Accompagne Gilles Rochier dans ses errances urbaines, dans sa cité, dans ses dessins de banlieue-z'art.
Tais-toi, observe.
Approche-toi des murs pour lire les messages.
Décrypte.
Des insultes universelles te feront sourire : fils de pute, salope, nice la police*.
Certains messages te resteront incompréhensibles, tu ne connais pas les gens qui vivent là.
D'autres sont poétiques :
'Monte
monte
voir'
sur des marches.
'Toujours
toujours
toujours
plus haut'
sur des pignons.
Album très court et sans paroles, hormis celles taguées sur les murs, et la brève postface de l'auteur qui invite à reparcourir les pages, encore plus soigneusement :
« On marche entre les grands murs.
Partout des mots inscrits. Signatures ? Messages ?
Ils sont ici souvent une marque qui joue pour s'approprier un espace dur, qui est aussi un refuge, une maison, un bastion.
Parfois les mots deviennent insulte, menace.
Des silhouettes sombres transforment un passage en forteresse, en lieu de combat, en bastion. »
Il dit aussi : « Lisez les bandes dessinées de Gilles Rochier.
Son site : https://envraccity.tumblr.com/ »
Je dis la même chose !
Cet auteur mérite d'être connu, écouté, si vous avez l'occasion, au détour d'un salon.
Ses dessins s'apprivoisent.
Cet album 'indé' parlera à ceux qui aiment ces « marques qui jouent pour s'approprier un espace dur ».
Il plaira à ceux qui prennent le temps de lire les messages sur les murs ou au sol, de dénicher des oeuvres sauvages dans les rues (pochoirs, mosaïques...), de regarder les artistes tagueurs en action, et qui rêvent d'aller à Berlin pour le street-art...
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* je ne l'ai pas trouvée dans cet album, cette invitation, c'est le souvenir d'un tag vu dans le 18e arrondissement, à la fin du XXe siècle.
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Je n'ai probablement pas compris l'objet ni le propos de cette bande-dessinée.
Il faut dire que l'absence de texte autres que quelques tags ne nous y aident pas.
Sans être beau, le graphisme est en revanche très expressif : les personnages de banlieue représentés ont l'air tristes et semblent s'ennuyer. Leur environnement glauque nous aide à comprendre pourquoi.
En rédigeant ce billet je comprends finalement que c'est probablement l'essentiel du propos de l'auteur.
Quoi qu'il en soit, je n'ai pas apprécié cette lecture.
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[ street art, tags ]
On marche entre les grands murs.
Partout des mots inscrits. Signatures ? Messages ?
(...)
Parfois les mots deviennent insulte, menace.