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EAN : 9791093098630
196 pages
Bibliotheque (13/01/2023)
4.14/5   7 notes
Résumé :
Comment Giono et son écriture interviennent dans la vie de Jean-Luc Sahagian. Double portrait, celle d'une vie délibérément libertaire et celle de Jean Giono. Et enfin l'expérience d'un écriture.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« L'écrivain est un être solitaire, agençant ses pensées dans le silence de sa tête, récurant le moindre recoin de son être pour en recueillir bouts d'histoires et dialogues de fantômes. Il peut parfois se transformer en conteur, directement confronté à ses lecteurs. Il peut aussi, c'est encore plus rare, incarner des aspirations diffuses de l'époque et leur donner force et ossature par le pouvoir de ses mots et de ses histoires. Giono, dans le mitan des années 1930, joignit les trois rôles et à travers l'expérience du Contadour, sembla un instant se métamorphoser en pythie du chant du monde. C'est de cet enchantement que nous parlerons ici. » Jean-Luc Sahagian relate son long séjour dans les Cévennes au cours duquel il tomba sur Que ma joie demeure !, un soir d'hiver, qui l'incita à découvrir l'oeuvre de Giono des années 1920 et 1930. Il ne devait jamais s'en remettre.
(...)
Jean-Luc Sahagian livre avec cette exploration-arpentage croisée de son expérience de lecteur et de quelques ouvrages qui l'ont profondément marqué, un témoignage sensible, entre hommage et reconnaissance de dette, qui invite à (re)découvrir la partie la plus inspirante de l'oeuvre de Giono. Il montre le pouvoir de l'imagination et de la littérature, et comment celle-ci parvient à échapper à son créateur, à déjouer ses intentions ou ses reniements, à montrer le chemin de l'utopie. Il confie en effet que « pour nous qui ne nous satisfaisant pas du monde tel qu'il est, les histoires des grands conteurs, qu'il s'appelle Homère ou Giono, sont des nourritures indispensables. Et tant pis s'ils nous trompent parfois, s'ils nous entraînent dans des impasses, s'ils nous attendent au coin du bois. Ils donnent. Et c'est beaucoup, dans un monde où tout se paye, même les marchandises les plus frelatées. Ils enchantent aussi et ces enchantements sont comme des armes pour résister à la fascination noire pour le malheur. »

Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Beaucoup parlent aujourd’hui, avec une joie mauvaise, du désenchantement du monde. Voire de sa fin prochaine. C’est même le thème favori de tant de livres qui encombrent les étals des librairies. Ressasser ce malheur fait vendre. Mais pourtant, je sais bien qu’il suffit de me retrouver dans le miroitement du monde pour éprouver de nouveau la joie. Ce monde est là, et même s’il semble prêt de disparaître, c’est notre propre fin que nous imaginons. Notre joie consiste, par-delà la peur, à relever ces vraies richesses, à s’y mêler tant qu’on peut, en s’en prenant aussi, inlassablement, à ceux qui veulent nous en priver.
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L'écrivain est un être solitaire, agençant ses pensées dans le silence de sa tête, récurant le moindre recoin de son être pour en recueillir bouts d'histoires et dialogues de fantômes. Il peut parfois se transformer en conteur, directement confronté à ses lecteurs. Il peut aussi, c'est encore plus rare, incarner des aspirations diffuses de l'époque et leur donner force et ossature par le pouvoir de ses mots et de ses histoires. Giono, dans le mitan des années 1930, joignit les trois rôles et à travers l'expérience du Contadour, sembla un instant se métamorphoser en pythie du chant du monde. C'est de cet enchantement que nous parlerons ici. 
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Dans ses romans, Giono ne parle pas de la nature, c'est la nature qui parle à travers lui, une nature transfigurée qui passe par les veines, le sang et le grand cœur de l’écrivain. 
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C'était une vieille maison ressemblant à celle de ma grand-mère, avec son jardin aux herbes aromatiques, ses chats sauvages et sa salle à manger où tout le monde s'asseyait sur une grande banquette. Et l'on buvait le sourdj en mangeant des quartiers de pommes et d'oranges disposés en couronne sur des assiettes.
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