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EAN : 9782312073965
78 pages
Du Net (22/06/2020)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Il suffit d’un rien pour que la création se renouvelle. Le verbe va de tige en tige, et monte la sève aux feuilles.
Ce recueil aborde des thèmes variés.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Verbe ou parole, en tout cas l'inspiration est bien là. Dans cet ouvrage où s'alternent le rêve et la réalité, l'auteur n'est pas tendre avec ses semblables. Mais la poésie n'est pas toujours synonyme de douceur et de fleurs bleues. Par contre de beaux textes : Fontaine, Naissance, etc.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le fleuve du songe se perd
Dans l’étendue grandissante de l’estuaire
Comme un fantôme dans les couloirs des vagues
Avec la cendre des chevaux dans les paumes
Avec des poissons aveugles
Et les chaînes de l’obscurité.

La corne de brume sonne le dos des récifs
L’épaisseur opaque étouffe le rivage et les cris des ailes.

La mort
La mort vivante enracinée aux coutumes
La mort étend ses branches vénéneuses.

Mais quand le soleil perce
Les lèvres de la faim
Glissent sur le derme du ciel.
Le parfum du verbe
Vient aux narines de la mer.
Les lumières se propagent
Et sur sa monture épicée
Le vent jette l’inertie aux mâchoires
De la voracité.


Percée

Froidure du désert de la nuit
Le souffle qui sortait des lèvres du sable
Est allé se perdre dans une mer étoilée.
Malgré ses barques obscures
Le frisson rassuré par l’immensité
Rajuste sa couverture.

Entraves poignardées
Dans des ruelles lumineuses
L’iode du ciel enivre
Les poumons d’une naissance.
La cruche du silence
Déborde de phrases.

Comme dans le ventre d’une femme
Le caravanier entre dans un jardin
Où l’humidité sort son archet.

Avec
Sur les feuilles
Le sang d’un placenta.


Naissance
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J’ai dans la gorge l’eau du ciel
La porosité du sol
Et
L’eau vive crache
Entre les muqueuses de mes joues.

Je suis la force et la simplicité
Le cordon transparent
Que l’on ne peut couper
Le chant infini des fissures.

Les troupeaux de la fatuité
Dédaignent mon bassin
Les puits contaminés
Implorent ma pureté.

J’ai vu l’orgueil
Pleurer sur son miroir
Et l’enfance éclabousser de rires
L’insouciance des chemins.

Fontaine
Tapissée de feuilles mortes
Fontaine
Avec les mains froides de l'hiver
Fontaine
Avec des bourgeons qui se dégrafent.

Je suis la force et la simplicité
Le cordon transparent
Que l’on ne peut couper
Le chant infini des fissures.

Et
Quand le jour ferme ses paupières
Les étoiles viennent se désaltérer.



Fontaine
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