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Autant le dire de suite : Ce roman aura été une grande et belle surprise.
J'avais déjà apprécié Françoise Sagan dans de très bons romans, mais là elle m'a estomaqué.

Les phrases sont belles, très belles. Les descriptions plus que vivantes. Les propos me plongent dans un univers romantique et ça me plaît.
Car oui, il s'agit bien là d'un grand ouvrage romantique avec ses tourments, ses amours contrariées, ses souffrances, ses espoirs, son culte du moi, sa sensibilité extrême, ses rêves, sa mélancolie.

A mon sens l'auteur peut tout à fait supporter la comparaison avec une Jane Austen, une charlotte ou une Emily Brontë, un Tourgueniev, un Goethe, un Fournier.

Un très grand travail d'écrivain pour se plonger dans le fond et la forme d'un roman du XIX ème siècle. Outre le vocabulaire et les tournures de phrase surannées, nous retrouvons ce carcan social si bien exposé par Jane Austen ; ce corset qui ôtait toute liberté, toute personnalité et sacrifiait des vies sur l'autel de l'honneur et des préjugés.

De plus l'auteure a écrit son roman à la première personne du masculin singulier et j'ai adoré sa pertinence dans les réactions provoquées chez les hommes par l'attitude des femmes. et cette ambiguïté qui peut s'installer dans le jeu de je t'aime, moi non plus. Elle m'a étonné par sa compréhension des différences entre les sexes dans l'art de la séduction.

Je ne dirais rien de l'intrigue de peur d'en dire trop long, juste que son Nicolas Lomont n'a rien à envier à un Heathcliff, un Werther, un Darcy ou une miss Dashwood.

Je dis donc : Chapeau bas madame Sagan. quelle maîtrise de la langue, du romantisme, de la psychologie et de l'inconscient collectif de cette époque.
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Ma souris a oscillé un instant entre une ou deux étoiles avant d'apposer son verdict mais même si cette première rencontre avec l'auteur ne fut hélas pas concluante, il m'était finalement pénible d'être trop sévère avec un style indéniablement marqué du signe du talent.

Le style. C'est bien là le seul bon point que j'accorde à Sagan pour cette romance "en costumes"* qui semble piétiner les plates-bandes de Stendhal. Allons, soyons moins sévère, disons qui flirte outrageusement avec l'univers du "Rouge et le Noir".

Angoulême, 1832, société bourgeoise de province d'un pays gouverné par un roi bourgeois, une société qui s'ennuie et qui semble plus à cheval sur les convenances que les aristocrates chassés quarante ans plus tôt de leurs châteaux par les révolutionnaires.

Nicolas Lomont, notaire de son état, gère les affaires d'une fille d'Émigrés, Flora de Margelasse, jeune veuve dont il s'éprend dès qu'il fait sa connaissance. Trente ans après cette rencontre, cet homme de loi intègre et passé maître dans l'art de brider ses émotions, décide de coucher dans ses mémoires l'aveu de cette passion et les affres d'un amour unilatéral.

Un triangle amoureux assez banal va servir à Françoise Sagan de socle pour dresser, à travers le regard de cet homme, des portraits psychologiques que j'ai personnellement trouvés beaucoup trop intellectualisés et qui ne m'ont pas touchée. En effet, dans ce court roman de 176 pages (édition le Livre de Poche*), il n'y eut pas que l'orage qui fut immobile mais également mon émotion. Entre ennui et désintérêt, ma lecture a progressé vaille que vaille, voulant avoir tout de même raison d'un contenu aussi mince.

J'ignore pourquoi Sagan a rédigé cet ovni, cette fantaisie qui lui a fait endosser l'habit du romancier historique et qui tranche avec le reste de son oeuvre (pour ce que j'en connais). Nul doute que cet exercice a dû lui apporter une occasion de s'imprégner du romantisme français à sa source, en cette première moitié du XIXème siècle où naît le "Mal du siècle" qui s'exprimera notamment par le désoeuvrement, l'ennui et l'exaspération sentimentale de toute une génération de jeunes gens.

Les aléas passionnels et passionnés de Flora de Margelasse sont loin d'être passionnants et m'ont laissée de marbre ; j'ai dû faire un réel effort pour me souvenir à chaque page à quelle époque et dans quel décor se situait l'action, guère aidée en cette démarche par l'auteur qui s'épargne quasiment toute description. Je suis aussi restée hermétique aux différentes expansions émotionnelles de l'ensemble des protagonistes, peu convaincue par leurs émois et agacée par leur affectation.

L'action, pour un si court roman qui aurait pu s'appeler nouvelle, se révèle trop sinusoïdale à mon goût ; parfois, je me suis presque crue au théâtre avec des rebondissements qui n'étaient que des effets de manche... Bref, vous l'aurez compris, pas très emballée.


*J'ai beau travaillé dans l'édition, je suis encore capable de me "faire avoir" par une couverture racoleuse qui n'est ici aucunement le reflet du récit qu'elle est sensée introduire. L'éditeur, par ce choix d'un buste décolleté de femme vêtue en robe "Empire" prouve seulement que, sans aucun respect pour ses lecteurs, il a choisi d'exploiter le séduisant filon qu'est l'engouement réel du public pour le monde austenien sauf que... en 1832, en France, on ne porte plus de robe "Empire". Ah, si on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, on peut encore attraper Gwen avec un bout de dentelle ! (**yeux courroucés et pensées peu amènes**)
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Quand une autrice réputée pour la modernité de son écriture et des sujets traités se frotte de relater une histoire d'amour à travers la plume d'un notaire d'Angoulême, Nicolas Lormont, confessant sa passion sans retour pour une jeune veuve, Flora. Mais au-delà de l'amour elle se pique d'affronter les classes sociales de province, certains se jouant des attirances des autres, d'une belle soubrette faisant tourner les sangs de la bourgeoisie jusqu'à un dénouement dans la pure tradition des drames romantiques. Je préfère quand elle écrit sur "sa génération", dans son époque et j'ai lu cette oeuvre avec plaisir et comme un clin d'oeil aux drames romanesques d'un autre temps.
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Nicolas Lomont, quarantenaire, nous raconte sa Flora, celle qu'il aimera par-dessus tout, celle qu'il na pas su, n'a pas osé conquérir, celle qu'il a vu se pâmer d'amour pour un autre, celle qu'il n'aura jamais, mais dont il ne se défera pas.

Il nous la raconte avec tendresse et toute la galanterie d'un gentilhomme.

Flora et son histoire d'amour fou avec Gildas laboureur-poète, chevalier-paysan, liaison non contre nature mais contre l'ordre social d'alors.

La passion - ses errements - ses libertés

Il va nous raconter aussi la belle Marthe qui se cache sous des habits de chambrière.
Son audace, sa sensualité qui attire tous les hommes et qui va semer la zizanie parmi ses admirateurs.

Sombres et funestes destins que ceux-ci, après un mariage où s'oppose une voix.

Serais ce la voix de la vengeance contre la "bonne société"?

Agréable à lire - chapitres courts
Ecriture qui allie romance, fougue et lyrisme par le truchement de la voix du notaire de province.
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Françoise Sagan fait partie de ces grandes écrivaines françaises dont je découvre en fait que je ne connais pas grand-chose en dehors de leurs écrits phares. J'ai donc entreprit d'aller piocher un peu dans son côté méconnu et j'ai fait une très belle pioche avec Un orage immobile.


Connue avant tout pour Bonjour Tristesse texte très personnel et très féminin, Françoise Sagan a une palette bien plus riche en fait comme le démontre ce court roman où on se croirait vraiment sous la plume d'un auteur du XIXe siècle. Après une voix très féminine, place également à une voix exclusivement masculine. Après le récit d'une adolescence sur le point de s'achever, place à un récit plus adulte et mature. C'est deux se font bizarrement écho comme les opposés l'un de l'autre, ils se rejoignent cependant la portée de la plume de l'autrice.

J'ai beaucoup aimé le poids et le jeu des mots de l'autrice dans ce roman. J'ai été totalement emportée par sa langue retranscrite à travers ce narrateur, vieux notaire qui se rappelle les souvenirs d'une passion inassouvie et de l'amour pour un autre de l'objet de ses désirs, le tout dans un décor XIXe particulièrement réussi. Avec peu d'effets et d'efforts, on a l'impression, l'autrice nous transporte dans cette époque oubliée où la femme est tellement objet de désir et si peu objet de liberté. Nous allons à la rencontre d'une jeune veuve anglaise, marquise de son état, venue se ressourcer en Aquitaine, qui va vite être l'objet de l'attention des hommes de son voisinage mais qui va porter le sien sur un homme surprenant.

Récit d'un amour au-delà des conditions sociales, Un orage immobile est aussi celui d'amours déçus et malheureux. Nous suivons en effet dans une riche première partie la déception amoureuse que l'on voit poindre chez notre héros narrateur, puis dans une seconde partie une déception plus surprenante. Françoise Sagan se met merveilleusement dans la peau du romancier romantique du XIXe pour nous conter cela et fait preuve d'une belle richesse et d'économie à la fois de mots et de scène pour le faire revivre à travers les souvenirs de son héros. C'est poignant. J'ai beaucoup aimé la profondeur qu'elle a vite su donner à ses personnages en peu de pages. On saisit bien la naïveté sentimentale du narrateur, la détresse de l'objet de son affection, leur emportement rapide à tout deux quand le coeur s'emballe et le bonheur d'être amoureux.

Le récit n'est cependant pas tout rose et quand l'autrice relate les déceptions de ses personnages elle le fait avec tout autant de talent et avec un savant goût pour la mise en scène et les retournements inattendus au sein de cette bourgeoisie tellement jugeante et malaisante, pour qui le statut et les apparences comptent tant. J'ai aimé la façon dont elle met le doigt sur leur pauvreté d'esprit, leur pauvreté intellectuelle et au contraire dont elle souligne la vigueur d'autres personnages venant de monde inattendu et sachant faire preuve d'une belle rage de vivre. Cependant rien n'est aussi simple chez Sagan et elle fera preuve avec nous d'une belle roublardise que je vous laisse découvrir, qui ainsi fait basculer nos coeurs à plusieurs reprises et nous fait sortir un peu lessivés de tout cela, avec en tête un seul personnage admirable et pur mais au destin funeste.

Texte surprenant qui, comme le dit la critique, emprunte volontiers à Stendhal pour son romantisme âpre et à Maupassant pour sa description de la société bourgeoise aquitaine. J'ai été touchée par la richesse et la virtuosité de la plume de l'autrice, ses choix narratifs et ses thématiques critiques sous-jacentes dans un univers tellement nuancé. Une belle découverte !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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C'est un pseudo roman « historique » , voilà l' intérêt premier de cette lecture qui raconte une histoire banale d'amour, de trahison dans le royaume de France confronté à de profondes mutations politiques, industrielles, sociales, qui voit l'émergence d'une nouvelle classe, celle de la bourgeoisie où tout est dans le paraître, où l'aristocratie de province perd du lest . Un pays où tout semble possible mais où « les riches sont (toujours) riches, les pauvres sont (toujours) pauvres ».
Analepses et prolepses se succèdent tout au long de la narration qui débute en 1832 sous le règne de Louis Philippe, roi des Français et non plus de France . le narrateur interne, Maître Nicolas Lomont, notaire de son état, prend la plume trente ans après les faits. (Pourquoi si tard ?)
Alfred de Musset, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Stendhal, George Sand auraient pu cosigner ce roman, car on y trouve ici, tour à tour, un peu de leur style, de leur plume : Flaubert, par l'analyse psychologique des personnages, Maupassant avec les descriptions des paysages bucoliques non pas normands mais charentais, la trame réaliste empreinte de pessimisme - courts bonheurs, grandes misères - , Musset, par l'intensité dramatique de quelques passages , la chute théâtrale de l'histoire, l'outrance de certains protagonistes licencieux. On repère aussi les accents romantiques stendhaliens dans certaines scènes (celle des bals peuvent rappeler celle décrite dans « le Rouge et le Noir »). La personnalité de George Sand se dévoile aussi à travers l'héroïne féminine Flora qui entend dépasser les hiérarchies sociales et abattre les cloisons de castes en s'affichant avec son amant Gildas issu de la paysannerie, mais il est vrai, qu'entre temps celui-ci a été fait chevalier par la grâce du bon roi intronisé Louis Philippe.
Un salmigondis où l'excès est quelquefois pire que le pas assez, qui tourne au grotesque, qui devient étourdissant comme ces vins capiteux servis avec abondance, sans trop de discernement au cours de repas et qui finissent par enivrer sans qu'on puisse les apprécier à leur juste valeur.
Sagan vaut mieux.

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Je connais la réputation de Sagan mais je ne l'avais jamais lue. Or, après ce roman, je dirais que n'est pas Stendhal et Balzac qui veut, elle souffre de la comparaison...
Oui, il y a de vagues ressemblances avec certains romans des Scènes de la vie de province De Balzac, notamment le Cabinet des Antiques ou la Muse du Département. Sagan présente ainsi les relations sociales dans une petite ville provinciale, autour du préfet et de la préfète - à une époque où le terme désigne encore seulement la femme du préfet, avec les nobles et les notables bourgeois. Balzac peint avec précision, avec finesse, avec un grand sens de l'analyse sociologique, la société de la Restauration ; mais, ici, on a finalement très peu d'indices temporels. Et justement, une grande partie de l'oeuvre De Balzac repose sur l'ascension de la bourgeoisie qui prend le dessus sur la noblesse. Je n'ai ainsi pas trouvé crédible que le préfet et le notaire soient si proches, ce n'est pas le même milieu. Et j'ai trouvé presque ridicule les dernières lignes faisant de Marthe une révolutionnaire, usant du pouvoir du désir et du sexe pour manipuler les hommes et les détruire. Sagan n'est pas Zola, Marthe n'est pas Nana...
On est loin également De Stendhal, le jeune Gildas est un poète à succès qui veut conquérir Paris, mais il n'a rien de Julien Sorel en voulant d'abord conquérir une femme riche. Il semble plus niais qu'intéressant, peut-être parce qu'il n'y a pas de focalisation interne de la Narration sur lui. le Narrateur, lui, est lâche, jaloux, pervers, malhonnête... J'ai cependant apprécié la façon dont il s'approprie l'écriture, dont il déploie progressivement son style. Ecrire et se souvenir sont donc liés, raconter le passé, c'est le revivre - à nouveau, n'est pas Proust qui veut...
Une lecture rapide, qui me donne plus envie de relire les grands romans du XIX ème siècle que d'approfondir Sagan.
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1832, une jeune et belle veuve de la noblesse vient s'installer à Jarnac. Maître Nicolas Lomont, notaire trentenaire, en tombe éperdument amoureux. Des mois d'amitiés se succèdent offrant beaucoup tous les espoirs à Nicolas Lomont. Mais l'amour survient au hasard d'un bal et Flora de Margelasse s'éprend d'un métayer poète. de cette passion naitront le drame et le malheur. Trente ans ans plus tard, Nicolas Lomont écrit dans son journal cette histoire.
Les histoires d'amour finissent mal en général… Et que dire de celles qui ne sont pas réciproques ! Ici, Françoise Sagan nous offre une histoire d'amour torturé et du romantisme. Et je ne m'attendais à lire cette auteure dans ce registre. Malgré une trame convenue : lui l'aime, elle non … pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous, il y a la griffe Sagan. Et voilà, toute la différence !Ces petites phrases vives, envolées, pétillantes où elle s'amuse. Notre notaire Nicolas Lomont qui écrit dans son journal se surprend au fil des pages à rêver d'avoir des lecteurs. Son style devient plus limpide et il délaisse les conventions, la superficialité des personnages pour rendre compte des sentiments.

La suite sur : http://fibromaman.blogspot.com/2011/03/francoise-sagan-un-orage-immobile.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Quand vous lirez 'Un orage immobile', peut-être comme moi vous penserez involontairement aux Illusions perdues, à Mme de Bargeton, Lucien de Rubempré et toute cette ambiance d'une ville de province endormie, car dans ce roman de Sagan nous retrouvons aussi une préfète d'Angoulême, un poète pauvre et passionné, et la vie d'Angoulême à l'ère romantique.

Mais ce n'est pas un monde balzacien qu'on retrouve, même si Sagan nous plonge dans la vie au début des années 1830. Car ses personnages, leurs actions et leurs pensées relèvent plus d'un monde saganesque que d'un quelconque monde balzacien.

« Je fais vite, je vais trop vite, mais je ne peux plus supporter de me rappeler certains souvenirs, certaines heures que j'ai passées alors, dans cet automne terrifiant, orageux et désespéré, où le vent, la terre ne faisaient plus qu'un avec la folie des hommes. »

Ainsi Nicolas Lomont, notaire d'Angoulême, finit son récit qu'il avait entamé à contrecoeur, préférant s'en tenir aux faits secs des actes notariaux. Mais quelque chose de terrible s'était produite en cet été chaud et imprévisible de 1835, l'anticlimax de ce qui avait commencé comme une idylle poétique entre deux personnes d'un milieu social opposé : Flora de Margelasse, riche héritière et Gildas Caussinade, fils de métayer.

La cause : une mystérieuse servante au service de Flora aux pouvoirs séducteurs énormes. Partout où elle apparaît, le malheur ne tarde pas d'arriver à sa suite.
Orage immobile pour Nicolas Lomont, car c'est lui le seul rescapé de cet été désastreux de 1835, été qui s'est immobilisé et transformé en cauchemar jusqu'à ses vieux jours.

Magnifique petite perle peu connue de Françoise Sagan.
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🌩 Au printemps 1832, Flora, devenue veuve, choisit de rentrer d'Angleterre où elle vivait avec son mari pour rejoindre Jarmac et y rouvrir le château familial. Pour son retour, elle y donnera une fête, au cours de laquelle Maître Nicolas Lomont est convié et qui fera basculer son destin. Car Flora n'est pas une femme comme les autres, elle hypnotise et aimante tous ceux qui l'entourent, elle est belle, généreuse et modeste, indépendante et farouchement décidée.

🌩 Une histoire d'amour naît, tel un fleuve tranquille, Nicolas est éperdument amoureux de sa douce, c'est une évidence, évidence pourtant qu'elle s'obstine à rejeter. Flora n'aime pas Nicolas.

🌩 Un jour, lors d'une réception, Flora rencontre un jeune homme, Gildas, bourré de talents, romancier et poète et, dès lors, s'insinue le drame, lorsque leurs regards se croisent et que leurs corps se frôlent, sans bruit, c'est une fureur qui s'annonce, une passion déchirante qui va tout rompre et chambouler à jamais le destin de ces trois personnages. Éconduit, Nicolas assistera, impuissant, complice malgré lui, à cette passion amoureuse dont il est exclu et, très lentement, à la chute inextricable de ce couple, mais surtout à celle, tragique, de sa bien-aimée.

🌩 Trente ans plus tard et malheureux, Nicolas couche sur le papier ses souvenirs incandescents, son amour pour cette femme exceptionnelle à jamais perdue, sa haine pour cet autre qui a scellé leur destin à tous les trois, et sa présente solitude, morne, triste et tragique.

🌩 Je n'ai que très peu lu Sagan, mais à chaque fois, j'ai été conquise ; elle sait conter les trios amoureux comme personne, et surtout, elle sait faire ressentir le malaise qui va crescendo, que l'on sent arriver mais que l'on n'ose imaginer, qui accoure pourtant, pour tout renverser sur son passage.
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