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EAN : 9782878442335
96 pages
FATON EDITIONS (11/09/2017)
4.29/5   7 notes
Résumé :
Ce troisième album des Carnets de Chantilly est consacré à Nicolas Poussin (Les Andelys, 1594 – Rome, 1665) et reproduit la totalité de la collection du musée Condé, la plus importante en France après celle du Louvre, sept tableaux et trente-six dessins originaux, accompagnée d’une chronologie et de notices détaillées par Pierre Rosenberg, spécialiste de l’artiste.

Ces œuvres sont représentatives du style de ce remarquable dessinateur qu’est Poussin,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Parlons d'abord de la forme et félicitons les éditions Faton car, pour avoir récemment vu les dessins de Nicolas Poussin au musée Condé de Chantilly – en même temps qu'une exceptionnelle exposition organisée autour de son chef-d'oeuvre, le Massacre des Innocents –, les reproductions dans le présent volume sont très fidèles. On ne saurait en dire autant de certains catalogues d'expositions dont on serait tenté de croire qu'ils ont été laissés sous la pluie avant d'être commercialisés, tant les reproductions sont mauvaises !
Pierre Rosenberg, aux commandes de ce catalogue, a dû veiller au grain, armé de sa rigueur d'académicien et de son amour inconditionnel pour Nicolas Poussin. Sans oublier Nicole Garnier-Pelle, conservateur général du patrimoine, chargée du musée Condé.
Le présent ouvrage recense toutes les oeuvres – peintes et dessinées – de Poussin, conservées au domaine de Chantilly et acquises, pour la plupart – sauf Acis et Galatée –, par le duc d'Aumale qui, tel Napoléon – c'est d'ailleurs le père du duc, le roi Louis-Philippe, qui fit revenir les cendres de ce dernier à Paris ! –, aurait pu s'exclamer : « Quel roman que ma vie ! » Et, geste de grand prince, il légua le domaine et ses collections à l'Institut de France.
Aumale, contrairement à nous autres pauvres mortels, jouissait d'une fortune considérable, qu'il employa donc à la restauration du considérable et très abîmé domaine de Chantilly, dont il avait hérité, et à l'achat d'oeuvres majeures – en grande partie durant son exil après la révolution de 1848 – depuis les peintures jusqu'aux livres, dont Les Très Riches Heures du duc de Berry, splendeur réalisée par les frères de Limbourg.
Les collections de Chantilly sont proprement exceptionnelles : Botticelli, Delacroix, Fra Angelico, Géricault, Mignard, Murillo, Raphaël, van Dyck, Watteau, etc., et bien entendu Nicolas Poussin, plus grand peintre français du XVIIe siècle, qui choisit de vivre à Rome, où il décéda, en 1665.
« Poussin est un peintre difficile. Il a mis, comme on dit, la barre très haut. Ses tableaux ne se livrent pas au premier regard. Pour les comprendre, pour les aimer, il faut leur consacrer du temps », explique fort justement Pierre Rosenberg. Mais une fois le Rubicon franchi, c'est un voyage fabuleux entre l'Antiquité et sa mythologie, et la Bible, deux thèmes essentiels de l'oeuvre du peintre.
En recensant le fonds Nicolas Poussin de Chantilly, Pierre Rosenberg relate l'origine de chaque pièce, dont on peut voir que pas mal sont passées de mains en mains, et nous livre des informations importantes sur l'oeuvre proprement dite. On apprend ainsi que les attributions au maître de certains dessins n'ont pas toujours été évidentes et sont, aujourd'hui encore, sujettes à caution.
On découvre aussi l'importance donnée au dessin par le peintre, à l'instar d'un Raphaël. Ainsi, le Mars et Vénus, où la déesse de l'amour, dans le plus simple appareil, est exécutée avec grâce et aisance. Ailleurs, une simple esquisse nous donne à voir le sujet comme par magie : le Retour d'Égypte, et surtout : La Vierge, l'Enfant et saint Joseph avec l'Annonce faite aux bergers.
Petit reproche – il en faut bien un ! –, il eût été judicieux de traduire la Feuille d'études où Poussin y a rédigé un texte en italien, tout le monde ne maîtrisant pas la langue de Dante, particulièrement dans un livre écrit en français !
(Bis repetita, un grand merci à Babelio et, évidemment aux éditions Faton pour le présent ouvrage. Enfin, toute ma gratitude va au duc d'Aumale. Qu'il soit remercié pour m'avoir maintes fois procuré ce bonheur de vivre l'art à Chantilly !)
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Les carnets de Chantilly propose dans cet ouvrage les oeuvres de Nicolas Poussin conservées au Musée Condé. On parle de sept tableaux et trente-six dessins originaux. Après une brève biographie de l'artiste et une explication sur le lien entre le Duc d'Aumale et Poussin (et donc pourquoi la collection est aussi fournie), on entre dans le vif du sujet avec le catalogue.

D'un format carré d'un peu plus de vingt centimètres de côté, le livre ne peut pas proposer de grandes reproductions des tableaux de l'artiste. Malgré tout, l'intégration de détails permet de bien profiter de l'art du Maître. Les dessins sont eux de nature plus hétéroclite. Si on voit bien que certains sont des études pour des tableaux, réalisés à l'encre et au fusain, d'autres sont plus techniques : reproduction de statues, de proues de navire… On trouve ainsi des dessins très précis, d'autres à peine esquissés. Mais c'est aussi cette variété qui est intéressante : on voit tout le travail du peintre : du dessin académique d'après nature, au croquis en passant par les études plus poussées.

Outre le fait de présenter la collection du musée, les reproductions sont accompagnées d'une explication sur les origines de l'oeuvre. Plusieurs n'ont été attribuées à Poussin que tardivement, voire restent en suspens. J'ai trouvé cette partie très intéressante. À regarder passer les dessins, on se prend à essayer de retrouver, nous aussi, la patte du dessinateur ! Et même si, logiquement, le livre va dans le sens que tout ce qui y est présenté est bien issu de Poussin, il a le mérite de confesser les doutes qui subsistent sur certaines oeuvres.

C'est un beau livre, qui se lit avec plaisir. Mieux vaut être amateur de dessin plus que de peinture pour l'apprécier étant donné la collection. Mais cela permet aussi de passer du temps sur certaines esquisses sur lesquelles on serait passé bien vite à côté des tableaux accrochés au mur…
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Livre présentant 25 oeuvres de Nicolas Poussin . Après une introduction situant le peintre dans son temps ,chaque oeuvre est présentée avec un abondant commentaire et souvent des reproductions de détails significatifs . La qualité des reproductions n'est pas optimale à mon goût par contre les commentaires sont très riches en information.
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Cet ouvrage recense les oeuvres de Poussin conservées au domaine de Chantilly qui ont été principalement acquises par le Duc D'Aumale. Ce dernier a le droit à quelques pages pour expliquer sa passion pour le peintre ainsi que sa collection. Puis, cette édition nous fait un portrait de Nicolas Poussin, peintre dont les oeuvres sont peu nombreuses mais dont la perception est parfois délicate. L'ambition de l'artiste est résumé avec ces mots : peindre à l'aide de ses seuls pinceaux ce que d'autres – la Bible, Ovide, Le Tasse – nous disent avec des mots. Dans une troisième partie, nous découvrons les tableaux et dessins de Poussin avec pour chacun une explication et la provenance faite par Pierre Rosenberg. Les quelques lignes explicatives sont suffisantes et ne nous abreuvent pas de détails sans importance. On peut s'apercevoir au fil des pages que certaines oeuvres sont attribuées à Poussin mais sans réelle unanimité, comme par exemple L'Annonciation. On apprend aussi qu'il y a deux Enlèvements des Sabines: celui exposé au Louvre mais aussi, celui que je ne connaissais pas, exposé à New York… Je suis impressionnée par la qualité et le détail des dessins reproduits. Je ne citerai que ses paysages (pages 62 et 63), les têtes de Méduse et Apollon (page 66 et 67), proues de navires (page 43). On ne peut qu'apprécier le coup de crayon de Nicolas Poussin.

Ce livre des éditions Faton est très intéressant. Son format « passe-partout » est appréciable et n'enlève rien à ce qui est présenté. Les explications sont claires et compréhensibles de tous (même aux non initiés). Je pense m'acheter les deux premiers carnets de Chantilly déjà parus : Pierre-Paul Prud'Hon et bellini, Michel-Ange, le Parmesan, car ce sont de beaux livres d'art.

Je remercie Babélio ainsi que les Editions Faton pour la découverte de ce livre lors d'une masse Critique.
Lien : https://mapetitebibliotheque..
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Livre interessant sur les dessins de Poussin mais j'ai toutefois été un peu déçu car ce livre n'est pas à la hauteur d'un autre de la collection Bellini, Michel-Ange, le Parmesan. L'épanouissement du dessin à la Renaissance qui m'avait passionné.

Attention. on apprend de ce livre mais j'aurais voulu en savoir plus sur ce qui caractérise Poussin en tant que dessinateur. Quelle est sa ou ses spécificités.

Il est bien écrit et les reproductions sont superbes. Il dévoie toute une variété du travail de l'artiste sur du papier de qualité.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
art de réflexion certes, mais avant tout art d'émotion, art réfléchi qui cependant ne sacrifie rien au prestige des pinceaux, l'art de Poussin se distingue par celui de ses grands rivaux européens du XVIIème siècle, Caravage, Rubens, Rembrandt, Vermeer, Velasquez. Il se distingue non moins radicalement de celui de ses successeurs français très souvent ses admirateurs des siècles suivants.
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les tableaux de Poussin ne se livrent pas au premier regard. pour les comprendre, pour les aimer il faut leur consacrer du temps. L'artiste s'était fait de la peinture une très haute idée. c'est cette ambition, cette exigence qui rend l'accès à son oeuvre si délicat, d'autant qu'il n'y a pas qu'un seul Poussin.
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la question des dessins de paysages de Poussin demeure fort débattue. le musée Condé en conserve un bon nombre. leur qualité, leur lyrisme et leur poésie ne sont pas en cause. En revanche leur attribution à Poussin est loin d'être certaine
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comme pour ses dessins précédents, et comme pour la majorité de ceux qui suivent, Poussin emploie la même technique, la plume à l'encre brune et un lavis de la même teinte.
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chaque détail est évoqué avec une précision merveilleuse, dans cette scène empreinte d'autant de poésie qu'elle est dépeinte avec une extraordinaire économie de moyens.
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