Envolés les bons sentiments de Chevalerie et d'aventure de Dumas, envolés les perceptions d'honneur et de code du XXème siècle. Aujourd'hui les 4 Mousquetaires boivent, fument de la beuh, jouent au Uno et font des cochonneries avec la gente féminine dans les buissons, voir n'importe ou du moment qu'ils le font.
Michel Robert nous plonge dans une aventure complétement décalée et loufoque, empruntant un cours instant
D Artagnan, Porthos, Athos et Aramis pour une chevauchée vers Paris. Ils ont la sacrée mission d'accompagner Joyeuse, une des Messagères du Roi à remettre un Traité entre le Portugal et la France. Joyeuse est la cousine de Constance Bonacieux, compagne attitrée de d'Artagnan qui devient l'un des personnages principaux.
En fait, pour le scénario c'est très pauvre. Rien ne bon mais rien de mauvais non plus. C'est le but finalement d'un pastiche qui nous embarque plus dans une histoire loufoque que dans une réflexion personnelle constructive.
Le problème avec le pastiche de Robert, c'est que cela en devient vite ridicule et très lourd. Les « Fuck the iguana » de Porthos sont marrants une ou deux fois mais pendant 400 pages cela devient vite très lourd. Les personnages de d'Artagnan et de Constance sont également difficile à digérer. Aramis est peut être le seul qui dégage un certain humour avec ses calculs scientifiques. Athos est malheureusement très mal pastiché mais le jugement est bien de trop objectif étant donné que Dumas en avait fait un personnage intéressant. Sa relation avec Joyeuse et le personnage même de Joyeuse est ridicule et mal fagotée.
En fait, j'en sors avec un jugement plus ou moins négatif. Cela en devient pas drôle toute cette ambiance un peu four-tout et embrouillée. L'auteur en profite pour insérer l'un de ses personnages de son oeuvre la plus connue toujours chez Mnémos L'Ange du Chaos (et qui semble quand même plus intéressante) mais seul l'auteur sait de quoi il parle.
En fait, c'est surtout un auteur qui s'est fait plaisir avec sa bande de pote. Après, comme le lecteur n'est pas dans le délire de départ, on s'en sent un peu à l'écart. Je ne vous conseille pas de l'éviter, mais rien que pour la couverture superbe de
David Raphet, l'objet vaut le coup.
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