AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,24

sur 1825 notes
Nous sommes quelques siècles dans le futur et l'humanité a colonisé bien des planètes dans l'univers.
Sur l'une d'entre elles, Hypérion, Les Tombeaux du Temps, considérés comme « le plus grand mystère de tout l'univers connu », sont sur le point de s'ouvrir. Sept pèlerins y sont donc envoyés mais avec une certaine inquiétude car le Gritche, sorte de dieu-monstre, semble en monter la garde… Ils décident donc, au fil de l'expédition, de partager leur expérience de cette planète.

Ce premier volume présente le récit d'un prêtre, d'un soldat et d'un poète. Intéressant car leurs diverses expériences nous donnent une image plus précise de la planète, de son histoire, de ses dangers, du fameux Gritche. On en apprend plus aussi sur l'évolution de l'humanité, les conflits interplanétaires, les technologies développées.
J'ai bien aimé l'aspect ethnographique de l'histoire du prêtre, un peu moins l'expérience amoureuse du soldat bien que le dénouement nous délivre une information essentielle. J'ai aussi bien apprécié le récit du poète qui raconte à travers son histoire celle de la fin de notre Terre.

Première expérience avec Dan Simmons plutôt positive pour moi. Curieuse de découvrir à présent le récit des quatre autres pèlerins dans le second volume.

Challenge duo d'auteurs SFFF 2023 : Laurent Genefort - Dan Simmons - Prix Locus
Commenter  J’apprécie          2413
Sans qu'aucun d'eux ne sache vraiment pourquoi, sept pèlerins sont choisis par l'Hégémonie pour mener un voyage sur Hypérion, une planète où sévit une étrange créature, le gritche. Quand ils y arrivent enfin, ils découvrent un spectacle de fin du monde. Des millions de personnes affluent derrière les grilles du spatio-port, tentant de fuir comme ils peuvent la planète devenue pour eux totalement inhospitalière...

Avant de parler du contenu de ce roman, j'aimerais dire deux mots sur l'édition. Ayant entre les mains la version de 1995, celle où le roman est coupé en deux, je vais parler de celle-là. Je trouve tout simplement incroyable cette manie qu'ont (parfois) les éditeurs de couper en deux des romans. Même si parfois ça peut se justifier (taille du roman, attente trop longue, etc.), là aucun des arguments habituellement avancés pour ce genre de charcutage n'est recevable. le roman total en traduction française fait moins de 600 pages. Quelle autre raison que le doublement des gains ? Bref, passons...

Ceci étant dit, ce roman, appartenant au cycle Les cantos d'Hypérion, se compose de six récits racontés successivement par les pèlerins. On a donc deux niveaux de lecture. le premier, où l'on suit les personnages tout le long de leur quète vers les Tombeaux du Temps. le second, qui mène le lecteur dans les histoires vécues (ou non) par les protagonistes. C'est d'ailleurs ce deuxième plan qui donne de la profondeur au roman. le tout est tissé de main de maître par un Dan Simmons, dont c'était ici l'un de ses premiers romans. C'est peu de dire que l'auteur américain écrit bien. Il a un sens de la phrase incroyable, un style impeccable totalement au service de son histoire.

J'avais découvert Dan Simmons avec son Échiquier du Mal (paru aux USA en même temps que celui-ci) et ce fut un véritable choc. Cela faisait longtemps que je voulais revenir à cet auteur, malgré sa réputation de plus en plus sulfureuse (je ne m'étalerai pas ici sur ce sujet). Depuis le temps que je lisais, à droite et à gauche, qu'Hypérion est un livre génial, il me fallait l'occasion du Summer Star Wars II pour m'en rendre compte par moi-même. C'est à présent chose faite, et je ne le regrette vraiment pas le voyage hautement space op'. D'autant que ce fut une lecture de vacance, au bord de la mer, ou de la piscine... Ah, quel bonheur de ne devoir rien faire d'autre que de lire ! A présent, il faut juste que je me lance dans la partie 2 de ce roman et puis, un peu plus tard ou dans la foulée, je lirai les autres livres pour clore le cycle des Cantos d'Hypérion. Bref, de grands moments de lecture en perspective.
Lien : http://les-murmures.blogspot..
Commenter  J’apprécie          232
Ma "culture" SF se limitant aux "grands classiques", Hypérion, ayant échappé aux adaptations cinématographiques...C'est Flashback, qui m'a fait découvrir Dan SIMMONS, un ami m'a dit alors..."ah oui, c'est l'auteur d'Hypérion!!".
Merciii, ah les amis,c'est précieux...surtout quand ils ont "bon goût" et de la culture SF en prime.
J'ai l'impression que c'est là La vraie SF...il y a les autres: les "classiques" merci à eux quand même , il faut pas être ingrat...les "suiveurs", plus ou moins novateurs..merci à eux aussi, faut pas être chien...Mais avec le cycle d'Hypérion ont ne peut que s'incliner.
Un Univers entier, tout les genres ( de SF) y sont abordés...C'est une merveille de savoir et de pouvoir lire, cette imagination puissante sortie d'un cerveau d'humain coincé sur sa petite planète...Quand on sait que notre présent est un jour sorti de l'imagination d'écrivains visionnaires des siècles passés...
L'univers intime aussi avec la multitude des émotions humaines et "supra humaines". Les personnages sont puissants, les situations fortes et les dénouements ne sont pas en reste...
Ces romans écrits il y a plus de vingt cinq ans, ont du être trop "visionnaires" trop "avant gardistes" , le Fantasy , qui nous ramenait alors au passé "magique et glorieux", avait pris le relais...On ne rêvait plus d'un avenir ,de voyage dans l'espace...il était plus sage de regarder vers un passé "terre à terre"...Mais nous ne sommes pas fait pour être sage...non!!!
Alors une cure d'Hypérion pour tout le monde serait salutaire...puisque l'imaginaire est le seul tyran acceptable.
Commenter  J’apprécie          228
Fan surtout de Fantasy en tout genre, je peux dire que c'est un des premiers livres de SF que je lis et je ne suis pas déçu, loin de là.
7 pèlerins se posent sur Hypérion afin de découvrir les secrets des Tombeaux du Temps ou le "Gritche" super méchant mi-organique mi-dieu et dont des cultes lui sont même dédiés refait surface. Mais voilà ils ne se connaissent pas et leurs propres histoires vont les rapprocher et vont s'apercevoir à travers leurs différents vécus qu'ils n'ont pas été sélectionné par hasard. Dans cette 1ère partie, nous suivons l'histoire de 3 personnages : Un prêtre avec un cruciforme ( croix ) incrusté dans la poitrine; un soldat ayant eu durant ses nombreuses batailles une sorte d'amour virtuel et un poète avec une vie pleine de rebondissements dont son inspiration s'est plus ou moins transformé en réalité.
Dans la 2ème partie, ne l'ayant pas encore lu ,je suppose que nous découvrirons l'histoire des 4 autres protagonistes.
Grâce à ces différentes expériences Dan Simons et c'est intelligemment fait nous familiarise avec son Univers SF. Car il est vrai que les 50 premières pages sont compliquées du fait du style pourtant très descriptif et des termes techniques inventés qui caractérisent le space-opéra. Mais une fois que l'on en prend l'habitude ce n'est que du bonheur en découvrant un univers riche et cohérant.
Les 2 premières parties sont à mon avis faites pour découvrir l' Univers et sont une sorte de prologue à l'aventure qui les attend dans " La Chute d'Hypérion ". Les histoires de chacun sont pour l'instant passionante et ont toute un point commun : Ils ont de loin ou de près côtoyer le " Gritche". le " Gritche " dieu de la douleur, créature inquiétante et mystique dont nous sommes pressés de découvrir les origines et ses objectifs.
Très bon roman de SF avec un style descriptif compliqué au départ mais dont on s'habitue rapidement desservi par une ambiance mystérieuse de space-opéra remarquable et captivante. Je m'attaque de suite à la 2ème partie pour découvrir le lien qui lie tous les personnages avec ce " Gritche " et franchement n'hésitez pas, c'est abordable même pour les débutants tels que moi en roman SF et franchement, une fois rentré dedans il est difficile de s'en séparer.
Commenter  J’apprécie          170
« Hypérion » ou le roman totalement surestimé dans l'opinion publique. Déjà, j'ai beaucoup de mal avec Dan Simmons. Il est du genre à écrire de gros pavés, bien lent. D'ailleurs, je suis totalement amnésique sur les cinq cents premières pages de « Terreur » sur mille et quelques, mais j'avais beaucoup apprécié les cinq cents dernières pages avec des personnages qui m'ont longtemps hanté. Dans son roman raté sur les vampires (« Les fils des ténèbres »), il m'avait noyé dans sa dépression ; et pourtant j'avais fait en sorte de choisir un de ses écrits peu épais. Donc, je me pose réellement la question : Dan Simmons est-il un auteur à la réputation surfaite ?

Revenons à « Hypérion » premier du nom à savoir les Cantos. Pocket ayant eu la bonne idée de découper son oeuvre en plusieurs morceaux ; je crois que je n'aurais jamais eu la force d'entamer un pavé signé Dan Simmons.

De bonnes choses.
Tout n'est pas noir et tout ne m'a pas déçu. le début m'a paru prometteur. L'auteur nous peint un univers complexe, riche et passionnant. Je me demande alors si le lascar ne serait pas meilleur dans le domaine de la Science-Fiction. La suite ne me donne pas totalement raison. Ils sont sept pèlerins, le chiffre mystique, mythique, symbolique. Tour à tour, ils vont narrer leur vie.
Dans ce premier jet, ils sont trois à s'y atteler. Pour le prêtre, ce sera sous forme de journal intime. J'ai trouvé le procédé bien lourd et trèèèèès lent. Il ne se passe pas grand-chose. J'ai bien aimé deux ou trois passages, mais l'ensemble m'a ennuyé.
Alors que je me décourageais de poursuivre, le second narrateur – un guerrier du nom de Kassad –, m'a redonné goût à la lecture. Enfin, le récit prend une tournure bien sympathique. Comme pour mieux appuyer le dynamisme de ce texte, Dan Simmons abandonne la narration à la première personne pour la troisième ; comme quoi, la narration à la première personne est un procédé totalement inadéquat pour rendre vivant les actions.
Pour finir, c'est autour du poète, un type antipathique. Si le récit du prêtre m'avait ennuyé, ce dernier m'a totalement donné des envies de suicide tant c'est leeeeeeeeeeent. Aucune action, rien, du vent. le personnage est même enfantin-vulgaire (“pipi”, “caca”, “foufoune”) ; bref, c'est pas du tout intéressant. Il est même cynique et narcissique.

Je reconnais le talent d'avoir conjugué trois personnages différents dans leur style, sauf qu'avec moi, ça n'a pas pris. Je reste mitigé sur cette saga, même si ce n'est qu'un avant-goût de la vraie histoire. Je ne compte pas lire le second tome des Cantos – ça tombe bien, je ne le possède même pas. En revanche, j'ai un doute si je vais poursuivre avec les quatre autres livres, parce que j'avoue qu'on trouve vraiment de tout, voire un joyeux foutoir. Une bonne partie des sous-genres de la Science-Fiction y sont présents.
Commenter  J’apprécie          166
J'ai donc entamé mon livre Pocket avec un couverture plutôt sympathique, Hyperion 1. J'ai achevé la lecture de la dernière page, et comment traduire mon sentiment ?

Je suis dans la position d'un ou d'une jeune marié(e), le soir de ses noces, la soirée semble à la hauteur des espérances d'un tel jour. le tout nouveau et beau (belle) conjoint(e) promet une nuit enfiévrée et vous a emmené au bord des délices, pour s'endormir brutalement à vos côtés…. The Epic Fail…

Oui je suis très frustrée et en colère après l'éditeur. Car, c'est ainsi que je vis cette scission du roman. Les enchères montent, le parfum est doux, les papilles et les neurones ronronnent et puis, l'éditeur vous sèvre brusquement, sans préavis. C'est au détriment de la saveur d'un roman déjà très prometteur, car cette frustration peut potentiellement lui faire du tort (sensation de frustration intense et il faut payer presque le double pour un roman!).

En effet, les éditions Pocket ont décidé de couper un premier tome au milieu de l'histoire. Certes, la pratique est courante dans l'édition française (des histoires de gros sous…) mais en l'occurrence c'est criminel. Il n'y a même pas de cliff-hanger à la fin.

Comment inviter à la découverte d'un auteur, donner envie de se frotter à la saga dont la réputation se frotte à l'immense Dune ? Pour ce faire, l'éditeur choisit la stratégie la plus étonnante : abandonner le lecteur en plein champ, au beau milieu du trajet. Tu veux la suite, passe à la caisse…
Lien : https://albdoblog.wordpress...
Commenter  J’apprécie          154
Une excellent livre de SF, très bien écrit, j'ai hâte de commencer le tome 2.
Le procédé narratif est original: le récit, un par un , des sept pèlerins lors de leur voyage sur Hyperion : planète de tous les mystères .... une quête passionnante... dans ce premier tome on a les récits des trois premiers pèlerins : un religieux, un soldat et un poète ... Trois styles totalement différent , c'est très réussi.. tout est en train de se mettre en place ... je pense, à la lecture du premier volume, qu'Hyperion est une oeuvre majeure de la SF !
Commenter  J’apprécie          140
[Note : Cette critique concerne Hypérion 1 et 2 qui ne forment qu'un seul roman, les éditions Pocket ayant décidé de couper arbitrairement l'histoire en deux.]

Hypérion, planète coloniale située à l'écart des mondes de l'Hégémonie humaine, abrite les Tombeaux du Temps, mythique lieu saint empli de mystères. Alors que la guerre est sur le point d'éclater entre l'Hégémonie et les Extros, un ultime pèlerinage vers les Tombeaux est organisé. Les sept pèlerins ne se connaissent pas et, afin de comprendre pourquoi ils ont été choisis par l'église grichtèque alors qu'aucun d'entre eux n'en fait parti, ils décident de se raconter chacun à tour de rôle leur histoire.

La structure du roman est donc celle des histoires dans l'histoire. Chacune d'entre elles, très personnelles, prend place dans une intrigue aux enjeux intergalactiques. Les pèlerins occupant chacun une fonction bien différente, – il y a un soldat, un prêtre, un lettré, un poète, un templier, un consul et une détective – cela permet à Dan Simmons de nous présenter les multiples facettes de son univers.

Et cet univers est d'une incroyable richesse ! En passant d'un point de vue à l'autre, on découvre des mondes aux décors variés, de nouvelles religions, des créatures extraterrestres, de nombreux gadgets technologiques... J'ai été ébahi par ce foisonnement de détails et par la cohérence de l'ensemble. Souvent, un concept n'est que brièvement cité dans une histoire et ne sera développé que dans une autre. Ce procédé, que je trouve astucieux, facilite l'assimilation tout en aiguisant l'intérêt.

Les histoires de chaque pèlerin sont variées, et très différentes dans leur style d'écriture. Celle-ci est triste, celle-là cynique, ou bien épique ou mystérieuse, mais toutes sont passionnantes et certaines m'ont bien surprises. Comme dit précédemment, l'intrigue principale qui se dévoile progressivement prend des dimensions galactiques... Malheureusement, la fin qui n'en est pas vraiment une est frustrante au possible. Heureusement que j'ai déjà le tome suivant sous la main (enfin... les deux livres de poches correspondants) : La Chute d'Hypérion.

L'année 2018 se termine pour moi avec un magnifique roman, et a priori, 2019 devrait démarrer tout aussi bien avec sa suite.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          141
Sur les tomes 1 et 2 = Intégrale 1

Hypérion fait partie de ces titres avec lesquels j'ai découvert la SF au collège aux côtés de Fondation d'Asimov, Dune d'Herbert et La nuit des temps de Barjavel. Il revêt donc une place toute particulière dans ma mémoire et ma bibliothèque personnelle de SF mais je n'avais jamais osé le relire de peur de ne pas aimer autant ou de découvrir qe mes souvenirs s'étaient galvaudés avec le temps. Mais l'an passé, j'ai décidé de petit à petit relire, à raison d'un tome par moi, les titres cultes de ma bibliothèque. Ayant terminé, La roue du temps il y a peu, que j'ai beaucoup aimé relire, j'étais rassurée. Il ne me restait plus qu'à me lancer, chose faite désormais. Et verdict ? Je pense que j'ai encore plus aimé qu'autrefois !

Lors de ma première lecture, il devait me manquer beaucoup de codes de lectures, car la plume et l'univers imaginés par Dan Simmons sont très riches, et adolescent, on ne peut pas tout connaître. Ma relecture fut donc encore meilleure que je ne le pensais. J'avais en plus encore en mémoire plusieurs éléments de l'intrigue que je me suis plu à retrouver au fil des pages. Cette redécouverte fut donc un moment magique pour moi.

Dan Simmons est un auteur protéiforme, qui a écrit aussi bien de la SF, de l'horreur, du fantastique que du policier. Tout cela se retrouve dans Hypérion, cette saga publiée originellement en 4 tomes (2 consacrés à Hypérion et 2 consacrés à Endymion, sa suite), mais que j'ai découvert dans sa version découpée par Pocket à l'époque.

Dans ce texte, l'auteur s'amuse avec les mots, les ambiances, les tons, les personnages, pour proposer une vaste fresque dont on ne découvre les clés qu'au fur et à mesure de l'aventure vécue par les personnages. C'est jouissif ! Surtout qu'il ne prend pas les lecteurs pour des imbéciles et qu'il développe donc un univers riche et fourni mais aussi complexe en maniant de bons vieux termes de Hard SF. Il a reçu pour cela le prix Hugo du meilleur roman 1990 et le prix Locus du meilleur roman de science-fiction 1990.

.

.

Replaçons un peu l'histoire...

Dans cette fresque, Dan Simmons se place au XXVIIIe siècle, dans un univers où l'humanité a essaimé aux quatre coins des galaxies. L'Hégémonie, confédération qui gère les planètes colonisées par l'Homme, est en proie aux menaces des Extros, un groupe d'humains rebelles pourvu d'une vaste flotte. le lieu de toutes les tensions est la planète Hypérion, dans laquelle repose les mystérieux Tombeaux du Temps, qui, bloqués dans un espace-temps différent qui va à rebours, sont sur le point de s'ouvrir et de libérer le terrible Gritche, un géant recouvert de piquants métalliques, qui est perçu par beaucoup comme un dieu sanguinaire venu pour faire expier aux humains leurs péchés.

Dans l'espoir de sauver l'humanité, la Présidente de l'Hégémonie, décide d'envoyer sept pèlerins sur Hypérion pour qu'ils y rencontrent le Gritche et empêchent l'ouverture des Tombeaux du Temps. Il y a le père Lenar Hoyt, le colonel Kassad, le poète Martin Silenus, la détective Brawne Lamia, le Consul, l'universitaire Sol Weintraub, et le templier Het Masteen. Mais la légende dit que sur les sept pèlerins, six seront sacrifiés au Gritche, tandis que le dernier survivant, l'Élu, verra son voeu exaucé. Avec des motivations et des origines très différentes, les sept hommes et femmes vont d'abord tenter mieux se connaître en se racontant tour à tour un épisode de leur vie expliquant ce qui les lie à Hypérion.

.

.

Tout ceci peut paraître très complexe mais quand on suit le récit de Dan Simmons tout coule de source, tout se dévoile au fil du récit de chacun des sept pèlerins et tout apparaît limpide (ou presque) à la fin de ce premier tome. On a découvert qui était chacun des héros, j'y reviendrai. On a découvert quelles étaient les puissances qui entraient en action. On a découvert une partie des enjeux derrière. Et on a compris dans quel univers on se trouvait. C'est assez fabuleux quand on voit la richesse de celui-ci et des éléments qui le composent. Dan Simmons est vraiment un grand conteur.

Et quand je dis grand conteur, je n'exagère pas. A chaque récit d'un pèlerin, il adopte un style différent. Ainsi, avec le père Lenar Hoyt, tel un roman picaresque horrifique, on découvre un prêtre catholique, qui a vu l'enfer. Avec le colonel Kassad, dit le Boucher de Bressia, on a droit à un récit onirique et fantastique digne d'un Roméo et Juliette science-fictionnesque où le héros est à la recherche d'un rêve, comme dans Blade Runner. Pour Martin Silenus, qui a connu la Vieille Terre et perdu les mots, nous sommes en plein drame personnel mais mâtiné de poésie tel celui dont il porte la mémoire. Plus évident, avec la belle détective Brawne Lamia, qui a aimé un John Keats synthétique, c'est le polar qui est à l'honneur. le Consul qui a régné sur Hypérion, nous propose lui un récit politique et romantique dramatique. Sol Weintraub, l'érudit, dont la fille perd des années, m'a donné l'impression d'être en train de relire Benjamin Button. Enfin, le Gritch, lui, est une créature, certes métallique, mais qui pourrait tout droit provenir de l'imagination de Lovecraft, tant elle est effrayante. Vous l'aurez compris, Dan Simmons se fait plaisir et s'amuse à jouer avec les styles et les ambiances. Il n'est pas auteur de SF, d'horreur, de fantastique et de policier pour rien.

Pour ma part, j'ai adoré ce jeu. J'ai eu l'impression de lire plein de récits dans le récit. En plus, à chaque fois l'auteur se débrouille pour apporter de nouvelle révélation sur l'univers qui entoure ses pèlerins et faire ainsi découvrir au lecteur dans quel vaste histoire il se trouve. C'est passionnant ! J'ai aimé chacun de ces récits de vie dramatiques. J'ai aimé chacune des ambiances. J'y ai retrouvé des influences allant de la tragédie grecque à la mythologie égyptienne, en passant par des auteurs comme K. Dick, Frank Herbert, Agatha Christie ou Francis Scott Fitzgerald et j'en oublie certainement tout plein !

Cependant ce premier tome assez long, plus de 600 pages très denses aussi bien en histoire de vie qu'en aventure et construction de l'intrigue principale ainsi qu'en exposition de l'univers, n'est qu'un point de départ. L'aventure est à peine lancée. On a juste assisté au voyage des futurs héros et à l'explication de leur présence ici. Tout reste encore à faire mais c'est déjà passionnant et on ne voit pas le temps passer. La narration est fluide. le récit est rythmé. La plume est accessible malgré les termes techniques et les concepts scientifiques utilisés. Pas besoin de glossaire ou notes en bas de page pour se faire comprendre ici, avec un grand auteur comme lui, on comprend tout grâce au sens général de ce qu'il écrit et c'est génial. C'est ce genre de SF que j'aime personnellement !

.

.

Ainsi ma relecture d'Hypérion confirme parfaitement le statut culte que j'attribuais à cette saga depuis sa première lecture dans mon adolescence. C'est terriblement inventif tout en utilisant à merveille de grands classiques universels. C'est dense mais entraînant. Les personnages sont extrêmement bien construits tout comme leur histoire et celle plus vaste dans laquelle ils s'inscrivent. L'ambiance est travaillée et nous entraîne petit à petit de plus en plus dans cette horrible drame qui s'écrit sous nos yeux. Les propos philosophiques poussent le lecteur à réfléchir à tout un tas de notion : amour romantique, foi, évolution de l'homme, amour filial, passion pour son métier ou son art, ambitions carriéristes, limites entre le réel et le rêve, etc. C'est extrêmement riche et l'auteur transmet ça avec beaucoup de finesse et de facilité. Fascinant et génial !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          130
J'aime la Science Fiction pour sa capacité à créer. Création d'un univers à part entière, où toutes nos limites sont retournées, toutes nos barrières brisées. C'est comme si quelqu'un nous prenait la main pour nous guider dans ces nouveaux mondes tout en nous murmurant : « Entrez donc Mesdames et Messieurs, mais veuillez déposer à l'entrée vos idées préconçues, votre raisonnement, et armez vous de toute l'imagination que vous avez en stock, vous en aurez besoin. Car voyez-vous, ici, rien de ce que vous connaissez déjà existe ! »

Ma chronique se fera en deux parties pour essayer de dissocier les deux volumes. Je dis bien essayer car j'ai lu une version qui englobe les deux. Cela sera donc plus difficile pour en parler de chacun.

En finissant ces deux volumes, un seul mot est sur le bout de mes lèvres : époustouflant ! On vient de nous emmener dans un nouveau monde créé de toutes pièces. Un univers si complet et riche qu'on en vient à se demander si celui-ci n'existe pas. Tellement il nous semble réel !
L'histoire dans « Hypérion » est la suivante : on nous raconte la vie de sept individus pour comprendre comment ils se sont retrouvés à faire partie des sept pèlerins en quête des Tombeaux du temps et du Gritch. Un seigneur de la douleur dont son pouvoir puissant et mystérieux nous fait rapidement prendre conscience de son importance dans cette histoire. Il pourra même changer le court de ce récit !
Chaque personnages va donc raconter son périple et ce qui le lie avec cette planète « Hypérion » et sa recherche de ce Dieu, ce monstre, cette intelligence supérieure. Cet être dont personne comprend vraiment son impact.

Dans ce premier livre on nous montre un nouveau monde peuplé d'espèces, de planètes, de dialectes, d'histoire dont on ignore tout. Dans la SF on aime se perdre dans des univers nouveaux, des guerres sans fin ou des paysages ravagés. Ici, Comme dans un « Dune » qui arrive à nous créer un nouveau monde, on comprend que Dan Simmons est un géni. Son travail va bien au-delà de ce livre car on ressent tout ce que sa création implique. Une réflexion totale sur des éléments qui peuvent sembler insignifiants mais qui feront la différence avec toute autre histoire de SF. Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas laissée entraîner dans une telle épopée !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (5276) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous les 7 pèlerins allant sur Hypérion ?

Comment s'appelle le poète ?

Martin Silenus
Lénar Hoyt
Sol Weintraub
Paul Duré

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion de Dan SimmonsCréer un quiz sur ce livre

{* *}