Star Wars Storyboards, tome 2 : La trilogie originale

L'avènement des effets spéciaux réalisés avec l'informatique a changé le storyboarding des gros films d'action. Désormais, il est possible de faire ce qu'on veut sur un écran de cinéma, et les storyboards reflètent cette liberté. Pour la première trilogie, nous faisions avec ce que nous étions capables de tourner en employant des modèles fixés sur des pylônes bleus, et nous faisions la composition avec les planètes, les champs d'étoiles, les autres vaisseaux et les explosions. Nous savions que les équipes d'animation en stop-motion passeraient des jours à animer l'attaque d'une troupe de transports blindés tout terrain (nous détestions l'acronyme "TB-TT") à partir des dessins que le département artistique jetait sur papier en quelques heures. Malgré toutes les contraintes que les modèles et les décors peints nous imposaient, ainsi que les autres problèmes au moment du tournage et de la composition, je ne crois pas que les effets spéciaux numériques auraient rendu les séquences plus crédibles ou plus excitantes. Il y a un charme inhérent indéniable à voir un marcheur des neiges de 45 centimètres piétiner un paysage de bicarbonate de soude que même les meilleurs sorciers du clavier auraient beaucoup de mal à reproduire.

[Joe Johnston]

Dans un dessin préliminaire, le snowspeeder écrasé est basé sur une coupe du cockpit d'un chasseur de forme Y, l'idée étant que les rebelles avaient un surplus d'Y-wings qu'ils ont recyclés. Dans un dessin, j'ai fait Luke en train de courir en copiant une planche de Moebius publiée dans Métal Hurlant.

[Joe Johnston]