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EAN : 9782251449241
348 pages
Les Belles Lettres (08/03/2019)
4.17/5   3 notes
Résumé :
« La République est morte », écrit Cicéron à son ami Atticus près de quinze ans avant que César ne tombe sous les dagues des conjurés.

Un siècle. Telle fut la durée de l’agonie de la République romaine qui succomba sous les coups d’ambitieux dictateurs et chefs militaires, avides d’exercer un pouvoir personnel. De 133 avant notre ère, lorsque Tiberius Gracchus fut éliminé après avoir trahi les institutions républicaines, jusqu’à la mort d’Antoine à Al... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le processus qui a conduit à la fin de la République romaine et à la naissance de l'Empire est décrit et expliqué de manière synthétique dans ce livre de Jean-Noël Robert. Il s'étire sur plus d'un siècle, de la tentative de réforme agraire avortée des Gracques en -133: à l'annonce de la fin des troubles par Auguste en -29, et qui est en fait une guerre civile presque ininterrompue, que Ronald Symes avait qualifié de Révolution Romaine dans son livre homonyme, peut-être pas tout à fait exact d'ailleurs.


Tout part d'une crise sociale. A la fin des Guerres Puniques, les soldats démobilisés rentrent chez eux. Ils sont en général issus de la petite paysannerie. Souvent ils ne retrouvent pas leur exploitation, qui a été accaparés par des latifundiaires voisins appartenant aux classes privilégiées. Il ne leur reste d'autre choix que de s'installer à Rome où ils grossissent les rangs d'une plèbe misérables vivant des distributions publiques de nourriture
Ils vont s'opposer aux privilégiés. Sénat et Classe équestre. Cette opposition n'est pas nouvelle mais elle prend un nouveau caractère avec la paupérisation et la plèbe. On peut dire schématiquement que les luttes subséquentes vont opposer les pauvres, qui seront appelés "populares" aux privilégiés, les "Optimates" (qu'on peut traduire par Les Meilleurs, ou pour prendre une catégorie contemporaine, " l'élite").
Toutefois les chefs des Populares sont toujours des Optimates, et on ne peut vraiment les assimiler à des progressistes ni les Optimates à des conservateurs.
Au début de la période, Tiberius et Caius Gracchus essaient d'améliorer la situation par une réforme agraire qui attribuerait aux plébéiens ayant perdu leurs terres des parcelles prises sur l'Ager Publicus, le domaine public (constitué par les terres confisquées des cités ayant pris partie pour Hannibal durant la deuxième Guerre Punique
Mais le Sénat, représentant les grands propriétaires, fait échouer la réforme et les Frères Gracchus sont assassinés.
Une lutte sanglante s'engage alors entre les deux factions, ponctuées de victoires éphémères de l'un ou l'autre camp, le vainqueur établissant sa dictature, qui débouche sur de nouveaux affrontements.
Les institutions de la République demeurent mais se vident peu à eu de leur contenu
César, chef des Populares, établit un régime plus stable, basé sur son pouvoir personnel, auquel son assassinat en -44 met fin, il s'en suit une nouvelle série de guerres qui i se terminent par la victoire d'Octave, son neveu (plus connu sous le nom d'Auguste, qui est en réalité un titre honorifique que lui décerne le Sénat. Auguste réunit tous les pouvoirs ente ses mains; il établit le régime du Principat, qui débouche sur l'Empire.
Il proclame la fin des guerres en -29
L'auteur décrit le processus clairement.
Mais il a le tort d' idéaliser la République Romaine, où il voit, comme le faisait déjà Plutarque, un régime idéal doté d'une constitution équilibrée. Or rien n'est plus faux, car le pouvoir y était essentiellement aristocratique. Dès lors, il considère la fin du régime comme un mal en soi, dont il fait curieusement porter la responsabilité première sur les velléités réformatrices des Gracques. Même si ces derniers ne correspondent pas à la vision idyllique qu'on en a eu par exemple sous la Révolution Française, on ne peut nier qu'ils ont essayé d'apporter une solution à un problème réel et que ceux qui se sont opposés à cette mesure finalement équitable portent une part de responsabilité peut-être plus lourde dans le déclenchement de la Guerre


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Superbe livre d'histoire sur l'agonie de la république romaine, au premier siecle avant notre ere. Une agonie entrecoupée par deux dictatures, celle de Sylla et celle de César. L'auteur décrit brillamment comment la montée en puissance et en richesse de Rome mais aussi l'augmentation du nombre des miséreux entraina, dans l'élite sociale, l'affaiblissement de l'esprit de dévouement aux intérets collectifs et des valeurs morales. Cette crise suscita des tentatives de réformer la république, notamment celles des freres Gracques, avant de réveiller les ambitions despotiques d'une série d'aventuriers dont le plus célebre fut Caius Julius César et qui prétendaient généralement agir pour la sauvegarde de la République. Un état de guerre civile endémique avec son cortege de violences politiques et d'insécurité générale marqua ce siecle avant qu'Octave, un prétendant au pouvoir absolu aussi peu scrupuleux mais plus chanceux que les précédents, ne parvienne a y mettre fin en inaugurant la série des empereurs dont il fut le premier sous le nom d'Auguste. Pour les amoureux de l'Histoire et, en particulier, de l'histoire romaine.

On se rend compte en lisant le livre que, curieusement, l'agonie de la république romaine a commencé et s'est terminé avec des patriciens paraissant sincerement désireux de la sauver du délitement et de la dictature. Au début, il y eut les freres Gracque, tous deux désireux de réformer le systeme social romain et tous deux assassinés par les patriciens farouchementopposés a une telle réforme (Tibérius en 133 av. J-C, Caius en 121 av. J-C). Vers la fin, il y eut Brutus qui participa a l'assassinat de César mu par sa haine du despotisme et mort de sa propre main apres avoir perdu sa derniere bataille contre Antoine et Octave ligués pour l'occasion mais qui voulant tous deux le pouvoir absolu pour eux-memes.
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