Un monde de salauds souriants

Les trois êtres qui peuplent ce monde de salauds souriants du roman de Thomas Rosier sont trois personnes en marge du système, toutes tombées si bas qu'ils ne peuvent que remonter

Il y a Michel, grand patron d'une boîte qui s'apparente à une secte, Mélanie qui s'est fait larguer et virer en l'espace de quelques semaines et Lucas, vivant reclus dans sa chambre nourri par sa mère.

Comment ces trois personnages vont ils être amenés à se rencontrer?

Vous le saurez en découvrant cet étonnant premier roman de Thomas Rosier, lyonnais (enfin villeurbannais plus exactement) d'origine, un charpentier de métier qui a écrit son roman entre deux chantiers.

Un trio inattendu qui va se rencontrer d'une étonnante et explosive façon et un regard doux amer et assez critique sur notre société ultra libérale...

Suspens, humour et chronique sociale pour ce roman entre Houellebecq et Melville..Une bonne surprise à rattraper avant d'attaquer les romans de la rentrée littéraire!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Un premier roman très prometteur

Alors, à première vue, rien ne me plaisait dans ce livre quand je l'ai reçu pour le coup de coeur des lectrices de Version Femina, ni la couverture, ni le titre, ni le résumé !

Mais dès que j'ai commencé à le lire, très agréable surprise ! L'écriture est fluide, prenante, l'auteur fait vivre et parler ses personnages avec beaucoup de naturel. Les chapitres sont courts et s'enchainent bien !

J'aime beaucoup dans un livre quand on fait connaissance avec plusieurs personnages séparément et que les liens entre eux apparaissent doucement après !

Trois personnages principaux, en marge du système, tous tombés si bas qu'ils ne peuvent que remonter. Michel, grand patron d'une boîte qui s'apparente à une secte, Mélanie qui s'est fait larguer et virer en l'espace de quelques semaines et Lucas, je ne vous en dis pas trop sur lui car il est une belle surprise ! Mais la couverture avec ce tableau de Bruegel est en lien avec lui !

Je suis certaine qu'on entendra beaucoup parler de cet auteur dans les années à venir car son récit, bien qu'éloigné de ce que je lis d'habitude est brillant !

Un premier roman prometteur !
Trois personnages bien différents, un par chapitre au début : on ne voit pas encore le lien qui les réunira. Michel est le sexagénaire sûr de lui qui a réussi sa carrière : il a créé Juvénal, une entreprise au concept original : réunir en un seul lieu des services qui vont du resto à l'hôpital de chirurgie esthétique. But déclaré : rendre plus agréable la vie de chacun, surtout des moins chanceux. But réel : se faire du fric sur le dos des plus faibles.
Mélanie est une jeune femme contestataire, qui ne refuse toutefois pas un compromis de temps en temps. Et Lucas, souffrant d'une sorte d'agoraphobie, ne sort plus de sa chambre depuis longtemps, sa mère dépose son plateau-repas devant sa porte.
Voilà nos trois personnages réunis, en une sorte de hiérarchie linéaire : Michel engage Mélanie qui s'occupe de Lucas. Car il faut des cobayes pour tester les nouveaux projets fous de Michel. Bien sûr un (gros) grain de sable s'insèrera dans les rouages de Juvénal. Thomas Rosier nous livre une fin un peu chaotique, avec des « trous » dans l'histoire, défaut déjà rencontré plus avant. J'ai trouvé aussi ses caricatures parfois un peu grosses, comme dans le langage peu châtié de Mélanie.
Mais on peut pardonner ces petits défauts , car ce roman est une satire réussie de notre société, et ce n'est pas la dernière page qui amènera un soupçon d'optimisme !

Un monde de salauds souriants. de quoi être intriguée

J'ai aimé l'imbrication des trois destins, trois voix fortes, toutes symptomatiques à leur manière d'une société en dépression. Les pages ont un goût acide et le dénouement ne déroge pas à la règle.     

Mais le récit tarde à se mettre en place et la spontanéité qu'offre le langage "parlé" pour peindre une fresque ultracontemporaine reste à mes yeux un sacrifice ... 

Un grand merci à Version Femina de m'avoir fait découvrir cet ouvrage.

Ce premier roman de Thomas Rosier ne m'a pas convaincue. Cette histoire à 3 voix de Lucas, Mélanie et Michel se laisse lire avec curiosité mais sans particulièrement d'attrait. Des personnages sans grande envergure, symboles (?) de notre époque décadente, face au capitalisme et à l'argent, qui cherchent à s'en sortir de 3 manières différentes. On cherche nous aussi à les comprendre, à assimiler leur vie, et à voir comment l'auteur va les lier les uns aux autres. Pas grand chose à en dire. Ou alors je suis peut-être passée à côté.