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3,82

sur 377 notes
Ce livre avait été beaucoup encensé à sa sortie et j'avais hâte de le lire. Je dois reconnaître que j'ai été un peu déçue, peut-être en attendais-je un peu trop ? le démarrage est un peu lent, je n'ai pas retrouvé la plume et le style qui m'avaient plus dans les livres précédents de Benoît Severac. Cependant le rythme s'accélère ensuite et l'histoire est intéressante. A la fois quête personnelle et rencontre avec la Grande Histoire, on voyage entre la France, Israël et l'Espagne à la recherche de la vérité sur le rôle joué par les grands-parents du narrateur et le destin du tableau. Mais rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Un agréable moment de lecture tout de même !
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Qu'est-ce qui pousse un homme à courir après son histoire ?

Dans ce court roman, Benoît Severac tente de répondre à cette question à travers le portrait de Stéphane, quinquagénaire au chômage dont la vie se rétrécit à mesure que la distance qui la sépare de sa femme augmente.
Puis un jour, son oncle et sa femme lui confient un tableau, celui qui trônait dans la chambre du grand-père dans laquelle il était interdit d'entrer. Ce tableau, c'est une aquarelle peinte par un peintre juif oublié. D'après l'oncle et la tante, les grands parents auraient aidé ce fameux peintre et sa femme à fuir vers l'Espagne. Ce grand-père taiseux et sa femme seraient donc des Justes parmi les Nations ?

Stephane en est persuadé et se lance dans une quête : faire reconnaître par Israël ce statut de Justes.

Sauf que l'État israélien ne l'entend pas de cette oreille et c'est l'honneur des grands-parents qui est remis en cause. Israël accuse le couple d'avoir spolié le peintre.

Renvoyé Manu militari en France, Stephane se met en tête de réhabiliter l'honneur de ses grands parents et entame une course à travers les archives européennes. Et l'histoire qu'il mettra au jour révélera bien des surprises.

Le roman est construit sur une double narration celle qui suit les pérégrinations de Stephane et celle qui suit la fuite d'un couple en 1944 qui cherche à rejoindre l'Espagne pour fuir la Gestapo.
Si les premières scènes concernant la vie personnelle de Stephane m'ont paru un peu plates, très rapidement le rythme s'élève et l'alternance des narrations fait monter la pression et le suspens.

On se prend à vouloir aider Stephane dans sa quête, à jurer en Espagnol et à bousculer les membres un peu retors de Yad Vashem.

Une lecture vraiment plaisante sur une période de l'Histoire francaise qui m'intéresse de plus en plus et qui aborde la spoliation des biens juifs d'une façon originale mais parfaitement crédible. A noter également que les recherches pointues de l'auteur donne du crédit à son histoire. Il faut lire la liste des remerciements pour prendre la mesure de la tâche.
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Stéphane, un brave type qui a perdu sa boîte à cause des gilets jaunes, devient triste, ours, doucement amer. Sa vie bascule quand il hérite du "tableau du peintre juif". Il va découvrir un pan entier de l'histoire de sa famille qu'il ignorait totalement : ses grands-parents ont caché ce peintre, Eli Trudel, durant l'Occupation. le tableau leur a été donné par le peintre lui-même pour les remercier. Sa femme qui porte le foyer à bout de bras, lui suggère de le vendre mais Stéphane n'a qu'une idée en tête : faire reconnaître ses aïeux comme Justes par Yad Vashem, le centre international de la Shoah, à Jérusalem! Ce roman, c'est un "road-movie" qui nous emmène des Cévennes à Jérusalem, en passant par Toulouse puis Madrid. Des personnages attachants pour ce polar historique tellement bien écrit ! On découvre le monde des archives, des chercheurs, des réseaux de résistance... Passionnant !
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Stephane est au chômage, il vivote et se repose honteux sur le salaire de sa femme Irène. Un jour, son oncle et sa tante l'appellent pour lui donner un tableau familial détenu par son grand-père depuis la seconde guerre mondiale. Ce dernier est l'oeuvre d'un peintre juif que son aïeul, résistant, a aidé à passer en Espagne.
Stéphane, très fier de cette découverte familiale, décide de demander à l'organisation Yad Vashem à Jérusalem la reconnaissance des ses grands parents comme " Justes" mais tout ne se passe pas comme prévu quand on lui dit que ce tableau est une oeuvre volée. S'ensuit pour Stephane une longue enquête qui lui fera traverser la frontière espagnole sur les traces du peintre juif.
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Chez vos grands-parents il y a un tableau, là depuis toujours mais jamais remarqué, et soudainement vous apprenez qu'il est d'un peintre juif et offert pendant la Seconde Guerre mondiale... Mystérieux...
Bienvenue dans « le Tableau du peintre juif » de Benoît Séverac ! Ma deuxième lecture de l'auteur pendant une période à l'opposée de la Rome antique xD

Un voyage dans le temps, sur la route des ancêtres de Stéphane, mais également physique, entre la France, l'Israël et l'Espagne à la recherche de réponses et des réseaux de résistance... que j'ai bien aimé !
Tout était très fluide, la plume de Benoît Séverac comme l'histoire de ce tableau, on sent que petit à petit on gratte la surface grâce à de nombreuses rencontres, beaucoup d'histoires et de découvertes dans les fonds d'archives, entre mensonges et réalité... J'ai adoré ce déroulé !
Tout comme les deux narrateurs, à la première personne au présent et à la troisième pendant la guerre, qui donnaient un rythme assez oppressant, on connaît la vérité dans le présent mais le passé restait bloqué...

Ce que je déplore un peu c'est le manque, pour moi, de dialogues et de descriptions (oui, je sais j'en veux toujours trop xD) l'action allait beaucoup à l'essentiel et ne développait pas beaucoup les ambiances des lieux et des époques, ça m'a laissé un petit sentiment de manque !

Mais j'ai quand même été très touchée par les thèmes, le besoin de reconnaissance, de se trouver une histoire, de comprendre ses ancêtres, c'était vraiment très bien dépeint et agréable à lire !
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Voilà un roman que j'ai beaucoup vu par ici et toujours avec de bons retours, qui plus est d'un auteur que je n'avais jamais lu... C'était l'occasion de se lancer.
Stéphane est au point mort au niveau professionnel. Ses projets se sont effondrés les uns derrière les autres, son couple bat de l'aile... Voilà qu'un jour, un tableau lui tombe dessus en héritage. le tableau d'un peintre juif, Eli Trudel, qui aurait été hébergé par ses grands-parents pendant l'occupation. Un tableau dont la valeur semble élevée mais que Stéphane refuse de vendre. Au contraire, il décide de faire des recherches afin de faire reconnaître ses ancêtres comme Justes de la nation, un statut complexe que seul peut décerner un institut israélien, Yad Vashem.
Une quête qui devient obsessionnelle et qui va révéler des failles inattendues. Il va falloir approfondir l'enquête, retracer le parcours de ceux qui cherchaient à entrer en Espagne, à suivre le chemin qu'auraient pris Trudel, sa femme et ses tableaux pendant l'hiver 1943... Cette recherche est riche et prenante. Si la première partie du roman manque un peu de rythme, ce n'est pas le cas de la seconde qui voit Stéphane partir en Espagne sur les pas des passeurs et de ceux qui fuyaient la France occupée au péril de leur vie.
Pas vraiment un polar, pas vraiment un roman noir, plutôt une quête en lien avec le passé mené par un personnage un peu paumé et qui voit là l'occasion de redresser la tête. L'aspect documentaire prend presque le pas sur la fiction, une fiction que l'on sent incarnée et inspirée du vécu de l'auteur. Une bonne lecture de cette rentrée.
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Le titre est accrocheur "Le tableau du peintre Juif"; alors je me suis laissé tenter après avoir été informé que l'auteur BENOIT SEVERAC était la rencontre entre FRED VARGAS et FRANCK BOUYSSE.
Un roman prometteur, avec tous les ingrédients pour passer un bon moment, enfin du moins je le croyais.
Un peintre juif de renommée internationale qui met tout en oeuvre pour fuir l'horreur de la guerre.
De nos jours, un homme à sa recherche, à la dérive, perdu dans sa vie professionnelle;
Un couple au bord du gouffre et de la rupture.
L'espoir d'une nouvelle vie au travers d'un tableau .
Ce legs, est-il un cadeau empoisonné de ses grand parents? et va t-il mener cet homme dans la recherche de la vérité, par amour ?
Saura t-il sauver leur honneur et retrouver l'histoire de cette oeuvre afin de rendre à ce tableau la place qu'il mérite.
Mais les dangers rôdent et le temps lui est compté.
Dans un devoir de mémoire, avec énergie et conviction, il va se battre contre l'adversité.
L'histoire tragique en cette fin d'année 1943 où un couple en fuite aidé par des résistants tente de retrouver sa liberté; mais, qui sont-ils vraiment ?
Le narrateur nous emmène et nous fait voyager entre deux époques, mais l'alchimie n'opère pas.
Je suis assez déçu par le style de cet auteur, avec une écriture souvent à la première personne rendant ce récit assez plat.
L'épilogue se devine.
Tout était réuni pour un bon roman, mais malheureusement le soufflé est vite retombé. Dommage.
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J'ai lu presque tous les romans de Benoît Séverac. A chaque nouveau roman, j'ai l'impression de redécouvrir l'auteur.
Le dernier roman que j'ai lu, Tuer le fils, était excellent.
Le tableau du peintre juif est encore meilleur.
L'auteur a ce talent de sans cesse changer de thème, d'époque, et d'exceller dans chacun d'eux.
Dans ce dernier roman, il nous fait voyager dans deux époques.
Fin 1943, début 1944, Eli Trudel, peintre juif, et sa femme, doivent fuir en zone libre puis en Espagne via les réseaux de la Résistance du Sud de la France. Ils n'emportent avec eux que quelques affaires et les tableaux d'Eli.
De nos jours, Stéphane hérite d'un tableau qui est dans la famille depuis la Guerre. Cette aquarelle a été offerte par un peintre juif, Eli Trudel, à son grand-père, en remerciement pour avoir sauvé la vie de sa femme et de lui-même. Stéphane alors n'a plus qu'une obsession : faire reconnaître son grand-père comme étant un « Juste ».
On va donc suivre Stéphane dans cette obsession, cette sorte de quête de reconnaissance par procuration qui va l'emmener sur les traces d'Eli et de sa femme mais aussi au coeur des réseaux de la France libre, les FFI, ceux qui risquaient leur vie pour en sauver d'autres.
Comme tous les romans parlant de ces hommes et ces femmes de la Résistance, ce livre résonne d'une façon très particulière et intime en moi.
Parce qu'il parle aussi de ma région, cette histoire m'a touchée même si j'ai parfois trouvé le personnage pathétique, tout comme ça femme va considérer Stéphane pendant un moment en tout cas. On a envie de lui dire d'arrêter, que c'est du passé, que ses grands-parents auraient fait la démarche s'ils l'avaient voulu.
Et puis on commence à se passionner pour l'histoire d'Eli Trudel, on a bien envie de découvrir ce qu'il s'est passé. Ont-ils survécu ? Ce fameux tableau a-t-il été volé ?
Benoît Séverac nous apprend un pan d'histoire au travers ces personnages, des personnages qu'il ne ménage pas d'ailleurs.
C'est une belle et tragique histoire qui est loin de finir comme on s'y attend, ou comme on l'espère.
Encore une superbe pépite de la rentrée littéraire.
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Ce roman est le récit d'une magnifique quête porté par le désir de reconnaissance transgénérationnel.
De policier il n'a que le nom car il s'agit d'un roman qui transcende largement la simple enquête du protagoniste.
Il interroge sur l'opacité de l'Histoire et de la mémoire, montre les failles terribles que suppose notre humanité, aussi héroïque soit-elle dans son idéal.
C'est aussi un beau road-movie qui fait découvrir les Cévennes, Israël et l'Espagne.
Pour finir, il éclaire avec intelligence, précision et subtilité la sombre décennie que furent les années 40.
Un incontournable de la rentrée littéraire 2022.
Lien : https://christophegele.com/2..
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Stéphane mène une vie terne et observe son couple se liquéfier.
Jusqu'au jour où il découvre qu'Eli Trudel, un peintre juif connu, a donné un tableau à ses grands-parents pour les remercier de l'avoir caché pendant l'Occupation.
Cela donne un objectif à Stéphane : faire de ses grands-parents des Justes parmi la Nation.
Le narrateur s'embarque alors dans un périple entre Jérusalem, Toulouse, Madrid... A la recherche de la vérité et de lui-même également. Car tout ne se passera pas comme prévu...

J'ai beaucoup aimé cette lecture, repérée depuis longtemps. L'intrigue met un peu de temps à démarrer car la vie de Stéphane nous est largement présentée. Une fois que le tableau apparaît et devient l'objet de tous les espoirs, le rythme s'intensifie avec l'enquête du narrateur. Celui-ci s'humanise et on découvre ses multiples facettes, souvent synonymes de questionnements existanciels.
Une étape à Jérusalem donne lieu à une description assez ironique et cinglante de l'Etat d'Israël et de sa population : choc des cultures.
Le dénouement de l'histoire est rapide, étonnant pour le lecteur et révélateur d'une période trouble de l'Histoire française. J'aurais aimé que cette fin soit plus longue et découvrir l'histoire des Trudel.
Ces derniers n'ont pas existé mais l'auteur s'est inspiré de faits réels familiaux et d'un "Tableau du peintre juif" existant.
Le fait d'intégrer l'art et de mettre en avant les spoliations des biens Juifs, et notamment des oeuvres d'art, pendant la 2nde guerre mondiale permet un regard encore différent et enrichissant sur la période.
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