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sur 391 notes
James Salter, né en 1925 à New York sous le véritable nom de James A. Horowitz, est écrivain et scénariste. Son premier livre basé sur son expérience de pilote de chasse durant la guerre de Corée, The Hunters paru en 1956, a été adapté au cinéma avec Robert Mitchum en 1958. Et rien d'autre, son tout nouveau roman, vient de paraître.
Philip Bowman, jeune homme issu d'une famille modeste aux parents séparés, rentre aux Etats-Unis après avoir connu les combats du Pacifique au cours de la Seconde guerre mondiale. Il rêve d'être journaliste mais ne dénichera qu'une place dans le monde de l'édition littéraire à New York - ce qui nous vaut quelques digressions intéressantes -, où finalement il fera son trou. Sa situation professionnelle assurée, il tentera d'acquérir une maison pour y bâtir un foyer durable avec celle qui doit être le grand amour de sa vie. Cette quête du bonheur conjugal est au coeur de ce roman.
Il y a des livres comme des bouteilles de vin, à peine entamés on sait qu'ils seront bons. Et celui-ci, croyez m'en, est un sacrément bon cru. Nous allons suivre Philip Bowman, de sa jeunesse aux armées jusqu'à ce qu'on appelle l'âge mûr, à travers une chronologie à peine notifiée par l'écrivain si ce n'est deux ou trois fois, par un indice abrupt comme celui-ci qui vient clore un chapitre : «Quelque chose de terrible venait de se produire. le Président avait été assassiné à Dallas. » Ténu mais extrêmement précis.
Après des débuts dans la vie assez réservés avec les femmes, Bowman va se rattraper et certaines auront une grande place dans sa vie, au point qu'il pensera avoir trouvé celle qu'il cherche en vain. Il y aura Vivian, la première et qu'il épousera, puis après son divorce il aura des espoirs avec Enid rencontrée à Londres, ou bien Christine qui le larguera et lui piquera sa maison, et bien plus tard, Ann, une collaboratrice sur son lieu de travail qui semblera boucler une boucle de recherches au loin, alors que sous ses yeux l'attendait son Graal. Mais le lecteur restera sur une interrogation car le roman s'achève en laissant la porte ouverte à toutes les possibilités. Les dernières pages touchant au sublime, mêlant les souvenirs d'une vie passée, l'évocation de la mort qui viendra obligatoirement un jour pas si lointain et un projet à court terme, comme un feu d'artifice final pour Philip Bowman.
Le roman a un charme fou, dû à l'écriture somptueuse de James Salter. Je me suis délecté à le lire, profitant de chaque page et m'attristant d'en voir venir la fin. Les personnages secondaires entrent et sortent, magistralement décrits, au point que parfois on s'imagine les voir jouer un rôle plus important alors qu'ils ne font que passer. Même les scènes de sexe – car il y en a – belles et crues parfois, sont splendides, je le note tant c'est rare, mais une preuve de plus du grand talent de l'écrivain.
Les critiques sont unanimes sur les qualités de ce bouquin et je ne peux que me joindre à ce concert de louanges. Roman des rêves non exaucés sans pour autant en faire une vie ratée, un très grand roman… et rien d'autre.
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ET RIEN D' AUTRE de JAMES SALTER
Une belle écriture au service d'une histoire sans grand relief. le héros est démobilisé après la bataille d'Okinawa et rentre au pays. Il a 2 passions: les femmes et les livres. Autour de ce thème, un roman un peu froid, une description du monde de l'édition intéressante mais au final tout ça m'a paru un peu mièvre. Je n'ai pas ressenti ces" passions "
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Quel ennui!!!
Je trouve étrange que ce roman ait été élu "Meilleur roman étranger du magazine LIRE" en 2015...
Le foisonnement des personnages tous semblables ou presque, m'a énormément agacée: divorcés 2 ou 3 fois, liés à des personnages de la haute société bourgeoise de l'après- guerre américaine, n'hésitant pas à tromper / trahir le mari ou la femme, voire même l'enfant. C'est lourd, trop lourd de clichés. C'est l'"American way of life" glorifié à outrance, où on travaille à peine mais où on profite de la vie: maisons spacieuses, voyages intercontinentaux, soirées de gala et tableaux de grands maîtres. Il n'y a ni remord, ni regret: on profite de tout ce qui peut être abusé.
Un roman "étouffant".
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N°813 – Octobre 2014.

ET RIEN D'AUTREJames Salter – Éditions de l'Olivier.
Traduit de l'anglais par Marc Amfreville.

C'est le sixième roman de James Salter, âgé de 89 ans, autant dire une sorte d'inventaire des thèmes qu'il a par ailleurs traités dans son oeuvre et auxquels il mêle des références autobiographiques. Il met en scène Philip Bowman, ex-officier subalterne de la marine, ayant survécu à la guerre dans la Pacifique, jeune homme de la classe moyenne américaine du New-Jersey. du conflit, il est revenu plein d'illusions sur la société et un rien rêveur. Dans ce New-York de l'après-guerre, après avoir rêvé du journalisme il devient un éditeur respecté, rencontre l'amour avec Vivian, fille d'un riche propriétaire terrien mais ce mariage qu'il voulait parfait, à l'image de sa réussite professionnelle, ne tarde pas à se déliter. Elle s'en va pourtant, non sans lui dire ce qui est pour elle une évidence : ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre, autant dire que, dans leur choix ils s'étaient trompés ! Ensuite ce sera pour lui qui est un amoureux des femmes, une succession de passades ou de liaisons torrides et passionnées qui émailleront sa vie avec leurs moments d'intense jouissance qui succéderont à d'autres marqués par le renoncement, la lassitude, le découragement. Des femmes, libres ou mariées se succèdent dans son lit et parfois dans sa vie mais du véritable amour dont il rêvait, il n'aura rien. A son tour il sera trahi et bien sûr lui aussi trahira. Finalement, cette vie n'est pas autre chose qu'une succession de moments forts, la guerre, l'amour et la folie qu'il inspire, le sexe, l'alcool, les voyages, et de moments faibles, le quotidien émaillé des de réceptions ennuyeuses, d'inévitables désillusions et de bavardages sans intérêt souvent autour des livres et des auteurs. Cela donne, dans son ensemble, une impression d'inaccompli, de répétions monotones, autant dire d'échecs.

Ce texte est une invitation à méditer sur le temps qui passe, à la nostalgie de la vie la recherche et finalement l'inexistence du grand amour. On en parle beaucoup dans les rapports entre les gens et le mariage est presque un point de passage obligé et normal dans la vie d'un être humain. Mais le divorce vient bien souvent brouiller les choses et la solitude qui en résulte est d'autant plus dure à supporter. Ce roman est émaillé de ces exemples de couples qui se sont brisés, de ces êtres qui se sont plusieurs fois mariés, un peu comme si l'expérience matrimoniale désastreuse ne leur suffisait pas où que leur vie serait une perpétuelle recherche. Dans cette vie chaque homme n'est que de passage, il souhaite donc y être.heureux en amour, réussir dans son métier et être considéré, laisser une trace dans la société et se dire que sa vie a été belle mais tout cela se révèle vain. Ce roman est celui du souvenir intime de l'acteur de ce drame qu'est sa vie puisqu'elle est une recherche vaine du bonheur.

Ce que je retiens à titre personne, c'est le style fluide, descriptif jusque dans les moindres détails. C'est finalement cela qui a motivé ma lecture. Pour autant , je dois bien avouer avoir lu ce roman davantage pour aborder l'univers jusque là inconnu de James Salter. En le lisant, j'ai un peu pensé à l'ambiance des romans de Scott Fitzgerald …Alors ? L'amour (le bonheur?) et rien d'autre !

Sans être déçu, je dois dire que j'en ressors une impression mitigée, pas vraiment mauvaise mais pas non plus enthousiaste comme l'a été la presse en général.

©Hervé GAUTIER – Octobre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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A ma grande honte je n'avais jamais lu Salter et ce roman semblait prometteur. Après les batailles maritimes contre les Japonais à la fin de la seconde guerre mondiale, le héros, Philip Bowman, décide de devenir journaliste, puis se tourne vers le monde de l'édition. Toute sa vie tourne alors autour de deux quêtes, celle de livres à éditer, d'auteurs à rencontrer ; et celle d'une histoire d'amour parfaite. Si sa carrière d'éditeur lui permettra de voyager en Europe, de rencontrer de célèbres auteurs pendant 50 ans (dont je n'ai pour la plupart jamais entendu parlé), sa quête d'amour sera pour la plupart du temps déçue. Sa femme le quittera parce qu'ils n'ont finalement rien en commun, ses autres maîtresses ne seront que des amours passagères.

J'ai eu énormément de mal avec ce roman, car l'auteur nous perd avec une multitude de détails inutiles. Pour prendre un exemple concret, pendant un bon moment je me suis demandé qui était le héros et je l'ai « perdu de vue » plusieurs de fois parce qu'à chaque fois qu'il croise la route d'un personnage secondaire l'auteur s'attarde sur celui-ci. Mais pas seulement sur ce personnage secondaire qu'on ne reverra plus jamais, aussi sur la femme du personnage secondaire, puis sa maîtresse car il avait divorcé de sa femme, et puis la petite vendeuse qu'il avait croisé totalement par hasard, sur laquelle il avait fantasmé avant d'épousé non pas cette vendeuse mais la femme d'à côté. Cette multiplication de détails inutiles qui, du coup nous éloignent du héros, ne m'ont pas aidé à suivre le fil directeur du roman et si j'avais eu autre chose à lire dans mon train j'aurais sans doute changé de lecture, à la place, j'ai simplement lutté contre le sommeil.


À part certains passages entre le héros et ses maîtresses, souvent sans émotions et avec des scènes de sexe assez présentes, tout se noie dans un flou littéraire et il n'y a que le début qui a apporté un peu d'action. Pour dire, j'ai dû mal à résumer le roman et je ne saurais me souvenir des maîtresses de Bowman alors qu'il n'en a pas eu tant que ça.

Bref, si un mot aurait dû me faire tilter dans le synopsis c'était le dernier « insignifiance » j'ai été déçue, ce genre de littérature n'est pas pour moi, je ne cherche pas forcément de l'action dans les romans que je lis, mais au moins qu'ils soient plus centrés sur les personnages et leurs émotions !

Dommage, mais si quelqu'un a apprécié ce roman, qu'il m'explique, je suis curieuse !
Lien : http://girlkissedbyfire.word..
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James Salter, décédé depuis peu, est un grand écrivain américain. Je ne peux en douter, sa maîtrise est comparable à celle d'un Faulkner, d'un Hemingway, d'un Miller, d'un Fitzgerald...
Le premier chapitre de son roman (autobiographique ? ) , qui raconte la bataille d'Okinawa, démarre en trombe. Une vision de l'horreur parfaitement décrite .
On a envie de s'intéresser à ce marin presque adolescent, Philip Bowman, qui réchappe de ce sanglant épisode et se construit une vie d'éditeur, au coeur du monde intellectuel new-yorkais des années 50.
Des rencontres, des femmes, une vie plutôt rangée, en tout cas pas dissolue, des voyages (magnifiques passages sur Madrid et Séville), un foisonnement de personnages (tiens : pourquoi, systématiquement, des couples divorcés ? ). Philip Bowman ne parvient pas vraiment à me captiver. C'est un héros en demi teinte, qui ne semble pas avoir véritablement de passion, qui subit parfois ; j'aimerais plus d'audace, quelqu'un qui franchisse résolument les lignes.
Déception, à ce stade de ma lecture, pour un auteur encensé.
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Sublime roman tout en délicatesse et suggestion.
Les personnages sont des prétextes grandioses pour parler de la vie multiple et changeante, la solitude, le renoncement mais aussi l'espoir, les moments de grâce, le voyage qui relie et qui sépare et enfin la foi en l'amour même trahie.
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Philip Bownam est un éditeur américain, on suit sa vie linéaire de sa sortie de l'armée jusqu'aux années 70, et rien d'autre !
Vie amoureuse où il rencontre Vivia, Enid, Christine, katharine et Ann. Vie professionnelle où il lit et fait éditer quelques auteurs qui feront date. Vie de voyage , de weekend campagnard, de rencontre d'amis, d'amis d'amis et rien d'autre.
Chaque paragraphe nous relate une anecdote sur l'armée, les courses de lévriers, les livres, etc, autant de digressions que de pages.
Si vous n'aimez pas les nouvelles, ce livre peut vous paraître ennuyeux mais on se laisse porter par ses myriades de petites histoires et en refermant ce livre on se dit et rien d'autre ? Étonnant.
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Histoire on ne peut plus simple d'un jeune qui devient éditeur par hasard, qui se marie, presque par hasard aussi.
Sa vie se déroule sous nos yeux, rien d'extraordinaire, une vie "comme tout le monde", mais le style de J. Salter est lumineux.
Les phrases coulent tranquillement, il faut savoir ce qu'il va se passer ensuite.
Seul reproche que je ferai à ce livre, interdiction de ne pas le continuer pendant 3 jours, sinon, il est difficile de se rappeler qui est qui !
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Je ne connaissais pas l'auteur qui semble pourtant très prisé par le lectorat français. Je me suis imaginée que commencer par un roman primé serait une bonne entrée en matière mais quelle déception pour un "Meilleur roman étranger du magazine LIRE" (2015)!
Le personnage principal n'a pas réussi à m'attacher... Et que dire de la galerie de personnages secondaires dont on apprend tout le pedigree mais sans aucune subtilité dans l'analyse psychologique et ce qui modèle leur caractère. Bref, je me suis ennuyée du début à la fin et il faudrait des arguments solides pour me convaincre de donner une seconde chance à cet auteur...
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