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Joël Alessandra (Autre)
EAN : 9782356741431
150 pages
Daniel Maghen (23/03/2023)
3.64/5   28 notes
Résumé :
Patrick, gardien de musée au Louvre, passe ses journées avec La Joconde. Mais à force de la voir toute la journée, sourire en coin et bras croisés, le gardien ne la supporte plus. Jusqu'à ce que Mona Lisa l'appelle à le rejoindre... à l'intérieur du tableau !
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Nous avons droit à un gardien de musée, Patrick, la cinquantaine, esseulé, complètement blasé par son métier. Pourtant, il est le gardien du plus prestigieux musée du monde Le Louvre et de son tableau vedette à savoir « La Joconde ».

Qu'est-ce qui peut le rendre si malheureux ? Comment la Joconde peut lui redonner le sourire ? C'est toute la tâche que cette BD va parvenir à accomplir au prix d'un voyage initiatique et un peu ésotérique.

On va explorer de long en large ce tableau et j'apprendrais même des détails assez intéressants comme la dualité des paysages derrière le portrait de cette femme énigmatique. Il y a certes la Toscane mais pas que.

Le processus est comparable à ce que j'ai pu déjà lire dans le roman graphique mais quand c'est bien fait, on ne peut que souscrire car cela redonne espoir en la vie et en l'amour pour peu qu'on apprenne à s'accepter.

Il ne pourra que remercier Mona Lisa à la fin alors qu'il en avait une sainte horreur liée aux habitudes. le voyage permet toujours de changer son point de vue.

Le graphisme est absolument somptueux pour une lecture agréable de cette oeuvre d'art. Il faut dire que le Musée du Louvre est sans doute le plus beau au monde par la richesse de ce qui est exposé au public.

A découvrir le cas échéant pour un voyage culturel !
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Sapere vedere
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Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Sa première édition date de 2023. Il a été écrit par Théa Rojzman, dessiné et mis en couleurs par Joël Alessandra. Il compte cent-trente-neuf pages de bande dessinée. Il se termine avec un carnet graphique de dix-huit pages, agrémenté de courtes citations de Léonard de Vinci.

Musée du Louvre, Paris, France. Patrick exerce le métier de gardien pour Le Louvre et il est régulièrement affecté dans l'aile Denon, où il doit supporter les hordes de touristes, accompagnés par des guides, qui se pressent pour admirer la Joconde. Leur comportement stéréotypé lui tape sur le système. Alors qu'il est en train de s'énerver tout seul dans sa tête, un groupe arrive, et la guide entame son commentaire. Elle leur demande s'ils connaissent les deux titres de ce tableau : La Joconde, ou le Portrait de Mona Lisa. Ils peuvent voir qu'il s'agit d'une peinture sur huile sur panneau de bois. du peuplier pour être exact. Attention, elle ne veut voir personne s'approcher trop près du tableau. Les deux particularités principales de cette peinture sont ce sourire énigmatique et le fait que le regard suit le spectateur où qu'il soit. Les deux paysages : l'un semble habité par les hommes, l'autre est comme un paysage imaginaire. Certains commentateurs estiment qu'il s'agit d'une sorte de paysage intérieur. le paysage est peut-être essentiel dans ce tableau. Regarder le pont et la rivière. La Joconde ne serait-elle pas aussi une évocation du temps ? le temps qui passe et rend la beauté, un sourire, la vie humaine éphémères. Regarder comme ce sourire est énigmatique, quel est son secret ? Qui était vraiment la Joconde ? 500 ans plus tard, on ne le sait toujours pas et on ne le saura certainement jamais. Ce tableau est scandaleux pour l'époque, une femme souriante plantée devant un paysage quasi imaginaire et plutôt inquiétant comme un mémorial préhumain. Léonard de Vinci ne l'a d'ailleurs jamais remis à son commanditaire.

Un autre gardien rejoint Patrick estimant également que cette guide est particulièrement ennuyeuse. En revanche, elle a de jolies jambes. Patrick lui rétorque que c'est pas pour eux des jambes comme ça. La visite est terminée, le car les attend, la guide emmène son groupe et dit au revoir à Patrick, accompagné d'un Bonne soirée. Il reprend son attitude professionnelle et commence à indiquer aux visiteurs qu'ils doivent se diriger vers la sortie car le musée ferme dans trente minutes. Certains râlent car ils n'ont pas disposé d'assez de temps. Patrick se rend dans les vestiaires pour se changer, avec les autres gardiens. Marc, l'un des gardiens, en invitent d'autres à sa fête d'anniversaire, mais pas Patrick. Marc lui demande en revanche un service : aller dire à Geneviève, la moche de la billetterie, qu'elle a encore oublié de prévenir les gens que le musée fermait à 18 heures. Une fois ses collègues partis, Patrick flanque un grand coup de tatane dans un casier, pour évacuer sa frustration. Il se dirige vers la billetterie et il s'acquitte de sa promesse. Puis il rentre chez lui, supportant mal à la sérénade d'un accordéoniste dans le métro.

Une lecture facile, très aérée, quarante-quatre pages muettes, une dizaine de dessins en double page. Assez peu de dialogues. Tout est fait pour procurer une sensation de lecture rapide, sans effort, avec quelques passages oniriques. Un dispositif narratif assez classique : la possibilité de pénétrer dans un tableau pour en explorer l'univers. Les auteurs ont choisi la Joconde, le tableau le plus célèbre au monde, assez énigmatique dans les faits, contenant peu d'éléments visuels, et offrant donc un champ d'exploration très libre. Une histoire d'un homme seul, subissant une relation abusive avec sa mère, vivant encore chez maman à cinquante ans, une situation peut-être un tantinet exagérée. Il a fini par être aigri, ce que le lecteur comprend parfaitement. Les dessins ne le rendent pas particulièrement joli ou avenant, et certainement pas souriant. le lecteur le prend rapidement en pitié, car il est évident qu'il est passé à côté de sa vie, mais en même temps il prend soin de sa vieille mère. La narration visuelle offre une expérience consistante un peu terne dans le monde réel du fait du choix d'une mise en couleurs cantonnée à des nuances de bleu un peu fades. Il en va autrement dans le monde du tableau qui se bénéficie de séquences en couleurs. le voyage arrive à son terme. Et voilà… En fait pas du tout. Dès la première séquence avec la guide qui commente le chef d'oeuvre de Léonard de Vinci (1452-1519), il se passe autre chose.

L'empathie du lecteur peut s'éveiller avec le commentaire lui-même sur le tableau : encore une personne qui parle de la Joconde, comme c'est original, c'est-à-dire exactement le sentiment de lassitude de Patrick. Ou par la remarque sur les jambes de la guide et le fait que c'est pas pour des gardiens de musée, une forme de résignation à être un individu insignifiant, un d'une banalité tellement ordinaire que les bonnes choses de la vie ne sont pas accessibles. Ou alors par l'écrasant sentiment de solitude, amplifié par le musicien qui chante la Vie en rose dans le métro, par le réconfort accablant de retrouver sa mère, par l'absence de toute marque festive pour son cinquantième anniversaire, par la monotonie débilitante du quotidien qui se répète dans un cycle sans fin, uniquement marqué par l'entropie qui grignote implacablement l'énergie vitale. Il ressent ces émotions en regardant simplement le personnage se déplacer mécaniquement dans sa vie, en ressentant le vide émotionnel qui émane de ces pages qui se tournent vite, de cette couleur qui donne l'impression d'être presque uniforme, de ces moments si rares d'échanges verbaux, et si vides d'implication. En contraposée, peut-être que l'artiste met à profit ces croquis de carnet de voyage en Toscane, mais quelle bouffée d'air frais, quel enchantement de couleurs, et si ce sont des souvenirs de vacances, il est évident que l'artiste y a pris plaisir, s'est délecté de ces visions et leur a fait honneur dans ses dessins.

Il est aussi possible que le lecteur s'interroge lui-même sur ce qu'incarne ce chef d'oeuvre mondialement connu, sur ce qui en fait un chef d'oeuvre, sur ce que lui-même y perçoit, ou au contraire sur ce qui en fait un portrait qui ne lui parle pas, à la surface duquel il reste. La relation à sa mère de Patrick est peut-être un peu appuyée, mais elle n'est pas moins universelle : chaque lectrice ou lecteur, quelle que soit sa situation, s'est interrogé dessus, a dû entamer ou faire le chemin de la séparation d'avec cette personne dans le ventre de laquelle il a vécu pendant la gestation, la personne qui a littéralement construit son corps. La représentation qu'en donne l'artiste s'avère très troublante : sa banalité, son visage dénué d'amour, mais aussi une forme de proximité physique attendrie. D'ailleurs, les dessins ne dégagent pas de fadeur, en fait ils montrent bien le quotidien de Patrick avec un bon niveau de détails dans les représentations, des zones du Louvre, immédiatement indentifiables, une Joconde très fidèle, aussi vraie que nature, quelques statues, d'autres oeuvres d'art. Patrick baigne chaque jour dans des chefs d'oeuvre, et cela finit par provoquer le lecteur sur sa propre relation à l'art. sa façon de les considérer, de les interpréter, de leur imposer le sens qu'il leur donne. Patrick lui-même donne plusieurs sens successifs à la Joconde : en fonction de son état d'esprit, Mona Lisa incarne une personne ou quelque chose de différent. le sens est dans l'oeil de celui qui contemple l'oeuvre. le lecteur n'est pas dupe : il sait que lui-même effectue sa propre interprétation et qu'elle s'avère changeante en fonction de son état d'esprit. Autant d'interprétations ou de sens à une oeuvre d'art, que de personnes qui la contemplent. Et par voie de transposition, autant de sens possibles à cette bande dessinée qu'il est en train de lire.

D'ailleurs, comment lui arrivent-elles ces interprétations à Patrick ? Des réminiscences de ce qu'il a pu entendre des guides, certaines très séduisantes ? Peut-être des lectures faites par lui-même ? Ou une discussion avec un libraire ? Une librairie bien étrange que celle dans laquelle il pénètre, avec un libraire qui ne s'occupe que de cet unique client, de manière plus ou moins sibylline, et une pièce cocon envahie de livres dans laquelle il doit faire bon se réfugier. Cette exhortation en latin : Sapere Vedere, c'est-à-dire Savoir voir. Et puis ce voyage, ou plutôt ces voyages dans le monde de Mona Lisa, dans l'environnement du tableau, et hors cadre : de belles métaphores visuelles, à commencer par Sortir du cadre. L'enfant dans l'oeuf, des inventions de Léonard de Vinci : voilà qui rappelle que le créateur de ce tableau était un génie. L'artiste aménage des visuels du maître, et leur choix atteste du fait que la scénariste a fait plus que survoler quelques images sur la toile. le lecteur acquiert la conviction qu'elle-même a effectué ce cheminement de s'interroger sur son rapport aux oeuvres d'art. À chaque fois, Mona Lisa prend les traits d'une personne différente, une projection de Patrick sur cette femme en fonction de ce qui accapare ses pensées. Progressivement, il se produit une catharsis au travers de la contemplation du tableau et de ce qu'il y projette. La Joconde reste inchangée, mais à chaque fois il la regarde d'un oeil neuf, ou en tout cas différent, ce que montrent bien les dessins. Lors de sa rencontre suivante avec le libraire, celui-ci évoque la technique du sfumato, utilisée par de Vinci. Une autre métaphore s'impose : cela correspond également à l'effet produit par les réflexions et rêveries de Patrick sur lui-même. Jusqu'à cette image saisissante en page cent-neuf, d'un facsimilé de radiographie du tableau de la Joconde : il n'y a quasiment plus de personnage car il s'est ouvert aux autres, il a pour partie gommé ses propres frontières.

Arrivé à la fin de l'ouvrage, le lecteur découvre le carnet graphique et les citations de Léonard de Vinci : pas de doute possible, cette bande dessinée est l'oeuvre de deux créateurs qui se sont abreuvés à l'esprit du maître. Il considère le chemin parcouru au fil des pages et il a du mal à en croire ce qu'il constate : une lecture d'une facilité déroutante, une sensation de simplicité qu'il a confondue avec une narration à la teneur un peu légère. En fin de course, une déclaration d'amour à Léonard de Vinci, à Florence et à la Toscane, une réflexion sur le rapport de l'individu à l'oeuvre d'art fonctionnant sur la participation du lecteur, un ressenti analytique sur la séparation d'avec la mère, une histoire d'amour constructive et touchante, une forme de développement personnel intime et émotionnel d'une sensibilité rare. Une vraie merveille.
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Avec le Voyageur, les deux auteurs nous offrent une jolie histoire de résilience.

Les dessins sont dans les tons de bleus, froids et un peu ternes, comme le quotidien de Patrick, 50 ans, gardien de musée au Louvre qui vit toujours avec sa mère qui le malmène. Déprimé, très seul, il n'apprécie plus les tableaux qu'il surveille au point de ne même plus supporter la Joconde admirée de tous les visiteurs.

Des dessins monochromes donc, sauf lorsqu'il s'agit des oeuvres d'art exposées au Louvre, en particulier la Joconde, mythique tableau de Léonard de Vinci dans lequel Patrick a l'occasion d'entrer.

Cette B.D. est surtout l'occasion de parler de Léonard de Vinci (les lieux où il a vécu, ses oeuvres...) et de la Joconde (l'aspect technique aussi bien que la symbolique du tableau ou la fascination qu'il continue à susciter). Mais c'est aussi le récit du parcours introspectif de Patrick qui grâce à ses voyages dans le tableau sort de sa coquille, retrouve le plaisir de travailler, de vivre...

J'ai beaucoup aimé les dessins de Joël Alessandra mais le Voyageur reste un récit très abstrait, un peu trop pour que j'entre tout à fait dans l'histoire.
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C'est un bien beau voyage que nous offrent Thea Rojzman et Joël Alessandra !
Patoche est gardien de musée et vit seul avec sa mère dans un appartement parisien malgré ses cinquantes ans. Rien n'apporte de couleur à sa vie. La relation qu'il entretien avec sa mère est totalement castratrice. A ses côtés il n'est qu'un gamin coupable et irresponsable. Auprès de ses collègues, il est un vieil aigri, râleur, qui n'aime rien ni personne et peut-être encore moins que tout La Joconde, dont l'admiration des visiteurs lui tape sur les nerfs.
Mais que va t- il se passer quand il va traverser ce tableau comme Alice avec le miroir? le mystère de Mona Lisa n'est-il pas le reflet du mystère qui se love en chacun de nous?
D'aller retour entre les deux côtés du portrait, Patoche va passer d'une pseudo réalité extérieure à sa réalité intérieure et devenir Patrick.
La façon dont les créateurs de cette bd jouent avec l'art de léonard de vinci pour nous dévoiler sa richesse et ,parallèlement, un message philosophique très fort, est un vrai coup de maître !
Le texte est pertinent, et réussit en peu de mot à dire bien plus que bien des essais ! Quant aux dessins de Joël Alessandra, ils passent des portraits très expressifs à des aquarelles magnifiques de la toscane, en passant par des croquis de léonard de Vinci qui rappellent son génie.
Une très belle réussite.
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Club N°52 : BD non sélectionnée
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Introspection d'un gardien de musée à travers des oeuvres d'arts.

Belles aquarelles.

Histoire un peu fouillis.

Léna
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Une histoire qui se lit bien, qui se lit vite.

Simple et efficace !

Morgane N.
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critiques presse (5)
BDGest
22 mai 2023
Reste un l’album qui permettra de regarder la Joconde différemment et peut-être, de profiter de l’occasion pour aller admirer les autres nombreuses merveilles du Louvre.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
21 avril 2023
Dans ce dernier opus de Théa Rojzman et Joël Alessandra signé chez les éditions Daniel Maghen, il nous est proposé un récit introspectif sur le potentiel émancipateur de l'art, par le biais d'un voyage esthétique dans le monde du grand Léonard de Vinci.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
11 avril 2023
Une belle fable signée Théa Rojzman et portée par les aquarelles de Joël Alessandra au cours de laquelle vous reconnaîtrez de nombreux tableaux et réfléchirez, avec Patrick, au gré des rencontres qu'il fait, au sens qu'on peut donner à sa vie. Pas intimiste, mais volontiers introspectif.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Auracan
11 avril 2023
Voilà que notre quinquagénaire se retrouve happé dans le tableau de la Joconde et ses paysages Toscans. Quel choc, découvrir l’environnement de Léonard de Vinci, guidé par Ginerva, la sœur de Mona Lisa alors que quelques instants plus tôt, il ne faisait que vociférer devant cette Joconde !
Lire la critique sur le site : Auracan
LigneClaire
27 mars 2023
Une balade inattendue, d’exception, poétique et scintillante, Joël Alessandra dont chaque nouvel album est un feu d’artifice, s’est associé en cette occasion avec Théa Rojzman. Le Voyageur, passager solitaire, va plonger dans les yeux de la Joconde, pas moins, au Louvre, et peut-être découvrir enfin le bonheur. Tableau mythique et personnage mystérieux, La Joconde va être le catalyseur d’un destin qui aurait pu rester médiocre
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Qui était la Joconde ? Le simple portrait d’une bourgeoise florentine ? Les spéculations sont nombreuses et il en naît encore de nouvelles 500 ans plus atrd0 oui, pour certains, on peut même y déceler les traits cachés de son jeune assistant qui était probablement son amant. Pour d’autres, on peut y voir le visage de l’artiste lui-même, selon Freud et d’autres encore, Léonard de Vinci aurait peint indéfiniment le visage de sa mère disparue trop tôt. N’est-ce pas farfelu ? Pourquoi toutes ces hypothèses ? Les visages de la Joconde semblent multiples et l’intérêt de ces interrogations durant des siècles réside peut-être dans l’interrogation elle-même.
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Vous connaissez les deux titres de ce tableau : La Joconde, ou le Portrait de Mona Lisa. Nous pouvons voir qu’il s’agit d’une peinture sur huile sur panneau de bois. Du peuplier pour être exact. Attention, je ne veux voir personne s’approcher trop près du tableau. Les deux particularités principales de cette peinture sont ce sourire énigmatique et le fait que le regard vous suit où que vous soyez. Et regardez ces deux paysages : l’un semble habité par les hommes, l’autre est comme un paysage imaginaire. Certains commentateurs estiment qu’il s’agit d’une sorte de paysage intérieur. Le paysage est peut-être essentiel dans ce tableau. Regardez ce pont et cette rivière. La Joconde ne serait-elle pas aussi une évocation du temps ? Le temps qui passe et rend la beauté, un sourire, la vie humaine éphémères. Regardez comme ce sourire est énigmatique, quel est son secret ? Qui était vraiment la Joconde ? 500 ans plus tard, on ne le sait toujours pas et on ne le saura certainement jamais. Ce tableau est scandaleux pour l’époque, une femme souriante plantée devant un paysage quasi imaginaire et plutôt inquiétant comme un mémorial préhumain. Léonard de Vinci ne l’a d’ailleurs jamais remis à son commanditaire.
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Et le sfumato alors ? Vous n’avez pas essayé le sfumato ! C’est l’invention de Léonard en peinture. C’est avec cette technique qu’il a peint inlassablement la Joconde jusqu’à la fin de sa vie. Cela consiste à estomper les contours du bout des doigts. Non plus isoler les choses d’un trait, mais les laisser surgir de la nuit. C’est de l’obscurité que naît la lumière, ils sont indémêlables. Tu comprends ce que ça veut dire pour toi ?
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Pourquoi toutes ces hypothèses ? Les visages de la Joconde semblent multiples et l’intérêt de ces interrogations durant des siècles réside peut-être dans l’interrogation elle-même.
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Je vous cherchais. Je ne pensais plus vous revoir. Ce portrait est mystérieux, n’est-ce pas ? Comme s’il contenait tous les visages de nos fantômes, de nos secrets…
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