Victoria

Un prénom royal pour seul héritage paternel, une mère mal-aimante, un beau-père qui ne sera jamais son père. 

La première partie du roman est dédiée à Victoria, 17 ans, pour qui l'heure des choix a sonné. Quand on l'interroge, c'est à « parcours'sup » que son entourage pense. Mais Victoria est obnubilée par ce père absent depuis sa naissance. Et ces choix d'orientation sont bien loin de ses préoccupations. 

Alors elle cherche à le retrouver et leur rencontre n'est pas celle qu'elle espérait. Victoria sombre alors, et au lieu de fuir ses angoisses, elle va à leur rencontre. Elle perçoit le monde qui l'entoure de manière insipide. Avec sa mère, c'est compliqué aussi, tout glisse sur son indifférence. C'est une mère dure, exigeante, froide. Victoria n'a eu ni berceuses, ni câlins, ni tendresse. Octave, son petit ami, bien que très présent pour Victoria, ne sait plus comment l'aider, pas plus que Vincent et Amie, ses deux amis de toujours. Lorsqu'elle se retrouve enceinte d'Octave et bien que ce ne soit pas prévu, elle refait des projets. Mais à la naissance de la petite Judith, elle perd de nouveau pied. Octave choisit alors de lui laisser le temps et de l'attendre.

C'est alors une longue période de doute et d'attente pour Octave que l'on suit dans la deuxième partie du roman. Comment ne pas s'attacher à ce jeune homme prêt à tout faire et tout supporter pour son amoureuse ? Comment le bonheur de Victoria est-il devenu son pire cauchemar ? Un jeune Papa qui après avoir fait ce qu'il a pu pour Victoria va aussi être l'épaule et les bras pour apaiser son enfant, le nourrir, le laver.

La troisième et dernière partie est consacrée à Victoria et nous révèle les raisons qui l'ont poussée à fuir, les questions qui se sont posées à elle, ce passé et ce présent qui ont pesé dans la balance des choix qu'elle a fait. Victoria, si fragile, qui n'a pas réussi à déployer ses ailes et qui traîne son désespoir, ses idées noires et ses échecs. Parviendra-t'elle à retrouver ceux qu'elle aime ?

J'ai aimé le rôle des livres dans cette histoire. J'ai aimé aussi ces personnages et je vous invite à aller à votre tour à leur rencontre. La plume d'Emilie que j'ai lue à plusieurs reprises m'a encore touchée et bouleversée avec ses mots percutants. Un roman sombre mais d'où jaillit néanmoins la lumière. D'ailleurs cette couverture n'est-elle pas splendide ?

J'ai d'abord eu la chance de rencontrer Émilie qui habite la même région que moi et que j'apprécie beaucoup 😃

Son roman est magnifique, le sujet de celui ci est sombre mais tellement beau qu'il brille par ces mots et l'histoire de Victoria
Je l'ai apprécié dès les premières pages, elle qui a manqué d'amour, de repère et surtout de son père ..

Ce roman est découpé en 3 parties et j'ai beaucoup aimé le fil du roman
On fait sa connaissance d'abord, elle qui va vouloir à tout pris combler ce manque sera déçue et elle va avoir une surprise en ce qui concerne sa relation avec Octave
Ensuite nous avons le ressenti de celui ci qui malgré la situation ne va pas en vouloir à Vic pour son comportement
Et ensuite nous avons la fin et le pourquoi elle a fait ça ?

J'en ai déjà dit trop alors je m'arrête, mais je vous conseille vivement ce tres beau Roman d'Emilie et cette couverture est sublime

N'y allons pas par quatre chemins, c'est du très bon boulot ! Bravo ! Je ne suis pas ennuyé, au contraire j'ai éprouvé un intérêt permanent à avancer, cheminer au sein du roman. Il m'a souvent ému. le scénario et la progression de l'intrigue, originaux, tiennent la route. L'imagination de l'auteure est sans limites !
Les personnages sont parfaitement typés, gardent tout au long de l'ouvrage leur personnalité – ce qui n'est pas simple.
Les situations s'enclenchent bien, se font parfois de judicieux échos. Ce qui est écrit au début ou ailleurs se trouve repris et explicité après, ce qui crée toujours à la fois surprise et plaisir.
Le noir va si bien à Victoria, cette jeune fille abîmée qui ne croit guère au bonheur, son passé trop pesant l'en empêche. Octave est un roc, il résiste à tous les orages, ne perd jamais espoir, se sacrifie pour celle qu'il ne cesse d'aimer.
Amie, la « fofolle » aux penchants ésotériques, vit dans la fausse réalité dont elle a besoin. On ne donne pas cher de sa peau, et pourtant… Vincent a les pieds sur terre et c'est tant mieux ! Les parents, hors la mère de Victoria, sont, à mon sens, des seconds rôles, mais… essentiels.
Victoria prend gadin sur gadin, c'est très bien rendu. Rien ne semble pouvoir la sauver.
Lorsque l'enfant s'annonce, pour ne pas sombrer, elle fuit. Peur ? Terreur ? Lâcheté ? On verra.
C'est là que l'auteure passe du « je » au « il » de narration. Très subtil, judicieux. Ensuite, on repassera au « je » lors du retour de Victoria. Bien joué !
Le « jeu de piste » avec les cartes postales est une superbe idée.
La survenue de Salem, surprenante, émouvante, outre son drame personnel, fait contrepoids aux « petits malheurs » des autres. Il les relativise et c'est très bien.
J'ai pensé un moment : « Les chiens ne font pas des chats », mais si : Victoria deviendra elle-même et ne reproduira pas ce qu'elle redoute, être la copie conforme de sa mère.
La lumière est au bout d'un chemin longtemps obscurci. Emilie parle très bien des livres et des fleurs. Les graines de rose de Salem seront un semis fertile.
J'ai beaucoup aimé la fin. Ne comptez pas sur moi pour la dévoiler...
Sous le sapin, ce roman ferait un très beau cadeau de Noël !

Comment vous parler de cette histoire et de Victoria sans rien divulgâcher et pourtant vous donner envie de la lire ? Ça n'est pas simple... alors j'ai décidé de faire le contraire. Parler des autres. Un portrait en creux...

Il y a Sabine, la mère de Victoria. La mère, pas la maman, la mère mal-aimante, froide et hargneuse. Mère trop jeune, aigrie, blessée par l'abandon du "père".

Il y a Octave, le chéri de Vic, son roc, sa lumière. Il est lycéen,  comme elle aux portes du bac. Octave est solaire, Vic est sombre. Octave est en partance pour de belles études. 

Il y a Amie, qui porte bien son nom. Amie la fragile, Amie la mystique, Amie New age, Amie fantasque mais la seule amie.

Il y a Vincent le copain, et Dorothée, et Luc, et les autres adultes.

Et plus tard, il y a Salem, le timide survivant syrien.

Et Daryl...

Et Judith...

Quelle galerie de personnages, me direz-vous. Oui.... à tel point qu'une centaine de pages avant la fin, j'ai soudain réalisé qu'il allait falloir les quitter. Mais je me suis dit aussitôt qu'eux n'allaient pas me quitter.... pas tout de suite. 

Et Victoria donc. Vic-la-pas-belle... (c'est ce qu'elle croit). Vic la sombre, la noire. Victoria qui se demande "pourquoi Victoria". Vic qui se cherche, qui cherche son "père" et qui va tout fiche en l'air à cause de ça. Vic qui va se perdre et blesser les autres. Vic et ses errances, ses erreurs. Vic qui se fuit... avant peut-être de se retrouver changée, de les retrouver changés ni tout à fait les mêmes ni tout à fait autres.

Quel beau portrait d'une jeune femme qui ne sait pas encore qui elle est, fragile et forte,  seule bien qu'entourée.... Émilie Riger vous "cueille" à plusieurs reprises sur un détail, un geste, un seul mot parfois. 

Et Octave, solide, responsable, un mec comme il devrait y en avoir plus. Fiable,  sensible, à l'écoute. Et Vic, on a peur pour elle, de sa fragilité,  de cette histoire d'amour qui va peut-être prendre fin... par sa faute.

Pour le savoir,  il vous faudra attendre la dernière page. Et là Émilie Riger vous "cueille" encore une fois. Avec un mot. Un seul. Et vous avez les larmes aux yeux.

Je referme avec beaucoup d'émotion le roman d'Emilie Riger. de l'émotion à l'état pur pour cette jeune fille si belle (elle ne le sait pas), si tourmentée, si peu sûre d'elle. Un très très gros coup de coeur pour cette magnifique histoire et ce roman si lumineux.

Victoria est une jeune lycéenne élevée par sa mère Sabine et son beau-père Luc.

Elle se cherche, n'est sûre de rien, doute de tout... Sa seule certitude c'est Octave son homme, son ami, son confident, son petit ami, son roc, son tout.

Il est la lumière et elle est l'ombre.. Il est la joie, l'optimisme. Quand elle est tristesse, désillusion, il n'est qu'optimisme. Ils se complètent parfaitement.

Mais Victoria, Vic pour les intimes est tourmentée. Octave et elle vivent un moment-clé de leur vie : le bac est au coin de la rue et cela déterminera toute leur existence

L'entrée dans la vie adulte, après avoir fait des choix d'orientation. Vers quelle université se tourner ? Quel est le meilleur choix pour ensuite oser prétendre à un métier qu'ils aiment et qui les passionne ?

Victoria, un prénom royal pour une existence compliquée entre une mère mal-aimante et un beau-père qui ne sera jamais, aussi fort pourrait-elle le souhaiter, son père tout court.

L'auteure nous livre une quête identitaire bouleversante. Celle de son père biologique que Vic ne connaît pas. En se lançant dans cette aventure pour combler la sensation de vide, de manque, d'absence d'amour et d'attention de la part de sa mère Sabine, Vic ne sait pas que c'est son existence toute entière qu'elle s'apprête à pulvériser.

Le roman se décline alors en trois parties.

La première partie est celle où tout se joue, se met en place et où nous découvrons Vic sa mère Sabine son beau-père. Nous entrons dans la vie de Vic, ses liens avec son petit ami Octave, puissants, fusionnels et son attachement à son frère et sa soeur de coeur, Vincent et Amie. Nous sommes dans son intimité, au plus près d'elle, de ses doutes, ses peurs, ses aspirations.

Dans la deuxième partie Vic voit sa vie imploser. Tout bascule et ses repères sautent, la laissant pantelante. C'est le temps des transformations, des changements de cap.

Tout est une histoire de choix, de décision pour sauter le pas ou non, la douloureuse entrée dans le monde adulte.

Enfin, la troisième partie, si belle et émouvante et en même temps si poignante. Elle vous prendra aux tripes. le temps de la rédemption et du pardon (?). le temps surtout des rencontres... de celles qui changent à jamais votre vie. le moment pour elle aussi, après un immense bouleversement dans sa vie de trouver, enfin, du moins elle l'espère, sa juste place.

Tels deux amants maudits, Octave et Vic pourront-ils vivre leur amour ? Parviendront-ils, chacun à leur façon, avec les "armes" qui leur sont propres à se trouver, à se comprendre, à s'accepter tels qu'ils sont pour enfin vivre sereinement.

Ce roman m'a fait l'effet d'un boulet de canon. D'une force et puissance incroyable, dans l'émotion, avec le style d'Emilie si fluide et si beau. le ton et le style si épurés d'Emilie permettent d'être au plus proche de l'émotion et de la réalité des personnages. Un style à fleur de peau pour une héroïne écorchée par la vie.

J'ai profondément aimé Victoria cet être lumineux malgré toute la noirceur dont elle se pense nimbée.

Le noir, que certains considèrent comme une "non" couleur mais sans qui toutes les autres ne sauraient exister...

J'ai admiré sa combativité tout au long du roman. Nous l'accompagnons pas à pas, au fil du récit, en la voyant tomber puis se relever sans savoir si elle ne finira pas mise K.O par la vie. Une formidable histoire de résilience donc...

Victoria, le prénom d'une jeune fille que l'on ne veut surtout pas voir disparaître de sa mémoire tant son parcours de vie est incroyable !

Vic est comme la pépite d'or que l'explorateur va trouver au fond de son tamis... après avoir tant cherché, puis l'avoir débarrassée de tout ce qui pouvait en altérer l'apparence et la pureté pour enfin révéler au monde tout son éclat et sa beauté.

Un roman poignant et lumineux à lire de toute urgence !
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