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EAN : 9782714311030
367 pages
José Corti (28/02/2013)
2.5/5   2 notes
Résumé :
Brillant et provocateur, sont deux des qualificatifs fréquemment associés à Paul Shepard (1925-1996) qui, en 1996, dans Nous n’avons qu’une seule terre, composa à partir de cinq de ses livres une sorte d’introduction et de résumé de son œuvre. Son approche est profondément originale, iconoclaste, dérangeante, stimulante, drôle parfois et claire, poétique toujours, ce qui est rare en biologie.

Ses principaux sujets de réflexion sont éternels, d’où ven... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un monde où les humains commencent à pulluler les uns à côté

des autres de manière intolérable est un monde trop étroit pour les animaux. Jusqu’à ces derniers siècles, d’importants groupes de gens en étaient largement séparés. Dans les villes quelques animaux, tels que les animaux de compagnie, les moineaux et les cafards, prospéraient, tandis que le royaume des oiseaux sauvages et des mammifères se situait entre les villes. À l’heure actuelle la planète est devenue une ville. Les animaux qui naguère vivaient dans les fermes ou simplement à l’écart de la civilisation ne trouveront bientôt plus d’espace. Ils utilisent « notre » air, notre terre, notre nourriture et notre eau. Si cette vie non humaine se perpétue, c’est uniquement parce qu’elle est sciemment incluse dans nos visées humaines sur la Terre, parce que les animaux ont davantage de prix que les ressources qu’ils consomment. Dans un monde où des famines récurrentes et une augmentation de la pauvreté se produiraient, où les besoins seraient créés journellement par la civilisation elle-même, leur valeur serait difficile à démontrer. Une énorme population bien nourrie, nourrie grâce à des manipulations globales de notre planète île, ne peut s’offrir des animaux – sauf s’ils nous sont essentiels.

De quelle nécessité pourrait-il s’agir ? La technologie a remplacé

promptement les animaux à la fois comme travailleurs et comme substances matérielles. La recherche médicale a progressé davantage au niveau tissulaire et cellulaire qu’au niveau de l’être humain dans son ensemble. Nos plaisirs et nos esthétiques peuvent trouver des alternatives. Le pétrole, l’énergie nucléaire et solaire ont rendu obsolète l’ancienne association de l’homme et de l’animal. Dans un monde à la Buckminster Fuller, il n’y a ni temps, ni place, ni besoin de créatures plus grandes que les levures et les bactéries. La passion dévorante de l’amélioration humaine est sans fin, répétant à l’envie sur le globe tout entier l’idée que le monde est un jardin, avec des pelouses vertes et des collines en plastique. Après des siècles durant lesquels nous avons dû affronter les brutes et les monstres qui nous hantaient, tous ont pu être terrassés.
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aucune expérience humaine de la nature n’est immorale [...] N’importe quel type de fossé est envisageable – aussi longtemps que coule la rivière
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peut-être l’humanité a-t-elle sans le savoir adopté une période malade comme modèle de la vie humaine.
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Estimer que faire paître des chèvres et labourer le sol est vertueux, c’est se mentir,
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