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sur 777 notes
Enorme coup de coeur pour ce recueil de quatre nouvelles que j'ai dévoré en deux jours. A tel point, que je songe même à le mettre dans ma liste des livres à emporter sur une île déserte, parce que je suis certaine que ce livre fera l'objet d'une relecture pour moi.
A la manière d'un conteur, Eric-Emmanuel SCHMITT nous raconte quatre histoires bien différentes mais avec un dénominateur commun. Une fois de plus, je trouve que cet auteur a un don, il nous déroule des histoires à la manière d'un conte, chaque nouvelle aurait pu commencer par « il était une fois… ». le style est fluide, les mots sont simples, un style qui pourrait tout à fait se prêter à des livres pour enfants. Mais seulement le style, car ces contes sont cruels, un évènement tragique ayant engendré chaque histoire, avec pour fil conducteur commun, la capacité des protagonistes de ces histoires à accorder leur pardon, ou non…
Je souligne l'énorme travail de l'auteur sur la psychologie des personnages, si bien mise en valeur par l'écriture, ce qui n'est pas forcément évident dans des récits finalement assez courts.
Le titre est merveilleusement bien trouvé. La couverture est sublime, colorée et tellement en contraste avec la noirceur de ces histoires.
Et toutes ces phrases, de véritables citations philosophiques, que j'ai eu envie de recopier dans un carnet pour m'en souvenir….
Je suis bien incapable de dire que j'en ai préféré une, chacune m'ayant interpelée d'une façon ou d'une autre. Par contre au niveau des personnages, c'est incontestablement la petite Daphné de « Dessine moi un avion » qui m'a émue.
Un livre qui fait toutefois du bien, et ce grâce au talent de l'auteur, et un livre qui fait réfléchir : Et moi qu'aurais je fait à leur place ?
Vous l'aurez compris, j'ai adoré !
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Ma première lecture d'Eric-Emmanuel Schmitt et pas la dernière.
La vengeance du pardon est un recueil de quatre nouvelles avec en fil rouge les différentes formes de vengeance ou de pardon ou des deux à la fois...
Des jumelles rivales, un étudiant à l'égo surdéveloppé et le fruit de sa bêtise, un détenu et la mère d'une de ses victimes, un ancien aviateur de l'armée allemande et une petite fille innocente.
Une étude psychologique écrit avec simplicité.
Une lecture que je vous recommande.
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Avec ce bouquin j'aurai tendance à dire que je sors doublement de ma zone de confort, non seulement on est bien loin du genre polar / thriller, mais en plus c'est un recueil de nouvelles (un genre que je n'affectionne pas particulièrement). Et pourtant, force est de reconnaître que je ne regrette pas ce double écart.

Quatre récits de longueur variable qui ont comme point commun le pardon, abordé dans différents contextes et pas toujours dans le sens noble du terme. Autant dire que les relations humaines sont au coeur de chacun de ces récits.
Ici le pardon et son contraire se joueront tour à tour dans le cercle familial (Les Soeurs Barbarin et Madame Butterfly), entre une mère et l'homme qui a assassiné sa fille (La Vengeance du Pardon), ou encore entre un vieil homme, une petite fille, le Petit Prince et le poids du passé (Dessine-Moi Un Avion).

Quatre histoires qui seront magistralement sublimées par l'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt. Avec un tel talent, pas besoin d'en faire des tonnes pour nous communiquer des émotions. du coup ça nous fait un ensemble plutôt cohérent et très agréable à lire.

Dès les premières lignes de chacun de ces récits, on entre en totale immersion dans leur contexte et en osmose avec les personnages.

Si j'ai trouvé le final des trois premières nouvelles franchement prévisible, ça ne m'a pour autant gâché le plaisir de la lecture. Et puis je reconnais volontiers que j'ai été totalement pris de court par la fin de la dernière.

Comme pour confirmer ce que je viens d'énoncer, cette dernière nouvelle n'est pas ma préférée. Même si elle n'en demeure pas moins bien écrite et agréable à lire, c'est celle que j'aie le moins appréciée. Mon coup de coeur va sans hésitation à La Vengeance du Pardon, la seconde place de mon podium personnel étant occupée par Les Soeurs Barbarin.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Je connais l'auteur grâce à son premier roman paru en 1994, La secte des égoïstes. J'avais aimé son style franc, son regard sincère, dénué d'artifices. J'avais trouvé ce premier livre doté d'un humour particulier qui m'avait vraiment convaincue.
C'est donc bien des années après ma rencontre avec l'auteur que je le redécouvre dans son dernier livre, La vengeance du pardon.

Les quatre histoires présentées dans cet ouvrage gravitent toutes autour d'un seul et unique thème : le pardon.
J'ai trouvé que, dans chaque nouvelle, l'auteur a su articuler ce thème de façon très différente. En effet, au fil des quatre destins, nous ressentons la subtilité, la complexité et l'arc-en-ciel émotionnel du concept même du pardon. Tantôt la vengeance, bouillonnante et brutale, prend le pas sur la raison, tantôt la compassion et l'empathie redonnent de la lumière aux pires cauchemars.
Avec des thèmes délicats, dérangeants et pathétiques, Eric-Emmanuel Schmitt nous entraîne dans les tréfonds de la psychologie humaine quand celle-ci est à jamais alourdie par le poids de la culpabilité et du passé. Les formules grinçantes, les faits révoltants, tout est mis en oeuvre, je pense, pour nous permettre de ressentir de profonds sentiments.
Dans la première histoire, deux soeurs jumelles tentent de s'apprivoiser après la séparation de leur enfance. Une tente de se rapprocher de son âme-soeur, transie d'amour fraternel, tandis que l'autre, la « mal-aimée », dévorée par la haine et la jalousie, tente de s'en éloigner à tout jamais. Un incident impardonnable liera les deux soeurs à leur destin respectif : le pardon pour l'une, la rancoeur pour l'autre. L'issue, aussi fatale que prévisible, nous donne le ton du reste du roman.

La deuxième histoire est sûrement une de mes préférées. Un jeune homme, en vacances dans les Alpes avec sa bande d'amis, rencontre une jeune femme à l'esprit simple et finit par coucher avec. Alors qu'il se retrouve lié à elle pour toujours, il retourne vivre seul à Paris et hérite de la puissante entreprise de son oncle. Malgré sa richesse, son confort matériel, son parcours prestigieux, le sort semble le rattraper jusqu'à sa luxueuse demeure.
Des années après, alors que son fils précipite la chute de ses affaires, il n'aura plus d'autre choix que se retourner vers son passé.
Bien que l'histoire en elle-même soit assez superficielle (argent, luxe, business…), l'émotion qui en transpire est palpable, bouleversante.
Après la fatalité de la première, une nouvelle nuance du pardon émerge : le remord, humble et juste.

La troisième histoire est également celle que j'ai préférée. Beaucoup plus sordide que les autres, nous rencontrons une femme ayant perdu sa fille, violée et assassinée par un tueur en série.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle décide de rentrer en contact avec le tueur de sa fille, de lui parler, de comprendre, de l'apprivoiser…
En fait, en lisant cette nouvelle, nous nous rendons compte de la logique, de la « normalité » de cette démarche douloureuse. Avec du recul et beaucoup de philosophie, l'auteur nous place dans une posture délicate : nous apprenons, en même temps que la protagoniste principale, a comprendre le tueur… et à lui offrir notre pardon. Arriver à une telle prouesse relève d'un art littéraire indéniable. La fin, spectaculaire, grandiose, remet tout à sa place.

La dernière histoire en reprend une autre que j'apprécie particulièrement, celle du Petit Prince.
Une petite fille tente « d'apprivoiser » un vieil aviateur de guerre à la retraite, cachant un lourd secret… J'ai aimé la sensibilité de celle-ci, vraiment plus douce que les trois autres.

La vengeance du pardon, avec quatre puissantes histoires, redonne espoir en la capacité de pardonner. Avec un style à la fois simple et percutant, l'auteur a encore une fois sondé la psychologie humaine avec une grande finesse.
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Trois de ces nouvelles placent la femme au coeur d'une intrigue où la vengeance et le pardon donnent le ton.

Le caractère totalement opposé des soeurs jumelles Barbarin est une entrée en matière du pardon et son contraire : Lily a une attitude généreuse, elle est tendre pour Moïsette, sa jumelle, et a toujours le souci de ne jamais la blesser. Mais Moïsette est foncièrement jalouse vis-à-vis de celle qui a vu le jour trente minutes avant elle, celle que l'on préfère, celle que l'on nomme par son prénom, alors que Moïsette est « l'autre ».

Dans la seconde nouvelle, Mademoiselle Butterfly, nous faisons la connaissance d'une jeune bergère, Mandine, autant séduisante que naïve et en manque d'instruction, qui tombe follement amoureuse de William, un jeune homme qui, visant avant tout sa réussite sociale, va fuir sa paternité pour ensuite éloigner l'enfant de Mandine et le mouler à son image.

La vengeance du pardon est une histoire profondément psychologique que j'ai particulièrement appréciée. Laure a été une des victimes d'un pervers qui l'a violée et assassinée. Sa mère va rencontrer cet homme régulièrement au parloir de la prison pour découvrir son passé, l'amener à se mettre à nu, à se repentir et le condamner à une souffrance inattendue.

Enfin dans la dernière nouvelle, dessine-moi un avion, c'est la lecture du Petit prince de St-Exupéry par un ancien aviateur allemand qui se remémore la seconde guerre mondiale et prend conscience de ses actes dont il mesure maintenant l'horreur.

La palette des ces personnages fait réfléchir le lecteur sur le sens profond de la vengeance et du pardon, le bien et le mal qui dictent nos agissements. D'après moi, le pardon est un élan du coeur, mais ne peut-il pas être considéré aussi comme une légère faiblesse lorsque l'on a été une victime ? Je hais la vengeance et je pense qu'elle n'apporte rien de constructif et qu'elle ne procure aucune satisfaction après coup.

J'ai trouvé que trois de ces récits sont complets et je les ai assimilés à trois romans. Par contre, la dernière nouvelle, qui ne manque pas d'intérêts, n'est pas à mon avis suffisamment développée. Malgré tout, ces scénarios totalement différents m'ont tenue en haleine jusqu'au bout.
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Un recueil de quatre nouvelles explorant la complexité des sentiments humains avec toujours autant de talent. Les nouvelles écrites par Eric-Emmanuel Schmitt sont assez « classiques » et c'est ce qui me plaît. Les soeurs Barbarin , le premier texte, nous présente des jumelles. L'une, Lily, née la première, est belle, intelligente, l'autre, Moïsette, qu'on n'attendait pas, sera toujours considérée comme moins « bien ». Pourtant Lily n'aura de cesse d'aimer sa soeur qui de son côté ne pourra jamais s'empêcher de la jalouser, de l'envier jusqu'à commettre l'irréparable à 80 ans passés…Dans Madame Butterfly , un jeune homme de bonne famille couche avec une très belle fille, Mandette, mais totalement simplette, suite à un défi avec ses amis. Il l'oublie aussitôt et lui tourne totalement le dos quand elle lui apprend qu'ils ont eu un fils. Mais on peut difficilement enfouir ce genre de secret sans qu'il revienne tôt ou tard vous hanter. Et Mandette va apprendre au narrateur ce qu'est l'amour inconditionnel d'une mère pour son fils. Dans la nouvelle éponyme du recueil, on suit une mère qui pour une raison étrange s'entête à rendre visite en prison à un tueur en série qui a violé et assassiné sa propre fille. Elle veut briser sa carapace et le faire sortir de son indifférence. Elle veut qu'il comprenne pourquoi il a commis ses actes mais dans un but bien précis qui est loin de la rédemption (faire découvrir le pardon à cet homme se révèle être une vengeance redoutable). Enfin, dans la dernière nouvelle, Dessine moi un avion, un vieil homme découvre qu'il est peut-être celui qui a abattu l'avion de l'auteur du Petit Prince…
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La Feuille Volante n° 1196
La vengeance du pardonEric-Emmanuel Schmitt. Albin Michel.

Vengeance : dédommagement moral de l'offensé par punition de l'offenseur, c'est à dire punition de ce dernier, ce qui peut parfois attendre des années. Pardon : action de tenir une offense pour non avenue, considérer qu'elle n'a jamais existé. Cela implique l'oubli, l'indulgence. Ce titre en forme d'oxymore ne pouvait qu'attirer mon attention, provoquer ma réflexion et mes commentaires. A lui seul, il illustre les contradictions constantes qui émaillent notre vie. Tout ce qui est fait contre nous appelle normalement de notre part une riposte à la mesure de l'agression dont nous avons été l'objet. Dans d'autres cultures on a élevé cette réaction au rang d'une réponse à la fois logique et normalement admise et on l'a appelé par exemple « loi du talion ». Les religions nous enseignent que, lorsque quelqu'un porte préjudice à une autre personne, celui qui fait l'objet de cette agression se grandit en faisant montre de magnanimité, voire en tendant l'autre joue, ce qui n'est pas sans désarçonner l'adversaire. le pardon est divin, dit-on et c'est faire preuve d'une réelle grandeur d'âme que de l'exprimer, à tout le moins officiellement. On évoque souvent ce « droit au pardon » pour les fautifs, quand la loi ne s'en mêle pas en organisant la peine du délinquant ou du criminel, déclarant qu'après cela, il « a payé sans dette à la société » et peut, dès lors, vivre normalement. Pour être plus crédible, cette même loi prévoit « le droit à l'oubli » en instituant la prescription, laps de temps au-delà duquel, en principe, toute action judiciaire est éteinte. La société, en tant que concept social réclame, pour exister et fonctionner, « l'ordre public », mais qu'en est-il de la victime qui doit se reconstruire et assimiler, sans toujours le comprendre, tout ce qu'on a fait contre elle, vivre toute sa vie avec ce sentiment d'injustice ?
L'auteur se propose de traiter ce thème, à mon sens difficile, puisqu'il touche chacun d'entre nous. Il choisit de le faire à travers quatre nouvelles dont la première « Les soeurs Barbarin » met en scène deux jumelles, Lily et Moïsette. le principe de gémellité est d'emblée affirmé et facilite la tâche de l'écrivain. Lily est plus douée que sa soeur ce qui ne manque pas de créer des différences inévitables entre elles et d'attiser de la part de Moïsette des jalousies et des avanies à l'endroit de sa soeur qui pourtant les lui pardonne. Son pardon est-il pour autant réel et définitif, je n'en suis pas sûr au vu de la manière dont il traite le sujet, tant il est vrai que, quoiqu'on en dise, chacun garde en soi un ressentiment et la certitude que cette décision généreuse peut-être aussi l'invitation à recommencer et que toute faute mérite une sanction à l'image de cette « mule du pape » qui, selon Daudet, rumina sa vengeance pendant sept ans! « Madame Butterfly », la deuxième nouvelle qui évoque cet opéra de Puccini dont s'inspire l'auteur, suggère autant l'abandon qu'un de ces scandales financiers dont notre civilisation basée sur le profit, la réussite et le mensonge, a le secret. William est attiré par Mandine, une simple d'esprit, mais n'en veut surtout pas pour être son épouse et la mère de ses enfants. Les circonstances s'imposent cependant à lui et cet abandon qui est aussi une trahison illustrant un penchant de l'espèce humaine, appelle plus, à mon sens, le rachat et le sacrifice personnel que le pardon ou la vengeance. Qu'est ce qui justifie la trahison d'un être ? Chacun a sa propre valeur et qu'à de plus celui qui se croit autorisé à disposer d'un autre, surtout s'il lui a préalablement jurer fidélité ? Plus qu'un pardon ou une vengeance, il y a ici une dimension de rachat et de sacrifice personnel qui grandit celui qui en est l'auteur. Dans la troisième nouvelle qui donne son titre au recueil, il y a une forme subtile de vengeance pour une mère que de visiter en prison, et ce depuis des années, l'assassin de sa fille unique, de le mettre en quelque sorte face à ses responsabilités, de sa réalité de « tueur en série », de faire échec à son propre oubli. C'est une forme de supplice qu'elle lui impose et que, bizarrement il accepte, comme une forme de rédemption, entre silence et dialogue, refus et rencontres au parloir. Elle joue le rôle inattendu du pardon, mais je n'ai pas cru à ce qui nous est présenté comme un miracle. J'y ai vu une forme de perversion qui l'amène à prendre conscience de ses actes, à intégrer l'humanité, pour mieux lui faire connaître ce qu'est l'enfer du remords, c'est à dire l'inverse du véritable pardon. En revanche c'est là réellement une vengeance. La quatrième nouvelle « Dessine-moi un avion » fait penser à Saint-Exupéry, et pas seulement à cause de l'avion, de la fable ou de l'écriture poétique. J'y ai lu une sorte de pardon que trouve cet aviateur allemand pour son action pendant la guerre, action qu'il ne peut effacer de sa mémoire, à cause du devoir qui était le sien et auquel il ne pouvait se dérober, un secret trop lourd à porter qu'il gardera pour lui, une sorte de pardon qu'il se donne à lui-même par sa propre mort. Cela illustre la remarque de la petite Daphné qui note qu'« on ne pardonne pas quelque chose, on pardonne à quelqu'un ».
J'ai toujours plaisir à lire Eric-Emmanuel Schmitt pour la qualité de son style et l'hommage qu'il rend à notre belle langue française. Je ne suis cependant pas bien sûr d'avoir adhéré au message des nouvelles, d'avoir peut-être compris le sens de ces deux mots contraires, « vengeance » et « pardon », d'avoir admis qu'on puisse véritablement pardonner quand on a été soi-même l'objet d'une injustice. Je crois au contraire, et c'est humain, qu'aucune indulgence n'est vraiment possible et que le ressentiment qu'on garde après une injustice reste vivace et appelle revanche
© Hervé GAUTIER – Décembre 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Quel talent... L'écriture est magnifique, poétique... Les nouvelles de ce livre sont belles, tristes, émouvantes... J'ai adoré cette lecture, ce livre est pour moi un petit bijou...
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Un recueil de nouvelles plaisant et glaçant à la fois ! J'ai découvert cet auteur grâce à ce livre, j'aime beaucoup son style. Il sait nous plonger dans ses intrigues et nous emmêler les pinceaux. Il sait nous attacher ses personnages avant de découvrir qui ils sont...

Ce livre m'a beaucoup plu et m'a donné envie de découvrir d'autres livres de cet auteur.
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Cela faisait très longtemps que j'avais envie de me lancer dans la lecture d'une oeuvre de cet écrivain célèbre.
C'est en toute objectivité que j'ai lu ce recueil de nouvelles, bon compromis finalement pour entamer l'oeuvre d'EE Schmitt. Je remercie donc Babelio de m'avoir donné l'occasion de le découvrir enfin.

A travers 4 nouvelles très différentes, on part à la rencontre de personnages qui pratiquent le pardon à leur façon. Qu'on les comprenne ou pas.
De la jalousie excessive d'une soeur jumelle à la mère éplorée qui tente de nouer des liens avec l'assassin de sa fille, tous les personnages pratiquent le « pardon » par vengeance.
Certains d'ailleurs cherchent la rédemption à travers un acte de bravoure et se sacrifient afin de se racheter, d'autres agissent de façon réfléchie et préméditée, ce qui n'enlève rien à la difficulté de la situation. On découvre que certains actes de bonté peuvent transcender.
Chaque nouvelle est rédigée à la façon d'un thriller, c'est donc très rapidement que j'ai terminé ce recueil que j'ai trouvé passionnant.

J'ai adoré la plume de l'auteur qui retranscrit merveilleusement bien les sentiments et les ressentis de chacun en exacerbant les miens au passage. J'ai eu du mal à comprendre comment certains personnages pouvaient pardonner à leurs bourreaux mais j'avoue avoir exulté devant le sort bien mérité d'autres car la sentence tombe comme un couperet.
Je découvre donc Eric-Emmanuel Schmitt dans sa fonction de nouvelliste dans laquelle il excelle, reste à voir à présent si je retrouverai ce plaisir à travers ses romans!

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