J'ai connu
Les Malheurs de Sophie dans mon enfance, grâce à l'adaptation animée de
Bernard Deyriès, que je regardais sur la 5, dans Midi les Zouzous... Quels bons souvenirs, ça me donne un coup de vieux, tout cela ! Je pense que c'était l'un de mes dessins animés préféré ; je m'identifiais totalement à cette petite Sophie, effrontée et étourdie, mais terriblement attachante.
Bien des années plus tard, il m'est permis de découvrir l'origine de ce dessin animée, c'est-à-dire le roman de la Comtesse de Ségur. Et quelle surprise de voir qu'il est joliment, simplement et parfaitement fidèle au souvenir que j'ai des aventures de Sophie.
Pour ceux qui ne connaissent pas Sophie, Sophie est une petite fille unique, qui vit dans un château, avec ses parents Monsieur et Madame de Réan, non loin de son cousin Paul, son acolyte de toujours. Comme toutes les petites filles, Sophie adore s'amuser, et elle n'hésite pas à désobéir à sa maman à chaque fois qu'elle en a l'occasion. S'ensuit, à coups sûrs, de nombreuses punitions. Sophie n'est pas méchante, elle ne cherche pas à mal faire ou à faire du mal, elle est juste terriblement étourdie ! Vous verrez que, malgré ses nombreux défauts, Sophie est si adorable qu'elle émeut chaque lecteur.
Le roman est séparé en plusieurs chapitres, qui recèlent chacun une bêtise faite par Sophie. Entre les tentations liées à la gourmandise ou à la curiosité, autant vous dire que le lecteur ne s'ennuie pas. Au contraire, on s'amuse aux côtés de cette petite Sophie, si excentrique et imaginative. Bien évidemment, chaque petite histoire à sa morale personnelle : ne pas céder à la gourmandise, ne pas mentir, etc. Des leçons de vie très appréciables, qui peuvent autant s'appliquer à notre siècle, qu'au XIXème, siècle d'écriture du roman.
Les Malheurs de Sophie, c'est gentillet, simple et rafraîchissant, et en plus, ça nous permet de découvrir les coutumes et modes d'éducations d'antan. Madame de Réan éduquait d'une main de maître sa fille, sans besoin d'intervention du père. Une simple réprimande à haute voix et Sophie était punie dans sa chambre, accablée et triste de sa bêtise. Depuis, les temps ont changés, les punitions et les bêtises aussi... c'est bien dommage !
Dans son récit, la
Comtesse de Ségur mélange théâtre et prose. Quand les personnages parlent, ils sont introduits par leur prénom, comme dans les pièces de théâtre ; mais le texte reste en prose. Un mélange assez déstabilisant au début, mais auquel on s'adapte très rapidement.
Bien que ce soit un roman dédié à la jeunesse, les adultes peuvent prendre tout autant de plaisir à découvrir
Les Malheurs de Sophie. Si vous voulez retomber en enfance, à un âge où l'insouciance et la naïveté étaient de mises, où la vie paraissait belle et si paisible, laissez-vous entraîner par la jolie plume de la Comtesse de Ségur. Vous ne le regretterez pas, promis !
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