Les Oubliés de l'Amas

Un pavé de 600 pages pour une histoire entre une soeur et un frère jumeaux au XXVIIème siècle dans une décharge en orbite autour de Jupiter. Tout le système solaire est colonisé sauf Jupiter qui résiste à la colonisation des hommes et ils sont beaucoup parmi eux à vouloir à tout prix percer le mystère de cette planète inaccessible. Un pilote très doué du nom de Pavel semble avoir réussi mais il a disparu lors de son entreprise, et sa soeur jumelle Kat a décidé coûte que coûte de le retrouver.
Le cadre original de l'amas avec son cimetière de vaisseaux et d'épaves spatiales aurait pu être un moment sympathique et de découverte mais ce n'est pas le cas. Tout est trop stéréotypé dans cet environnement, on s'y balade comme dans une casse automobile d'Aubervilliers. Heureusement, le coté science-fiction du roman est sauf par la rencontre avec un androïde, par la présence de mutants et surtout par l'existence d'une intelligence artificielle qui n'a rien à envier à «Hal» de 2001 odyssée de l'espace.
Cette histoire est peu longue car on attend trop longtemps la plongée vers Jupiter. Bien que les personnages soient expressifs, on a du mal à s'y attacher malgré tout. Ainsi la pauvre Kat, héroïne de l'aventure, soutient à elle seule l'intégralité du scénario. Elle a beau être accompagnée par deux autres femmes, une vénusienne du nom de Jaspe et une pilote de vaisseaux prénommée Albane; celles-ci n'ont pas son charisme.
Heureusement, il y a le style de l'auteure qui est addictif et limpide. L'aventure y est bien écrite même si elle est linéaire et prévisible. C'est une belle écriture rapide qui nous permet de bien nous émerger dans le scénario sans lassitude. C'est surtout les 100 dernières pages qui font le roman à elles seules. Et là, on a enfin la claque qu'on attendait. On y retrouve la patte de Floriane Soulas comme dans son premier roman Rouille. Cette fin rehausse largement l'intégralité du roman.
Merci à Babelio et à Scrineo pour l'envoi de ce livre. C'est un vrai challenge pour cette jeune autrice d'écrire un premier roman de SF de cette taille mais grâce à son excellente conclusion, on peut dire que le pari est réussi. Ayant passé un bon moment en sa compagnie, je peux aller jusqu'à vous conseiller sa lecture.

Ce livre est un gros pavé d'aventures spatiales de plus de 600 pages bien tassées. Il se déroule dans un futur éloigné de quelques siècles, alors que le système solaire a été conquis. le décor principal est un amas en orbite autour de Jupiter, sorte d'agglomération de carcasses de vaisseaux spatiaux reliés entre eux. Il y a des zones de vie, des ouvertures sur l'extérieur et des endroits underground.

Les aventures sont bien écrites et originales. On pourrait redouter un N-ième livre de huis-clos en station spatiale gérée tant bien que mal, il y a de belles trouvailles et quelques déjà vus. Mais les personnages sont très consistants, même s'ils ne fonctionnent que pour survivre et enquêter. le mystère est intéressant sans pour autant nous scotcher car l'écriture linéaire et les hypothèses formulées à l'avance nous laissent deviner qu'il n'y a pas tant de mystère que ça ! Chaque chapitre est la suite immédiate du précédent, le découpage semble là uniquement pour laisser respirer le lecteur. Et il est même dommage que l'on nous dise - et répète - en permanence où l'héroïne veut aller, car cela enlève pas mal de surprises.

La question principale est de savoir quand il va se passer quelque chose sur Jupiter et si ça va nous retourner les sens. C'est à ce moment que je vous annonce que ce livre est long, très, très long. Si on enlève toutes les redites et qu'on essaye de secouer un peu le rythme, on pourrait bien retirer 150 pages dans les 500 premières. Il est par ailleurs malheureux qu'on n'atteigne Jupiter que dans les 150 dernières pages pour... Heureusement, les cent dernières pages sont très bien, les meilleures. Avec des considérations et expérimentations sur l'IA. L'ambiance est totalement différente, même si l'on continue parfois dans le déjà-vu (2001 quand tu nous tiens). A la fin de la lecture, on réalise qu'on a passé un très bon moment qui nous a fort imprégné.

L'autrice a beaucoup de ressources et sait nous étonner avec les situations et créations. Il faut dire qu'elle prend son temps. L'écriture est simple, fluide et directe. Les personnages féminins sont forts, les masculins dévalorisés mais rien de choquant. Il faut bien que la SF entre dans le monde féminin. Une belle écriture qui assure le travail : nous immerger dans un monde cohérent avec ce qu'il faut de technique, de dystopie (anarchique) et d'extraordinaire, voire fantastique. En ajoutant l'humain de l'héroïne et des personnages qui gravitent autour d'elle, très bien dépeints, grande réussite. Idem pour les IA. Point trop, juste ce qu'il faut pour ne pas avoir la nausée (dit celui qui colle une IA dans chacune de ses histoires).

Une chose fort désagréable : Kat, notre héroïne, ment en permanence et ne se confie pas à ses proches. Typiquement féminin ? Utile pour l'intrigue, je ne crois pas ! Agaçant oui.
Quelques autres agacements : le silence est souvent "assourdissant", ce qui est une figure éculée, elle se "morigène" parfois, "toque" aussi, va "sur" Jupiter, et même a "à faire à une machine", alors là, non ! Elle traverse même la "galaxie" qui s'étend d'Uranus au Soleil ! Certaines affirmations techniques en sont moins crédibles, mais ce n'est pas de la hard SF, on lui pardonne presque tout. L'idée de Jupiter rejetant les humains est bien vue, même si l'on espérait une dérive fantastique une fois dans les gaz de la planète.

Un grand plaisir de lecture. Bravo à l'éditeur et l'écrivain pour ce challenge réussi !
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L'Amas est un agglomérat de vaisseaux échoués les uns à côté des autres après leur échec d'atteindre Jupiter. Refuge pour les uns et prison pour les autres, la vie y est rude et hostile. Cela fait un an que Kat a débarqué là, elle est une recycleuse mais a le projet secret de retrouver son frère jumeau disparu. Fasciné par Jupiter depuis tout petit, elle est persuadée qu'il a tenté le voyage. Il lui faudra donc marcher dans ses pas pour espérer le retrouver. C'est ainsi qu'elle cherche à s'embarquer dans les courses spatiales clandestines mais arrivera-t-elle à ses fins ? Est-il seulement encore vivant ?

Les Oubliés de L'Amas est un space opera de haut vol qui a l'ambition de nous emmener à la conquête de Jupiter. Sous la plume de Floriane Soulas, l'humanité a colonisé les planètes du système solaire, excepté Jupiter qui fait de la résistance. le voyage spatial y est maîtrisé. Des satellites servent même de réserves alimentaires. Les trois quarts de l'action se passant sur L'Amas, l'autrice y met en lumière l'adaptation humaine aux conditions de vie difficile, à travers l'enjeu de l'oxygène. Les résidents sont soumis à des confinements dans leurs quartiers respectifs le temps du nettoyage des espaces et du renouvellement de l'air. Une économie de troc s'est installée. Tout y est monnayable, y compris les informations. le contexte est propice aux cercles clandestins qui ont proliféré à l'ombre des autorités. Or, parmi les activités illicites, il y a donc des courses de vaisseaux spatiaux qui servent d'ailleurs de fil narratif à ce roman. Les descriptions sont hyper immersives. D'autant que l'autrice a bien travaillé sa copie pour nous parler de l'environnement de la gazeuse Jupiter. Elle demeure un objectif pour bien des protagonistes de cette histoire et les recherches scientifiques menées pour réussir à pénétrer sa magnétosphère et passer la barrière des tempêtes joviennes donnent à ce récit une grande crédibilité.

Comme tout bon space opera, Les Oubliés de L'Amas est bien un roman d'aventure où les actions s'enchaînent vite. L'autrice y a même ajouté une dimension horrifique qui s'exprime par un danger latent que l'on perçoit au fur et à mesure des chapitres.

C'est un roman dense aux enjeux multiples que l'on apprivoise donc avec le temps. En outre, ce livre est à la fois une histoire familiale et une quête personnelle parce que le personnage principal est à la recherche de son frère qu'elle pense en danger. Or, cette mission qu'elle s'est assignée se révèle être un véritable challenge pour elle car cela va l'obliger à se dépasser et à s'affirmer.

Les sujets traités entre ces lignes sont nombreux. Il y est aussi bien question d'écologie que d'intelligence artificielle. Floriane Soulas aborde les dérives de l'usage de l'intelligence artificielle, notamment dans ses connexions neurologiques avec le cerveau humain. Elle en pointe les dangers mais évoque aussi les atouts auxquels l'homme a dû renoncer par peur d'être dépassé.
Avec Les Oubliés de L'Amas, on goûte à un autre parfum de l'Imaginaire avec une autrice qui s'est lancée le défi d'écrire de la science-fiction. C'est donc un pari réussi ! Si vous aimez le genre, ne passez donc pas à côté de cette plume montante des littératures de l'Imaginaire qui fait indéniablement des étincelles... plus sur Fantasy à la Carte




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Depuis que j'ai découvert Floriane Soulas, j'ai l'impression qu'à chaque texte, elle nous offre une expérience différente. Elle va encore plus loin avec Les Oubliés de l'Amas, premier texte SF de sa part, hommage vibrant aux amoureux de SF de la première heure comme son papa.

C'est avec Les noces de la renarde, un texte résolument orienté vers l'Asie que j'ai fait sa connaissance. J'avais été frappée par l'atmosphère âpre de son récit mais tellement émouvant. Elle récidiva dans le deuxième texte que j'ai lu d'elle ensuite, Rouille, qui lui avait un univers résolument steampunk. Enfin, c'est cette fois dans un space opera aux ressorts des plus classiques qu'elle m'a à nouveau embarquée et touchée.

Dans un cadre pourtant déjà bien vu en SF, Floriane nous promet une riche aventure humaine auprès d'une jeune chercheuse, qui se fait embaucher sur la décharge volante autour de Jupiter qui regroupe la lie de la société, parce qu'elle est à la recherche de son frère jumeau disparu. A ses côté, nous allons découvrir la force d'attraction de Jupiter, la vie dans ce bidonville spatial, mais aussi mener l'enquête et nous approcher de vaisseaux et vies très singulières.

Tandis que Rouille et Les Noces de la renarde avaient une ambiance très trouble et intimiste, j'ai trouvé Les Oubliés de l'Amas plus grand public et je ne le regrette pas. J'ai beaucoup aimé l'aventure et surtout le cadre qu'elle nous propose qui m'a fait rêver en me rappelant des classiques du genre. En suivant Kat dans l'Amas autour de Jupiter, j'avais l'impression de me retrouver dans un bon petit cyberpunk explorant les tréfonds d'une cité à l'abandon, sauf que celle-ci était spatiale. En me calant dans ses pas et en me lançant à la recherche de son frère, c'est Deckard que j'ai invoqué. Puis en perçant le secret des vaisseaux vénusiens, c'est CARL que j'ai retrouvé. Tous les bons classiques sont là !

L'autrice dépeint ainsi une héroïne fonceuse, prête à tout pour retrouver son frère, qu'on suit dans son entreprise pleine de faux semblants pour mieux percer les secrets de cette planète, la seule que les humains n'arrivent pas à coloniser car ils n'arrivent pas à atterrir dessus à cause de ses tempêtes. C'était passionnant de suivre son enquête, qui l'emmène à étudier les faits atmosphériques de la planète, à côtoyer des pilotes de l'extrême de l'Amas qui font des courses en mode Mad Max, à se lier d'amitié avec une androïde et à partir confronter une I.A. rebelle. L'autrice réunit beaucoup de tropes de SF dans un récit rythmé, très accessible, riche en détails pour faire vivre cet univers suspendu et incarner ces personnages d'un autre âge. J'ai notamment beaucoup aimé le fait que les héroïnes de l'histoire soient des femmes et que pourtant on ne sente aucun « genrage » dans la narration / l'écriture, au point que j'ai parfois eu un doute sur le sexe de certains, mais ce n'était pas le coeur de l'histoire, du coup l'autrice en a fait des héroïnes neutres de tout ce que la société nous impose comme codes féminins et ça fait un bien fou !

Certes c'est une SF assez légère, avec un bel habillage scientifique mais parfaitement compréhensible, sans rien de complexe et avec des explications toujours claires qui participent de l'histoire et ne l'envahissent pas. L'autrice rythme d'ailleurs son récit des découvertes qu'on fait. On s'intéresse d'abord à l'Amas, puis à Jupiter, puis à la façon de s'y rendre et enfin aux vaisseaux qui ont réussi à y aller et à leur vie à bord. L'autrice rythme également son récit des rencontres que son héroïne Kat fait. Il y a d'abord les particularités de son amie Jaspar, puis du peuple Prorien et du virus qui les a frappés et transformés en vampires mourants, et enfin l'I.A. du Queen Serenity. Chacun porte ses propres interrogations qui sont des thèmes emblématiques de la SF qui m'ont parlé et où j'ai aimé les développements et réponses apportées par l'autrice. J'ai juste trouvé le final un peu précipité comme souvent dans ce type de récit.

Après le steampunk, le conte fantastique japonais, je peux dire aussi que Floriane Soulas excelle en space opera plein d'aventure. Sa vision de cette Jupiter indomptable m'a fascinée et j'ai adoré suivre l'enquête de son héroïne si proche de son frère jumeau et prête à tout pour lui. Certes cela reprend plein de tropes de la SF et ça ne révolutionne pas le genre, mais c'est riche, dense et entraînant. Je suis donc très curieuse de voir ce que donnera le second volet qu'elle semble préparer au vu des dernières lignes !
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Une grande scientifique d'une famille de grand scientifique n'a plus de nouvelles de son frère jumeau casse-cou. Elle sent qu'il lui est arrivé quelque chose de grave, qu'il a besoin de son aide mais qu'il est encore vivant. Comme seul indice, elle sait qu'il était obnubilé par Jupiter, la seule planète non-conquise par les humains et dans la périphérie abrite une des courses les plus dangereuses dont son frère parle.
J'ai trouvé que l'histoire met du temps à se mettre en place. Je m'ennuyais un peu avec les environs de la page 180. Alors oui vu la taille du bouquin, ça ne fait qu'un gros quart, mais ça fait long... Par contre après on est pris dedans, les aventures s'enchaînent, presque trop vite parfois, même les personnages le remarquent et n'ont pas le temps d'apprécier leurs évolutions... Par contre on voit venir de loin certaines choses et on se demande comment l'héroïne, malgré son éducation, est quand même de ce monde, intelligente et réputée pour percuter vite, ne comprend pas certaines choses...
La fin de l'épilogue m'a plutôt surprise, surtout avec le début de ce même épilogue.
Un roman de science-fiction sympa, finalement pas si hard-science que ça. J'ai même repéré quelques erreurs dans l'ordre des différentes couches de l'atmosphère, les températures associées... mais aussi sur la "planétalité" de certains personnages qui changent... Mais la tâche BA c'était sympa.

Dans les tempêtes de Jupiter.

Une planète faite de rage et de fureur, de vents violents et de foudre, restée indomptée, impénétrable, qui recrache à la gueule de l'Amas les débris broyés des vaisseaux qui ont vainement essayé.
L'Amas, cette décharge en orbite de Jupiter, où se sont réfugié·e·s celleux délaissé·e·s par le Système, ou qui veulent s'en faire oublier. Parias et contrebandiers, paumés, prisonniers et hors-la-loi.
Et dans ce labyrinthe de métal, sous l'oeil d'une planète-ogre, une scientifique reniant son passé à la recherche de son frère, et une mécanicienne surdouée qui pourrait bien être la dernière de son espèce.

Le premier chapitre, très prenant et cinématographique, nous plonge tout de suite dans le bain.
L'univers se montre très vite impitoyable pour les personnages qui le peuplent, mais est si bien travaillé et attractif qu'on ne demande qu'à en découvrir plus, traversé par des thématiques intéressantes, et l'autrice sait nous y immerger avec talent.
Les pistes d'intrigue sont un peu trop évidentes, on a tendance à deviner où l'on va, pourtant le roman se lit avec un plaisir certain, accrocheur, repoussant toujours plus loin ses enjeux.

Si Kat, scientifique de génie, se fait étonnement damer le pion par d'autres sur ses propres compétences sans que ça la surprenne, j'ai aimé que ce savoir scientifique soit utilisé comme un vrai outil et une vraie force.
Elle semble aussi parfois lente à la déduction quand ça nous paraît pourtant évident, mais les dynamiques développées entre les personnages sont bien fichues et nous attachent à eux, avec une belle galerie de personnages féminins très divers bien caractérisés.

Mais le roman nous réserve surtout de vrais moments de bravoure franchement réussis : l'introduction, certes, mais aussi la visite chez les Proriens, glaçante, d'un glauque absolument fascinant ; la course de vaisseaux, lue les muscles crispés tant elle est pleine de tension ; ou encore la traversée pleine de foudre et de fureur des tempêtes de Jupiter.

Si la chute avait été envisagée, elle fait quand même son petit effet et clos efficacement ce bon roman qui se dévore.
Quitte à se faire engloutir par les tempêtes de Jupiter et ne plus en ressortir.

Je remercie Babelio et les éditions Scrinéo pour cette lecture, qui m'a été envoyée dans le cadre de la dernière Masse Critique Jeunesse/Jeune adulte. Les Oubliés de l'Amas est le troisième roman de Floriane Soulas, une jeune autrice qui a déjà fait pas mal parler d'elle avec Rouille puis Les Noces de la Renarde. Après le steampunk et le fantastique, la romancière change à nouveau de registre et propose ici un très bon ouvrage de space-opera dense, haletant et accessible !

En vue de l'oeil de la terrifiante et inaccessible Jupiter, seule planète du système solaire restant vierge de toute présence humaine, se dresse un immense amoncellement de morceaux de vaisseaux démantelés. Cette décharge, c'est l'Amas, une prison entourée d'un bidonville labyrinthique où se côtoient des malfrats en tous genres ou de simples laissés-pour-compte, vivant dans des conditions précaires. Scientifique en fuite suite à un accident mortel, Kat a abandonné jusqu'à son nom pour se rendre sur l'Amas, à la recherche de son frère jumeau Pavel, un pilote intrépide dont elle n'a plus reçu de nouvelles du jour au lendemain. Engagée comme Recycleuse pour subvenir à ses besoins, entre autres occupations plus illégales, la chercheuse déchue va enquêter dans les bas-fonds de son nouveau foyer, et va notamment se rapprocher du milieu très fermé des courses clandestines et mortelles organisées tout près de l'orbite de Jupiter, la planète qui fascine son frère depuis toujours…

J'ai été tout de suite séduit par le cadre proposé par Floriane Soulas. Cet Amas est un labyrinthe fascinant et hétéroclite, composé de fragments de vaisseaux soudés les uns aux autres de manière anarchique. Pour passer d'une section à une autre, il faut ainsi emprunter des passerelles, des ascenseurs ou des échelles, à la manière d'un jeu vidéo futuriste en monde ouvert. Comme on s'en doute, de nombreux secrets se dissimulent dans cet enchevêtrement de couloirs infestés par un végétal mutant, le coeur-même de l'Amas renfermant le plus important d'entre-eux. J'ai trouvé qu'un très grand soin avait été apporté par l'autrice dans la conception de cet environnement cohérent, où se croisent réfugiés ou voyageurs venus de tout le système solaire. L'exploration de l'Amas représente un des aspects que j'ai le plus apprécié dans ce roman, et j'ai été surpris par toutes les différentes facettes de ce lieu à la fois repoussant et fascinant.

Le personnage de Kat, l'héroïne, est intéressant et bien construit. La scientifique de 35 ans est pleine de névroses, qui se manifestent par des tics physiques réalistes lorsque ses angoisses prennent le dessus sur la raison. Ce qui la caractérise est la connexion mentale très forte entre elle et son frère jumeau, à tel point qu'elle entend très souvent ses pensées dans sa tête. Ces « commentaires » de la conscience de Pavel apparaissent d'ailleurs tout au long du roman, en italique, et accompagnent le cheminement intérieur de Kat à chaque étape de son enquête. L'autre personnage-clé est la mécanicienne Jaspe, une des rares survivantes du génocide Vénusien. Cette femme pleine de ressources représentera un appui indispensable pour Kat, avant de devenir une véritable amie pour l'héroïne. de manière générale, j'ai apprécié tous les personnages : leurs fortes personnalités et leurs descriptions permettent vraiment de bien se les représenter, pour une meilleure immersion dans l'histoire.

Le scénario est assez classique : une personne disparue, des indices qui se dévoilent petit à petit, et des détails anodins qui prennent tout leur sens plus tard lors de révélations redonnant une nouvelle direction à l'enquête. En dépit de ce schéma prévisible, j'ai trouvé que l'intrigue était assez maîtrisée, avec tout de même quelques petites longueurs par moment. L'autrice a brassé dans de nombreuses thématiques chères au space-opera et à la SF en général, parmi lesquelles l'exploration spatiale, les courses de vaisseaux, l'évolution humaine ou encore l'intelligence artificielle. Bien que je n'aie pas été particulièrement surpris par les grandes révélations du roman, cela ne m'a pas pour autant dérangé dans ma lecture. En effet, je me suis suffisamment attaché à l'univers et aux personnages pour être curieux de ce qui pouvait leur arriver. Rien ne sera épargné à la pauvre Kat, mentalement ou physiquement : on ne peut qu'éprouver beaucoup d'empathie pour la jeune femme devant toutes ses épreuves !

J'ai ainsi beaucoup apprécié ce roman très complet, qui a tout pour plaire aux amateurs de bonne science-fiction. Sans se noyer dans des concepts trop complexes, l'autrice parvient à proposer en un seul volume une histoire captivante, avec des personnages bien construits évoluant dans un cadre cohérent, plein de dangers et de possibilités exploitées intelligemment pour servir l'intrigue.

Un sentiment mitigé et je le regrette car ce Planète Opera brasse de bien bonnes idées.
La trame principale, la quête d'une soeur qui recherche son frère, m'a bien plu et le récit est touchant d'humanité.
De même, j'ai apprécié :
# L'Amas, ce « slum » improbable en orbite autour de Jupiter, une chouette idée.
# Les recycleurs, éboueurs de l'espace qui font de la récup' ou les pilleurs d'artefacts, pas mal.
# la Grande Course, sympathique
# Une galerie des personnages étoffée et bien gérée.
# Jupiter et son climat. L'autrice a bien bossé, c'est crédible et rafraîchissant avec des passages parfois un peu techniques (burst, magnétosphère, polarisation...) mais dans l'ensemble ça passe bien et c'est intéressant.
# C'est bien écrit, tout public.
# Une fin (qui se fait désirée) bien réalisée.

Mais
# C'est un sacré pavé. Je n'ai rien contre les bouquins "plantureux", mais à la condition d'être apte à tenir le lecteur sur la longueur. Or des longueurs, j'en ai trouvé de sacrées, des passages franchement dispensables voire étirés jusqu'à, je l'avoue, l'ennui (celui des Proriens qui prend quasiment 150 pages, ça s'est fini en lecture diagonale...). le bouquin aurait mérité d'être singulièrement raccourci.
# Surtout le personnage principal, Kat, devient rapidement lassant voire peu crédible. Elle est d'un côté "soupe au lait" insomniaque, fragile, angoissée, stressée, tergiverse, hésite, est paumée, et frôle la syncope toutes les 10 pages (il en fait des bonds son coeur...); de l'autre, elle prend tellement cher, une vraie mater dolorosa, que ça en devient presque ridicule.
# Un peu de mal avec cette taxinomie simpliste qui consiste à classer les humains selon leur planète d'origine en sus du déterminisme idoine : des luniens taciturnes, des terriens prudents, des martiens qui bluffent mal, des uraniens petits, des neptuniennes aux pupilles noires...
# Que Callisto soit terraformée, certes, mais imaginer Io en grenier à blé...bon je pinaille.

Un bouquin intéressant, des idées pertinentes et sympa, mais qui, de mon point de vue, peine malheureusement à tenir le rythme, avec une héroïne qui ne convainc vraiment pas. Néanmoins l'histoire est belle, touchante, bien écrite et à ce titre, je le conseille avec une petite réserve.

Pendant bien (trop) longtemps, persuadée que la science-fiction « pure et dure » n'était pas faite pour moi, je me suis cantonnée aux seules dystopies, qui étaient par ailleurs très à la mode à l'époque où s'est quelque peu estompée mon addiction à la fantasy. Ma seule tentative d'excursion en dehors de l'atmosphère terrestre s'est faite en seconde avec la si célèbre mais si complexe Fondation d'Asimov, ce qui a sans doute dû contribué à me convaincre que, décidément, la « vraie » science-fiction et moi ne pouvions pas nous entendre, que c'était « trop difficile pour moi », et que je devais vraiment en rester aux récits d'anticipation dystopiques, « plus à ma portée ». Mais tout de même … Dans ma famille, nous sommes plutôt passionnés d'astronomie, et même si nous ne sommes pas vraiment convaincus que ça soit une bonne idée que l'homme s'en aille explorer, coloniser et parasiter d'autres planètes, j'ai grandi en rêvant de faire partis des premiers hommes à poser le pied sur mars, ou sur une toute autre planète du système solaire, voire de la galaxie ou d'une autre. En clair : je me jouais des space-operas dans ma tête, je dessinais des plans de navettes spatiales, je réfléchissais aux meilleurs matériaux pour une combinaison résistante et ergonomique … mais je m'interdisais bêtement d'explorer ce versant de la science-fiction. Et pourtant, maintenant que j'ai brisé ce stupide auto-interdit, je me rends bien compte que c'est assurément le sous-genre qui me correspond et me plait le plus ! Morale de l'histoire : ne jamais rien s'interdire …


Ancienne scientifique de génie, Kat n'est plus qu'une recycleuse anonyme au milieu de cette masse hétéroclite de rebuts qui hantent l'Amas, cet agglomérat de vieux vaisseaux spatiaux évoluant autour de Jupiter, unique planète du système solaire à avoir obstinément résisté à toutes les tentatives d'exploration humaine. Au coeur de cet immense bidonville flottant au milieu de l'espace, la jeune femme n'a qu'une seule et unique idée en tête : retrouver Pavel, son frère jumeau, féru de pilotage, disparu depuis des mois et des mois. Elle en est intimement persuadée : Pavel a échoué sur l'Amas, lui aussi, pour participer à cette course très secrète, parfaitement illégale, et si dangereuse qu'elle en est généralement mortelle … Plus encore, elle est viscéralement convaincue qu'il en est sorti vivant, et qu'il s'est attaqué à bien plus gros que cette compétition : elle le sait, elle le sent au plus profond de son être, Pavel a tenté et réussi l'impossible. Il a vaincu l'invincible, dompté l'indomptable : il est sur Jupiter. Sur cette planète qui n'a jamais laissé quiconque entrer dans son atmosphère, qui avale et rejette sans pitié tout vaisseau, toute sonde, s'approchant un peu trop prêt de ses implacables orages magnétiques. Mais rien ne peut arrêter son frère : il voulait aller sur Jupiter, il est allé sur Jupiter. Et désormais, c'est au tour de Kat. Car Pavel a besoin d'elle, chaque molécule de son corps le hurle. Et même s'il l'a abandonnée derrière lui, elle ne l'abandonnera pas derrière elle … Quoi qu'il lui en coûte.


Se surpasser. Dépasser ses limites. Dépasser les limites. Telle est visiblement la programmation intrinsèque de l'être humain. Jamais satisfait de ce qu'il a réussi à avoir, il convoite toujours ce qui lui est inaccessible. Ce qui lui résiste. Ce qui lui rappelle qu'il n'est pas tout-puissant. Qu'il n'est qu'un être humain. Autant dire une misérable poussière au milieu de l'univers et des forces encore mystérieuses qui le régissent. L'être humain est irrésistiblement attiré par ce qu'il ne parvient pas à conquérir, et sa fascination tourne inlassablement à l'obsession. Il n'y a que l'être humain pour laisser la convoitise prendre le dessus sur l'instinct de survie le plus élémentaire, pour se jeter volontairement dans la gueule du loup. Et plus les crocs sont acérés, plus le danger est grand, plus l'être humain jubile, aveuglé par ce désir bestial d'être celui qui réussira là où tous ont échoué. La fierté, l'orgueil, l'arrogance dominent l'être humain et lui susurrent à l'oreille qu'il peut briller plus fort encore que les étoiles … Poussé par cette faim insatiable de sensations fortes et de triomphe, par cette soif vorace d'inconnu et de danger, Pavel a été jusqu'à abandonner sa propre soeur jumelle pour courir après son rêve insensé, pour se jeter dans cette quête éperdue qu'elle ne comprend pas, qui l'effraye, et qui risque bien de la priver de celui qu'elle considère comme la seconde moitié de son être, celui sans qui elle est incomplète. Seule. Perdue. Mais Kat n'a pas pu retenir Pavel : l'attrait de Jupiter, cette fichue planète meurtrière, cette étoile ratée, a été plus fort que leur lien gémellaire … Leur duo ne lui suffisait pas. Il avait besoin de plus.


A son tour, Kat va venir se perdre sur l'Amas. A la fois décharge où l'on se débarrasse de tous les vaisseaux obsolètes et bidonville où l'on entasse tous les rebuts du système solaire. Foule bigarrée où chacun défend farouchement son coin de dortoir, sa minuscule cabine individuelle pour ceux qui en ont les moyens. Espace clos où le même oxygène est éternellement renouvelé depuis des dizaines et des dizaines d'années. L'endroit parfait pour disparaitre … mais une véritable galère pour retrouver quelqu'un. Cela fait presque un an que Kat a débarqué, poussée par la certitude que son frère est passé par ici. Une année entière qu'elle s'efforce de cacher qui elle est réellement, qui elle était plutôt. Une année entière qu'elle cherche sans relâche, en vain. Sans jamais céder au découragement : son obstination, sa détermination, son dévouement forcent l'admiration … mais aussi la compassion. Dans la catégorie « milieu hostile », difficile de faire mieux (ou pire, du coup) que Jupiter et ses tempêtes, ses orages, ses explosions de gaz. Quelle est la probabilité que Pavel soit toujours en vie ? Cette question, Kat refuse de se la poser, refuse que quiconque ose la poser : elle en est convaincue, persuadée, totalement, absolument, son frère est toujours en vie. Cette impression est-elle le fruit d'un déni, d'un refus d'accepter la terrible réalité, ou bien est-elle le résultat de leur lien gémellaire, de cet instinct inexplicable qui ne la jamais trompée lorsqu'il est question de son jumeau ? Tout comme Kat, on espère le meilleur … mais contrairement à elle, on s'attend toujours au pire.


Il faut dire que l'autrice ne ménage absolument pas ses personnages … ni ses lecteurs, plongés eux aussi au plein coeur de cet Amas où règnent la misère et la désolation, mais aussi la violence et l'égoïsme. Chacun pour soi. Seuls les plus forts survivent. L'ambiance est … poisseuse, visqueuse, comme si tout ce que l'Amas contenait de souffrance et de résignation nous collait à la peau, nous engluait dans le quotidien morne et monotone de ces milliers d'âmes damnées. C'est vraiment fichtrement bien décrit, trop bien peut-être : on s'y croirait, et ça n'a absolument rien d'agréable. Dire que Kat est volontairement allée s'exiler au beau milieu de cet improbable imbroglio de vieux vaisseaux reliés les uns aux autres dans un simulacre de ville … Et le pire, c'est que ce n'est que la partie émergée de l'iceberg : le pire reste encore à venir. Dans sa tête, Kat cherche seulement son frère. Elle est loin, très loin de deviner ce qu'elle va découvrir par la même occasion … Très loin d'imaginer ce qui se cache plus profondément encore dans l'Amas, dans les zones les plus sombres de ce trou paumé. Très loin de se douter qu'elle va déterrer des secrets qui vont ébranler toutes ses certitudes, ainsi que des dangers qui dépassent de loin tous ceux qu'elle a surmontés jusqu'alors. Au fur et à mesure que l'enquête, la quête de Kat progresse, la tension monte crescendo, ce qui est toujours une très mauvaise idée dans un espace clos : on le sent, ça va finir par lui exploser en plein dans la figure. Et on en tremble d'effroi par avance, car ça ne présume vraiment rien de bon, toute cette affaire … mais avouons-le, d'impatience aussi, car c'est bien là que se situe tout le piquant d'une bonne histoire.


En bref, vous l'aurez bien compris, avec ce volumineux petit pavé de plus de six-cent pages, l'autrice nous offre un space-opera magistral, époustouflant, palpitant. C'est tout simplement grandiose, en somme ! La plume est acérée, incisive : l'idée n'est pas de nous faire de belles envolées lyriques qui viendraient enjoliver la situation, qui transformerait cette histoire en une quête chevaleresque au milieu des étoiles, mais bel et bien de nous prendre aux tripes, comme si on y était. Comme si on allait se faire balayer comme de misérables fétus de paille par la colère de Jupiter, comme si on allait se faire avaler comme un grain de poussière par la férocité de Jupiter, comme si on allait crever d'une façon ou d'une autre dans cet énorme dépotoir en orbite autour de Jupiter. C'est sale, c'est flippant. C'est l'Amas, et très rapidement, on en vient à éprouver la même ambivalence que tous ces oubliés : d'un côté, l'Amas c'est ce qui maintient en vie, ce qui protège du vide intersidérale et des débris éjectés par la planète, ce qui garantit l'apport en oxygène … et de l'autre, c'est la plus terrible des prisons car il n'y a aucun autre échappatoire que la mort. Et voici qu'au beau milieu de ce sombre lieu, il y a Kat, notre héroïne, qui garde espoir envers et contre tout, porté par cet amour indicible et indéfectible envers ce jumeau disparu. C'est beau, c'est tragique. Ça vous serre le coeur, et ça le fait palpité un peu trop fort : on a tellement envie d'y croire. Mais quelque chose de bon peut-il réellement sortir de l'Amas, quelque chose de beau peut-il réellement sortir de Jupiter ? Pour le savoir, une seule solution : oser s'y aventurer. Et croyez-moi … on en sort rarement indemne. Pfiou, quel récit puissant, quelle claque, j'en tremble encore !

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Regardez la couverture et vous voilà en orbite autour de Jupiter, cette planète, si inaccessible, qu'elle a échappée à la colonisation du système solaire par les humains.
On est en 2791 environ, les IA sont interdites, les "humains" sont Terriens, Saturniens, Martiens, Mercuriens et quelques Vénusiens rescapés de la destruction de leur planète suite à une rebellion.
Kat, une scientifique Neptunienne part à la recherche de son frère jumeau, Pavel, disparut depuis 2 ans, et elle profite de cela pour échapper à un passé malheureux. Persuadée d'y trouver son frère, Kat s'enfuit sur l'Amas, une zone de débris de vaisseaux spatiaux située autour de Jupiter. C'est là que vivent, dans la misère, tous ceux qui veulent se faire oublier de leur planète. L'amas est divisé en secteurs habités mais aussi non habitables, et un secteur est réservé à la prison.
Bref une sorte de No Mans' Land où évidemment quelques personnalités exploitent assez bien les "ressources" de l'Amas pour s'enrichir, et où les règles sont régies par la loi du plus fort et du chacun pour soi. D'ailleurs, ce lieu est réputé pour organiser des paris sur des courses de vaisseaux illégales.
L'autrice nous dévoile petit à petit cet univers et l'histoire de la conquête spaciale qui a donné naissance à l'Amas.
L'intrigue tourne autour de la mystérieuse planète Jupiter, fascination de Pavel. Est-elle vivante ? Quel est son secret ? Pour répondre à ces questions qui sont d'une façon ou d'une autre liées à la disparition de son frère, Kat ira de découverte en découverte, et donc le lecteur aussi par la même occasion !
Je me suis promenée dans ces couloirs entre 2 nettoyages, j'ai cherché mon oxygène dans les zones non habitables, mon dos s'est plaqué au canapé lors d'une course folle ! Quelle aventure !
Pour le côté scientifique, personnellement j'ai perdu quelques neurones dans les explications. Un peu beaucoup pour moi. Mais vraisemblables ou non peu m'importe car cela n'entache en rien cette histoire palpitante.
J'aime beaucoup l'écriture nerveuse de Floriane Soulas que j'avais déjà appréciée dans ces 2 premiers romans ("Rouille" & "Les noces de la Renarde").
Ici c'est un nouveau genre qu'elle explore, celui de la SF. Je ne suis pas une grande spécialiste de ce genre, mais pour moi ce roman m'a emmènée aux confins du système solaire et j'ai été plongée dans un univers stellaire avec ses mystères et ses mystérieux habitants ! C'est tout ce que je demande à un roman : Voyager, découvrir des personnages, vivre une aventure. Et pour les personnages pas de déception, comme pour ces précédents romans, l'héroïne féminine a une personnalité bien déterminée, qui évolue au fur et à mesure des épreuves qu'elle traverse.
J'ai aussi beaucoup apprécié Jaspe, la mécanicienne même si son secret s'est révélé à moi bien plus tôt qu'à Kat.... D'ailleurs après la révélation de son secret j'ai malheureusement trouvé que sa forte personnalité s'était un peu effacé et c'est bien dommage même si c'est évidemment volontaire dû à la connaissance de ce secret.
Les autres personnages sont aussi suffisamment développés pour s'attacher à eux et prendre toute la place nécessaire.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman et suivre ce périple.
(Attention spoil : Pourtant un sentiment de tristesse reste sur la fin et comme pour les romans d'Aurélie Wellenstein, je me demande si cette jeune génération d'Auteur n'aurait pas perdu cette petite étincelle d'espoir qui permet d'imaginer des fins heureuses....(C'est plus une réflexion personnelle sur l'impact de notre société sur les jeunes générations que sur les romans en soi))

Je remercie Babelio et les Editions ScriNéo pour ce cadeau dans le cadre de l'opération masse critique privilège.