La petite reine

Dans une petite ville du nord, deux candidats à la mairie se font la guerre pour remporter le siège. L'un est un gros industriel de la région, l'autre est maire sortant, apiculteur. Il laisse le soin de ses ruches à ses deux filles : Aude et Diane, mais les abeilles se mettent brutalement à tuer.

Un thriller mêlant politique et amour de la nature. J'ai aimé ce mélange entre l'histoire policière et l'apiculture, c'était assez prenant. L'atmosphère est toujours tendue, accentuée par la folie sous-entendue de la famille Clément.
Le relationnel entre les deux soeurs m'a un peu plus dérangé. Il y a un côté franchement malsain. On sent bien l'emprise d'Aude qui place les abeilles avant tout mais qui veut garder l'entier contrôle sur Diane. Les hommes ne sont évidemment pas les bienvenu...
Le dessin de Servais est très élégant, même s'il a un côté un peu figé. le noir et blanc lui va au final assez bien. Par contre la reconnaissance des personnages n'est pas aisée du tout. Les deux soeurs dont très difficile à distinguer l'une de l'autre.

Je n'avais jamais entendu parlé de cette bande-dessinée que j'ai gagné grâce à Lullaby. En effet, elle n'est pas très récente (1993) et ça se ressent autant dans le dessin (les habits et les coiffures par exemple) que dans la forme, mais j'y reviendrais.

Le maire d'une petite ville élève des abeilles, utiles pour ses rhumatismes, mais à la mort de sa femme, c'est surtout sa fille aînée Aude qui s'est prise de passion pour les ruches. Elle a entraînée sa soeur cadette Diane dans cette passion, lui faisant quasiment croire qu'elle est elle-même une abeille (alors que la jeune fille est désormais quasiment adulte).

Mais alors que Diane sort avec un jeune homme et se dispute avec lui, celui-ci est attaqué par les abeilles et meurt. D'autres attaques s'ensuivent et les ruches sont détruites. Une enquête est lancée tandis que les deux soeurs essayent de sauver leurs abeilles bien aimées.

Comme je disais au début on sent que cette bande-dessinée n'est pas tout jeune. le dessin est classique, mais vieillissant, les vêtements, les coiffures ne font pas récents. Mais surtout c'est dans la forme que ça se sent, on voit qu'à cette époque on faisait plus des one-shot. de nos jours, pour la même histoire, on aurait moins hésité à en faire un gros tome ou plusieurs tome, en effet, l'histoire est très dense et un peu ramassée sur elle-même, certains événements arrivent de façon un peu trop rapprochée pour être réaliste.

Concernant l'histoire en elle-même, l'intrigue est plutôt bien menée, même si le personnage d'Aude est un peu malsain, il aurait justement mérité d'être plus développé et approfondi.

Pour une BD sur les abeilles, j'ai trouvé que ça manquait aussi un peu d'info approfondies sur les abeilles, ça reste un peu superficiel…

Donc une jolie découverte, mais je suis restée un peu sur ma faim !
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Un beau sujet très appétant mais au final assez mal traité. Je conseille la critique d'Héléniah sur les faiblesses techniques et le côté un peu vieillissant de la forme. J'ai été attiré par les abeilles qui semblaient tenir un rôle important puisque c'est à cause d'elle que le maire d'une petite commune française va perdre son mandat. En effet, apiculteur il a deux filles qui vivent dans une proximité quasi fusionnelle avec les abeilles au moment où des attaques de ces hyménoptères tuent des hommes. Et c'est là que la bât blesse car Servais se sert des lieux communs véhiculés sur les pseudo abeilles tueuses sans apporter d'éclairage. On plaque des scènes un peu surfaites : Un congrès, une ruche d'abeilles géantes volée, des morts par multiples piqûres. Les abeilles sont un prétexte pour dérouler une histoire de politique politicienne, de prise de pouvoir. Les deux jeunes filles apportent la touche sensuelle bref une BD un peu vide de sens et dont le sujet n'est pas assez développé. On a connu Servais mieux inspiré.

Je ne connaissais pas cette BD. Je suis tombé dessus par hasard. Comment dire, c'est un thriller apiculteur. Dans une petite ville partagée entre la mairie et l'usine, plusieurs personnes meurent par abeille. L'histoire est un peu rapide, l'auteur ne prend pas le temps de tous les développements. D'autres l'ont mieux écrit, mais j'y retrouve quelque chose des années 1990 et des téléfilms du vendredi soir.

À la limite du fantastique et de l'ecologie, il existe un lien entre deux des protagonistes et les ruches sans que rien ne soit véritablement expliqué. Qui dit abeille dit souvent écologie, mais ici nous sommes face à une écologie naïve. Les deux" familles" opposent les ruchers et l'usine, sans que le thème ne soit dzveloppé. Bref, nous restons en surface, mais ça n'est pas bien grave. Dans l'ensemble, il s'agit d'une belle découverte.

e ne sais pas si c'est le but de l'auteur, mais personnellement, étant plus passionné par les animaux que par les humains, autant j'ai aimé le côté entomologie de l'histoire, autant j'ai été dérangé par les personnages. En effet, la relation entre les soeurs est assez malsaine, et j'ai eu beaucoup de mal à les appréhender : la bichromie (noir et blanc) des planches et les traits ressemblants font en sorte que j'ai eu beaucoup de mal à les distinguer l'une de l'autre. Et avec leur relation particulière, il m'a fallu arriver à une bonne moitié de l'album pour m'éclaircir les idées. Concernant l'histoire, on retrouve quelque chose d'assez mystique, proche du fantastique. Niveau rationalité, il ne faut pas trop chercher. J'ai passé un assez bon moment puisque je me suis davantage attardé, et retenu, la leçon de morale concernant l'importance de telles petites bêtes pour la nature et le bien-être des hommes et leurs préjugés dévastateurs.

Encore une fois, le gros point fort de cette bande-dessinée, ce sont ses illustrations. Elles sont justes magnifiques, elles foisonnent de détails, on s'y attarde assez longuement pour en retirer toute la beauté, bref on en prend plein les yeux. le fait de n'avoir pas de couleurs mettent encore mieux en lumières les dessins, puisque l'on peut pleinement voir et apprécier les traits. Et même si l'histoire ne fait pas l'unanimité, les illustrations sont tellement splendides que l'on prend plaisir à feuilleter et feuilleter encore et encore un tel ouvrage.
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