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EAN : 9782749947105
128 pages
Michel Lafon (24/02/2022)
4.09/5   17 notes
Résumé :
L'histoire incroyable de l'un des plus grands athlètes français du XXe siècle.

Jeux olympiques d'Amsterdam 1928. El Ouafi s'aligne au départ du marathon.
À la surprise générale, il remporte la médaille d'or pour la France.
Qui est ce petit ouvrier de chez Renault, cet enfant du désert à la chevelure hirsute qui ose défier les plus grandes vedettes de l'époque ?
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Boughéra El Ouafi est un athlète et ouvrier français né le 15 octobre 1898 à Ouled Djellal en Algérie et mort le 18 octobre 1959 à Saint-Denis en France. En 1928, il devient le premier athlète africain indigène à conquérir une médaille d'or en remportant le marathon des Jeux Olympiques à Amsterdam.

C'est son histoire que Paul Carcenac et Pierre-Roland Saint-Dizier nous racontent dans ce roman graphique. Et si je ne l'avais pas eu entre les mains, je ne saurais toujours pas qu'un tel bonhomme a existé... Je n'avais jamais entendu parler de lui...

C'est d'abord dans le désert du Sahara que Boughéra a "subi" ses premiers entraînements : en courant derrière ses chèvres. Mais c'est à la fin de la première guerre mondiale, alors qu'il s'était engagé dans l'armée, qu'il a commencé à s'entraîner pour de bon, grâce au lieutenant Vaquer. Embauché ensuite chez Renault, il a poursuivi ses entraînements au club de Billancourt, coaché par Corlet. Sélectionné une première fois aux jeux de 1924 où il arrivera septième, c'est à Amsterdam, en 1928, qu'il remportera la médaille d'or. Mal conseillé et mal entouré, il ne poursuivra pas longtemps sa carrière dans la course, tombera vite dans l'oubli et la pauvreté.

Je suis très contente d'avoir reçu ce livre, qui m'aura permis de connaître l'histoire d'El Ouafi, petit homme gringalet aux cheveux ébouriffés qui court plus vite que son ombre. Son histoire, pleine de gloire et de victoires, fait tout de même un peu mal au coeur. C'est si triste qu'il soit tombé aussi vite dans l'oubli, que certains aient profité de lui, le laissant dans la misère...

Je ne comprenais pas, au début, pourquoi les dessins de Christophe Girard étaient aussi sobres, sans trop de couleurs. Maintenant, je me rends compte qu'ils sont en fait appropriés, en totale adéquation avec la vie d'El Ouafi. Dans l'ensemble, les graphismes sont très bien réalisés, très détaillés également. le peu de couleurs tranchent, mettent en avant ce qu'on doit apercevoir au premier coup d'oeil. Je dois dire que c'est assez ingénieux.

Alors que je ne pensais plus le recevoir après presque deux mois à surveiller ma boîte aux lettres, ça valait finalement le coup d'attendre si longtemps. Ce roman graphique est une petite pépite, parfois pleine d'espoir mais au dénouement bouleversant.

Lu dans le cadre de la masse critique graphique, je remercie Babelio et les éditions Michel Lafon, ainsi que les auteurs, pour cette belle découverte, qui a le mérite, sinon de nous le faire connaître, de nous rappeler que Boughéra El Ouafi a existé. C'est lui rendre un très bel hommage.
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L'or d'El Ouafi c'est la médaille d'or qu'a remporté Boughera El Ouafi lors des jeux d'été d''Amsterdam en1928. Cette bande dessinée nous raconte le destin tragique de cet homme, athlète et ouvrier français né en 1898. Oublié de tous, de son vivant et oublié par l'histoire olympique. La Bd débute par une invitation du grand Mimoun qui l'associe à une Invitation de Coty à l'Elysée. Ensuite nous remontons le cours de sa vie. L'enfant du désert, qui court après les chèvres, son départ pour le front, la guerre et un premier marathon en 1924. El Ouafi est ouvrier chez Renault mais aussi athlète de haut-niveau. Il est doué, courageux , naïf. Mal conseillé, trompé... Sa vie s'écroule peu à peu.
Il n'était rien ou presque mais son enthousiasme et son talent l'ont propulsé au plus haut. Superbe travail que cette BD qui restitue l'honneur à cet homme qui a eu une histoire exceptionnelle et dont la course était toute sa vie. A une autre époque il aurait surement eu un destin différent.
C'est une histoire infiniment triste, on ne peut que s'attacher à cet homme
dont l'histoire est formidablement bien racontée dans ces pages. Un bel hommage à cet homme généreux et effacé. Des couleurs sépia, un dessin expressif donnent à l'ensemble une lecture aisée, au plus proche de l'émotion.
Apprécié par un ado, passionné de sport, une bd à faire lire dès 14 ans. Pour ne pas oublier cet homme modeste, qui a donné beaucoup à la France mais qui a fini sa vie dans la misère et qui a eu une fin tragique.

Reçu tardivement dans le cadre d'une masse critique, je remercie Michel Lafon et Babélio pour cet envoi.
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Tu connais Boughera El Ouafi ? Je ne le connaissais pas non plus… Peut-être as-tu lu l'album ‘Marahon » de Nicolas Debon… « L'or d'El Ouafi » le complète à merveille.

Le récit commence avec un autre champion, Alain Mimoun, qui en 1956, rend hommage à El Ouafi à l'Elysée lors de la cérémonie célébrant sa médaille d'or à Melbourne. El Ouafi, que l'on avait oublié depuis sa victoire à Amsterdam en 1928…

10 avant il gardait les chèvres familiales dans le désert algérien, courant déjà après les bêtes fugueuses… Puis il se voit mobilisé, la France l'appelle pour la guerre… Un lieutenant verra en lui le coureur qu'il ignore. Premières courses, premières victoires, un job chez Renault, l'entrainement dans un club, un vrai à Billancourt… Et les JO. La vie va changer pour El Ouafi, forcément… Mais pour gagner sa vie il choisira de partir aux Etats-Unis, de devenir une attraction… jusqu'à l'oubli.

Christophe Girard nous propose comme à son habitude un beau travail graphique, dynamique, humain bien ancré dans un contexte historique particulier. On s'attache instantanément à ce petit bonhomme fluet au sourire perpétuel et on ne peut qu'être touché par la fragilité de son destin.

Au final, un récit fort appuyé par le dessin plein de vie de Christophe Girard, une réussite qui permet de replacer El Ouafi dans le livre d'or du sport français.
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Qui connait le nom de Boughara El Ouafi ? Grâce aux scénaristes Paul Carcenac et Piere-Roland Saint-Dizier, et au dessinateur Christophe Girard, je saurai désormais qu'El Ouafi est le premier marathonien français à avoir remporté la médaille d'or aux Jeux Olympiques. C'était en 1928 à Amsterdam. Cette BD revient sur le parcours de l'athlète né en Algérie française, enrôlé dans l'armée pour combattre sur le front en 1918, puis pour surveiller les mines de charbon occupées par les Français dans la Ruhr. Un lieutenant ayant repéré ses capacités à la course l'entraîne et l'inscrit à des championnats qu'il remporte. Ouvrier à Billancourt, El Ouafi continue son entrainement au club de course à pied. 7e aux JO de 1924, il montera sur la plus haute marche du podium en 1928. Par la suite, El Ouafi se laisse tenter par la possibilité de gains aux USA, mais en revenant en France les portes de olympisme se sont fermées à celui qui est devenu le temps d'une année "professionnel". Victime d'une escroquerie qui le privera de ses économies, El Ouafi finira sa vie méconnu et dans la pauvreté. Un bel hommage est rendu par cette BD à un sportif et à un homme à honorer. le trait légèrement nerveux sur un dessin par ailleurs ligne claire et réaliste se prête parfaitement bien à l'histoire. Une lecture à partager.
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Une belle bande-dessinée, reçue dans le cadre de l'opération mass critique d'avril 2022. Je l'ai attendue longuement, espérée et je suis ravie de l'avoir finalement reçue, car je me suis régalée. L'Or d'El Ouafi nous fait découvrir le destin hors du commun de Boughéra El Ouafi, jeune algérien né dans le désert, engagé comme tirailleur de l'armée française, puis ouvrier chez Renault, devenu champion de France de marathon en 1924 puis médaillé d'or aux jeux olympiques de 1928. Pour autant, et les dessins et couleurs le font très justement ressentir, il s'agit d'un destin tragique, où la gloire a été de courte durée. Victime d'hommes cupides et mal intentionnés, El Ouafi s'est retrouvé ruiné et oublié de tous. Cette bande-dessinée permet de découvrir ce champion méritant malmené par la vie, et de lui rendre enfin justice.
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critiques presse (1)
BDGest
24 mars 2022
Malgré quelques défauts, L'Or d'El Ouafi se lit d'une traite tant la vie de son héros fût incroyable. Christophe Girard, Pierre-Roland Saint-Dizier et Paul Carcenac rendent avec cet album un bel hommage à un sportif hors normes au destin tragique.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La vie est à l'image d'une course. On peut trébucher, souffrir d'une crampe, avoir envie de s'arrêter. L'essentiel est de repartir, de dépasser ses souffrances et de croire qu'on peut y arriver.
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L'effort et la souffrance sont les vertus cardinales du marathonien...
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Je suis né dans un petit village du Sahara, en Algérie... C'est là que tout a commencé...
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Tu aurais mérité ces honneurs en 1928...
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