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EAN : 9782752905963
256 pages
Phébus (29/08/2013)
2.95/5   10 notes
Résumé :
Le cliché date du 26 juillet 1920. Ce jour-là, derrière les murs de l’asile La Castañeda de Mexico, le photographe Joaquín Buitrago, riche héritier morphinomane, est ému par son étrange modèle. Un nom : Matilda Burgos. Un visage, un regard, et ces mots : « Comment devient-on photographe de fous ? » Il se souvient. C’est elle. Celle qu’il avait photographiée douze ans plus tôt, alors qu’il effectuait un travail sur les maisons closes de Mexico, capitale en pleine mut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Début du 20ème siècle au Mexique, Joaquim morphinomane photographe prend des clichés d'aliénés au sein de l'asile Castaneda. Il photographie Mathilda, internée depuis quelques années. Intrigué par cette femme, il se souvient l'avoir rencontrée 12 ans plus tôt dans une maison close « La Modernidad » à Mexico et de l'avoir photographiée quand elle était prostituée.
Curieux, Joaquim décide d'enquêter sur la vie de Mathilda, il va découvrir que cette dernière traîne derrière elle un vécu douloureux...

Une lecture fastidieuse mais lu dans le cadre de l'opération Masse critique, j'ai dû lutter pour arriver jusqu'au bout du roman.
Un récit fragmenté comportant de nombreux flash back, on s'y perd, du coup je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Malgré leurs meurtrissures les personnages principaux « Mathilda et Joaquim » ne m'ont pas émue.
La folie est un thème que j'aime appréhender dans mes lectures c'est pour cela que j'avais sélectionné ce livre mais dans ce roman la folie vire à l'ennui.
Toutefois, l'auteur évoque la révolution mexicaine au début du 20ème siècle, des passages historiques fort intéressants.
Je remercie Babélio et les éditions Phébus.
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Récompensé par le Prix du Meilleur Roman au Mexique en 2000, Personne ne me verra pleurer de Cristina Rivera Garza est un roman pour le moins intéressant mais qui, malheureusement, ne tient pas toutes ses promesses.

Fils de médecin voué à un avenir prometteur dans la meilleure société mexicaine, Joaquín Buitrago s'est tourné vers la photographie avec des ambitions d'artiste. Mais des années plus tard, alors que débute le récit, sa vie est devenue sordide : morphinomane, isolé, il n'a jamais vu sa carrière décoller et se voit privé d'un impressionnant héritage par son addiction, conformément à une clause du testament de son père. Il est désormais "photographe de fous" à l'asile de la Castañeda.

C'est là qu'il croise Matilda Burgos et qu'il se souvient l'avoir photographiée des années plus tôt, alors qu'il faisait une série de photos de prostituées. Matilda le fascine et il souhaite connaître son histoire. En parallèle de leurs échanges à l'asile, il se rapproche ainsi d'un médecin, espérant avoir accès au dossier de Matilda. Finalement, cette femme étrange se livrera à lui, tandis que Joaquín dévoilera lui aussi peu à peu son passé et notamment, sa relation avec la deuxième femme, celle qui a compté et qui est enveloppée d'une certaine aura tragique lorsque nous la croisons pour la première fois dans le récit.

De ce roman j'attendais plusieurs choses : un portrait de femme complexe ; un regard intéressant sur l'asile et ses pensionnaires (j'avais en mémoire le texte d'Angélique Villeneuve sur les patientes de Charcot, dont le côté historique m'avait beaucoup plu) ; une mise en valeur d'un Mexique en mouvement, bouillonnant, qui peut-être me rappellerait l'univers de Frida Kahlo ou Diego Ribera. Il y a un peu de tout cela dans ce roman, mais je ressors de cette lecture avec une impression quelque peu mitigée.

En dépit d'une histoire qui a tout pour être passionnante et d'un travail de recherche évident, Personne ne me verra pleurer manque d'allant. Plus d'une fois j'ai dû me forcer à terminer un passage, sachant pertinemment que si je m'enlisais là j'aurais toutes les peines du monde à retrouver assez de motivation pour poursuivre ma lecture, alors que le chapitre suivant pouvait tout à fait me plaire davantage. Il faut attendre une bonne centaine de pages pour que l'histoire de Matilda Burgos commence enfin à être dévoilée. Pourquoi pas ? Cependant, le récit s'englue à plusieurs reprises lorsqu'il est question de préciser le contexte : la politique, l'ingénierie, l'aliénisme, les réformes concernant les prostituées, les révoltes... tout ce qui pourrait constituer un terreau intéressant pour construire le récit est asséné au lecteur comme une leçon apprise et brutalement recrachée, devenant ainsi foncièrement assommant et perturbant la narration. Or, comme on le dit à la fin : "Matilda Burgos et Joaquín Buitrago sont passés à côté de tous les grands événements historiques" (p 211). Cristina Rivera Garza se disperse beaucoup, veut aborder tous les sujets et nous livre au final un roman quelque peu décousu, parfois aride, tout en mettant de la distance entre les personnages et le lecteur. Au niveau de l'édition, la traduction est agréable et le travail de relecture sérieux comme toujours avec les éditions Phébus, néanmoins je regrette que certains documents (photos notamment) ayant servi à illustrer l'édition d'origine n'aient pas été reproduits, d'autant plus que l'auteur y fait allusion dans ses notes finales.

Je suis contente d'avoir satisfait ma curiosité en lisant ce roman mais ce n'est pas le coup de coeur auquel je m'attendais, malgré ses qualités.

Merci aux Editions Phébus et à Masse Critique de Babelio pour cette découverte.
Lien : http://www.myloubook.com/arc..
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La quatrième de couverture de Personne ne me verra pleurer est alléchante. le début du roman, avec la rencontre entre un photographe morphinomane et une aliénée ancienne prostituée, tient toutes ses promesses. Mais, rapidement, Cristina Rivera Garza va reconstituer l'écheveau de ces deux existences et tirer successivement sur de nombreux fils, perdant parfois totalement le lecteur dans des digressions, avant de le récupérer à l'occasion quand elle traite enfin son thème central et pas de dizaine d'autres. Cristina Rivera Garza est d'abord historienne et ce qui la passionne dans ce roman touffu est de placer ses personnages au coeur des événements qui ont marqué son pays entre 1900 et 1922 soit avant, pendant et après la révolution mexicaine. En même temps, ses deux protagonistes passent à côté, ils ne sont que des témoins, passifs et en marge. Personne ne me verra pleurer est d'une complexité féroce, évoquant également le discours psychanalyste en ce début de XXe siècle et tentant de définir ce qu'est la folie, celle des femmes en particulier. le photographe et la démente sont enfermés dans leur propre monde, leur rencontre pourrait être source de libération et d'ouverture à une certaine "normalité". Mais là encore, la romancière brouille les pistes et nous égare dans des chemins de traverse. Son livre se révèle plus qu'intéressant par endroits mais trop filandreux et luxuriant. Il demande tellement d'efforts qu'il est plus raisonnable de demander grâce ou, tout du moins, d'en accélérer la lecture avec l'envie de l'achever le plus vite possible.
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Ce titre m'a ému avant meme que je lise cette oeuvre, la poésie et l'émotion qui ce dégage de ce livre est captivant. Je l'ai lu d'une traite, je tournais les pages les unes après les autres et je ressentais les personnages.
Lisez ce roman pleins d'amours et d'émotions
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Ce roman, publié en 1999, avait au départ le titre de « Moi, Modesta Burgos », le vrai nom de l'un des personnages principaux de ce livre qui a reçu plusieurs prix littéraires.

C'est une lecture qui m'a coûté et que j'ai voulu arrêter plusieurs fois. Mais j'ai persévéré pour deux raisons : la prose m'a semblé d'une qualité au-dessus de la moyenne et, j'avais un auteur/e mexicain/e pour mon blog où l'on retrouve que 21 livres émanant du Mexique.

J'ai trouvé cette histoire d'une complication narrative…baroque et confuse dans ses buts. Quel était l'axe du livre? Écrire sur cette pauvre femme, Matilde Burgos, une femme qui a fini sa vie aliénée et internée 38 ans dans un asile? Écrire sur le photographe morphinomane Joaquin Buitrago, un personnage tellement peu relevant et obsédé par Matilde? Ou écrire sur le Dr Eduardo Oligochea, personnage vénal et ambitieux si prompt à transgresser l'éthique médicale? le tout baignant dans ce contexte socio-politique mexicain en ébullition chronique.

Le titre du livre fait allusion à Matilde Burgos, la pauvrette qui ne voulait pas pleurer sur son triste sort, l'orgueil étant sa seule possession.

En 2009, l'auteure a écrit un traité socio-historique sur l'asile de fous mentionné dans l'ouvrage, La Castañeda, années 1910-1930 (le livre se déroule dans les années 20). 
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans les livres Joaquim se sent en sécurité. Entre leurs pages il y a une cathédrale d'odeurs où tout a un nom, un tunnel de voix où il trouve des traces, des nuages.
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Il ressent de la joie. Seulement, il ne sais que faire de la joie.
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Rencontre avec Cristina Rivera Garza
Trente ans après le meurtre de sa petite soeur, Cristina Rivera Garza retourne au Mexique pour tenter de faire rouvrir l'enquête et retrouver l'assassin qui n'a jamais été condamné. Avec une douleur ancienne et une rage froide, elle rassemble des archives – articles, témoignages, brouillons de lettres, journaux intimes, plans d'architecte – pour comprendre l'engrenage qui a mené au crime mais aussi et surtout pour redonner voix à Liliana au-delà de son statut de victime.
Écrit dans une prose lumineuse et acérée, L'Invincible Été de Liliana est un livre d'amour, de révolte et de deuil. C'est aussi une excavation dans la vie d'une jeune femme qui n'avait pas le langage pour identifier, dénoncer et lutter contre la violence sexiste qui caractérise tant de relations patriarcales. Grâce à Cristina Rivera Garza, sa soeur, la voix de Liliana traverse le temps et rend ainsi justice aux nombreuses femmes qui, chaque année, sont victimes de violences conjugales.
« L'Invincible Été de Liliana » de Cristina Rivera Garza Traduit de l'espagnol (Mexique) par Lise Belperron
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