Quelques jours avant que le printemps cède sa place à un bel été, je me plongeai l'espace d'un doux après-midi dans la lecture de
Printemps enchanté et autres textes de
Rainer Maria Rilke, huit nouvelles écrites durant la jeunesse de l'écrivain autrichien.
Je décidai sur le champ d'écrire ma chronique au passé simple, toujours bercée par la beauté de cette écriture.
Malgré certaines "maladresses" soulignées par
Pierre Deshusses en préface et dues au jeune âge de celui qui deviendrait l'auteur des
Lettres à un jeune poète, largement étudiées par nos collégiens, je ne trouvai que source de plaisir dans ces nouvelles.
'Discrète compagnie' en particulier, qui rapporte les pensées d'une femme au sujet de la vie amoureuse de son fils, me fit m'arrêter un instant, saisie par la beauté du texte et par l'intelligence de sa tournure mais surtout par le réalisme des sentiments.
Seul L'apôtre, malgré son sujet intéressant, un homme décidant de prêcher la haine, ne retint pas mon adhésion.
A l'image du printemps de sa nouvelle, je ressortis enchantée de ma lecture (car le passé simple n'empêche pas les jeux de mots) et je ne peux que vous en conseiller la lecture (retour au temps présent pour cette injonction).