage principal sympathique et tirer mon chapeau à la petite maison d'édition Thot qui s'efforce vaillamment de promouvoir ses auteurs, qui méritent, certainement plus que d'autres, de se trouver placés sous les feux de la rampe médiatique .
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Merci aux éditions Thot et à Babelio de m'avoir fait découvrir ce roman policier.
Le docteur Marcel Fortesse se retrouve mêler à une enquête criminelle lorsque son fils est découvert dans un appartement où une jeune fille est morte, une partie du visage dévorée.
Nous allons le suivre dans son métier de médecin urgentiste, dans son rôle de fils auprès de sa mère mourante....
L'auteur nous amène dans le Val fourré où malgré les problèmes de délinquances et d'images du quartier, il semble avoir une solidarité.
Les personnages sont attachants comme le héros Marcel Fortesse qui est à la fois drôle et émouvant. J'ai beaucoup aimé Djril, ce jeune de banlieue qui à la fois hors de la légalité comme Marcel est aussi un jeune homme avec des principes et une grande générosité.
C'est un roman très bien écrit et on voit comme c'est un médecin car tout le vocabulaire médical est clair et précis.
Un bon roman policier à découvrir....
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