"Ma petite, je ne sais pas si tes mots et ce ton pédant sont le chef-d'oeuvre du dilettantisme ou une argumentation très sérieuse et bien fondée. En réalité, qui es-tu, Maristella ?"
Anacristina, je ne sais pas si tes mots et ce ton pédant sont le chef-d'oeuvre du dilettantisme ou une argumentation très sérieuse et bien fondée. En réalité, que veux-tu dire, Anacristina ?
Tu écris bien, très très bien : richesse des mots, beauté des images. Les trois premières pages sont magnifiques, et les récits de rêves sont particulièrement fascinants.
Mais tu écris pour dire quoi ?
Raconter une liaison entre l'ardente Maristella et le sérieux Antonio ? (Qui débute pas terrible d'ailleurs car ce qu'il lui fait au lit, elle trouve pas ça foufou.)
Retracer la vie amoureuse de Maristella ? Y a eu du monde, c'est sûr (on s'y perd un peu).
Ramener au jour les épisodes sombres de la jeunesse de Maristella ? Là aussi on s'y perd, entre réalité et fantasme.
L'ensemble est incohérent, part dans tous les sens.
Quant au ton pédant, il est particulièrement pénible : certes Antonio est économiste et Maristella a étudié la philo, deux thèmes qui ne me parlent pas plus que ça, mais s'y ajoutent des remarques éthérées sur la musique sérielle ou atonale qui ont achevé de m'ennuyer.
Traduit par
Claude Bleton.
Challenge Globe-Trotter (Costa-Rica)