AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253107507
192 pages
Le Livre de Poche (23/08/2023)
4.21/5   56 notes
Résumé :
« Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d’autres ». Telle a été l’espérance formulée par Fanny quelques heures avant son assassinat dans les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau. Aujourd’hui, sa jeune sœur Esther tient sa promesse.

Dans les années 1930, sa famille fuyant l’antisémitisme polonais, migre vers la France et s'installe passage Ronce, quartier de Belleville. C'est là qu'Esther grandit avec ses cinq frère... >Voir plus
Que lire après La petite fille du passage RonceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
4,21

sur 56 notes
5
7 avis
4
0 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
La petite fille du passage Ronce, c'est Esther Senot, aujourd'hui âgée de 94 ans, est l'une des rescapés de la rafle du Vel'd'Hiv et du camp d'Auschwitz-Birkenau. Enfant d'une famille de Juifs polonais émigrée en France en 1928, Esther Senot échappe le 16 juillet 1942 à la rafle parisienne du Vel'd'Hiv (13 152 arrestations dont 4 115 enfants) avant d'être déportée quelques mois plus tard à Auschwitz-Birkenau. Elle a à peine quatorze ans.

L'adolescente affronte alors seule la tourmente effroyable de la seconde guerre mondiale. le passage de la ligne de démarcation, le camp de Drancy, le convoi 59 dans un wagon à bestiaux, la découverte de l'enfer d'Auschwitz-Birkenau, la marche de la mort... Elle passera 16 mois dans les camps, avant d'être libérée et de retrouver Paris, seule, désormais privée d'une famille dont les autres membres n'ont pas survécu. Sa soeur aînée, Fanny, elle aussi déportée, n'est jamais revenue des camps. Elle est décédée à l'âge de 16 ans à Auschwitz-Birkenau et a fait promettre à Esther de raconter l'horreur du génocide des Juifs.

Aujourd'hui, Esther tient sa promesse. Quatre-vingts ans après la libération des camps, Esther continue de faire vivre la mémoire des siens et d'honorer la promesse faite à sa soeur avant qu'elle ne fût assassinée : "Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres."

La Petite fille du passage ronce est ce récit, mais aussi un projet historique et littéraire différent. Avec la complicité d'Isabelle Ernot, historienne à l'Union des Déportés d'Auschwitz, cette dernière tient la plume et écoute la vieille dame afin de retranscrire sur le papier les souvenirs d'Esther.

Dans ce récit, une première partie rassemble ce qu'Esther Senot partage avec les lycéens quand elle se déplace pour témoigner, la narration est en fait la retranscription d'une conférence très factuelle : la déportation, le numéro matricule 58 319 tatoué sur le bras, les privations, les souffrances, la cruauté des Kapos « On nous avait martelé qu'il n'y avait aucune possibilité de survie, qu'on en rentrerait par la porte et qu'on ne pouvait en sortir que par la cheminée », et la peur quotidienne « d'aller à la douche », de finir gazé au nom de la haine érigée en Solution finale…
La seconde partie du récit, rassemble des lettres issues de souvenirs fragmentaires, qu'Esther aurait pu écrire aux membres de sa famille disparue.

L'écriture est simple et factuelle sans jouer avec les sentiments, tout est dit avec simplicité, les faits, rien que les faits et le retour difficile à la liberté. J'ai été particulièrement intéressée par l'évocation du rôle de la police française faite sur les Juifs, notamment pendant la rafle du Vel'd'Hiv.

Puis j'ai particulièrement été touché par son retour en France, ce retour de captivité, dont on hésite à parler à ses proches, son entourage, de peur de ne pas être cru, car « comment croire l'inimaginable ? » , d'exprimer ce qui a été vécu en déportation tant personne n'était désireux d'entendre "ça".

Comme pour beaucoup, le récit a provoqué l'incrédulité chez certaines personnes. Double peine donc pour ces quelques survivants qui avaient tout perdu et n'ont pas été reconnus comme les victimes qu'ils étaient. L'impossibilité d'en parler a installé dans leur âme, une crypte muette puisque qu'ils ne pouvaient dire que ce que l'entourage acceptait d'entendre.

" « Ah ! Alors vous êtes revenue ! Et que vous est-il donc arrivé ? Et vos parents, ils vont revenir ? » « On a entendu parler des déportés ! »
J'allais à l'essentiel, haletante : l'assassinat, les gazages, le travail forcé, le camp, la Koya, le Revier...
J'expliquai que personne ne reviendrait, qu'ils étaient tous morts, mes deux frères Marcel et Achille, ma soeur Fanny, ma tante Bella et puis mes oncles, mes cousins... et des centaines de milliers et milliers de Juifs comme nous. Que nous étions dans un lieu nommé « Auschwitz » et qu'il existait d'autres lieux du même type, créés par les nazis...
J'ai vu l'incrédulité sur les visages. On ne me croyait pas. J'étais une gamine. Peut-être un peu dérangée par les événements ? Sans doute que j'exagérais. Peut-être cherchait-elle, celle-là, à se donner de l'importance ? Et d'ailleurs, quelle était son histoire puisqu'elle était revenue ? "

À lire et propager sans modération, pour cultiver le devoir de mémoire et ne jamais oublier.
Commenter  J’apprécie          20
La petite fille du passage Ronce c'est Esther, c'est la coauteure de ce livre avec l'historienne Isabelle Ernot, qui tient la plume et écoute la vieille dame. Car Esther fut déportée à Auschwitz à 15 ans, ainsi que l'essentiel de sa famille. Elle fut la seule à en revenir. Il lui fallut du temps pour surmonter l'épreuve jusqu'au moment où elle décida de parler, de tenter de dire l'indicible et de tenir donc la promesse faite à sa jeune soeur avant qu'elle ne fut assassinée : "Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres." Elle le dit ici avec simplicité, les faits, rien que les faits, et le retour difficile à la liberté.
Commenter  J’apprécie          110
🦋Que dire de plus au sujet de toutes les atrocités faites aux juifs durant la 2nde guerre mondiale ?
Des tas de romans en témoignent.
Dans ce livre de Esther Senot aidée de l'historienne Isabelle Ernot, Esther tient la promesse faite à sa soeur Fanny victime des chambres à gaz.
"Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres."
Depuis des décennies, Esther témoigne de son histoire et du génocide des juifs d'Europe auprès des collégiens et lycéens.
Une forme de message contre la haine, pour la tolérance et le respect de la vie.
Un témoignage touchant sur l'une des rescapés de la rafle du Vel'd'Hiv et du camp d'Auschwitz-Bikernau.
La force et le courage d'une jeune fille de 15 ans qui des années plus tard après la libération des camps continue de se battre pour que personne n'oublie.🦋

EXTRAITS :

🌸"Nous n'avions strictement aucun droit. Se taire, obéir, accepter. Résister, c'était se condamner à une mort plus immédiate."

"L'assassinat était la réalité principale du lieu. Sa raison d'être. Nous n'étions qu'en sursis."

"Une phrase nous accompagnait : ici, on ne sort que par la cheminée."🌸

RÉSUMÉ :
📖 « Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres ». Telle a été l'espérance formulée par Fanny quelques heures avant son assassinat dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau. Aujourd'hui, sa jeune soeur Esther tient sa promesse.
Dans les années 1930, sa famille fuyant l'antisémitisme polonais, migre vers la France et s'installe passage Ronce, quartier de Belleville. C'est là qu'Esther grandit avec ses cinq frères et sa soeur, dans ce quartier populaire, avec ses marchés, ses rues poussiéreuses, ses échoppes de cordonniers et de tailleurs. Une existence modeste mais heureuse qui bascule en mai 1940. Il y a d'abord l'arrestation de son frère Marcel puis celle de Samuel, envoyé à Drancy. La rafle du Vel d'Hiv les 16 et 17 juillet 1942 est un coup de hache. Esther ne reverra jamais ses parents. Elle se réfugie chez une gardienne, réussit à gagner la zone libre, revient à Paris où elle est finalement arrêtée lors d'un contrôle d'identité puis internée au camp de Drancy. Birkenau : Esther est rasée, tatouée, on lui assigne une baraque, un kommando. L'enfer commence : le travail forcé, le froid, la promiscuité, les coups, la maladie, la faim. Et la mort, partout.
Soixante-quinze ans après la libération des camps, Esther continue de faire vivre la mémoire des siens et d'honorer la promesse faite à sa soeur. La Petite fille du passage ronce est ce récit, mais aussi un projet historique et littéraire différent. Avec la complicité d'Isabelle Ernot, il s'ouvre comme un diptyque : le témoignage est suivi par un dialogue avec les disparus, par des lettres, à sa soeur Fanny et à sa mère Gela, ou encore lors d'une déambulation sur son chemin d'écolière entre Ménilmontant et Belleville. le récit revient sans cesse vers ce passage Ronce, disparu, qui n'existe plus qu'ici : en cette stèle de mots, vivace et émouvante.📖
Commenter  J’apprécie          10
Un énième témoignage d'une ancienne déportée, pourrait-on se dire... Oui, même si les faits exposés sont aujourd'hui connus, même si on n'apprend pas grand chose de nouveau dans ces lignes sur Auschwitz-Birkenau, il me semble qu'il faut respecter cette parole de fille, de soeur, de femme et de mère qui, enfin, s'exprime et témoigne (tenant ainsi une promesse faite à sa soeur qui n'est pas revenue) de ce qu'elle a vécu dans sa chair. Car, comme le dit elle-même Esther aujourd'hui âgée de 93 ans, elle a appris qu'elle était "sans doute la seule survivante des Juifs arrêtés et déportés qui vivaient passage Ronce et passage Dhéron "(20e arrondt de Paris - et suit la liste des 37 familles (et 86 personnes) concernées. Et, en cela, son témoignage est précieux pour redonner vies à ces adultes et enfants fauchés par la barbarie nazie.
La forme est quelque peu inhabituelle et donc déroutante pour qui s'attend à partager introspection, émotions et ressentis : la narration est en fait la retranscription d'une conférence très factuelle (et édulcorée) donnée à des collégiens. Suivie de lettres (issues de souvenirs fragmentaires) qu'Esther aurait pu écrire à ses proches disparus. En fin d'ouvrage, l'intervention d'Isabelle Ernot, historienne à l'Union des Déportés d'Auschwitz, qui explique toute la difficulté qui a été celle de l'auteure et la sienne pour mettre en mots et donner sens à des propos essentiellement oraux ou à des souvenirs fugaces ou encore absents (mais relatés par d'autres).
Un exercice de style particulier qui contrarie quelque peu la lecture, mais n'ôte rien à la valeur de ce qui est dit.
Pour ma part, j'ai été intéressée par les aspects suivants pas souvent évoqués dans ce type de témoignages : l'évocation du rôle de la police dans les rafles faites sur les Juifs, ainsi que la douloureuse difficulté, à son retour en France, d'exprimer ce qui a été vécu en déportation tant personne n'était désireux d'entendre "ça". Des personnes niées en tant qu'individus par les Allemands, mais également par leurs concitoyens à leur retour. Double peine donc pour ces quelques survivants qui avaient tout perdu (leur famille, leurs biens, leur travail) et n'ont pas été reconnus comme les victimes qu'ils étaient. Ce livre, comme d'autres, se lit comme un avertissement : CULTIVER LE DEVOIR DE MEMOIRE POUR NE JAMAIS OUBLIER !
Commenter  J’apprécie          30
« Esther, promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres … » ; ce sont les dernières paroles poignantes de Fanny à sa soeur Esther, dans l'infirmerie du Camp d'Extermination d'Auschwitz-Birkenau. La première sait qu'elle va bientôt être gazée n'étant plus en capacité de quitter ce piège infirmier. La seconde va être une des deux femmes sur plus de deux cents de son convoi à être revenue vivante des Camps de la Mort. Ce livre est en fait la transcription du témoignage que ne cesse de répéter Esther Senot dans les établissements scolaires. Agée maintenant de 94 ans, elle est venue déjà deux fois au Lycée Joubert-Maillard (2018 [je crois] et 2021). Pour ne pas être « les oubliés de l'Histoire », elle raconte sa vie d'avant 1941, son passé polonais, sa venue à Paris, la Rafle du Vél' d'Hiv à laquelle elle échappe par miracle, le franchissement de la ligne de démarcation près de Pau avec son petit frère, son retour à Paris, son arrestation, sa déportation, l'Enfer des Camps, le difficile retour à la vie civile, l'incompréhension des gens face à cette réalité si dérangeante, sa tentative de suicide, les premiers boulots, la fondation d'une famille et le combat de la mémoire à partir des années 1970 jusqu'à maintenant. Ce petit bout de femme répète et répète son histoire mais l'émotion est à chaque fois là. Déportée à 15 ans, ayant connu auparavant la faim, le froid, la misère, elle reste [pour combien de temps encore ?] une témoin d'un des pires épisodes de l'Humanité. Son appel aux élèves pour ne jamais oublier et ne pas se laisser aller au racisme, à la xénophobie, à l'intolérance restera dans nos mémoires de profs et d'élèves.
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (2)
Telerama
16 octobre 2023
Le passage Ronce n’existe plus. Mais c’est là, sans cesse, que ce livre nous ramène, à tel point qu’il nous semble presque la voir, cette ruelle pavée du Paris populaire.
Lire la critique sur le site : Telerama
Culturebox
28 mai 2021
Esther Senot, 93 ans, est rescapée de la Shoah. À 93 ans, elle publie avec l'historienne Isabelle Ernot "la petite fille du passage Ronce" aux éditions Grasset.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« Ah ! Alors vous êtes revenue ! Et que vous est-il donc arrivé ? Et vos parents, ils vont revenir ? » « On a entendu parler des déportés ! »
J'allais à l'essentiel, haletante : l'assassinat, les gazages, le travail forcé, le camp, la Koya, le Revier...
J'expliquai que personne ne reviendrait, qu'ils étaient tous morts, mes deux frères Marcel et Achille, ma sœur Fanny, ma tante Bella et puis mes oncles, mes cousins... et des centaines de milliers et milliers de Juifs comme nous. Que nous étions dans un lieu nommé « Auschwitz » et qu'il existait d'autres lieux du même type, créés par les nazis...
J'ai vu l'incrédulité sur les visages. On ne me croyait pas. J'étais une gamine. Peut-être un peu dérangée par les événements ? Sans doute que j'exagérais. Peut-être cherchait-elle, celle-là, à se donner de l'importance ? Et d'ailleurs, quelle était son histoire puisqu'elle était revenue ?
Commenter  J’apprécie          80
Notre dernière rencontre reste aux creux de moi. Paroles de désespérée. Elle m'a dit regretter être entrée au camp, toute cette souffrance, cette résistance pour rien ; au moins, si elle avait été gazée dès l'arrivée, elle n'aurait pas eu à endurer tout celui, elle n'aurait pas espéré pour rien...
" Esther, tu dois tout faire pour t'en sortir. La guerre finira bien un jour. Promets ! Promets que tu raconteras pour qu'on ne soit pas les oubliés de l'historie ! "

[...]

Fanny, t'ai-je vraiment fait cette promesse ? Je devais dire au monde ce que des humains avaient été capables de faire endurer à leurs semblables, je devais tenter de dire comment de l'humanité, l'humanité s'était retirée, je devais parler pour que nous ne soyons pas les "oubliés" de l'histoire.
M'as-tu vraiment dit "Raconte ! Raconte leur viol de notre existence. L'anéantissement d'un peuple et de son histoire. Un grand effacement. Un océan de cendres jetées aux vents, dans les eaux, enfoncées à même la terre. Dans la boue ? "
Commenter  J’apprécie          30
Trois ou quatre mois après mon retour, dans l'état où je suis, je ne pouvais tenir bien longtemps à faire ce travail physique. J'abandonne et cherche autre chose.
Je n'ai jamais été aussi seule. Au camp, il y avait la forte présence de l'amie. Au camp, j'étais moins seule.
Je n'ai plus aucun but, je ne sais quoi faire de ma peau.
Je voulais revenir. J'avais tout fait pour cela.
Et là, maintenant, je n'ai plus rien. Plus d'espérance.
Autour de moi, le tissu de l'humanité ne se reconstitue pas.
Commenter  J’apprécie          40
"Esther, tu raconteras pour que l'on ne soit pas les oubliés de l'Histoire !"
Parce que nous l'avons été. Tout d'abord en France, durant la guerre. Même si à l'époque on ne savait ce qui se cachait derrière tant de brutalités, les femmes, les hommes et les enfants ont été abandonnés, "négligés" dans un pays qui se réclamait de la philosophie des Droits de l'Homme. Car, oui, bien sûr, on a vu arrêter les Juifs, on a su qu'ils étaient déportés.
Puis au retour, avec tant d'autres, Juifs et non Juifs, "négligés" dans le trauma qui venait désormais dédoubler notre identité.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai partagé ma vie avec Jacques, un homme d'une grande compréhension et gentillesse. Je lui ai évidemment raconté mon histoire . Il m' a incitée à tourner la page. Nous avons vécu heureux , élevé nos trois garçons puis nous sommes devenus les grands-parents de quatre petits-enfants. Une descendance , douce revanche sur ceux qui nous ont tués.
Commenter  J’apprécie          30

Video de Esther Senot (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Esther Senot
Vidéo de Esther Senot
autres livres classés : seconde guerre mondialeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (195) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3199 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..