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3,21

sur 137 notes
Malgré sa langue châtiée, Boualem Sansal n'a pas le talent de meneur de récit. C'est décousu, pas naturel.

Dans 2084, la centralisation de l'histoire sur un héros unique et les inspirations réellement géniales à propos du régime théocratique compensaient le poids et le manque de fluidité du récit.

En revanche, dans le train d'Erlingen ou la métamorphose de Dieu, la complexité de la structure dans sa forme (mélange de lettres non envoyées, multiplicité des narrateurs, double récit, notes de lectures entrecoupant le fil du roman) ajoute à l'opacité du déroulement du récit, rendant le tout vraiment long et difficile à percer.

Je crois que la nébulosité du récit est finalement une facilité exploitée par l'auteur. Il y a un fossé entre le livre rendu brumeux et fantasmagorique par son écriture et celui qui est rendu indéchiffrable et incompréhensible par commodité rédactionnelle.
Évidemment, on pourrait chercher le génie de cet auteur qui nous parle d'une invasion qui n'arrive jamais, d'un ennemi invisible dont on ne sait pas s'il s'agit d'une maladie, d'une idéologie ou d'une armée, qui fait des liens entre des générations, des immigrations, des envahissements différents, etc.
Mais, à la recherche de ce génie (que j'avais clairement perçu dans 2084), je n'ai trouvé que l'imposture de l'auteur qui tente d'abscondre son scénario par solution de facilité.
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« Dans cette vie, rien ne nous est donné gratuitement. La lecture, si elle s'accompagne d'une véritable méditation, est un acte initiatique ». C'est ainsi que Boualem Sansal entame son dernier roman. Ou plutôt, sa dernière histoire car il est difficile d'apposer le mot roman sur cette intrigante réflexion imagée. Cette histoire est multiple, elle se déroule sur plusieurs plans, plusieurs pays, plusieurs époques. Elle implique des personnes n'ayant aucun lien entre elles et témoigne d'une jolie dose de fantastique se métamorphosant étrangement sous nos yeux. Elle est méditative, on l'a dit, initiatique, également, mais aussi impalpable, surannée et complètement insaisissable.

« Toi qui entre dans ce livre,
abandonne tout espoir
de distinguer la fantasmagorie de la réalité ».

Nous voila informés!

En même temps, le roman est dédié à Henry David Thoreau, Charles Baudelaire, Franz Kafka, Constantin Virgil Gheorghiu et Dino Buzzati. Je crois que l'indice était déjà donné.
Non ? Toujours pas ? Cela ne vous dit rien ?

Faisons plus simple. le Train d'Erlingen ou la métamorphose de Dieu est un très beau texte sur la liberté. Celle qu'il nous reste (bien peu), celle que l'on a perdue (beaucoup) mais surtout, celle que nous avons à reconquérir. Absolument. C'est un roman qui, par un enchevêtrement de personnages, de lettres, d'illusions et d'images, nous donne à réfléchir. Beaucoup. Il plait car il inspire. Il inspire autant qu'il perd. Il est beau, simple et attachant. Il se joue de nous en permanence, nous fourvoie et nous interroge. Car vraiment, « quand avons-nous cessé d'être intelligents ou simplement attentifs ? ».

Ute von Ebert, dernière héritière d'un puissant empire industriel, habite à Erlingen, fief cossu de la haute bourgeoisie allemande. (On ne sait ni où, ni quand. du moins pour l'instant). Sa fille, Hannah vit à Londres. Dans des lettres libres, emportées et sarcastiques, Ute lui raconte sa vie dans une Erlingen assiégée par un ennemi invisible et dont on ignore tout. La population de la ville attend fiévreusement l'arrivée d'un train qui doit l'évacuer, mais qui n'arrive pas.

Gallimard décrit ce roman comme « le fruit d'un esprit fantasque et inquiet, qui observe les ravages de la propagation d'une foi sectaire dans les démocraties fatiguées /…/ favorisée par la lâcheté ou l'aveuglement des dirigeants ». Elle nous interroge sur notre capacité à nous défendre dans un monde où l'on a tout, l'essentiel comme le superflu.
Dans un monde où l'on ne croit plus en la liberté. En la vie. Dans un monde où les gens sont épuisés par l'ennui et la distraction.
Dans un monde où l'on ne sait même plus comment être attentifs.

Et je crois que c'est justement ce qu'a cherché à faire Boualem Sansal au travers de ce livre : nous rendre attentifs. « Ecrire un roman c'est d'abord ça, amasser des documents, rassembler des idées, produire des notes, faire du tout une brassée, ajouter un peu de ceci, un peu de cela, et attendre que cela prenne, quelque chose viendra. On l'appellera roman si ça se lit et si ça donne à réfléchir ».

Touché coulé ! Car pour donner à réfléchir, il donne à réfléchir. Il nous interroge sur ce que sont nos croyances, celles d'hier comme d'aujourd'hui, qui ne s'opposent jamais que lorsqu'elles sont fausses, approximatives ou vérolées. Sur ces superstitions qui nous rongent et nous éloignent les uns des autres, nous enferment dans ce que nous croyons être une vérité ultime (terme qui pose question à partir de l'instant même où il se trouve employé au singulier).

Croire. C'est ce que nous désirons le plus non ? Parce que c'est bien la seule chose qui rend supportable la perspective de la mort. Bon, d'accord, ça n'est pas pour rien que Boualem Sansal a reçu le Prix de la Laïcité 2018. Il n'est pas un fervent religieux. Mais lisons son livre, interrogeons-nous sur ce qu'implique la croyance ? Sur les souffrances qu'elle induit ? Sur les dangers qu'elle génère ? Peut-être serons-nous moins à même de croire à tout et n'importe quoi.

Mais déjà j'entends les cris de ceux qui croient. Quels qu'ils soient.

Je dis tout de suite non. Vous avez tort. Je suis convaincue qu'il faut croire en quelque chose pour être libre. Car dans le monde policé dans lequel nous vivons, sans réel ennemi, sans religion à défendre, sans cause sacrée, sans rituel d'initiation, le peuple se meurt. Par manque de vie et d'ambition. Par manque de joie, d'amour et de folie.

Le train d'Erlingen interroge toutes ces choses et plus encore. Il est touffu, improbable et fouillis. Il nous perd autant qu'il enseigne. Il donne envie de découvrir Thoreau, d'étudier à nouveau la Métamorphose de Kafka et de continuer à lire. A lire, toujours et plus encore ! A lire des livres pour ne jamais, ô grand jamais, perdre cette superbe qualité qu'est l'attention. Il nous rappelle que la soumission est un refuge idéal, mais que l'idéal peut très rapidement se transformer en cauchemar.

Alors peut-être n'est-ce pas le livre que vous emporterez dans votre tombe, mais c'est un livre important. Je soumets ce terme avec toute l'ampleur qu'il peut convoquer. le train d'Erlingen est une superbe piqûre de rappel. Elle nous dit : Psst, rien n'est gratuit ! Ne te soumet jamais ! La liberté est reine ! Elle nous chuchote aussi de repenser notre rapport à l'Etat, au Marché, à la Religion et à la Nature ; elle nous propose de refuser la mondialisation qui distend les liens humains, de lutter contre le cancer du béton et la bougeotte massacreuse des touristes, l'inculture et l'achat compulsif, « l'islamisme qui attaque l'humanité dans son code génétique ». Elle dénonce l'oppression et l'esclavage (l'ancien et le moderne – lisez ces pages, elles sont fondamentales !). Et nous propose de nous doter d'une longue vue et d'une pensée clairvoyante. Urgemment.
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Ute von Ebert écrit à sa fille Hannah qui vit au Royaume-Uni pour lui expliquer qu'elle se trouve bloquée à Erlingen, petite ville d'Allemagne où elle vit. Les envahisseurs sont aux portes de la ville et les autorités vont envoyer un train pour évacuer la population. Il faudra d'ailleurs deux ou trois convois pour emmener tout le monde, mais cela semble impossible, d'une part parce que le temps est compté et d'autre part parce que les moyens à la disposition des autorités sont limités.

En effet, le train n'arrive jamais. Les autorités de la petite ville ne pensent qu'à sauver leur peau et envisagent déjà de pactiser avec l'ennemi : mais à qui les dénoncer ? Partout se reproduit le même scénario, ceux qui représentent le peuple sont victimes d'une « épidémie de veulerie ». Quant aux envahisseurs, on ne les connaît pas car « il y en a toujours, ils peuvent venir de partout, de l'extérieur comme de l'intérieur, par métamorphose, et revêtir toutes les formes, des plus visibles aux plus invisibles ».

On connaît le discours de Boualem Sansal qui cherche à avertir l'Occident du danger que représente l'islamisme : un nouveau nazisme, un nouveau totalitarisme. Comme Salman Rushdie, Kamel Daoud et bien d'autres intellectuels engagés, Boualem Sansal fait preuve d'un grand courage et répète, de livre en livre, que l'Europe doit ouvrir les yeux. Dans « le train d'Erlingen », les hommes sont devenus des moutons, ils suivent mais ne s'interrogent pas. Boualem Sansal se pose la question : « quand avons-nous cessé d'être intelligents, ou simplement attentifs ? »

Au passage, l'auteur brocarde les responsables de notre mollesse, les valeurs dévoyées de notre monde moderne, et notre manque d'anticipation. « le vrai drame pour un peuple » écrit-il, « c'est l'ataraxie, lorsque meurt en lui le goût de se battre, et c'est ce qui nous arrive, tout nous effraie, tout nous décourage, un bruit et hop, nous voilà à genoux, tremblant, battant notre coulpe, bafouillant des excuses ».

La seconde partie du roman délaisse Ute von Hebert et sa fille pour adopter une autre voie, ce qui peut surprendre le lecteur. L'auteur nous avait pourtant avertis dans son prologue : « la construction du roman s'éloigne notablement des codes habituels de la narration romanesque et peut dérouter ». C'est vrai et c'est ce qui fait du « Train d'Erlingen » un roman exigeant. Echanges de lettres, notes de lectures, notes en vue de l'écriture du roman… la forme est inhabituelle, – le roman se veut aussi essai- et les références littéraires et philosophiques nombreuses, Kafka, Buzzatti, Thoreau, Baudelaire, l'écrivain roumain Virgil Gheorghiu… Pas besoin de tout connaître pour comprendre que l'auteur veut avant tout que nous nous posions les bonnes questions, que nous adoptions une vision à long terme.

La pensée de Boualem Sansal, intelligente, ouverte sur le monde, enracinée dans la connaissance du passé et préoccupée de l'avenir, s'exprime dans une très belle langue classique. Son roman aurait mérité un grand prix littéraire…
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
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Un roman surprenant et déstabilisant par le style, la forme, la narration où je dois l'avouer j'ai du le redécouvrir en deuxième lecture pour en saisir
toutes les subtilités !!
Un livre au limite du fantastique et du « terrifiant » ou le mal … l' ennemi reste invisible et oppressant !!
On plonge avec stupeur dans cette épopée, ce conte avec comme thème, sans aucun doute … « la tragédie humaine » !!
Entre virtualité et réalité on y découvre un ton perspicace et ironique,où Boualem Sansal nous expose UNE vision ou SA vision … sur des sujets forts, comme la religion, les médias, la mondialisation, la politique, l'immigration, …
Et cette question !! La métamorphose serait elle déjà enclenchée ???

Après « 2084 la fin du monde » Boualem Sansal garde, pour notre plus grand plaisir un ton « mordant » et « convaincu » !! Une menace rôde !!
Un roman à découvrir sans hésitation !!
Lien : https://lespatchoulivresdeve..
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Cela fait quelques jours que j'ai terminé le train d'Erlingen, et j'avoue que j'ai longuement hésité sur la manière adéquate d'en parler. C'est un livre que j'aurais aimé aimer, mais qui ne fait qu'aggraver les problèmes déjà repérés à la parution des précédents romans, du Village de l'Allemand à 2084, de sorte que dans le Sansal de la dernière période, seul Rue Darwin m'apparaît aujourd'hui comme une réussite incontestable...
Si l'expression gaspiller son talent a un sens, alors elle ne s'applique à nul autre mieux qu'à Sansal et à son dernier opus, tant le meilleur (en trop maigres quantités cette fois-ci) y voisine avec le pire (très abondamment représenté).

Le meilleur, c'est la phrase de Sansal, sa manière de manier la langue avec maestria, d'en varier les plaisirs avec une joie non dissimulée. C'est aussi, quoique trop rarement, les traits d'humour redoutables, par exemple dans les passages satiriques raillant l'inaction des autorités municipales d'Erlingen face aux menaces pesant sur la ville. C'est enfin la curiosité insatiable d'un écrivain capable de s'intéresser autant à la saga d'une grande famille industrielle allemande qu'à l'essai d'un philosophe américain vantant les valeurs de liberté et de révolte.

Le pire, c'est... tout le reste

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Bon, je vais être honnête et franche: après m'être lamentablement traînée dans la première partie, j'ai, oh chose très rare chez moi, jeté l'éponge!

Oui, vous avez bien lu: j'ai abandonné un livre en cours de lecture!!!

Pourquoi? Car 1° la dystopie, cela ne doit pas être mon genre littéraire de prédilection et 2° pourquoi me faire du mal alors qu'il y a tant de livres à lire et si peu de temps dans mes journées.

Ouf, je viens d'entamer le prochain et, celui-là, me convient bien mieux!

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A propos de "Le train d'Erlingen" de Boualem Sansal
octobre 10, 2018
Jamais je n'ai trouvé un livre aussi ennuyeux, insipide et compliqué. Autant j'apprécie le personnage pour son anti-islamisme avéré et revendiqué, autant, parfois Boualem Sansal devrait s'abstenir d'écrire un tel flot de fils difficile à démêler ! Pourquoi faire simple etc. On s'endort au long du livre, on a envie de lâcher prise très rapidement. On va jusqu'au bout parce que l'on pense que l'affaire va finir par se décanter. Hélas, il n'en est rien. Dommage. Quand on entend parler l'auteur, on comprend que l'islamisme est son combat, quand on le lit on est aux antipodes de la compréhension.
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Jubilatoire ... incisif, déjanté , iconoclaste! Boualem Sansal respire l'intelligence
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Boualem Sansal est clair dès le départ. Il enjoint le lecteur d'abandonner « tout espoir de distinguer la fantasmagorie de la réalité », laissant ainsi entendre que, oui, le curieux se tient bel et bien sur le seuil des portes de l'enfer. Mais quel enfer agite ainsi Erlingen, petite ville bourgeoise – sciemment fictive – perdue dans les monts allemands d'un siècle inconnu, néanmoins terrorisé ?
Ute écrit à Hannah des lettres qu'elle ne postera jamais, compose ainsi « notre roman », celui qui racontera la société métamorphosée par les menaces de l'envahisseur. Cet envahisseur, invisible puisque jamais rencontré, menaçant par le biais d'une simple note qui enjoint la population de se rendre ou de mourir, est aux portes et les guette. Ainsi que dans le Désert des Tartares – que l'auteur se plaît à résumer dans le livre – il plane au-delà de l'oeil humain et terrorise tous les esprits, par sa seule absence.


Flux migratoires et autres gênes occasionnées

La très riche famille d'Ute est dotée d'un passé légèrement sinistre. L'aïeul, comme tant d'autres en ces temps-là, a embarqué dans sa jeunesse vers l'Amérique. Dire qu'il a saigné ou fait saigner serait tangible, mais le plus correct serait d'affirmer qu'il a savamment sû tirer un avantage de la condition des peuples indiens, ou noirs importés d'Afrique. Si son histoire ne répond en rien à nos questions sur les habitants d'Erlingen, ces flux migratoires et autres gênes occasionnées – telles que les massacres, l'esclavage, l'appauvrissement par l'enrichissement des uns ou encore la christianisation jugée à l'époque nécessaire – ont leur importance dans le livre. le lecteur se rend finalement compte qu'il n'y a rien d'autre à lire que ce qui est dit, ici non l'histoire d'Erlingen, mais plutôt cette « chronique des temps qui courent » avec laquelle l'auteur veut nous alarmer, puisque ces flux continuent et convergent maintenant vers les pays développés – développés par la seule force de la succion des ressources étrangères, d'ailleurs – et tente au passage de s'y glisser, avec tout ça, la tradition de l'assassinat et de la soumission.


Le hic est là

Mais « le hic est là, le monde policé auquel nous appartenons n'a pas d'ennemi, pas de vraie religion à défendre, pas de cause sacrée à invoquer au lever et au coucher du jour (…) ni simplement de force dans le poignet pour faire sonner le tocsin et de fermeté combative dans la voix pour appeler à l'honneur, c'est de ça qu'il meurt, d'absence de vie dans les gènes ». Il apparaît à l'auteur que nous restions pantois face à la montée de l'extrémisme religieux. Bien sûr, nous pleurons les morts du Bataclan ou manifestons les jours de semaine en bons républicains, mais ne faisons ni assez ni concret pour tirer les têtes de l'eau, et encore moins sanctionnons nos « dirigeants si nuls » pour leur inactivité.
Boualem Sansal semble, néanmoins, trouver qu'il reste une rame à la galère. Un Plan Marshall, par exemple, serait une première solution, une avance digne d'intérêt. Mais pour le moment, la peur engendre la haine, « l'écologie se meurt d'avoir engendré des écologistes en ville et pas des ermites dans la forêt », « le mensonge et la vérité se rejettent d'instinct » et, finalement, « tout pousse dans le même sens : la fin ».

Pas de fin, cependant, à ce livre qui n'est autre qu'une métamorphose du roman où se confondent styles, formes et voix multiples pour aboutir en une sorte de tribune désolée qui, à la fois, appelle au changement immédiat ou la révolution, primordiaux à cette dernière chance en laquelle nous voulons croire mais qui, en attendant, s'effrite entre nos mains.
Lien : https://julienrilzel.wordpre..
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Livre intéressant, mais de lecture difficile. La seconde partie éclaire la première... Il me semble que l'auteur aurait dû consacrer un premier chapitre à poser la situation! La question fondamentale est "de qui ou de quoi sommes-nous tous prisonniers?"
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