Qu’est-ce qui manque ? Un lien ? Mais c’est sans lien
ce qu’on jette au rebut. Ça pousse comme ça . Le proche
est sans lien. Seul le séparé est un. Tout n’est pas signe.
Tout n’est pas signe déchiffrable par soi. Tout n’est pas
signe déchiffrable par le présent. Il est possible de
déposer les quartiers comme ils viennent. De ne pas
donner d’ordre. Ou de laisser l’irrécupérable tel qu’il
est, irrécupérable, ouvert. Très vite vient le vent.
Contes, bouts de roman, chansons douces, puis le
départ d’un chant qui abîme les mots aux clamas d’un
futur qu’il faut arracher coûte que coûte au sens
pour assurer son mouvement. Pour n’assurer que ça,
le mouvement. Andante. Adaggio. Largo largo. Allegro
a capriccio.
On déchiffre des morceaux. Était-ce une peinture, cet
affreux chant qui se déchire. Qu’est-ce qui manque ?
la faculté de pouvoir se contenter d’une couleur. On est
un terrain vague. Sensation cahier sensation. Ce qui traverse
a ses raisons ses circonstances. Si la sainte et la
félonne se côtoient c’est qu’il y a une raison. La raison
c’est un lieu. Le lieu où nous sommes. Privés de raison,
entrechoqués, rattrapant au choc un accord, au souvenir
une mélodie, à l’avenir ce qui manque justement, un
autre ordre qu’un ordre. Une lecture ?
Veronique Vasiliou & Caroline Sagot Duvauroux avec Sophie Joubert.