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François Rivière (Illustrateur)
EAN : 9782203335073
44 pages
Casterman (04/05/1993)
3/5   6 notes
Résumé :
Nous avons ici affaire à un récit de genre, plus précisément à une intrigue de détective ou d’espionnage à l’anglaise, mais déplacée en Belgique et avec un héros boy-scout bien dans la tradition des héros franco-belges. Le décor est placé à Bruxelles dans les années trente, dans la tension de l’imminence de la guerre.
Un ami du jeune héros Thierry Laudacieux est animateur d’une émission radiophonique consacrée au jazz, et, nous l’apprendrons rapidement, à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Réédition* de la première aventure de Thierry Laudacieux, le réseau Madou, collaboration entre François Rivière et Alain Goffin, est à la fois une histoire d'espionnage et un hommage à la ligne claire : « en suivant la ligne claire » (le titre de la postface de François Rivière), on suit l'intrigue dans un Bruxelles sous la neige.

L'intrigue en elle-même est de bonne facture mais reste assez classique et propose une histoire d'espionnage à l'ancienne. le Réseau Madou, que dirige Isidore Hogier, présentateur d'une émission de variétés à la radio, abrite en son sein un traître. Hogier, avec l'aide de Thierry Laudacieux, un jeune adolescent boy-scout vague cousin de Tintin et dont la mère est la concierge d'Hogier, va tester les membres du réseau afin de confondre le traître - c'est grâce à Thierry Laudacieux que le criminel sera finalement démasqué.

Sur les missions du réseau Madou, on n'apprend pas grand chose - même si on comprend que le traître livre des secrets (mais lesquels?) aux allemands (l'intrigue se passe pendant Noël de 1938) - sans que cela soit gênant. du fait du travail de Hogier, il y a quelques références à la musique. Et il y a une mise en abîme puisque l'un des membres du réseau Madou, Eddy Morgan, est le dessinateur des Aventures de Nick & Rudy dont Thierry Laudacieux est un fervent lecteur.

Au-delà de l'intringue, cet album est un bel hommage à la ligne claire - « klare lijn » comme la qualifia Joost Swarte - et à ses grands représentants dont Hergé, Jacobs, Jacques Martin, Bob de Moor, Tibet, ... L'album est rempli de références visibles et moins visibles aux grands noms de la ligne claire et à leurs héros de papier. En fin de volume, François Rivière explique dans une postface son entrée dans le monde de la bande dessinée, ses rencontres avec Hergé, Jacobs, et également Goffin avec lequel il va collaborer pour deux aventures de Thierry Laudacieux. Goffin et Rivière proposent également leur Bruxelles (restaurants, librairies, hôtels, chocolaterie,…).

À côté des mangas et comics qui prennent de plus en plus de place dans les bibliothèques, librairies et lectures, cette bande dessinée (certes, pas un chef d'oeuvre) permet de passer un moment agréable tout « en suivant la ligne claire ».

* Plus qu'une simple réédition, il s'agit d'une espèce de remasterisation de l'original de 1982.
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Nous sommes en décembre 1938 à Bruxelles. Thierry Laudacieux a le nez plongé dans un album de « Nick et Rudy », les héros créés par Eddy Morgan. Thierry est débrouillard et futé. Il a ses entrées un peu partout, même à la prestigieuse INR (ancêtre de la RTBF). Isidore Hogier, présentateur vedette du « Rendez-vous musical » fait découvrir au public les nouveautés américaines. Il vit dans l'immeuble dont Madame Laudacieux est concierge. Il est aussi le chef d'un réseau de contre-espionnage, et confie, de temps à autre, des missions à son jeune ami, trop heureux de se transformer ainsi en personnage des aventures qu'il dévore. Cette fois, Hogier est soucieux. Il semble qu'un traître se soit glissé parmi les membres du réseau Madou. Thierry va l'aider à faire sortir la taupe de sa galerie.
A priori, ce genre de bande dessinée ne m'attire pas vraiment. Une émission de la RTBF invite Rivière et Goffin et j'apprends qu'ils ont remanié un volume paru il y a trente-cinq ans déjà. Ils parlent avec enthousiasme, et surtout de la ville qui sert de décor à leur album. C'est cela qui m'intéresse. En effet, les auteurs évoquent des endroits de Bruxelles que je connais bien. le dessinateur rend hommage à l'Art déco, et, même si ce n'est pas l'architecture que je préfère, j'avais fait toute une balade dans la capitale à la découverte des bâtiments évoqués par Kate Milie dans son roman « L'assassin aime l'Art déco ».
Dès les pages de garde du « Réseau Madou », j'éprouve un petit pincement au coeur. Elles me rappellent les vieux albums de Tintin lus et relus dans mon enfance.
Ce qui me plaît surtout dans ce volume, ce sont les images de la ville. J'ai l'impression de m'y promener à une autre époque, lors d'un voyage dans le temps. Alain Goffin s'est vraiment bien documenté et son travail mériterait d'être scruté avec attention, car je suis certaine que chaque planche fourmille de détails que je n'ai pas remarqués au premier abord. Les couleurs sont douces et assez sombres. Elle me plaisent plus que celles de l'oeuvre originale, que je ne connais pas, bien entendu, mais que j'ai pu découvrir sur le Net.
Régulièrement, un seul dessin monopolise toute une page : c'est la couverture des aventures de Nick et Rudy que lit Thierry, l'affiche du concert de Lys Gauty qui orne le mur d'Isidore. Gofffin y adresse un clin d'oeil à des amis (je suppose) Schuiten, Sokal, Geluck, Marcolini.
On peut entrevoir le travail d'Eddy Morgan en cours d'élaboration. Des feuillets sont exposés sur son bureau et leur blancheur contraste avec le reste de la planche. Ici, une lettre manuscrite, là une page du journal « Le Soir ».
J'ai eu l'impression de prendre un délicieux bain de jouvence, avec cette histoire qui m'a fait penser à Tintin. D'ailleurs, n'est-ce pas lui qui attend devant une boucherie ? La boucherie Sanzot, peut-être ? Et aux aventures de Blake et Mortimer.
L'intrigue est maigre et prévisible. Ce n'est pas bien grave. L'intérêt est ailleurs. Ainsi, j'ai particulièrement apprécié les ajouts en fin de volume où des photos et un plan de la ville nous permettent de situer les lieux que Goffin a magistralement rendus. Quelques couvertures de vieux albums que j'ai lus quand j'étais petite (« Pom et Teddy », « Chlorophylle », « Alix »...) et enfin, des endroits de prédilection recommandés par les deux auteurs et qui sont également pour moi des points de chute incontournables : la librairie van der Elst avec les sympathiques Philippe et Martine Dufrenne que je ne manque pas d'aller saluer à chaque passage dans la capitale, le restaurant « La Canne en ville », le musée Wiertz où m'emmenait papa, responsable de bien des cauchemars (la femme enterrée vivante, brrrr, j'en frissonne encore!), et le Mokafé où je passe des heures avec un plaisir toujours renouvelé. Il ne manque que Tropismes...
Cette bande dessinée m'a donc plu.
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Avec l'aventure suivante, la Mine de l'étoile, voici deux albums, dignes héritages de l'Ecole d'Hergé et de sa Ligne claire. Ces livres sont également dignes du meilleur intérêt, d'autant que les auteurs ne renient l'héritage, tout au contraire. Les références à Tintin sont parfois immédiates et en cohérence avec la période des aventures.
Cela se déroule dans les années trente, sous fond d'espionnage, d'art déco et de colonie (Congo, tient donc !) pour le second album.
J'aime le dessin exigeant, les mises en couleurs, les deux histoires, leurs intrigues et leurs dénouement. Les histoires ont un relent de vieilles malles de nos grands-parents (voire arrières-grands-parents pour les plus jeunes lecteurs).
Mal connu, on peut légitimement regretter que Thierry Laudacieux (le héros sans doute, comme Tintin, un boy- scout) n'ait pas connu d'autres aventures.
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critiques presse (1)
BDGest
18 avril 2017
Cette recréation du Réseau Madou est plaisante et opportune.
Lire la critique sur le site : BDGest

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