Livre que j'ai acheté il y une trentaine d'année. Quelle était ma motivation ? Je ne peux le dire. Aujourd'hui je n'aurais pas acheté un tel livre. Certes tout ce qui est dit n'est pas à rejeter.
Léon Schwarzenberg est de famille juive roumaine immigrée en France. Il a été résistant sous le régime de Vichy. Après la guerre il a suivi la formation de médecin, plus particulièrement l'hématologie et l'oncologie. Je suis admiratif des oncologues. Ils côtoient la mort. Une infirmière travaillant en oncologie me disait avec suivi et acharnement thérapeutique, nous arrivons à guérir seulement la moitié des patients.
Ce livre aborde : le sida, les drogues, les hôpitaux, médecins généralistes, le dépistage, l'euthanasie, les enfants, les vieillards, la prison. Comment la prise en charge de ces problèmes doit être envisagée ? Léon Schwarzenberg nous exprime ce qu'il en pense. Léon Schwarzenberg n'a pas que des adeptes. Et la société, comment vit-elle ces problèmes ? Des cas, des situations sont évoquées sous le titre : La vie quotidienne des français.
Le livre est paru en 1988. Or c'est en 1988 que le docteur a accepté le poste de ministre délégué à la Santé que lui a proposé le premier Ministre
Michel Rocard sous la présidence de
François Mitterrand. Onze jours plus tard, le Premier ministre invite le docteur à présenter sa démission. Il avait tenu des propos non appréciés en matière de drogues.
J'étais un fan de Thierry le Luron et je sais que le docteur Schwarzenberg l'a médicalement suivi.
Le livre ne possède pas de table des matières. Traiter malades et éprouvés de la société dignement, c'est quoi pour les uns et les autres ? Ce livre porte à ce questionnement.