Le jeu de la mort, tome 9

On se rapproche doucement mais sûrement du moment que j'attends depuis pas mal de tomes maintenant, et j'ai vraiment hâte de voir ce que cela va donner. J'espère juste ne pas avoir de trop grandes espérances concernant cet événement... La déception n'est jamais très loin lorsqu'on a des attentes, mais j'espère sincèrement que ce ne sera pas le cas ici.

Le tome neuf du Jeu de la mort commence doucement comme les précédents, avec une discussion entre nos deux héros et une situation délicate dans laquelle Jin s'est encore fourré... C'est une habitude pour le professeur mais ici Mikoto met en avant le fait qu'à chaque fois, Jin se met en porte-à-faux uniquement pour aider les autres. C'est vrai qu'avec le recul, on voit combien il pense aux autres avant tout. Et cela ne concerne pas que Mikoto. Il a beau se donner des airs de fainéants, de je m'en foutiste, il reste très attentif à son entourage et n'hésite pas à prendre des blâmes pour cela. Après tout, c'est ce qu'on attend de lui. C'est très révélateur sur son caractère et en même temps, je me demande s'il ne cherche pas à expier quelque chose. Comme s'il cherchait à rendre ce qu'on lui a donné d'une certaine façon. On ne compte pas le nombre de fois, où il a notamment passé des appels ou des sms aux proches de Mikoto pour l'aider sans qu'elle s'en rende compte, alors que cela écourtait les moments passés avec elle. Les nuances avec le personnage de Jin sont de plus en plus intéressantes, et les brefs moments où il baisse la garde en disent beaucoup. Son évolution est plus discrète que celle de notre jeune héroïne, moins évidente, mais j'aime beaucoup ce que je vois au fil des tomes.

La venue d'un nouveau personnage féminin change aussi la donne dans la dynamique du couple. Une jeune professeure stagiaire fait son arrivée et en plus d'être très mignonne, elle semble avoir le béguin pour Jin. de quoi explorer un autre aspect dans une relation amoureuse : la jalousie. Mikoto reste assez hermétique aux émotions la plupart du temps, mais lorsqu'il s'agit de Jin, on la voit sortir un peu de sa bulle. Elle parle plus ouvertement, et se confie aussi, ce qui est absolument génial. Et là, elle doit faire face à un sentiment qu'elle ne se croyait pas capable de ressentir, et qu'elle ne comprend pas. La discussion qu'elle a avec Jin commence par être un peu bizarre / mignonne pour finir sur quelque chose de plus intense. Elle qui essaye de rester froide pour éviter que sa relation avec Jin dérape, perd doucement le contrôle. Difficile de repousser indéfiniment ses sentiments après tout, mais cela donne des moments très intimistes et plus forts, marquant ainsi leur couple.

Une autre discussion que j'ai trouvé très sympathique : celle entre Mikoto et la jeune professeure. C'est sûrement plus percutant quand on connait la culture japonaise, mais j'ai trouvé que c'était tout autant quelque chose à laquelle n'importe qui peut se rattacher. A savoir, le visage que l'on offre aux autres, que la société nous oblige parfois à revêtir. L'équilibre n'est pas évident comme on peut le constater et en même temps, je trouve l'idée plus que triste. Etre obligé de se cacher pour plaire. Cela revient à se faire disparaître soi-même. Et c'est là que j'aime beaucoup le jeu de la mort, car Sora a décidé de montrer des personnages qui ont des caractères plutôt en marge de la société, et on les adore. Ils cherchent à s'intégrer, oui, mais sans changer qui ils sont. Et c'est là que je trouve que le message est super. Même la partie où Jin explique qu'on n'arrive jamais vraiment à s'aimer soi-même à 100%. C'est une réalité, et je pense que l'accepter, c'est aussi se dire qu'on est comme on est.

La fin du tome nous offre le moment tant attendu de la lecture du testament de Jin (pas d'affolement, c'est bizarre, certes, mais rien de glauque !). Et c'est là que j'espère que les choses vont aller un peu plus loin. Mikoto cherche désespérément à mieux connaître Jin qui reste très discret depuis le départ, et ce testament est la porte ouverte à beaucoup de choses positives. Je croise donc très fort les doigts !!

Entre le jeu de la mort et moi, ça commençait un peu mal, mais les derniers tomes parus ne font que me faire changer d'avis, et j'accroche de plus en plus à l'histoire et aux personnages ! Je peux dire que la saga se bonifie avec le temps et je comprends totalement qu'elle soit toujours en cours avec déjà 14 tomes de parus !

On reprend notre lecture avec un début de chapitre toujours aussi classique depuis le premier tome, où Haijin se retrouve dans une situation délicate et avec des allusions plutôt lugubres à la mort… et il doit faire face à Mikoto et son imperturbable expression face aux difficultés de son professeur. L'histoire reprend sur le quotidien de ces lycéens et de ce professeur, mais le précédent ne nous laissait pas sur un gros suspens, à la différence de ce nouveau tome qui nous promet pour le prochain des révélations, et sûrement des explications sur certains événements ou certains points de cette histoire !

Avec cette nouvelle lecture, la mangaka met l'accent sur nos deux protagonistes et sur leur relation. Mikoto et Haijin partagent plus entre eux, et pour Mikoto ses sentiments deviennent plus forts, elle s'ouvre même plus à Haijin. Elle accepte de communiquer avec lui sur tous les sujets qu'ils peuvent aborder, qu'ils soient généraux ou plus intimes, sur notamment leur « nous » qui existe si l'on y croit mais qui pourtant n'a rien d'officiel. C'est une idée que Mikoto expose à Haijin plutôt clairement suite à certains événements.
On apprécie de voir ces deux personnages se rapprocher à leur rythme, et discuter plus simplement de leurs sentiments, on voit vraiment l'évolution de Mikoto et la façon qu'elle a d'accepter ses sentiments, même si elle ne le dit pas forcément, mais on le comprend et on le voit.

Mais ce tome ne s'articule pas seulement autour de nos protagonistes, en effet, la mangaka vient le nourrir avec l'arrivée d'un nouveau personnage, qui plus est féminin. Si Mikoto n'avait pas eu à se soucier de la concurrence jusqu'à présent, cette jeune femme se rapproche du professeur, mais ce qu'elle apporte n'est pas malveillant ni gênant contrairement à certains que l'on peut voir dans d'autres titres.
Elle est tout de même nécessaire pour que Mikoto se rende compte de ses sentiments, qu'ils soient positifs ou négatifs, elle va pouvoir expérimenter la jalousie. Contrairement à ce que l'on voit régulièrement, Mikoto prend ce sentiment avec recul, et elle l'analyse pour notamment en parler avec Haijin. Mais surtout, elle reste calme, et ne déverse aucune haine envers cette nouvelle jeune femme, et elle expose même la situation à Haijin de façon mature et j'ai trouvé que c'était vraiment surprenant d'aborder la jalousie avec tant de calme. C'est un très bon point positif pour l'histoire et surtout pour Mikoto !
En revanche, si cette jeune femme amène la jalousie dans le coeur et l'esprit de Mikoto, elle va être aussi l'instigatrice de certaines révélations sur notamment Mitsuki. C'est un personnage que l'on découvre ici, mais qui est lié à Haijin, mais aussi à Mikoto, Mitsuki semble être un sujet de conversation assez tabou surtout pour le professeur. Haijin va devoir s'expliquer, et Mikoto veut des explications sur ce personnage, mais toujours avec bienveillance, elle ne le force pas et elle ne le cuisine pas pour en apprendre plus. Malgré son ambiance parfois lugubre, il y a beaucoup de bienveillance et de respect.

Le prochain risque d'être riche en révélations, et de secouer un peu tous les personnages, peut-être même que cela va jeter un froid, mais c'est sûrement nécessaire pour l'avancée de l'histoire. D'ailleurs, j'espère que l'on pourra revoir la nouvelle jeune femme Haiba, parce qu'elle réserve une surprise franchement très sympathique, où le message est là aussi très agréable, il suffit de rester soi-même et de s'accepter même si cela peut-être compliqué. J'ai adoré voir cette facette du personnage qui est franchement plaisant, et qui casse l'image du personnage, très cool !

Le début de ce tome est réalisé de main de maître et nous fait bien rire mais pas seulement, il joue à fond sur le fait que les apparences sont trompeuses et cela à plusieurs reprises.
Le professeur Haiba et Mikoto se livrent à une joute oratoire alors que lui est dans une position fâcheuse.
Ce tome accueille également un nouveau personnage, Himeno, une enseignante stagiaire qui vous réserve des surprises.
Et enfin, au milieu de tout cela, nous voyons une histoire encore plus intéressante, mystérieuse et intense sous le magnifique trait graphique de Sora.
Si nous allons encore un peu plus loin, nous pouvons également voir cela comme une forme de dénonciation vis à vis de notre société.
Etre et paraître par ici. le professeur Haiba n'a pas l'air de faire grand chose, cumule et provoque les problèmes, semble vivre au jour le jour et être plutôt positif. Himeno est totalement
rayonnante, lumineuse et fait forte impression. Mikoto semble obscure, noire, gothique, et a des pensées suicidaires. Mais finalement pourquoi ? Que cachent-ils ? Quelle est la vérité ?
Et si tout était bien plus complexe que ces chères apparences ?
Nous nous amusons bien, il faut dire que les discussions entre Haiba et Mikoto sont fameuses, mais pas seulement, notre réflexion est joliment sollicitée et poussée.
Pour Mikoto, cela ne sera pas facile nous plus et de voir cette femme lumineuse et de voir Haiba et elle passer du temps ensemble, nous nous doutons de la cause.
Si la série sait divertir, intéresser, intriguer et bénéficie d'un sublime graphisme, elle a assurément encore plus à offrir, entre autres des réflexions percutantes.
Bon, si je pinaille un peu, le tome est un peu court, et on a une histoire bonus qui joue beaucoup avec les limites sur la fin.

Mieux que les tomes précédents !

Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on avance dans l'histoire. Enfin !
Dans ce tome, des révélations sont faites sur le passé du professeur. La lycéenne révèle un peu plus ses sentiments. Les scènes où ils se retrouvent exprès l'un et l'autre pour le fan service fonctionnent car elles sont plus plausibles dans la réalité et on y croit davantage.

J'ai bien aimé les passages avec la professeur-stagiaire. de voir quelqu'un deviner la relation des héros est soulageant. La plupart des autres personnages ne le voient pas, ou feignent ne pas le voir, pour croire aux excuses toutes plus saugrenues les unes que les autres du professeur.

Le seul défaut de ce tome est d'avoir réellement commencé à être intéressant à la moitié du tome. J'espère que la série se termine bientôt car, si les révélations sont présentes, elles sont encore trop timides à mon goût et je suis assez agacée de lire une liste de situations tournées pour le romantisme sans que ça apporte vraiment un changement à l'histoire.