Après avoir apprécié le Pouvoir des innocents du même auteur, je me suis lancé dans la lecture de ce thriller passionnant.
Les 3 premiers tomes m'ont littéralement scotché. C'est riche en rebondissements tout en exploitant à fond la psychologie des différents personnages qui évoluent. Cependant, je n'ai pas aimé la conclusion de cette histoire glauque.
Le 4ème tome m'a fait l'effet d'un soufflé qui retombe. Sans doute que j'en demandais trop après avoir connu le final époustouflant du « Pouvoir des Innocents ». Ce qui est surprenant dans cette BD, c'est qu'on peut passer d'un sentiment de haine puis de pitié pour le meurtrier d'un tome à l'autre. Et inversement, la victime peut également devenir un bourreau. Quel sentiment étrange et quelle maîtrise dans le scénario.
J'ai également apprécié le petit clin d'oeil à l'autre série avec l'apparition du personnage de Jessica Ruppert, le maire de New-York…
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
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Tous les genres ont leurs regles. Imposees par l'usage, elles tendent a etre appliquées plus ou moins inconsciemment par les auteurs. Mais dans le polar plus qu'ailleurs, leur respect scrupuleux risque d'oter tout interet a l'intrigue. Pire, on finit par etre tellement familier avec les mecanismes du genre qu'on finit par deviner les peripeties a l'avance. C'est arrive a ce stade qu'une serie comme “L'Esprit de Warren” est particulierement bienvenue !
Dans une histoire de serial killer, il y a d'abord une succession de meurtres, enquete et tout a la fin, on identifie le meurtrier. Brunschwig fait tout a l'envers. Son intrigue commence par le dernier meurtre perpetre par l'insaisissable Warren Wenesday. A vrai dire, il ne s'agit meme pas vraiment d'un meurtre. Apres avoir porte un coup qui devrait fatal a sa victime, il lui administre les premiers soins et appelle les secours.
Dans une histoire de serial-killer, le tueur n'est jamais qu'une ombre qui n'apparait que fugitivement. Ces mobiles sont souvent troubles, voire inexistants. Ce qui compte, c'est le modus operandi qui doit etre le plus original possible. le tueur se doit aussi d'etre aussi detestable que possible. C'est un monstre, meme s'il se dissimule derriere une apparence affable. Brunschwig lui donne le role principal et decortique les causes de sa folie: une vengeance doublee d'une crise d'identite. Il ne condamne pas Warren, il nous fournit les cles permettant de decrypter son comportement. Il lui fournit meme la chance de se reinserer. Warren sera-t-il capable de saisir cette chance ?
Comme a son habitude, Brunschwig met l'accent sur l'aspect humain. Il s'interroge sur l'identite a travers une sombre histoire de vengeance. Il livre une scenario riche, tout en nuances, peuples de personnages attachants. Comme pour “le pouvoir des innocents”, les protagonistes n'ont guere de controle sur leur destinee. Leur vie a ete ecrite a l'avance, de maniere particulierement radicale pour Warren. Il se retrouve ainsi completement desempare lorsqu'il acheve la mission qui lui a ete confiee. Definitivement un classique des annees 90 !
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La vivacité passe quelquefois pour de l'esprit, comme la colère passe pour du courage.
Qu'il sera riche, ce mois de juin, de plongées historiques et documentaires.
À l'approche des jeux, vous découvrirez une biographie sublime et sublimée de Jesse Owens par Gradimir Smudja. Louison et Thomas Snégaroff se sont alliés pour adapter le roman sur Putzi, le pianiste d'Hitler. Laurent Bonneau et Alain Bujak vous feront entendre le Bruit de l'eau en enquêtant dans la vallée de la Roya. Jeff Lemire proposera la fin des Éphémères. Quant à Luc Brunschwig et Laurent Hirn, ils vont clore leur immense saga, après 35 ans : le Pouvoir des innocents se termine !