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Wilt tome 2 sur 5
EAN : 9782264042446
320 pages
10-18 (18/08/2005)
3.8/5   420 notes
Résumé :
Wilt n'aime pas les femmes, ni son boulot, ni d'ailleurs tout ce qui se met entre lui, sa bière et son pub. Mais voilà, il n'a pas encore réussi à se débarrasser d'Eva, sa chère épouse. Le destin lui a même joué un sacré tour. Il est désormais père de quadriplettes. Cinq à la maison. Trop pour ce misogyne ultra-acide et peu porté sur l'art subtil de la négociation. Alors Wilt se jette à corps perdu dans le travail. Suite à cette désaffection paternelle, Eva embauche... >Voir plus
Que lire après Wilt, tome 2 : Comment se débarrasser d'un crocodile, de terroristes et d'une jeune fille au pairVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Encore plus drôle et plus loufoque que le premier opus, Tom Sharpe nous embarque dans un fou rire de 317 pages où les situations les plus simples se transforment en un dédale ubuesque hilarant. Comme Henry Wilt aime à le dire, les ennuis semblent le chercher et même quand il s'acharne à dire la vérité, elle se retourne contre lui. Chat noir par excellence, il se retrouve au coeur de problèmes qu'on aurait peine à imaginer dans la vie réelle et qui pourtant sont tout à faits probables.

Nous avions quitté un Henry qui après avoir lutté pour monter les échelons administratifs se retrouve à la tête d'un département du Tech, avec un salaire lui ayant permis de s'installer dans une maison immense où Eva régente tout, ou presque. Quatre démons, très éveillés et malins, ont en effet rejoint leur vie et vous feront désormais relativiser les bêtises de votre progéniture. Cinq femmes gouvernent donc le palais et Wilt alterne entre l'envie d'étrangler celles qui vampirisent son existence et l'amour qu'il leur porte. Et quand une sixième débarque d'Allemagne, telle une Vénus sortie des eaux, Wilt ne sait plus où donner de la tête. Il se croit renaître devant tant de beauté et d'intelligence...Avant que les soucis lui explosent à la figure. Bien sûr, un film anticapitaliste et légèrement pornographique, réalisé avec un faux crocodile par un professeur du Tech, ne va pas contribuer à diminuer la dose de stress qu'il doit gérer.

Plusieurs histoires sont développées et s'entremêlent au fur à mesure, ce qui vivifie le récit et maintient notre intérêt. On a clairement affaire ici à un vaudeville et dans sa digne lignée, tout est ici au service du rire. de même, la caricature de certains personnages accompagne avec délice le texte. Pour ne citer qu'elle, Mrs Frackas, vieille anglaise issue de l'héritage colonial, qui assure de temps en temps le baby-sitting des quadruplées, apporte à elle seule un cocktail pimenté à l'histoire. On suit avec plaisir les évolutions des personnages, voire leur régression depuis le tome 1. C'est aussi là que réside le talent de l'auteur : il réussit à nous faire aimer des personnalités déjantées et complètement folles, qu'on espère ne jamais côtoyer dans la vie de tous les jours !

Tom Sharpe fait jaillir avec brio son humour british, ses répliques cinglantes et manie avec génie le langage peu châtié de Wilt sans jamais tomber dans une vulgarité déplaisante. Je ne vous en dis pas plus, on peut très rapidement dévoiler beaucoup trop l'intrigue de ce livre. Je vous conseille juste de rajouter ce roman à votre liste, on s'attache vite à la tribu des Wilt et à leurs mésaventures.

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Wilt 2 est toujours de bonne facture. Après le numéro 1, j'avais peur de ne pas être autant ravie par la suite des aventures. Et bien non. Une légère baisse de tonus mais rien de bien alarmant. J'ai encore ri des méandres sinueux de l'esprit de Mr Wilt et de l'énergie de son épouse. Moins ancré dans le milieu pédagogique, plus centré sur la famille de Wilt qui s'est élargie des quadruplées -qui ont autant du tempérament de leur mère que du vocabulaire de leur père, ces "chers petits haut-parleurs quadriphoniques". Les situations cocasses sont excellentes et retrouver ce cher inspecteur Flint, désabusé à devoir encore supporter Wilt, du bonheur.
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Rafraîchissons les mémoires : Wilt est un professeur désabusé, qui n'espère plus rien de ses étudiants (ce qui le met à égalité avec eux, qui n'ont jamais rien espéré de ses cours), et qui avait imaginé assassiner sa femme, ce qui lui avait valu pas mal d'ennuis dans le premier tome. Pour ne rien arranger, la nature s'est vengée de ses trop rares étreintes avec son épouse en le gratifiant de quadruplées, qui ont toutes héritées de la folie paternelle et maternelle. Passant déjà le plus de temps au bar pour éviter de rentrer chez lui, il voit ses derniers espoirs de tranquillité s'envoler quand sa femme lui annonce la venue d'une locataire, Irmgard, pour la chambre du dernier étage.

Pourtant, avec un conformisme qui lui ressemble peu, Wilt tombe amoureux de cette jeune et pas très belle locataire, et retrouve ses idéaux et ses ambitions de jeunesse. Cette idylle dure peu puisqu'il réalise qu'Irmgard est une terroriste recherchée par la police. S'ensuit une prise d'otage dantesque, Wilt mettant tout en oeuvre pour faire craquer les nerfs des terroristes, qui découvrent avec stupeur que les fusillades et la pose de bombes ne sont rien par rapport à la guerre psychologie menée par une famille anglaise moyenne.

Ne vous attendez pas à une histoire crédible et raisonnable (mais si vous persévérez après le premier volume, cet avertissement est sans doute inutile), Tom Sharpe met en scène une poignée de personnages fracassés capables de transformer n'importe quelle situation banale en catastrophes nationales. Ce second tome est dans l'exacte lignée du premier et offre donc peu de surprises. Si le monde qui vous entoure vous paraît trop bien huilé, Wilt vous apportera la dose de folie dont vous avez besoin.
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C'est encore un roman complétement barré que nous propose Tom SHARPE.

Wilt, antihéros fidèle à lui même doit une fois encore se surpasser pour sortir des situations les plus extraordinaires.
Depuis le tome 1, sa femme n'est toujours pas morte. Par contre elle est toujours aussi grosse et laide. Même peut-être plus depuis qu'elle a accouché de quadruplées... Quatre filles de plus dans la vie de ce pauvre bonhomme ancien enseignant de culture générale passé directeur du secteur de la culture générale...

Il sera d'ailleurs confronté à ses responsabilités très rapidement à cause d'un enseignant qui film un de ses élève en train de sodomiser un crocodile... Oui, oui, vous avez bien lu !
Et ce n'est pas tout...

Notre Henry WILT international se voit obligé par sa femme d'accueillir avec le sourire une jeune femme Allemande dans son grenier... Une fille au pair. Elle cache bien des secrets, la fille au pair... Enfin bon, je vous laisserai découvrir par vous-même, et surtout bien vous marrer sur une toile politique précise et loin d'être désagréable.

Notons tout de même que le style de Tom SHARPE est absolument abordable malgré une écriture (ou traduction ?) parfois complexe.
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Le retour du déjanté Wilt. Et une nouvelle fois, ça démenage sec. Wilt qui n'aime que la bière et le pub qui lui sert, vit malgré tout toujours avec Eva mais avec un détail de poids, ils sont les parents de quadrupettes et pour ce mysogine indécrottable, Eva lui impose une jeune fille au pair, qui va très rapidement faire changer le regard de Wilt sur les femmes. Mais, ils ne sont pas au bout de leur surprise. Sharpe à un talent fou pour mettre ces personnages dans des situations qui vont forcément mal tournées. Mais, l'inimaginable va bien au delà du raisonnable chez Sharpe. Et on rit à gorge déployée devant les catastrophes qui s'accumulent. On ne remerciera jamais assez les anglais de nous avoir donner Les Monty Python et Tom Sharpe. Poilant du début à la fin.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Terroriser les innocents et assassiner hommes, femmes et enfants était tout à la fois inopérant et barbare. Quelle différence existait-il entre les terroristes et leurs victimes ? Une différence d'opinion seulement. Chinanda et Gudrun Schautz venaient de milieux très aisés et Baggish, dont le père avait tenu un commerce à Beyrouth, pouvait difficilement passer pour un pauvre. Aucun de ces individus qui avaient pris sur eux d'être des bourreaux n'avait été poussé au crime par une pauvreté extrême, et d'après ce qu'il savait, Wilt n'arrivait pas à trouver de cause précise à ce fanatisme. [...] Ce n'était que des frimeurs en politique, et leur ennemi était la vie. Des assassins par choix personnel, des psychopathes camouflant leurs motivations derrière un écran d'utopies. Le pouvoir d'infliger la souffrance et la terreur, ce pouvoir-là les émoustillait. Leur propre disposition à mourir était, elle aussi, une sorte de pouvoir, une forme débile et infantile de masochisme et d'expiation d'une faute, non de leurs crimes répugnants mais du simple fait qu'ils étaient en vie. Il y avait certainement aussi d'autres motifs, liés à leurs parents ou à l'apprentissage de la propreté. Wilt n'en avait cure. Il suffisait pour lui qu'ils soient porteurs du même genre de virus qui avait poussé Hitler à construire Auschwitz et à se suicider dans le bunker, ou les Cambodgiens à s'entre-détruire par millions. Ces gens-là ne méritaient absolument aucune sympathie. Il fallait que Wilt protège ses enfants et son cerveau était sa seule arme.
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Un trait ambigu de son caractère, dû peut-être à sa faculté d'appréhender les deux aspects d'un même problème, faisait que personne ne le croyait jamais. La vérité, pour être crédible, devait tout d'abord être plausible et probable, et ainsi se classer sans peine dans une catégorie d'opinions prédigérées. Si elle ne se conformait pas à leurs prévisions, les gens refusaient de la croire. Mais l'esprit de Wilt n'était pas conforme. Il suivait toutes les possibilités jusqu'en des labyrinthes de spéculations dépassant la portée de la plupart des gens. Celle d'Eva en tout cas. Non pas qu'Eva spéculât jamais, d'ailleurs. Elle passait d'une opinion à une autre, sans ce stade intermédiaire d'étonnement qui était l'état permanent de Wilt. Dans son monde à elle, tout problème avait une réponse. Dans celui de Wilt chaque problème en avait environ dix, chacune en contradiction totale avec toutes les autres.
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Wilt s'était un jour aventuré avec peine dans la lecture de Ainsi parlait Zarathoustra et il en était sorti convaincu que Nietzsche ne savait pas du tout de quoi il parlait ou, s'il le savait, qu'il s'était bien gardé de le révéler malgré son intempérance verbale. Et encore Nietzsche c'était du gâteau à côté de Hegel ou de Schopenhauer, ces jongleurs de maximes insensées au flegme exquis. Si vous cherchiez le nec plus ultra, Hegel était votre homme, tandis que Schopenhauer atteignait des sommets de tristesse auprès desquels le roi Lear de Shakespeare avait l'air d'un optimiste hystérique bourré de gaz hilarant. En résumé le point faible de Gudrun Schautz était le bonheur.
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— Nous savons bien ce que font vos abrutis, dit Mr Squidley, et si un de mes employés se mettait à faire ce que nous venons de voir, il serait immédiatement saqué.
— Eh bien, c'est un peu différent dans l'enseignement, dit Wilt. Je peux établir des lignes directrices de la politique éducative, mais, je crois que le principal vous le confirmera, il est impossible à un directeur de département de saquer un professeur qui ne les a pas suivies.
Wilt quêta des yeux un accord auprès du principal. Celui-ci le donna à contrecœur. Le principal aurait volontiers saqué Wilt il y a des années de ça.
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Sur l'écran, on pouvait voir Wilt en train de crier quelque chose concernant la lutte pour la religion d'Allah et la mise à mort de tous les infidèles. Il fit ensuite des bruits très alarmants qui suggéraient l'idiot du village ayant avalé une arête, et il disparut dans la cuisine. Il y eut un moment de silence, puis il se mit à chantonner d'une voix atroce de fausset : "Les cloches de l'enfer font drelin drelin pour toi, pour toi mais pas pour moi !" Il réapparut armé d'un couteau de cuisine en hurlant :
- Un crocodile il y a... dans le placard ma mère, qui mange ton manteau ! Vampires et lézards, bravant le blizzard, font tourner le monde.
Finalement, pris d'un fou rire, il s'allongea sur le canapé.
Flint se pencha par-dessus une route encaissée et éteignit le récepteur.
- Encore un peu et moi aussi je vais devenir maboul, murmura-t-il. Bon, vous avez assez vu et entendu cet abruti dans toute sa splendeur. Je veux connaître votre opinion sur le meilleur moyen de le manipuler.
- Vu sous l'angle d'une idéologie politique cohérente, dit le professeur Maerlis, je dois avouer qu'il est difficile de formuler une opinion.
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Par les temps qui courent, avouez qu'on lirait bien une bonne comédie réussie ? J'ai ce qu'il vous faut.
« Wilt » , de Tom Sharpe, c'est à lire en poche chez 10/18.
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