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EAN : 9782754831987
160 pages
Futuropolis (08/02/2023)
4.35/5   55 notes
Résumé :
Bac à 16 ans, reçue en prépa à Henri IV, à Paris, Marie-Lan poursuit ses études conjointement à Sciences Po et à Normale Sup. Aujourd'hui, elle habite Paris, et son boulot lui laisse pas mal de temps libre. Notamment pour jouer à Pokémon Go. C'est en jouant à ce jeu en ligne qu'elle fait la connaissance de Frédéric Jiguet, professeur au Muséum d'histoire naturelle, spécialiste des corvidés. Cette "rencontre du troisième type" va changer sa vie : elle devient vite ac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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C'est plus facile d'intercepter un animal à cinquante personnes pour le tuer que de le capturer seul et de veiller à ce qu'il reste vivant pour le relâcher ensuite.
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Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. La première publication de l'album date de 2023. Il a été réalisé par Geoffrey le Guilcher & Camille Royer pour le scénario et par cette dernière pour les dessins et les couleurs. Il comprend cent-quarante-quatre pages de bande dessinée. le tome se termine avec une postface de deux pages, rédigée par Frédéric Jiguet (ornithologue et biologiste de la conservation, professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, directeur adjoint du Centre de recherches sur la biologie des populations d'oiseaux), deux pages de tweets avec photographie sur les corneilles du Jardin des Plantes, une carte des territoires des corneilles du Jardin des Plantes, une modélisation de la vision des oiseaux, la pesée d'une corneille par F. Jiguet, une bibliographie et une liste de travaux scientifiques, sur le sujet.

Ce jour-là, le 1er décembre 2017, si on lui avait prédit qu'elle ferait une rencontre du troisième type, Marie-Lan aurait probablement parié sur un énième gamer bizarre. En tout cas, pas sur un animal sauvage… Quand, comme elle, on joue à Pokémon GO, il n'y a qu'une vraie difficulté : réunir six ou sept joueurs dans une rue ou un square. Après ça, son Pokémon légendaire, on est sûre de le capturer. En fait, c'est un peu un jeu pour vieux, mais il faut être discipliné. Elle, elle aime bien, ça permet de passer du temps dehors et de rencontrer des gens. Elle rencontre un groupe de joueurs au coin d'une rue et ils attrapent des Pokémons. À la fin, elle échange quelques mots avec Frédéric Jiguet qui indique qu'il va baguer des corneilles. Il accepte qu'elle l'accompagne. Chemin faisant, elle se présente : Marie-Lan, scripte pour des grosses entreprises. En gros, elle rédige des compte-rendus de réunions plus ou moins confidentielles. C'est bien payé, et ça lui laisse pas mal de temps libre. Et lui, pourquoi il bague les corneilles ?

Frédéric Giguet se présente à son tour : il est professeur au Muséum d'histoire naturelle. Depuis 2015, la mairie de Paris l'a chargé de surveiller les populations de corneilles vivant à Paris. Les corneilles se sont installées en masse dans les parcs et cimetières parisiens à cause de l'instauration du plan Vigipirate en 1997. le rapport se trouve dans les poubelles et leurs sacs transparents. Les corneilles repèrent la nourriture puis percent le sac. L'autre problème, c'est qu'il y a eu des attaques de corneilles sur des passants. La mairie l'a questionné sur ce qu'on pouvait faire pour régler la question, sans les tuer. Chemin faisant, ils sont arrivés au Muséum d'histoire naturelle, et ils se rendent dans le bureau du professeur. Il continue : il les attrape et il les bague depuis deux ans afin de comprendre leurs comportements. En vérité, l'important pour réguler une population animale, c'est de commencer par l'accès aux ressources alimentaires. Pour trouver des solutions, ils font des tests au Jardin des Plantes. Il lui propose de le suivre pour s'y rendre.

Tout commence avec une partie de Pokémon Go, une rencontre, la présentation sommaire de Marie-Lan et de Frédéric, le premier contact avec une corneille quand elle en tient une dans ses mains pour que Frédéric puisse la baguer, une vidéo d'un test en huit étapes passé haut la main (ou l'aile) par une corneille, et le constat que Marie-Lan avait initié la première version de l'article Corneille sur Wikipedia. Après ces dix-huit pages d'introduction, le lecteur découvre six chapitres. Chacun commence avec un extrait de la fable d'Ésope : la corneille et la cruche, le dernier avec la morale de la fable. Sur son site, la bédéiste indique que son travail se caractérise par son dessin au crayon, au pastel, des matériaux rugueux et brumeux pour un dessin énergique, pur. de fait, elle opte pour une simplification des formes, que ce soit pour les êtres humains ou les décors, apportant parfois une sensation de naïveté, ne permettant pas toujours de déterminer l'âge d'une personne en la regardant, des perspectives tout en diagonale, une absence de texture de certains revêtements en particulier les chaussées et les allées, une narration visuelle douce et tout public avec une apparence, en surface, de livre pour enfant. Cette apparence peut déconcerter le lecteur dans un premier temps qui assimile alors la narration à celle d'un conte.

En fait, ce récit ne relève pas du tout du conte, mais de l'histoire personnelle de Marie-Lan une jeune adulte qui en vient à se passionner pour les corneilles après une rencontre fortuite avec un spécialiste qui lui propose de l'accompagner pour en découvrir plus. L'histoire est donc celle de la découverte personnelle de cette jeune femme : prendre des photographies de corneilles dans les parcs et cimetières parisiens, parfois en banlieue, nourrir des corneilles dans le Jardin des Plantes, se renseigner sur ce jardin et le Muséum d'histoire naturelle, en apprendre plus sur les corvidés et leur vision en trétrachromie, découvrir l'existence de territoire pour les corneilles, et en dresser la carte de celle du Jardin des Plantes, s'intéresser aux transmissions satellite de la bague des corneilles, à leur migration, à la chasse aux corneilles, aux solutions alternatives à cette chasse, à l'intelligence des corneilles, à leur langage, à la coévolution entre elles et les êtres humains et à leur place dans la mythologie. le récit apporte de nombreuses informations scientifiques et biologiques, tout en les présentant sous forme de vulgarisation, et en citant les ouvrages de référence. de fait cette dimension du récit prend le pas sur la vie de Marie-Lan à la fin du premier tiers. le lecteur constate que l'artiste adapte sa représentation à cette approche scientifique : facsimilé d'une page wikipedia, dessins organisés en double planche pour montrer une corneille résolvant le test le plus complexe de l'intelligence animale en huit étapes, plan masse du Jardin des Plantes, facsimilé de la vision de la corneille en tétrachromie, vue du ciel des bâtiments du Muséum d'histoire naturelle, vue générale d'un satellite de télécommunication dans l'espace, et bien sûr le comportement des corneilles, leurs postures, leurs mouvements.

Le lecteur suit la progression de Marie-Lan dans sa passion et se rend compte qu'il se retrouve captivé à son tour. Comme elle, il peut observer que ces oiseaux noirs ont surpassé les grands singes dans plusieurs tests au point d'être désormais d'être considérés par nombre de scientifiques comme les animaux les plus intelligents après les êtres humains. Les corvidés chantent leurs morts, se projettent dans l'avenir, ou encore fabriquent des outils. Arrivé dans la dernière partie, il découvre l'ampleur de la présence des corvidés dans les mythologies humaines : psychopompe, peinture rupestre dans la grotte de Lascaux, Vikings, Celtes d'Irlande, Inuit, cosmogonie dans une légende du peuple Tsimshian, les corbeaux d'Odin (Huginn et Muninn), Apollon, Athéna, l'arche de Noé, les traditions païennes. Ce récit ne se confine pas à un registre encyclopédique ou scientifique. Dans le premier chapitre, les auteurs en disent plus sur Marie-Lan Lay : son enfance dans un petit village situé à trente bornes de Beauvais (Oudeuil) où il était compliqué d'avoir un père d'origine vietnamienne et une mère limousine dans un bled où il y a plus de vaches que d'habitants. Les dessins sont alors renforcés par la mise en couleurs, ce qui aboutit à un très beau portrait de vache dans son pâturage.

Dans le chapitre quatre, les auteurs effectuent la présentation de Frédéric Jiguet : petit dévorant déjà les livres de sa maman professeure de biologie, crapahutant, dans les champs et dans les alpages avec un oncle chasseur passionné par la nature, puis ayant écrit une quinzaine de livres qui font référence, dont une majorité sur les oiseaux, professeur rattaché au Muséum d'histoire naturelle, en charge du programme d'étude sur les corneilles parisiennes. Les personnes qui travaillent à accroître la connaissance sur les corneilles deviennent alors incarnés, des individus autonomes ainsi que des scientifiques de haut niveau. La narration visuelle prend le temps de les faire exister, que ce soit dans des scènes de leur vie personnelle, ou en train d'observer et d'étudier les corneilles, avec régulièrement des pages muettes. Au bout de quelques pages, le lecteur s'adapte à cet entrelacement de connaissances et de démarches personnelles, de science et de passion, grâce à des dessins qui montrent avec plus de précisions que les apparences ne le laissent croire, et une douceur qui concrétise le respect que portent les auteurs sur leurs sujets. de la page cent-vingt-sept à la page cent-quarante-et-un, le récit passe en mode transmission d'informations et de savoir, laissant à penser que les auteurs ont fait une croix sur la dimension personnelle. Il n'en est rien car les cinq pages suivantes reviennent à Marie-Lan et explicitent le titre de Femme Corneille.

Une couverture énigmatique qui laisse à penser qu'il s'agit d'un conte avec une narration visuelle tout public, sur une femme faisant montre de capacités de corneille, partagée entre un monde végétal et un monde fantastique violet. L'introduction cadre la nature du récit : une enquête, comme l'indique le sous-titre, sur les corvidés, auprès d'un spécialiste rencontré grâce à Pokémon Go. Scénaristes et dessinatrice parviennent à rendre aussi intéressant les informations sur les corneilles que la démarche personnelle de Marie-Lan et Frédéric Jiguet, fascinés par ces oiseaux. Une lecture étonnante.
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Club N°52 : BD sélectionnée
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Le thème est original : deux passionnés de corneilles, l'un est pro l'autre amatrice.

La passion pour cet oiseau est la même.

J'y ai appris des choses sur ces oiseaux méconnus ou mal connus.

Morgane N.
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Très intéressant, documenté sans être trop sérieux

Une belle découverte.

Morgane R.
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Pour ceux et celles en quête d'une leçon sur les corvidés, différente mais complémentaire à celle de Pastoureau, cette BD est tout indiquée. La première de couverture, le graphisme et les couleurs des planches ont agi comme une tentation. Il m'a fallu un brin de patience pour entrer dans l' histoire, celle d'une gameuse qui à l'occasion d'une chasse au pokemon à Paris fait la rencontre d'un scientifique passionné par les corneilles (en charge de les baguer) du jardin des Plantes. C'est la naissance de cette passion que nous suivons au fil des pages jusqu'à découvrir que les oiseaux seraient en fait des dinosaures. N'ayant ni passion pour les pokemons ni pour les corneilles encore moins pour la paléontologie, cette Bd m'a permise de découvrir en une heure des univers très éloignés de mes préoccupations et je n'ai pas été déçue. Je conseille même de déposer cette Bd sous le sapin...
J'avais bien sûr vu ces corneilles bagués du jardin des plantes au détour d'une balade parisienne mais n'avais pas cherché à en savoir davantage. A la lecture de cet ouvrage j'ai donc découvert un univers d'oiseaux et d'humains passionnés, des êtres vivants que nous pourrions presque dire "frères" ou "soeurs".
A découvrir pour passer un agréable moment à la veille des fêtes, en buvant un thé de Noël au chaud et en imaginant les futures balades printanières au jardin des plantes.
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Si tu croa tout savoir sur les corneilles...

Quel est le rapport entre PokemonGo, le harcèlement scolaire, la chanson Marly-Gomont, McDo et la station spatiale internationale ?
Réponse : Corneille. Pas celui du cid, ni celui qui vient de loin, mais la corneille, celle qui fait Croa.
Tout a commencé à cause de Natacha Triou, Madame La Science CQFD qui dans un tweet parlait de sa dernière lecture. Après un passage dans ma librairie, il était mien et quelques pages tournées plus tard, je m'exclamais : MAGNIFIQUE.

Je me doutais que cette BD allait être bien, mais je pensais que j'allais rester dans le domaine de la BD "scientifique" : intéressante certes, mais assez austère. Et non, j'ai eu l'impression de lire une émission de la science CQFD : cultivée, intelligente, passionnée, drôle, accessible et qui donne envie d'en connaitre d'avantage.

On suit les pas de Marie-Lan, une joueuse de PokemonGo qui va découvrir dans son groupe de gamers Frédéric Jiguet, professeur au Muséum d'histoire naturelle. C'est Marie-Lan que l'on suit, c'est elle le fil rouge de cette bande dessinée. Les auteurs ne perdent jamais des yeux leur personnage. Je me suis de suite attaché à Marie-Lan et à sa découverte des corneilles. Je cheminais comme elle dans ma compréhension, dans mes observations de ces corvidés. Les détails scientifiques qui nous sont donnés ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe, mais s'intègrent parfaitement dans l'histoire.

Les auteurs ont réussi à retranscrire sa passion, son amour pour ces oiseaux de malheur. Car Marie-Lan existe réellement, comme les autres protagonistes du livre. La progression se fait à l'aide de la fable d'Esope, La Corneille et la cruche qui se prête à merveille à la narration. Une fois la dernière page tournée, les corneilles ont beaucoup moins de secrets, je connais leur manière de vivre, leur famille, leur territoire et leur histoire qui a façonné de multiples mythes et légendes.

Un livre complet : une belle histoire et de la vulgarisation scientifique. Parfait.

Quelques comptes Twitter à suivre :
Marie-Lan Taÿ Pamart : https://twitter.com/Jastrow75
Frédéric Jiguet : https://twitter.com/JiguetF
Groupe d'étudiants du Muséum national d'Histoire naturelle : https://twitter.com/ScientistDjigr
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Une belle BD pour en savoir plus sur les corneilles ! Une BD-reportage qui relate l'histoire d'une fille qui découvre le monde des corneilles, un peu par hasard, en rencontrant un scientifique du Muséum d'histoire naturelle de Paris qui bague les corneilles afin de les suivre et de comprendre leur comportement. Un livre très intéressant et contenant de nombreuses sources, le tout richement illustré. J'ai beaucoup appris et j'ai aimé ce périple dans les jardins de Paris, surtout dans le jardin des plantes. Un livre qui sensibilise aussi sur notre rapport à ces oiseaux et la manière dont nous pouvons cohabiter avec eux en trouvant des solutions intelligentes (en gros, qui éviterait de tuer des milliers de corneilles pour rien chaque année). Tous les aspects sont évoqués, comme le symbolisme de la corneille ou encore leur grande intelligence. En bref, suite à cette lecture, vous ne verrez plus les corneilles de la même manière !
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critiques presse (1)
Culturebox
13 mars 2023
Dans cette BD, outre une masse d’informations passionnantes sur cet oiseau vieux de 50 millions d’années – dont on nous dit qu’il pourrait être l’animal le plus intelligent sur Terre après l’homme –, on prend vraiment plaisir à suivre les déambulations de notre guide.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Avec les corneilles parisiennes, une chose saute aux yeux : elles raffolent des frites.
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À la fin de premier confinement, après avoir repéré mon activité sur Twitter, Diane et Thomas ont débarqué au Jardin des Plantes afin d’observer les corneilles. Ils en sont tout de suite tombés amoureux. Avec eux, on a fondé la communauté des corneillistes. Diane, 27 ans, et Thomas, 26, se sont rencontrés en faisant leur Master de Systémique, évolution et paléontologie, rattaché au Muséum d’histoire naturelle et à Sorbonne Université. Chacun a un bagage scientifique bien pointu. Diane est spécialiste des méthodes d’analyse phylogénétique, elle reconstitue des parentés entre espèces. Par exemple, elle va analyser la réduction du nombre d’os du crâne du pigeon par rapport à un tyrannosaure. Passionnée par les dinosaures, elle résume sa spécialité par une tentative de mettre du sens dans le chaos. Elle est fascinée par l’intelligence des corneilles, à la fois similaire à la nôtre et extrêmement différente. Thomas, lui, est en dernière année de thèse au Muséum. Une thèse intitulée : Évolution et homologie des ailes chez les insectes. Passionné par les insectes donc, Thomas en élève chez lui depuis plus de quinze ans. Il a par exemple des sauterelles énormes pesant onze grammes, venues du Cameroun. Signe de sa méticulosité, il a observé un mâle et une femelle sauterelle se reproduire, puis, après leur mort, il a arrosé la terre une fois par semaine et, au bout d’un an sans le moindre signe, des œufs ont éclos. Diane et Thomas considèrent les corneilles comme des aliens dotés de leur propre représentation du monde, des aliens prêts à échanger avec nous si nous le sommes également. Même si on perçoit qu’elles peuvent lire certaines de nos intentions, globalement, on ignore leur façon de se représenter le monde, concède Thomas.
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Avec les corneilles parisiennes, une chose saute aux yeux : elles raffolent des frites. Quand elles aperçoivent le logo McDo au fond d’un sac poubelle, elles peuvent éclater tout le sac pour y avoir accès. Du coup, je suis allée leur trouver des frites avec le moins de sel possible. Dans le milieu ornithologique, nourrir les oiseaux, c’est un peu considéré comme de la triche. Mais via Twitter, Kaeli Swift, chercheuse américaine sur les corvidés, m’a rassurée : le truc avec les corneilles des villes, c’est que ce sont des animaux liminaires, c’est-à-dire à moitié sauvages, car ils vivent en interdépendance avec l’homme. Ils se nourrissent déjà en grande partie de nos restes et de nos dons. Tu peux nourrir les adultes. Les corneilles adultes ne font pas de généralisation, elles savent faire la différence entre toi et les autres êtres humains. Mais, les petits, il faut éviter car ils risquent de se dire : Tous les humains sont gentils.
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Depuis toute petite, j’ai toujours eu mes propres délires, probablement à cause de mon enfance à moitié confinée. Mes parents étaient super paranos, ils avaient peur qu’il nous arrive des trucs. On n’avait pas le droit d’aller très loin. Du coup, je ne connais pas grand-chose de la campagne. Je viens d’un bled situé à trente bornes de Beauvais qui s’appelle Oudeuil. Dans la chanson Marly Gaumont, le rappeur Karnini dit que c’est compliqué d’être le seul Noir dans un bled où il y a plus de vaches que d’habitants. Eh ben, Oudeuil, c’est ça. Mon père est d’origine vietnamienne et ma mère limousine. Pour tous les gens, on était soit chinetoques quand ils ne nous aiment pas, soit chinois quand ils étaient sympas. Ma mère, elle était prof dans mon bahut. Donc quand t’es comme moi, super petite, que t’as deux ans d’avance, et qu’en plus t’as ma tête, c’est le cumul pour être tête de turc.
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La fable d’Ésope - La corneille, ayant soif, trouva par hasard une cruche où il y avait peu d’eau : mais comme la cruche était trop profonde, elle n’y pouvait atteindre pour se désaltérer. Elle essaya d’abord de rompre la cruche avec son bec. Mais n’en pouvant venir à bout, elle s’avisa d’y jeter plusieurs petits cailloux… Qui firent monter l’eau jusqu’au bord de la cruche. Alors elle but tout à son aise. Sens moral – On obtient par la sagesse et par la bonne conduite ce que l’on n’aurait pu obtenir par la violence et la force.
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