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François Rothen (Autre)
EAN : 9782889153756
300 pages
EPFL Press (26/11/2020)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Quand les premiers agriculteurs comptaient leurs moutons, ils ne se doutaient pas du riche avenir qui serait celui du nombre. Pour Pythagore, c'était un dieu ; pour certains chrétiens, le nombre guida l'Eternel lors de la Création. Exclusivement entier pour nos ancêtres de la préhistoire, le nombre s'enrichit progressivement, devenant bientôt fractionnaire, négatif puis complexe, une prolifération qui rencontra à chaque étape de fortes oppositions.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
L'auteur explore les liens entre les mathématiques et le monde qui nous entoure. Les mathématiques sont un outil puissant de compréhension de nombreux phénomènes naturels, permettant de schématiser et donc de simplifier leur (re)présentation. Plus que cela : elles font souvent partie des lois de la physique.

Ainsi, la force d'attraction entre deux objets massifs décroît proportionnellement au carré de la distance qui les sépare.
De même, Π (ou Pi) n'est pas uniquement le rapport entre le périmètre d'un cercle et son diamètre. Π - dont le nombre de décimales est infini - apparaît dans l'expression de phénomènes naturels qui sont a priori sans lien avec la géométrie (par exemple dans la formule d'une loi statistique).
Φ, ou Phi, autre nombre irrationnel ((1 + 5 )/2 = 1,618033…), d'abord défini à partir de l'équivalence de deux segments aux longueurs corrélées, permet de décrire la disposition des graines de tournesol dans une fleur, ou la spirale d'un coquillage.

Les mathématiciens inventent-ils les maths, ou bien les découvrent-ils alors qu'elles leur préexistent ?
L'auteur ne tranche pas la question mais les exemples qu'il donne plaident en faveur de la seconde thèse.

François Rethen fait des incursions dans plusieurs domaines : la musique (l'harmonie des notes, liée aux longueurs des cordes vibrantes qui les génèrent), l'astronomie, la botanique, l'histoire (calendriers selon les civilisations), et j'en oublie.
On a parfois l'impression qu'il s'écarte un peu de son sujet central, mais peu importe puisque ses propos sont toujours limpides et passionnants.
Pour comprendre ce livre, il est inutile d'avoir de grandes connaissances dans un quelconque domaine (des démonstrations reléguées en annexe ne sont pas indispensables à la compréhension).

Lecture recommandée à tous les curieux !
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Un petit bonheur ces moments de lecture procurés par ce livre. Vraiment. C'est à la fois plein de curiosités, de références historiques ou philosophiques mais très simples, à la fois un enrichissement de faits scientifiques pour tous, pour non pas un public réservé bac ++++ mais pour gens curieux. A la lecture, on a soif d'en savoir plus, de connaitre les lois physiques ou mathématiques qui gouvernent le monde, l'univers ! C'est malin, intelligent, inventif.
Et il en a fallu de l'inventivité à l'auteur François Rothen pour écrire un livre sur le nombre et l'univers destiné aux profanes, non scientifiques, pour vulgariser des connaissances pas toujours faciles pour tous. Car pour parler de nature et de mathématiques il faut bien partir de quelque chose, d'un fait qui plus est, devra être intéressant et descriptible. Tous les chapitres ne se valent pas, certains étaient prometteurs comme Saint Augustin et Fermat. Rien que le titre. Et au final, c'était juste sommaire. En revanche, la majorité des chapitres renferment des pépites.
Prenons un exemple. le chapitre 9 : une affaire de taille.
Ca parle de Gulliver à Lilliput. Gulliver est 12 fois plus grand que les Lilliputiens. Donc le volume du corps de Gulliver est 12 × 12×12 = 1728 fois plus grand que celui du Lilliputiens (petite règle de mathématiques sur les agrandissements et réductions) et le romancier Swift, le créateur de Gulliver, croit donc que les besoins énergétiques de Gulliver sont donc 1728 fois plus importants. C'est logique.
Et alors notre François Rothen se lance alors dans un exposé qui démontre qu'il n'en est rien. (l'ordre de grandeur est quand même pas loin). L'exposé en question est un pur régal, on y aborde d'autres faits, d'autres lois (loi de Kleiber que j'ignorais totalement par exemple) qui pour ma part m'ont captivé. Je n'entre pas dans les détails, je ne saurais mieux expliquer que l'auteur lui-même.
Je recommande donc l'ouvrage pour les curieux, pour ceux qui aiment lutter contre les idées reçues (complotisme, terre creuse ou plate…), pour ceux qui aiment la science, les maths, pour aussi ceux qui n'aiment pas les maths ou les sciences… Il faut juste être curieux, c'est tout.
Un grand merci.
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Autant vous annoncer la couleur : je ne suis pas du tout une mathématicienne, alors quand j'ai lu dans le résumé, que « Le nombre et l'univers » pouvait se lire sans que l'on possède des connaissances particulières en mathématiques, je me suis dit que cela pouvait me réconcilier avec eux… et l'univers. Peut-on attaquer l'auteur pour publicité mensongère ? Peut-être suis-je tout bonnement une cause désespérée ? Je me pose sincèrement la question.
J'ai eu beaucoup de peine à saisir la loi de l'attraction universelle de Newton, mon cerveau n'était pas préparé à la comprendre aussi rapidement en début de lecture, j'ai vaguement compris pourquoi ce n'était pas possible que la terre soit creuse, mais je ne pense pas pouvoir l'expliquer à un complotiste !
Je n'ai pas honte de dire que la seule partie que j'ai comprise en entier concernait le calendrier. Les autres ne m'ont été limpides que partiellement. Tout cela m'a paru vraiment abstrait ! le niveau ne monte pas progressivement au fur et à mesure de la lecture, cela peut décourager certains lecteurs et les explications ne coulent pas de source !
J'ai sauté certains passages vraiment obscurs et ceux où l'auteur tape sur les complotistes, les gourous auto-proclamés au sujet de l'influence de la lune et autres paragraphes inintéressants et hors-propos dans le sujet (celui sur la numérologie est uniquement présent pour descendre Elisabeth Tessier). C'est complètement déplacé et sans intérêt.
Je tiens quand même à dire que j'ai appris beaucoup plus qu'il n'y paraît sur le nombre d'or, pi par exemple, mais la pédagogie n'est pas de mise et ce livre ne m'a pas vraiment réconcilié avec les maths, ni avec l'univers (car lui aussi les utilise) !
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Grâce à l'opération "masse critique" j'ai eu l'occasion de découvrir cet ouvrage, et j'en remercie Babelio.
N'étant pas matheuse , j'appréhendais quelque peu la lecture , et je dois avouer que par moments j'ai dû m'y reprendre à deux fois avant de comprendre le propos de l'auteur.
Il faut dire que le thème est ambitieux: expliquer les progrès des mathématiques en parallèle avec les expérimentations du quotidien et les découvertes accomplies dans les sciences. Dit comme cela, évidemment, ça semble très vague et banal: en réalité, François Rothen fournit des explications précises sur chaque amélioration de la pensée mathématique (mettons: la découverte de la racine carrée) et la met clairement en perspective (la racine carrée, ça devient utile lorsqu'on a besoin d'arpenter la terre, par exemple) .
Je ne dirais pas que "ça se lit comme un roman", ou alors ce serait un roman assez tarabiscoté et plein de mots savants, mais en tout cas l'auteur a simplifié les choses de la façon la plus efficace possible, et par moments il propose des digressions historiques, légendaires, qui font qu'on parcourt ce livre d'un bout à l'autre sans jamais se lasser, et en apprenant quantité de choses.
Au total, une belle expérience pour moi, et je pense que tous ceux qui s'intéressent aux maths, aux sciences, mais aussi à L Histoire et à la philosophie vont se régaler !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un mathématicien découvre les propriétés des nombres et des figures géométriques. Il ne les invente pas.
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Vidéo de François Rothen
Le nombre et l'univers. La nature parle-t-elle le langage des mathématiques? - François Rothen
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