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EAN : 9791033914181
208 pages
Harper Collins (23/08/2023)
3.29/5   87 notes
Résumé :
« Je ne comprends rien sauf que j’ai commencé à aimer trop tard. Je ne savais même pas que c’était politique. »

Maxine a vingt-cinq ans. Les personnes de son âge font l’amour, et parfois même des enfants. Lorsqu’elle assiste aux effusions des adolescents du collège où elle officie comme pionne, elle se dit qu’elle a forcément raté quelque chose.

Maxine est timide, vierge et perspicace. Quand sa grand-mère lui offre un stage de théâtre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 87 notes
Un roman culotté (ou pas !), mais en tout cas original !

La narratrice, vingt cinq ans, pionne dans un lycée, a toujours eu un problème avec son corps, que les autres semblent ignorer, puisqu'elle est toujours vierge. Ce qui est un état de fait personnel et intime devient une urgence, une priorité dans sa to-do liste ! Il lui reste à trouver le candidat prêt à se dévouer pour cette cause. D'autant qu'une mélodie étrange issue de la région de son anatomie concernée lui rappelle à chaque instant cette condition humiliante !

Les solutions existent, pour le meilleur et pour le pire, ce que notre époque propose en matière de relations humaines n'aboutit pas toujours au but recherché !


C'est drôle, irrévérencieux, déjanté ! Mais pas seulement : le roman attire notre attention sur les injonctions que nous imposent le savoir-être dans notre société ! Derrière la dérision et l'humour, un état des lieux peu réjouissant, à dix mille lieues des vitrines idéales de nos réseaux sociaux.

208 pages HarperCollins 23 août 2023


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Que faire quand on a toujours choisi d'ignorer son corps et ses désirs ? Qu'est-ce qu'une première fois ?
C'est le dilemme de Maxine et le sujet de ce livre.
Ecriture pointue, phrases courtes et tranchantes, humour incisif style Fleabag.
Voilà un livre qui traite du mal-être avec un humour noir et mordant.
VIERGE est un roman initiatique qui traite de la misère sexuelle, du rapport à la norme avec cocasserie en s'accordant même quelques plongées dans le fantastique. Une bizzarerie littéraire décoiffante. Quelques pages de plus auraient été appréciées à la fin du livre.
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Maxine a 25 ans. Elle vit avec sa soeur chez sa grand-mère et travaille comme pionne dans un collège.
Maxine se désespère : elle est toujours vierge, n'a pas encore rencontré le garçon qui..., et ne sait comment s'y prendre.
Dans un cours de théâtre, où on lui confie le rôle d'une prostituée, Maxine prend conscience qu'elle doit agir pour trouver elle-même la solution, et se lance un défi.

Un roman sur les questions intimes d'une jeune femme en quête de normalité, mais qui se sent différente sans encore mesurer totalement la profondeur de cette différence. le texte est écrit à la première personne ; le lecteur se sent donc directement impliqué dans les questionnements de l'héroïne du livre ; il les vit avec elle.
L'autrice a mis une dose d'humour dans la narration des émois de Maxine, de sorte que ce qui aurait pu être une tragédie psychologique atteint souvent la légèreté de la comédie.
L'écriture est limpide, facile à lire. le défi que se lance la jeune femme apporte de l'action dans un roman qui aurait pu être plus contemplatif. Cela contribue à rendre la lecture agréable.
Une belle découverte, à ne pas hésiter à mettre entre les mains de beaucoup de jeunes gens, garçons ou filles, qui cherchent leur identité sexuelle.

Merci à Babelio et Harper Collins de m'avoir fait découvrir l'autrice et son roman.


Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Les trajets en Uber, les conversations sur WhatsApp, les applications de rencontre, les indécisions quant à la vie professionnelle… Certes, tous les ingrédients propres à la nouvelle génération sont là. Mais ce livre va bien au-delà de ces poncifs : il racle le fond de la pensée de cette jeunesse désorientée, incarnée par Maxine, vingt-cinq ans, un mètre quatre-vingt, pionne dans un collège, encore et toujours vierge.

Très rapidement, on devine les petits traumatismes de l'héroïne, glissés au milieu de tous ses autres complexes. Maxine est au-delà de la sincérité. Ses séances chez l'esthéticienne, son rapport au corps, ses cours de théâtre… Même son attachement aux livres est brut. “Les livres m'ont toujours intimidée. Je les ai longtemps associés à tout ce que je ne savais pas. Je les pensais bourrés de mots de dictée comme ‘âpre' ou ‘brumeux'.”

Maxine ne sait pas. Comment vivre, comment être, comment aimer les autres et comment s'aimer elle-même. Elle couve “une haine de tout ce qui faisait pro ou prêt-à-penser républicain comme le passé simple, les jeux de société, les chaussures Camper avec les lacets en diagonale, France Inter, ces bouffons de Fred et Jamy, les jeux de mots, le théâtre, Dominique Dimey et son droit des enfants, les Fables de la Fontaine, les parents d'élèves à la sortie de l'école, les mamans avec les cheveux courts qui adorent le Burkina Faso et les ateliers d'écriture.”

Constance Rutherford écrit comme on perce un bouton. Ça fait mal et ça gicle.
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Livre reçu à l'occasion d'une MC privilégiée, merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Harper Collins. La critique était sous embargo jusqu'à aujourd'hui, en raison de la date de sortie du livre, même si j'ai eu la surprise de constater que certains retours ont déjà été publiés il y a un mois !
L'histoire est simple, et de plus en plus actuelle : Maxine, 25 ans, pionne dans un collège (enfin maintenant il faut dire "assistante d'éducation"), réalise qu'elle est toujours vierge alors que dans ses relations, à cet âge-là on a bien d'autres préoccupations comme par exemple s'installer en couple et commencer à s'imaginer parent. Contrairement à une tendance actuelle qui se répand, elle n'a pas vraiment choisi de ne pas faire l'amour, c'est juste que ça ne s'est pas présenté, et à mesure qu'elle avance en âge, c'est de plus en plus dur à assumer. Alors elle fait comme si, elle va dans les soirées comme les autres, participe aux discussions sur le sexe, et esquive quand la situation pourrait déraper. Mais un jour, un déclic se produit, d'une façon assez étrange, et elle conclut un pacte avec elle-même : dans 10 jours, quoi qu'il en soit, elle sera débarassée de cette embarrassante virginité. Elle commence par se créer des comptes sur des sites de rencontres avec l'aide de sa grand-mère chez qui elle vit, et de sa soeur Adair. Mais cela ne suffira pas... qu'importe, Maxine est prête à tout maintenant qu'elle s'est fixé un ultimatum.

Alors, que dire de ce premier roman, dont l'auteure est visiblement de la même génération que son héroïne, en témoignent le vocabulaire et les références musicales entre autres. Déjà, qu'elle maîtrise très bien certains aspects, notamment tout ce qui concerne le travail d'assistant d'éducation puisqu'elle l'exerce elle-même. Visiblement elle a aussi côtoyé le milieu des écoles de théâtre (Maxine suit un stage dans une de ces écoles, et les scènes qui s'y déroulent sont assez réalistes). Pour ce qui est de la sexualité des ados et des jeunes dans la vingtaine, j'imagine qu'elle sait de quoi elle parle aussi, mais je ne suis plus vraiment dans la même catégorie !

Par contre je suis restée assez dubitative sur la façon de traiter le sujet de la virginité "tardive" mal assumée, ça m'a paru peu naturel et le petit côté étrange du rapport de Maxine avec son sexe m'a carrément fait sourire, je n'ai pas marché. Quant à la conclusion, je l'ai un peu vue venir, sans que cela me dérange pour autant, mais bon, disons que je n'aurais pas vu ça avec un personnage de 25 ans, au niveau de la maturité j'en aurai enlevé au moins cinq.

Ce n'est pas un roman jeunesse pour autant, le vocabulaire est parfois cru sans que cela n'apporte grand-chose, et je pense que les jeunes adultes n'adhéreront pas à la façon forcenée dont Maxine veut à tout prix se débarrasser de cette virginité comme d'une maladie honteuse. J'en entends de plus en plus souvent, des lycéennes en général, qui souhaitent un peu comme autrefois "se garder pour le bon", ou choisissent carrément de se déclarer asexuelles, privilégiant l'amour platonique. C'est une tendance relativement récente, peut-être en réaction à la génération précédente qui se voulait plutôt ouverte à toutes les expériences et souvent très tôt...
Ce n'est pas à nous d'en juger, on constate, c'est tout.

Bref, je ne sais pas trop à quel public conseiller ce livre assez inclassable, je pense que l'auteure ne peut que gagner en maturité et je suis assez curieuse de suivre ce qu'elle écrira à l'avenir, malgré ce ressenti en demi-teinte.
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critiques presse (1)
Marianne_
24 octobre 2023
En contant les mésaventures aussi comiques qu’émouvantes de son personnage, la jeune romancière Constance Rutherford dessine en creux, dans ce premier roman, le portrait d’une génération.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
« 𝐽𝑒 𝑑𝑜𝑖𝑠 𝑏𝑎𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑐𝑜𝑛𝑗𝑢𝑟𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑟𝑡, 𝑏𝑎𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑚𝑒 𝑑𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑠𝑜𝑟𝑐𝑒𝑙𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 ℎ𝑜𝑛𝑛𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑢𝑥 𝑚𝑜𝑢𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑏𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒𝑠. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑥𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢𝑒𝑠 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒𝑠. 𝑂𝑛 𝑑𝑖𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑣𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑒𝑥𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒. 𝐵𝑎𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑡𝑎𝑛𝑡. 𝑇𝑢 𝑏𝑎𝑖𝑠𝑒𝑠, 𝑡’𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙𝑖𝑒, 𝑡'𝑒𝑠 𝑎𝑓𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑖𝑒 𝑒𝑡 𝑎𝑢𝑥 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒. 𝐵𝑖𝑒𝑛𝑡𝑜̂𝑡 𝑗𝑒 𝑏𝑎𝑖𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖, 𝑗𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖 𝑓𝑜𝑟𝑡𝑒, 𝑗𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖 𝑓𝑖𝑒̀𝑟𝑒, 𝑗𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐̧𝑎 𝑟𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑟𝑎 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙'𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒. »
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C'est une photo de Fleur-Lise. Elle est enceinte. Fleur-Lise et moi étions dans la même classe en CM2, depuis, ce n'était qu'un prénom sur Facebook. Je me souviens d'elle : petite crevette discrète, mais pensée fluide. Ça me fait bizarre de voir ce corps menu enceint, on dirait une paille qui aurait avalé un noyau. Jamais je n'avais encore associé mon âge à la maternité. Je pense, Cette photo, c'est la mort de l'enfance, et ça me fait des bleus dans le ventre.
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𝑱𝒆 𝒎𝒆 𝒅𝒊𝒔𝒂𝒊𝒔 : 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒋𝒆 𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒄𝒉𝒆𝒓𝒄𝒉𝒆𝒓 𝒍𝒂 𝒕𝒓𝒊𝒔𝒕𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒍𝒂̀, 𝒋𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒔𝒖̂𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒈𝒆𝒏𝒔 𝒏𝒆 𝒔𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒕𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒇𝒆𝒊𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒗𝒆́𝒄𝒖 𝒅’𝒖𝒏𝒆 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓𝒆𝒖𝒔𝒆, 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒏’𝒂𝒊 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒆𝒖 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒓𝒑𝒔 𝒏𝒊 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒆 𝒎𝒊𝒆𝒏. 𝑰𝒍𝒔 𝒎𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒏𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒏𝒐𝒓𝒎𝒂𝒍𝒆.
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À l'entraînement, j'aimais bien onduler dans l'eau le pull-buoy entre les cuisses, pour travailler le haut du corps. Le petit flotteur flashy venait me frôler entre les jambes au rythme de mes coups de bassin et la ligne d'eau se transformait en grande caresse masturbatoire. L'envie de faire l'amour faisait déjà partie de moi, mais quand j'entendais certaines filles dans les vestiaires parler de leur premières fois comme si c'était un truc à rayer de leur to-do-list, j'étais limite fière d'être vierge et de n'avoir rien perdu du tout.
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Le bus est le moyen de transport le plus fiable pour arriver en retard. Je le prends tous les mardis pour manquer le quart d'heure d'expression corporelle de mon cours de théâtre.
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Vierge - Constance Rutherford
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