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Bird Elléa (Autre)
EAN : 9782808211314
96 pages
Le Lombard (19/01/2024)
3.94/5   59 notes
Résumé :
En partant de sa propre expérience, Elise Thiébaut explore avec Elléa Bird le tabou de la virginité. Pourquoi est-il si important dans l'Histoire et dans la plupart des cultures ? Que nous dit-il de la condition des femmes, de la sexualité, des religions et de la science ? Une épopée passionnante et drôle, où se croisent les vestales romaines, la Vierge Marie, la grande Artémis mais aussi Jeanne d'Arc et Britney Spears ! Et qui dévoile les dessous d'un mythe toujour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Très bel objet, cette BD bien sympathique, résolument féministe et impertinente retrace, comme son nom l'indique, la folle histoire de la virginité.

Chaque chapitre a un thème et une couleur bien à lui : la science de l'hymen, les mythes anciens autour de la virginité, les coutumes plus ou moins barbares qui l'accompagnent, les vierges célèbres, les (rares) peuples qui laissent aux jeunes filles la possibilité de jouir de leur corps, les découvertes de l'autrice adolescente...

Les dessins comme les textes sont pleins de bienveillance et d'humour. On peut relire la BD et chaque fois poser sur ses pages un oeil vierge ;-) à la recherche des clins d'oeil et des détails évocateurs.

J'ai particulièrement aimé l'explication de l'expression 'Tenir la chandelle', le rappel que le mot 'vierge' ne s'applique pas seulement aux femmes chastes mais à toutes les femmes sans homme et les histoires de vestales.

Seul bémol : c'est un peu trop vite lu à mon goût, et j'ai peur que ça soit presque aussi vite oublié.

Un grand merci à Babelio et aux éditions du Lombard pour cette Masse Critique.
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« Parce qu'elle blesse, stigmatise, traumatise de nombreuses personnes, on peut se demander pourquoi la virginité est un tel enjeu culturel et social. » (p. 44) Évidemment, la seule virginité qu'il faut préserver, c'est celle de la fille : le garçon, lui, a tout intérêt à s'en défaire rapidement et à multiplier les partenaires pour prouver sa virilité. Élise Thiébaut raconte sa relation à sa propre virginité quand, adolescence, elle cherchait absolument à s'en débarrasser. Ce faisant, elle interroge ce que cela signifie d'être vierge et de ne plus l'être. En dessinant une histoire de la sexualité des femmes, elle évoque les martyres chrétiennes, les recluses volontaires ou non, la colonisation et les innombrables viols. « La virginité des terres, proclamée par ceux qui revendiquaient de les dominer comme ils dominaient les femmes et les peuples asservis, a été souillée irrémédiablement par ces cultures intensives destinées à l'exportation. » (p. 91) Comment ne pas devenir écoféministe quand on comprend que les hommes ont agi sur le corps des femmes comme ils l'ont fait sur la nature !
Il existe d'autres modèles de sexualités, hélas trop rares, où la virginité des femmes n'est pas un fantasme ni une injonction ou un tabou. C'est un état transitoire qui ne conditionne pas la vie sexuelle féminine. « En fait, une vierge, c'est une femme sans homme. Et comme le disait un slogan des débuts du MLF : une femme sans homme, c'est comme un poisson sans bicyclette. » (p. 9) Avec un humour certain et une grande qualité pour dédramatiser la virginité auprès des jeunes lectrices, les autrices rappellent des évidences. « La seule chose qui fait réellement disparaître l'hymen, c'est l'accouchement. » (p. 29) L'ouvrage parle évidemment de mariage, de première fois et de nuit de noces, mais aussi de mutilations et d'honneur (plutôt mal placé). La virginité n'est pas un symbole, ce n'est pas un impératif, pas plus qu'une tare. À chacun·e de vivre sa sexualité comme iel l'entend, dans la temporalité qui lui convient. « J'ai découvert que cet état pouvait être un chemin de liberté et même un refuge qui, au cours de l'histoire, avait permis à de nombreuses femmes de vivre leurs amours à l'abri des couvents ou des communautés. » (p. 7) Sans surprise, cette bande dessinée prend place dans mon étagère féministe.
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AU début, je me suis demandée où cette BD allait me mener. Une histoire du patriarcat, une histoire des droits - ou de l'absence de droit - des femmes, des épouses, des veuves...je voyais l'importance de la matière et de l'histoire.
Une histoire des vierges...ça m'a interpelée, j'ai eu de suite très envie de lire cette BD.
Et c'était très intéressant et j'adore quand une BD m'apprend des choses.
Avec son expérience personnelle comme trame de fond, l'auteur nous expose ce qu'est une vierge et ce que c'était autrefois (et ce n'est pas tout à fait la même chose), quelles sont les enjeux de la virginité à travers le temps et les lieux, nous expose les déesses, les martyres et nous démontre comment, parfois, cet état était le résultat d'un choix ou un privilège, celui de la liberté.
Même si je trouve que certains raisonnements vont un peu trop loin (et ce n'est pas uniquement dans cet ouvrage, certains débats d'historiens sur des sujets précis dont il est question ici ont tendance à m'énerver un peu...mais je m'égare), l'ensemble est instructif, bien pensé et agréable à lire.
Le dessin est sympa, dynamique et élégant.

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La virginité : chère/chair à qui ?! Angoisse pour certaines, souhait pour d'autres : vaste débat qui continue de faire couler... beaucoup d'encre !

Après une introduction pleine d'humour, la scénariste Elise Thiébaut nous embarque dans une analyse atypique et intéressante d'un sujet encore trop tabou : la virginité. Elle part de son expérience personnelle dans les années 70 tout en étayant son propos par des exemples historiques (Jeanne d'Arc), familiaux (histoires de sa mamie), mythologiques (Artemis, Hymen), culturels (Shéhérazade, les vestales romaines, les martyrs Noyale de Pontivy, Catherine et Hypathie d'Alexandrie) tirés des quatre coins du monde !

Les sujets exposés de manière claire et décomplexée s'enchaînent avec fluidité et contiennent une petite touche d'ironie, ce qui rend la lecture plaisante et instructive. Certaines pratiques m'ont terrifiée : exc isions et infibulations des bébé ou fillettes. D'autres forcent l'admiration: coutumes berbères, des Mosos, des Kreungs.

L'illustratrice Elléa Bird fait passer beaucoup de messages à travers un graphisme lumineux truffé de références et centré sur les attitudes des personnages. Son dessin prolonge la narration : cela m'a vraiment plu !

Mention spéciale aux jeux de mots des chapitres (magnifiquement illustrés) que j'ai trouvés excellents.

Un album documentaire drôle, engagé et accessible pour TOUT public (oui, oui) !!

→ BD offerte par @lelombard
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Magnifique BD que Babelio et les éditions Le Lombard m'ont confiée dans le cadre de la Masse critique décembre 2023.
J'ai donc eu un grand plaisir à découvrir ce livre aux couleurs chatoyantes, au dessin tour à tour poétique ou caricatural.
Ici, la Virginité est décryptée sous divers aspects religieux, mystiques, historiques...
C'est instructif et drôle, mais l'abord psycho-social manque un peu.
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critiques presse (3)
BDGest
18 avril 2024
Par ailleurs, le graphisme d’Elléa Bird (Molière, Se jeter à l’eau), élégant, harmonieux, délicat, aux motifs floraux déclinés à l’envi, donne une véritable légèreté au contenu, croquant avec simplicité les tourments induits par cette préoccupation séculaire.
Lire la critique sur le site : BDGest
Telerama
02 février 2024
Sept ans après son essai consacré aux règles, “Ceci est mon sang”, la journaliste cosigne un roman graphique, “Vierges. La folle histoire de la virginité”. Qui dissèque avec humour une notion chère aux hommes à travers les âges.
Lire la critique sur le site : Telerama
LigneClaire
26 décembre 2023
On en apprend de belles, Freud est là aussi avec une belle brochette de vierges célèbres ou qui ont perdu la tête. Le tout sur un dessin clair, en cases bordées, à l’humour relancé par le texte. Les Vierges et leur mythe ont désormais leur évangile, enfin presque.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les sociétés où des personnes peuvent vivre leur vie dans un genre différent de celui qui leur a été assigné à la naissance sont rares.
C'est dans leurs cultures autochtones amérindiennes qu'on rencontre le plus souvent ces personnes à deux esprits ou bispirituelles, hommes vivant comme des femmes ou femmes vivant comme des hommes, homosexuelles ou non.
- nadleehi en navajo
- winkte dans la langue lakota
- hwame en mojave
(p. 89)
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Les grands de ce monde avaient pour habitude de demander à leurs domestiques d’éclairer leurs ébats en tenant, comme ce bon vieil Hymen, des candélabres en leur tournant pudiquement le dos.
De là nous vient l’expression « tenir la chandelle » quand on se retrouve en présence d’un couple qui batifole comme si on n’était pas là.
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« Parce qu’elle blesse, stigmatise, traumatise de nombreuses personnes, on peut se demander pourquoi la virginité est un tel enjeu culturel et social. » (p. 44)
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« La virginité des terres, proclamée par ceux qui revendiquaient de les dominer comme ils dominaient les femmes et les peuples asservis, a été souillée irrémédiablement par ces cultures intensives destinées à l’exportation. » (p. 91)
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« J’ai découvert que cet état pouvait être un chemin de liberté et même un refuge qui, au cours de l’histoire, avait permis à de nombreuses femmes de vivre leurs amours à l’abri des couvents ou des communautés. » (p. 7)
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Videos de Elise Thiébaut (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elise Thiébaut
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