Lorsque j'ai commencé la lecture de «
Les malheurs de Sophie » de la comtesse de Ségur, je ne me doutais pas qu'il s'agissait d'un livre pour enfant. Je n'ai jamais parcouru cette oeuvre étant tout-petit ni même entendu parler. Ce roman jeunesse était beaucoup plus connu en France qu'au Québec.
Il a été publié chez Hachette en 1859 avec des illustrations d'
Horace Castelli. C'est le premier tome d'une trilogie avec comme suite: «
Les petites filles modèles » et «
Les vacances ». Comme je le disais, c'est un livre pour enfants. Voici ce que j'en ai pensé.
Dans ces pages nous suivons Sophie, qui est un personnage autobiographique de l'auteur. Chaque chapitre est en fait une petite histoire incluant une morale, ou si vous préférez, une leçon. Cette facette est intéressante et importante, car c'est la force du bouquin. Quoiqu'un peu poussiéreux, ces récits offrent un aspect éducatif qui saura plaire aux parents et apprendre aux jeunes.
Notre héroïne, Sophie, est gourmande, curieuse et coléreuse, tandis que Paul, son cousin, est patient et très attentionné, je dirais même qu'il l'est trop. Il faut se rappeler que les personnages n'ont qu'environ 4 ans. Ce détail m'a posé problème. J'ai senti que ces deux petits étaient un peu plus vieux en fait. J'évaluerais leur âge à, peut-être, sept ou huit ans. Les récits où les bambins trottent sur un âne démontrent bien ce défaut. À 4 ans, seul sur une bourrique? Je ne crois pas non…
De plus, Paul semble entiché de Sophie. Ce n'est pas nécessairement un comportement d'enfants si jeunes. Il est hyperprotecteur et prêt à tout pour sa cousine. Évidemment, ceci n'enlève en rien la qualité de la morale, qui prime en fin de compte, par contre, je ne cessais d'avoir un sentiment que quelque chose clochait. Je fus incapable de fixer leur âge à 4 ans, bien que j'ai essayé.
Comme je le disais, ce livre conviendra aux parents qui voudront inculquer à leurs progénitures quelques petites notions de la vie. Il faut cependant savoir qu'il a été écrit au 19e siècle. L'éducation était un peu plus stricte et sévère. Nous y voyons, à une ou deux reprises, des châtiments corporels comme punition.
Finalement,
Un bouquin qui a un peu vieilli, mais qui reste facile à lire et qui atteint l'objectif d'apprendre quelques morales aux enfants. Par contre, quelques petits défauts m'ont refroidi durant toute la lecture. le châtiment corporel pourrait rebuter quelques parents. J'attribue donc un 6 sur 10. « Bien, mais sans plus ».
On aime: Les morales intéressantes, la facilité de lecture, l'aspect éducatif
On n'aime pas: le décalage entre l'âge et le comportement, l'éducation un peu trop sévère
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