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sur 8328 notes
Ce livre a beau être archiconnu, je l'ai (honteusement) découvert sur le tard il y a de ça une petite dizaine d'années et... "ouah" mais qu'est-ce qui m'a pris autant de temps ? Pour rattraper le coup, je l'ai relu trois fois de suite et pas un seul moment d'ennui ou de tentative de gruger en sautant 8 pages, non, à chaque fois ça a été un moment de pur plaisir. Après ça, j'ai envisagé de changer mon prénom pour Holden, quand bien même ce serait masculin, puis j'ai trouvé plus raisonnable de simplement me mettre à la recherche des autres livres de Salinger.
Maintenant, quelque peu assagie, je relis ce chef d'oeuvre environ deux fois par an, l'intérêt ne faiblit toujours pas et ça n'arrivera sûrement jamais.
Qu'est-ce que c'est rassurant de savoir que, quoiqu'il puisse arriver, on aura toujours Holden Caulfield à nos côtés.
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Au départ un peu désarçonnée par le style du récit, très oral et rempli de tics de langage du jeune narrateur, qui s'adresse souvent directement à un “vous” dont l'identité ne sera dévoilée qu'à la fin : « Je ne vais pas vous faire entièrement ma saleté d'autobiographie ni rien. », je me suis finalement un peu attachée à ce garçon complètement perdu, qui ne parvient désespérement pas à s'adapter à la société. On ne peut pas ne pas ressentir à la fois de la pitié et de l'agacement envers lui, et au final, on s'y intéresse totalement.

Cependant, c'est pour moi un récit qui s'inscrit totalement dans une époque bien précise, marquée par le langage d'Holden, les modes de vie et les coutumes qu'il décrit : les années 50 aux Etats-Unis. C'est peut-être pour ça que je n'ai finalement pas accroché, le sujet principal m'étant un peu passé au-dessus de la tête. J'ai eu l'impression d'attendre qu'il se passe quelque chose, un déclic. En réalité c'est un basculement tout en douceur, que je n'ai senti finalement que quelque temps après la fin de ma lecture, en y réfléchissant de manière plus approfondie.

Excessif et spontané, Holden est en fait le type même, universel et intemporel, de l'adolescent qui se cherche, au cours d'une errance qui prendra des airs de voyage initiatique.

“Je me représente tous ces petits mômes qui jouent à je ne sais quoi dans le grand champ de seigle et tout. Des milliers de petits mômes et personne avec eux, je veux dire pas de grandes personnes – rien que moi. Et moi je suis planté au bord d'une saleté de falaise. Ce que j'ai à faire c'est attraper les mômes s'ils s'approchent trop près du bord. Je veux dire, s'ils courent sans regarder où ils vont, moi je rapplique et je les attrape. C'est ce que je ferais toute la journée. Je serais l'attrape-coeurs et tout”

Finalement, je ne sais trop où me situer entre les extrêmes des lecteurs qui ont soit adoré ce livre, il a changé leur vie; soit détesté le personnage d'Holden. Je ne dirai pas que ce livre a changé ma vie, et le personnage d'Holden m'a un peu énervé parfois. Mais il ouvre à des réfléxions profondes sur les changements qui interviennent au cours de l'adolescence, où l'on détruit tout mais où la reconstruction peut prendre du temps.

«La vie est un jeu, mon garçon. La Vie est un jeu qu'on doit jouer selon les règles.»
«Oui, m'sieur. Je le sais. Je le sais bien.»
Un jeu, mes fesses. Quel jeu. Si vous vous mettez du côté où il y a tous les coups intéressants, alors c'est un jeu, d'accord – je veux bien l'admettre. Mais si vous êtes de l'autre côté, celui où il n'y a rien d'intéressant, à quoi rime le jeu ? A rien. Il n'y a pas de jeu.


Pour résumer : un livre daté, mais où évolue un personnage intemporel qui peut nous toucher à toutes les époques. Un coup de maître ? A vous de voir … ou de lire !

PS : M'aurait-il paru moins vieilli si je l'avais lu en version originale ? I don't know …
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Ouah, tout ce mal-être, ça m'a tuée bordel!

Un peu immature ou quoi, Holden Caulfield a seize ans et vient encore de se faire virer de son collège. Pas franchement révolté, mais plutôt désemparé par le monde et tout, il ne parvient pas à rentrer dans le moule, et c'est avec son parler d'adolescent qu'il exprime sa difficulté à s'adapter, sa solitude et son angoisse.

S'adressant directement au lecteur, il témoigne de sa perception des choses, des gens et de la vie en général – dans le désordre, au gré de ses états d'esprit. Entre désoeuvrement, indécision et désarroi, il livre son propre ressenti d'une société face à laquelle il se sent désarmé.

Souffrant de quitter l'insouciance de l'enfance, Holden oscille fréquemment entre le rejet et le respect des comportements imposés. Son imagination l'emporte vers une liberté absolue utopique, mais il est toujours ramené à la réalité par les codes acquis qui l'encombrent.

L'oralité, le vocabulaire employé, ainsi qu'une verbalisation approximative, renforcent l'impression d'avoir accès à ses pensées brutes, qu'il exprime parfois avec une maladresse des plus comique : «Je sais pas trop ce que je veux dire par là mais c'est pourtant bien ce que je veux dire.»

L'opposition entre le monde de l'enfance et le monde des adultes est marquée par le sceau de l'incompréhension. Et si Holden s'étend avec énormément d'affection sur sa fratrie, il parle peu de ses parents auxquels il ne s'identifie pas. le passage d'un monde à l'autre, symbolisé par les choix professionnels du grand frère, s'accompagne de désillusions et de concessions contre lesquels l'adolescent se rebiffe.

« L'attrape-coeur » est un roman d'une grande sensibilité dont le thème est servi à merveille par le style d'écriture. le narrateur, qui ponctue ses propos par un «je sais pas, c'est dur à expliquer», nous invite en effet à ressentir plus qu'à comprendre.
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Rien à faire : Ni la conscience que ce petit livre causa à sa sortie une véritable déflagration dans les esprits, ni le respect du aux oeuvres intemporalisées par leur succès, ni la curiosité rétrospective d'explorer le monde ténébreux de l'adolescence, ni encore la satisfaction de cocher la case "lu" en face de cet incontournable de la lecture américaine, rien de tout cela donc, n'aura suffi pour que je parvienne au bout de cet Attrape-coeur qui n'a pas attrapé le mien et m'est littéralement tombé des mains...

Rien, mais alors rien ne m'a accroché sur la centaine de pages que j'en ai lues, ni le style, ni le sujet, ni l'atmosphère, rien.

On a tant et tant écrit, dit et filmé depuis 50 ans sur l'adolescence, le mal-être, l'exclusion, la rebellion que, bien que ressentant cette confusion honteuse du lecteur qui passe à côté du chef d'oeuvre mondialement encensé, je ne regrette finalement pas d'avoir raté l'expérience de ce livre, ni d'ailleurs, car il ne faut rien regretter, de ne pas avoir eu 15 ans en 1960 pour l'apprécier à plein!
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En lecture commune du mois de septembre (sur Booknode), sur le thème de l'apprentissage, j'ai choisi parmi les trois propositions "L'attrape-coeurs" de J.D. Salinger que j'avais envie de lire depuis très très longtemps. Malheureusement, je ne fais pas partie des nombreux lecteurs qui font éloge de ce roman dit culte. J'étais pourtant persuadée que ça me plairait, au vu des superbes critiques que je vois passer de temps en temps, mais aussi par le genre (roman d'apprentissage) et les thèmes abordés (adolescence, fugue, quête de soi). En plus de ne pas correspondre à ce que j'attends d'un récit initiatique, j'ai trouvé le personnage principal horripilant.

Holden Caulfield est un jeune garçon de 16/17 ans qui vient encore une fois d'être renvoyé de son école. C'est bientôt les vacances de Noël, il doit rentrer mercredi chez lui, à New York, et appréhende la réaction de ses parents quand ils apprendront la nouvelle. Nous sommes samedi soir, Holden décide de partir quelques jours plus tôt et d'errer dans les rues de New York en attendant le jour fatidique.

La narration étant à la première personne, j'ai été directement projetée dans la tête de cet ado qui a eu vite fait de m'agacer. Au plus près de ses réflexions et pensées (souvent immatures et digressives), de ses idées (quelque peu misogynes et homophobes) et de ses ressentis (pas toujours adaptés aux circonstances du moment), ça a été un calvaire que de suivre ce gamin antipathique dans son cheminement intérieur. Il n'aime rien, ne supporte rien ni personne, trouve toujours à critiquer. Il est hypocrite (il a des copains qu'il juge sans arrêt, il n'aime pas le cinéma et y va quand même, etc), menteur, toujours dans la critique et le jugement (sur les filles, les garçons qui ne sont pas comme lui, les "pédés", sur les apparences physiques de tout le monde en général, etc). Étant un ado, il est également très centré sur sa petite personne. Les seules personnes qu'il aime pour de vrai sont son frère Allie et sa petite soeur Phoebe. Il a certes des circonstances atténuantes (le décès de son frère quelque temps plus tôt l'a bien évidemment remué et il a réagi comme il a pu) mais impossible pour moi d'apprécier ce personnage qui n'évolue pas d'un pouce, qui reste le même jusqu'à la fin.

L'auteur nous offre pourtant une dimension psychologique non négligeable. le personnage de Holden est sacrément bien creusé, ce dernier parlant beaucoup de lui, partageant tous ses ressentiments et réflexions. C'est donc bien dommage qu'il soit si détestable.

Holden "écrivant" comme il pense, il emploie un langage très spontané, familier, pas toujours bien formulé, plutôt immature également (bien que mûrement réfléchi). En cela, ça correspond bien au personnage et je n'ai donc rien à y redire, si ce n'est que les répétions deviennent néanmoins un peu barbantes ("ça me tue/ça m'a tué", "je veux dire", "tous azimuts", "sans blague", ou encore son fameux "ouah").

Quant à l'intrigue, si on peut parler d'intrigue ici, c'est globalement plat. Quelles que soient les rencontres qu'il fait (bonnes ou mauvaises), quels que soient les lieux où il se trouve, Holden ne se remet jamais en question. On n'avance donc pas et on reste au point mort jusqu'à la fin. Il aurait été intéressant qu'on puisse le voir évoluer, grandir un minimim.

Nous n'avons également aucune description (ou très peu) des lieux et décors, à l'inverse des descriptions physiques des divers personnages. Là encore, je trouve dommage de ne pas avoir pu me le représenter dans les différents endroits par lesquels il est passé.

Quand un roman est dit d'apprentissage, je m'attends à ce que le ou la jeune protagoniste apprenne avant tout des choses (sur la vie en général, ce qui est assez large...), ce qui fait cruellement défaut ici. Holden Caulfield étant en plus très antipathique, je ressors donc de ma lecture bien déçue.
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Trois jours à New York

Prenez le temps de (re)lire L'Attrape-coeurs et vous y trouverez, derrière l'errance d'un adolescent à New York, une réflexion sur la perte de l'innocence et sur la nécessité de sonder les marges de notre société.

Quand on reprend un livre que l'on a lu et qui vous a beaucoup plus étant adolescent, on se demande si le plaisir sera le même ou si lecteur et le livre ont bien vieilli. Avec L'Attrape-coeurs, cette seconde lecture a non seulement été plaisante, mais elle m'aura permis de découvrir un «autre livre» ou plus exactement d'en percevoir de nouvelles facettes, plus noires.
Pour commencer par le commencement, j'ai ainsi compris ce que signifiait le titre du livre. Dans sa version originale, The Catcher in the Rye (l'attrapeur dans un champ de seigle) fait allusion à un poème de Robert Burns où cet attrapeur est chargé d'empêcher les enfants de tomber de la falaise. C'est plus précisément le coeur des enfants qu'il faut ici attraper avant que ces derniers ne basculent dans le monde des adultes. Une entreprise vouée à l'échec, car on n'arrêtera pas le temps qui passe, sauf peut-être pour ceux qui, comme le frère du narrateur, meurent enfant.
Aujourd'hui, je vois dans la fuite racontée dans ce roman aussi l'envie de se rapprocher d'Allie, mort d'une leucémie à dix ans.
Voici donc le narrateur, Holden Caulfield, 16 ans, errant dans les rues de New York. Il vient d'être une nouvelle fois renvoyé de son lycée et s'est bagarré à l'internat avec Stradlater qui a eu le tort de coucher avec Jane Gallagher, une amie qu'il estime beaucoup. Et même s'il redoute la réaction de ses parents, son premier réflexe est de rentrer chez lui. Nous sommes en décembre, à quelques jours de Noël. Mais en arrivant, il prend peur et trouve refuge dans un hôtel.
Les trois jours qui suivront racontent les boîtes de nuit, les rencontres, ses obsessions et ses fantasmes. Entre excitation et résignation, entre envie et découragement. Et quand le liftier de l'hôtel lui propose de faire monter une prostituée pour cinq dollars, il accepte la proposition. Mais là encore, rien ne se passera comme prévu. Il lui faudra à nouveau prendre la fuite. Jusqu'à se retrouver interné. C'est du reste de l'asile qu'il nous offre sa confession.
Je retrouve alors dans Salinger le Kerouac de Sur la route. Cette envie, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, de briser le carcan moral et les règles de bienséance. À la fois dans le langage et dans les actes. Si le roman à un peu vieilli, c'est peut-être dans le style, mais après tout cela fait partie de cet instantané des années 1950 qui marque la fin d'une époque. Kerouac comme Salinger ont compris que c'était dans les marges que se construisait le nouveau monde. Des marges qu'ils explorent, quitte à se briser les ailes, quitte à subir les foudres de la société et des parents, encore attachés à l'ordre ancien.


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"Je suis un fieffé menteur,
J'ai 17 ans, je m'appelle Holden
Et ça me tue !!!

Les mecs se fendaient la pipe pour des choses vraiment pas marrantes.

Holden, spontané, excessif plein de questionnements sur la vie, la sexualité, le rapport aux autres et aussi sur son devenir.

Ses idées partent dans tous les sens,

Hypersensible, se fait du cinoche, bien souvent perdu, il a un tas d'idées qui se bousculent dans sa tête et passe du coq à l'âne.

Il trouve qu'il est un peu barjot tout comme sa petite soeur Phoebé qu'il adore.

Il parle beaucoup de la mort et se raconte des histoires à dormir debout qui l'effraient bien souvent.

On pourrait penser "qu'il parle comme il a le nez fait !"

Mais à travers tout ça, on sent son mal être et personnellement cela m'a fait mal au coeur et J'ai eu envie de le rassurer et de l'aider.

Pour moi, Holden a été "mon attrape-coeur" tout au long de cette lecture qui m'a touchée.

De plus j'ai trouvé l'écriture de ce livre très dynamique, "aguicheuse" dotée d'une sensibilité énorme sous-jacente qui accroche et vous laisse groggy.

Presqu'un coup de coeur.

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Roman iconique des années 50, "L'Attrape-coeurs", que je viens de relire après l'avoir lu à l'adolescence, est un roman dit “d'apprentissage” sur l'adolescence et le passage difficile à l'âge adulte, qui met en scène le jeune Holden Caulfield, un adolescent de 16 ans qui erre pendant quelques jours, à ses risques et périls, dans les rues de New-York après avoir été mis à la porte de son collège - ce qu'il n'ose pas avouer à ses parents.

Si le langage d'Holden Caulfield, sa révolte et sa haine des adultes et de leur monde ont pu faire scandale lors de la parution du roman, ils apparaissent aujourd'hui bien anodins et presque attendrissants par rapport au visage que peuvent prendre actuellement certaines révoltes adolescentes… Ce n'est pas pour autant un roman qui a (mal) vieilli : il apparaît certes moins percutant et moins provocateur qu'à l'époque de sa parution (encore que… il a, tout de même, inspiré quelques assassinats aux USA), mais sa description - intemporelle - des incertitudes, du mal-être et des angoisses propres à l'adolescence, de ce besoin vital d'affirmation de soi (parfois à n'importe quel prix) à un âge où l'on cherche désespérément ses repères et sa place, reste encore et toujours d'actualité.

Le personnage d'Holden Caulfield - hargneux mais sensible, cancre avéré mais à l'intelligence lucide et pleine d'humour, provocateur mais d'une tendresse à fleur de peau, incertain de lui-même mais plein de vitalité et d'enthousiasme - est singulièrement attachant... et me donne, personnellement, envie de le prendre dans mes bras pour le rassurer, ce petit gars qui m'a attrapé le coeur, ce Peter Pan moderne et désespéré qui ne veut pas renoncer à l'enfance...

Un roman que j'ai adoré relire, et qui reste pour moi un grand livre.

Seul bémol - mais cette faiblesse n'est évidemment pas imputable à Salinger : la traduction de Jean-Baptiste Rossi (de son nom de plume Sébastien Japrisot) est déplorable… une traduction mot à mot, besogneuse et sans inspiration, où l'on trouve, par exemple “commettre un suicide” (de l'anglais “to commit suicide”) pour “se suicider” ! La nouvelle traduction (que je ne connais pas) d'Annie Saumont est probablement bien meilleure… et le mieux est encore, certainement, de le lire en anglais.
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Mon premier regret est de ne pas l'avoir lu adolescente, mais il est empreint d'une telle mélancolie que finalement, c'est peut-être pas plus mal.
J'ai beaucoup de peine pour ce garçon, Holden Caufield, pas encore majeur, inadapté au système, ne marchant pas droit comme on le voudrait autour de lui.
Exclu, encore une fois, de son lycée - un établissement très réputé du côté de New York, à la veille de Noël, il lui reste trois jours à passer à l'internat. Mais excédé par les comportements de ses compagnons de chambre, il décide d'un coup de tête de partir tout de suite et de se trouver un coin où dormir en attendant de rentrer chez ses parents à la date officielle.

Commencent alors trois jours d'errance au cours desquels Holden s'enfonce petit-à-petit dans une déprime existentielle. Idéaliste au fond de lui, tout ce qui l'entoure le révolte: il est sans concession face aux faiblesses des gens, il éprouve un profond dégoût de la condition humaine mais agit lui-même de façon inconsidérée, incapable de se conformer.

J'ai trouvé le personnage très très attachant, à la fois d'une maturité extraordinaire et à la fois encore très gamin dans ses émotions, comme il le ressent lui-même. Son affection pour Jeanne, son ancienne voisine, et pour sa petite soeur est touchante, et par empathie, on s'interroge sur l'avenir décevant qui l'attend sûrement.
La nouvelle traduction est d'Annie Saumont (l'ancienne de Sébastien Japrisot), auteure de nouvelles souvent primée et dont l'écriture est très orale. Ici, ça m'a régulièrement dérangée, les termes familiers qui pululent dans le texte semblant souvent peu naturels. Je regrette de ne pas l'avoir lu en anglais mais je n'ai pas pu le trouver dans cette version.
J'adhère quand même complètement au fait qu'il s'agit d'un classique à lire.
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Ce que j'ai ressenti:

Faudrait pas qu'on croie que je l'ai lu par erreur et tout. J'ai choisi de lire L'attrape-coeurs dans le cadre du Café du Classique, avec beaucoup d'autres passionnés Bookstagram. Voilà, ça c'est au cas vous vous demandiez pourquoi lui et pourquoi maintenant. Donc, primo, il était dans ma Pal et il m'intriguait, j'avais la cafetière pleine, et plus on est de fous, plus on rit. On a bien rigolé et tout et tout…Et on a sans doute plus attrapé de fous rires que de coeurs. Ça m'a pas déprimé cette lecture!

C'est probable qu'il était comme ça, L'attrape-Coeurs, un Classique qui influence plusieurs générations de jeunes. Y avait des moments où vraiment il me faisait souffrir et d'autres où vraiment il me faisait m'attendrir. Parce qu'on s'attache à Holden Caufield. Ça m'a tué des fois. Mais des fois aussi, j'ai pas compris. C'est terrible. Il me tracassait pas mal ce personnage, cette façon de ne pas mettre comme il faut la négation, ces bizarreries. Y avait aussi cet élan de jeunesse et de naïveté qui venait me cueillir en même temps. C'est probable que je vous dise que j'ai bien aimé et tout.

Il a quelques soucis ce Holden. Des soucis d'appartenance, de vocabulaire, de comportement, de syntaxe, d'humeur et tout. Mais bon, on s'attache. Ce jeune, il a pas la vie facile et puis c'est pas de chance de se faire virer, et puis ça craint les parents, alors il prend la tangente…Il est donc livré à lui même pendant ces quelques jours qu'il nous partage et c'est pas de la tarte bicause ils sont un peu fous les gens dehors. Les bonnes comme les mauvaises rencontres s'accumulent au hasard des rues.

À 17 ans, on a un peu les hormones qui taquinent. (Si, si, rappelle-toi bien!). Holden ça le démange beaucoup et tout. En plus il a le coeur sensible et des interrogations plein la tête, et dans ses yeux, il y a tout plein de filles et de garçons qui se cherchent aussi. Ça l'aide pas vraiment, mais bon il regarde, il observe, il voudrait faire des choses mais bouge pas. Et puis, y a les souvenirs douloureux qui s'invitent quand tu les veux pas, les cicatrices qui s'écrivent mais qui guérissent pas, et puis, y a la môme Phoebé. Et ça change tout. Ça le fait revenir vers des idées moins sombres. C'est important les coeurs des mômes, même qu'à ça te ramène à l'essentiel et à la poésie. Ça t'aide à traverser les épreuves de la vie. C'est joli des moments à lire comme ça.

L'attrape-coeurs, c'est juste un truc un peu dingue. Vraiment dingue. Capable de traverser les années et de toucher au coeur, les gens. Fous, fieffés menteurs, dérangés ou pas. Probable que ca va te déstabiliser par son originalité ou te désarçonner par une certaine folie. M'enfin, ça serait bête de passer à côté de ce Classique.


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