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Maigret est un peu mal à l'aise. M. Pyke du Scotland Yard a été invité par le chef pour un stage d'observation. La police anglaise s'intéresse à la méthode Maigret. Il ne peut quand même pas lui dire, à ce M. Pyke, qu'il n'y a pas de méthode Maigret. Enfin bon advienne que pourra! Maigret est appelé à Porquerolles pour diriger l'enquête à propos du meurtre de Marcellin qui s'est vanté peu avant sa mort d'avoir Maigret pour ami. Maigret aimerait s'asseoir au bar de l'Arche, s'installer au bord de la baie pour pêcher, éventuellement discutter avec le cuistot des ingrédients de la bouillabaise, humer l'ambiance locale, quoi? comme il fait toujours, enfin! Qu'en dirait M. Pyke? Est-ce que cela ferait sérieux dans son rapport? Et il s'y met, il convoque les suspects un à un comme dans Agatha Christie. Simenon s'amuse et donne des titres bon chic bon genre à ses chapitres "Le cheval du major", "L'après-midi de la postière", un peu comme dans le Crime du golf... C'est amusant, ça ne mange pas de pain, l'ambiance est à la Provence ensoleillée, mais finalement Maigret en a assez et met les points sur les i. Donner un bon coup de pied dans la fourmilière, il n'y a rien de tel...

Une enquête somme toute conventionnelle avec un brin d'humour. Un bon Maigret pour les vacances!
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Un meurtre sur l'île de Porquerolles ne devrait pas concerner le très parisien commissaire Maigret. Sauf que la victime a évoqué "son ami Maigret" la veille de sa mort.
Voilà donc le policier, accompagné d'un confrère anglais, parti enquêter sous le soleil méditerranéen. Mais la présence de Pyke gêne Maigret aux entournures : en représentation au nom de la police française, il n'ose se permettre certaines habitudes : apéros à toute heure, balades sans destination précise (pour humer l'atmosphère), absence de méthode précise et rigoureuse. Mais très vite le naturel revient au galop, Maigret s'insère au sein d'un microcosme d'habitants, d'autant plus que Pyke fait de même auprès des résidents anglophones. Un petit groupe de femmes et d'hommes qui fréquentaient le même bistrot que la victime. Des personnages pas toujours recommandables, à l'image de la victime qu'avait arrêtée le commissaire quelques années auparavant. Une enquête qui ressemble fort à quelques jours de vacances…
Un roman où l'humour est constamment présent, un huis-clos à la Agatha Christie, avec un commissaire bousculé dans son quotidien mais qui apprécie ces heures ensoleillées face à la grisaille parisienne. Sans être le meilleur de la série, Mon ami Maigret se lit agréablement.
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Ecrit en 1949
Maigret recueille la visite de Mr. Pyke, agent de Scotland Yard, avide de connaître ses remarquables méthodes. Mais aucun cas intéressant ne suscite l'intérêt à Paris. C'est alors qu'un coup de téléphone de Porquerolles informe Maigret du meurtre d'un certain Marcellin qui, peu de temps avant sa mort, a prétendu être un « ami » du commissaire. En fait, Maigret l'a connu jadis, lorsqu'il a fait admettre au sanatorium son amie Ginette qui était tuberculeuse (alors que Marcellin lui-même était en prison). Maigret se rend sur place, en compagnie de l'inspecteur Pyke, Grâce aux tuyaux et dépositions de plusieurs résidents de l'île Porquerolles, dont il fait l'un après l'autre la connaissance, Maigret – aidé à l'occasion par le discernement de Pyke – masse les éléments qui lui permettront de faire la lumière sur le crime
Néanmoins La présence de Mr. Pyke, qui fait preuve d'une perspicacité étonnante, gêne Maigret dans son enquête. Elle l'oblige à modifier sa tactique habituelle : face à la rigueur et à la sobriété de l'Anglais, il a conscience de sa propre lourdeur et du non-conformisme de ses méthodes.
Excellent polar nous tient en haleine jusqu'au dernier chapitre, beaucoup de dialogues palpitants menus de pépites de citations succulentes .les personnages énoncés es d'une manière rare et imprévisible a' l'empreinte de George simenon
Enfin un polar a' ne pas regretté
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Maigret ,le plus souvent, ce sont les brumes nordistes ou le crachin parisien ,or dans ce roman le voilà en plein soleil .Et il y prend goût le bougre ! Il faut dire que c'est à Porquerolles (l'un de mes lieux préférés) que l'amène un meurtre causé apparemment par l'évocation de son nom . de là , une enquête parfumée à l'ail ( et au mimosa … ce qui en Mai est peu crédible) avec une savoureuse galerie de portraits , truands tatoués, anglais confits dans l'alcool , déclassés de tous bords. Et ,en prime, la présence d'un alter ego britannique venu découvrir la « méthode Maigret » ! Il ne sera pas déçu.
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L'une des enquêtes les plus lumineuses de Maigret car l'action se situe sur la petite île de Porquerolles. Pourtant, tout débute dans les locaux de la P. J., dans un Paris encore hivernal où il pleut absolument dans tous les arrondissements. Qui pis est, le "Grand Patron", en voyage officiel en Grande-Bretagne, a eu l'idée baroque de convier un inspecteur de Scotland Yard, Mr Pyke, à venir étudier de visu les "méthodes" du fameux commissaire Maigret. Seulement, ces "méthodes" dont l'intéressé n'a d'ailleurs lui-même que de très vagues idées, encore faut-il une affaire digne de ce nom pour pouvoir les appliquer. Or, comme de bien entendu, Mr Pyke est à peine là depuis quelques jours que rien, si ce n'est la routine la plus banale, ne fait mine de vouloir se manifester dans le bureau de Maigret.

Jusqu'au coup de fil de l'inspecteur Lechat. Maigret l'a jadis rencontré à Luçon - vous vous rappelez son exil, du sôté de l'Aiguillon, avec l'ineffable Didine et "La Maison du Juge" ? - mais Lechat a désormais été muté dans le Sud, du côté de Cannes, Hyères et ... Porquerolles, cette petite île où l'on vient de retrouver le cadavre défiguré d'un certain Marcellin, mieux connu de Maigret sous le nom de Marcel Pacaud. Un demi-sel sans grande envergure, qui s'était rangé des voitures depuis bien longtemps et qui coulait des jours paisibles (anisette, pêche, pétanque journalière, siestes ...) à Porquerolles. Curieusement, la veille de sa mort, à "L'Arche", où tout le petit monde nocturne de Porquerolles a pour habitude de venir boire un ou plusieurs verres avant d'aller se coucher, Marcellin, on ne sait plus très bien à quel sujet précis, s'était vanté maintes fois de connaître le commissaire, qu'il appelait même "mon ami, Maigret" ...

Qu'il s'agisse du Parquet, de la police ou de l'opinion publique, tout le monde en a conclu que l'assassinat de Marcellin avait pour seul mobile cette assurance qu'il connaissait bien Maigret. Et voilà donc Maigret, flanqué d'un Mr Pyke qu'il va apprendre à apprécier et à aimer, qui monte dans le Train Bleu en direction de Nice ou de Cannes pour embarquer pour Porquerolles.

Voilà aussi Maigret bien obligé de faire montre de ses fameuses méthodes. Dans un lieu comme Porquerolles, où le soleil et l'indolence lui coupent toute envie de travailler, ce n'est pas évident. Cependant, peu à peu, le commissaire prend le vent (même si le mistral, qui soufflait encore comme un fou la veille du décès de Marcellin, est tombé), hume en direction des clients de "L'Arche", vers Charlot le Caïd par exemple, puis vers la clientèle un peu plus "huppée" comme cette Mrs Wilcox, de nationalité britannique, qui partage sa vie entre son yacht et l'île, toujours accompagnée par son "secrétaire", Philippe de Moricourt (noblesse authentique), ou encore le Major Bellam, lui aussi britannique, qui occupe depuis des lustres la villa "Le Minaret" ainsi nommée en raison de son architecture, sans oublier le peintre anarchiste Jeff de Greef et Anna, jeune Belge d'excellente famille, qu'il trimballe avec lui on ne sait trop pourquoi mais à vrai dire, un peu comme d'autres promèneraient un trophée.

Devine-t-on rapidement l'identité des coupables ? Oui et non. Ce qui est important, c'est l'analyse de cette micro-société si mêlée, la révélation du caractère profondément intelligent et plein de délicatesse de Mr Pyke et aussi cette espèce d'idylle avortée qui, jadis, au temps où Marcel Pacaud jouait encore les demi-sels, semble bien être éclose entre Ginette, sa compagne du moment, alors tuberculeuse, et ... oui ... notre Maigret à nous. Oh ! une idylle toute platonique. Mais l'on sent bien que, s'il y a un moment où Maigret a bel et bien failli manquer aux voeux qui l'unissent à son épouse, c'est bien dans le "passé" de "Mon Ami Maigret."

Comme le commissaire - et comme sans doute Simenon, qui en gardait paraît-il un souvenir ému - le lecteur tombe amoureux de Porquerolles - enfin, de ce Porquerolles-là, que nous ne retrouverions certainement pas si nous allions nous y promener aujourd'hui. C'est simple, bon enfant, chaleureux, avec des échos qui ne sont pas sans évoquer le petit monde personnel de Pagnol. D'ailleurs, Marseille n'est pas bien loin ...

Un délicieux Maigret, tendre, mélancolique, amer dans sa fin (les coupables s'en sortiront sans doute à moins que ...), un Maigret qui s'épanouit avec lenteur au beau soleil d'un Sud de la France qui n'est plus, hélas ! mais qui, en renaissant pour nous sous la plume magique de Simenon, nous transporte une fois de plus dans le Temps en nous le faisant oublier. Tel est le grand, l'éternel miracle de l'Ecrivain. ;o)
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Une enquête sous le soleil, deux méthodes… Maigret a de la chance ; alors qu'il ne sait pas trop quoi faire de Mr. Pyke, son élégant et distingué collègue de Scotland Yard en mission d'observation en France (à part lui faire les honneurs de la gastronomie française), le voilà envoyé à Porquerolles pour enquêter sur le meurtre d'un certain Marcelin, qui s'est vanté d'être de ses amis. En route pour la chaleur et la lumière du midi avec Mr. Pyke en observateur participant.

Mon ami Maigret joue beaucoup sur la couleur locale avec sa tendance Pagnol (pétanque, bouillabaisse, apéritifs anisés, accent chantant et espadrilles), ses petits truands locaux (Charlot et ses machines à sous, Monsieur Emile et ses « maisons ») et ses riches oisifs (une héritière britannique et son gigolo, un fils de bonne famille en rupture de ban, un vieux major anglais alcoolique, bref « tous ceux qui sont sortis des rails » selon Maigret). Simenon, qui avait séjourné sur l'île en 1934, devait ressentir une certaine nostalgie depuis son exil d'Arizona.

Chargé de faire part à son collègue britannique des ses méthodes, Maigret (qui n'a pas de méthode comme chacun sait), se sent un peu lourd. Engoncé dans ses vêtements parisiens (Mr. Pyke a opté dès son arrivée dans l'île pour les espadrilles et il prend des bains de mer), se sentant obligé de mener des interrogatoires (« le prendrait-on au sérieux s'il se mettait à rôder dans l'île en homme qui n'a rien d'autre à faire ? »), Maigret (« gros homme un peu balourd ») avance lentement, un peu gêné par la perspicacité de son hôte (« N'était-ce pas comme si l'Anglais avait gagné la première manche ? »).

Cela donne un roman assez original, dans lequel Maigret finit par prendre un grand coup de colère à en devenir presque violent. Car, c'est bien connu, il peut comprendre les truands mais il n'aime pas les crapules !
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La lenteur de la narration se fond très bien dans l'ambiance des interminables et paisibles journées qui s'étirent à n'en plus finir dans la moiteur estivale de cette île paradisiaque. Chaleur oblige, la résolution de cette enquête traîne aussi en longueur pour le commissaire Maigret et son acolyte britannique venu observer les méthodes d'investigation de notre fin limier. de manière subtile, Georges Simenon saura faire durer le suspense et il faudra attendre l'épilogue pour que le mobile du crime soit enfin dévoilé.
D'une manière générale, le romancier contextualise ses récits à la faveur de descriptions très minutieuses de ses personnages et de l'environnement dans lequel ils évoluent. Ce style d'écriture didactique est récurrent et confère une intensité unique à tous ses romans.
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Voilà plus de deux ans que je n'avais pas pris le plaisir d'un "Petit Simenon". Attachée au personnage mystérieux et fascinant de Maigret, j'ai eu envie de reprendre la lecture d'un de ces policiers. Ici, Maigret tente d'élucider une nouvelle affaire dans le sud de la France. Marcellin, la victime d'un meurtre, aurait parlé de Maigret comme un ami le soir de sa mort. L'inspecteur Lechat voit donc Maigret comme la clé de ce meurtre et lui demande de le rejoindre. L'inspecteur arrive avec, sur ses talons, un inspecteur anglais venu découvrir les méthodes du célèbre inspecteur Maigret. Il est intéressant de voir Maigret, solitaire et peu bavard, embêté par la présence de cet inspecteur étranger. En effet, l'inspecteur Maigret n'a pas réellement de méthodes pour débusquer les coupables... il peut se balader dans les rues de la ville, boire un verre dans un café ou encore observer les gens jouer à la pétanque pour apporter de l'eau à son moulin, enfin des éléments à son enquête. Dans cette intrigue encore, Maigret nous laisse entrer partiellement dans sa tête en nous informant un peu de ses réflexions mais à la fin, le lecteur est toujours surpris par les éléments bien ficelés de Simenon et la capacité d'observation de Maigret. L'auteur et son personnage, un duo toujours aussi exceptionnel !
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Quand Maigret est obligé de quitter Paris pour l'ile de Porquerolles en méditerranée et qu'il doit « subir » la présence de M. Pyke, un policier anglais venu découvrir la méthode du célèbre commissaire…
Le vieux Marcelin, établi sur l'île, lors d'une soirée un peu trop arrosée, s'est vanté d'être l'ami du commissaire…Il a été assassiné quelques heures après. Maigret va mener l'enquête.
On apprécie de découvrir un Maigret moins à l'aise que d'habitude. Dérangé par le climat, la cuisine et la surveillance bienveillante de son collègue de Scotland Yard (un personnage récurrent que j'avais déjà rencontré dans le révolver de Maigret). Cependant, le commissaire mène son enquête au feeling, comme d'habitude.
Un bon Maigret avec un intérêt supplémentaire : la comparaison entre les 2 polices et entre les caractères français et anglais.
Simenon a sans doute trouvé l'inspiration dans ses souvenirs car il a résidé plusieurs années sur l'île de Porquerolles dans les années 30.
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Atteints de Porquerollite aigüe.

Notre commissaire s'ennuie à Paris. Rien d'intéressant à se mettre sous la dent, il doit en plus couver l'inspecteur du "Yard", Pyke, venu étudier les méthodes policières hexagonales.

Quand une affaire peu commune se présente, il n'hésite pas à se rendre sur la côte Toulonnaise avec son acolyte anglo-saxon.
Sur l'île de Porquerolles, précisément, peuplée en cette saison de curieuses et oisives personnalités.
Le dénommé Marcellin, ancienne petite frappe Parisienne, devenu une figure locale, aurait été tué en évoquant ses liens avec Maigret.
Jules serait-il impliqué malgré lui dans cette mort ?

Une enquête plaisante, dans laquelle on est bercés par cette atmosphère de vacances, envoûtante, pas du tout oppressante.
Beaucoup de britanniques dans ce roman, on a une impression de huis-clos à la "Agatha Christie", avec recherche d'indices, et une liste de suspects rapidement établie.

Des profils atypiques, mais venant de milieux différents.
Ainsi, cette hétéroclite petite troupe offre un avantage, le crime a pu être perpétré pour de bien différentes raisons, les investigations n'en sont alors que plus intéressantes.

Un bémol, le dénouement aurait pu être un peu moins "déjà vu", dommage.
Une critique minime comparée à cet ensemble, la lecture de ce Simenon s'avérant très agréable.
(plus d'avis sur PP)
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