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Yeong-hee Lim (Traducteur)Françoise Nagel (Traducteur)
EAN : 9782916899428
187 pages
Editions Chan-Ok (25/08/2010)
3.58/5   13 notes
Résumé :
Quand sa famille commence à parler mariage, Myeong-hye, treize ans, demande à partir étudier à Séoul. Grâce au soutien de son frère, elle obtient l'autorisation de quitter les siens. Très vite, et faisant face aux conventions sociales, elle devient volontaire dans un hôpital pour femmes. Car elle n'a plus qu'un rêve : devenir médecin. Mais le chemin est bien long...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Il est encore des adolescentes, heureusement, qui rêvent de devenir médecin. Toutes ne souhaitent pas devenir des starlettes de la télé-réalité ! Rêver de devenir médecin, dans les années 20, en Corée était quasiment un rêve impossible. C'est un des sujets du livre, mais pas le seul.
Qu'est-ce que la Corée en 1918 ? Un pays sous la domination japonaise. Envoyer son fils Myeong-kyu étudier au Japon est la réalisation d'un rêve pour le seigneur Song, un signe de modernité aussi, lui qui va bientôt être nommé préfet par l'occupant japonais. Pour ses filles, par contre, c'est une toute autre histoire, et je ne doute pas que le lecteur occidental ne s'étonne du sort qui leur est réservé. Pas d'études secondaires. Mariage à seize ans, dix-huit ans est vraiment un âge limite pour trouver un époux. Pas de prénom pour les filles, ce n'est pas utile. « Bébé » et « petite dernière » sont bien suffisants. Pas ou peu de soin : les médecins sont rares, les médicaments onéreux, on devient vite un fardeau pour sa famille ou sa belle-famille, sauf si celle-ci est aisée. Madame Anh, la mère de Myeong-kye et de ses soeurs, est, comme toute femme coréenne, entièrement dévouée à sa famille, à son ménage, et a oublié toute volonté face à lui, exprimant les « rêves » d'une mère pour ses filles : « Une femme ne peut espérer mieux qu'épouser un fils de bonne famille, posséder de beaux vêtements, manger des plats délicats et avoir beaucoup d'enfants, affirmait-elle à présent ».

Myeong-hye doit se montrer particulièrement persuasive pour obtenir le droit de faire des études secondaires. Si elle trouve en son frère aîné un adjuvant puissant, elle doit faire face aux réticences, aux oppositions de ses parents. Si les traditions la font bondir, ce n'est pas le cas de sa soeur, qui peut se montrer elle aussi une opposante discrète. Quand j'ai lu certaines pages, et en dépit des différences géographiques, je me suis crue dans un roman De Balzac. le message est clair : les choses ne peuvent bouger que si l'on veut bien s'en donner la peine. Rien n'est facile, surtout pas la liberté. Certains sont prêts à la sacrifier, ne s'apercevant même pas qu'ils ne la possèdent pas. D'autres paient des conséquences lourdes et durables. Et j'aimerai maintenant trouver un livre qui parle de l'émigration coréenne aux Etats-Unis, un peu comme Certaines n'avaient jamais vu la mer le fait pour l'émigration japonaise.
Rêves de liberté est un livre que je tiens vraiment à faire découvrir et à partager. La collection « matins calmes » des éditions Flammarion contient de belles pépites.
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Rêves de liberté / SOYEON, Kim
Flammarion – Août 2010 – 188 p. (Matins Calmes)
ISBN 978-2-916899-42-8 Prix : 10,90€

Résumé : En 1916 en Corée, les jeunes filles se marient entre treize et seize ans et continuent rarement à étudier après l'école primaire. Myeong-Hye, qui vient d'avoir treize ans, arrive pourtant, avec l'aide de son frère ainé, à convaincre son père de la laisser partir à Séoul poursuivre ses études. En vivant à Séoul elle découvre combien son pays est opprimé par les Japonais qui, depuis 1910, considèrent la Corée comme faisant partie intégrante de l'empire japonais. Tout en suivant sa scolarité, elle travaille bénévolement comme interprète dans un hôpital tenu par des américains. Tout ce qu'elle apprend et découvre renforce sa détermination à décider seule de son avenir et à agir pour l'indépendance de son pays.
Mots-clé : CORÉE – CONDITION FEMININE – RÉSISTANCE POLITIQUE – PAYS OCCUPÉ – DÉCES - FAMILLE
Commentaires :De nombreux thèmes forment la trame de ce roman : la condition féminine et l'émancipation de la femme, le poids des traditions, les conflits entre parents et enfants, le choix de son avenir, la résistance politique, l'occupation d'un pays, l'engagement politique, la mort d'un proche, l'histoire de la Corée. L'auteur arrive à les traiter de telle manière que leur multiplicité n'alourdit pas le récit mais sert aux rebondissements et aux retournements de situation. On découvre avec plaisir une autre culture et si tout n'est pas explicite, ce livre ayant été écrit pour des Coréens, ce n'est pas un obstacle à la compréhension de l'intrigue.

Pistes de discussion :
• Relation parents-enfants
• Relation dans une fratrie
• Choix de son avenir
• Décès d'un frère ou d'une soeur
• Égalité homme / femme
• Résistance politique dans un pays occupé

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Rêves de Liberté nous raconte l'histoire de Myeong Hye, jeune coréenne, qui rêve de pouvoir continuer ses études. Elle rêve de liberté et de s'affranchir des traditions. Malheureusement, son père, le seigneur Song a d'autres projets pour elle, notamment de mariage. On suit alors son parcours initiatique entre 1916 jusqu'à environ 1919. Nous voyons notre héroïne mûrir, faire face aux évènements de l'indépendance de la Corée alors occupée par les Japonais.
Au fil de la lecture, on apprend de nombreuses anecdotes sur la vie en Corée en ce temps-là et sur ses traditions: le mariage, la situation des enfants mais aussi sur l'occupation japonaise à Séoul...
Du point de vue de la trame narrative, je regrette que l'histoire soit trop courte pour développer tous les personnages comme celui du grand frère de Myeong Hye ou encore de Nak Kyeong, l'amie de Myeong Hye, deux personnages qui décident de s'engager pour réclamer l'indépendance de la Corée (j'aurais aimé en savoir un peu plus sur cette époque, sur leur parcours). Mais il ne faut pas oublier que c'est un roman destiné tout d'abord à la jeunesse.
Dans l'ensemble, c'est un joli roman, certes court, mais qui se lit avec plaisir.
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Myeong-hye a 13 ans et lorsque ses parents lui parlent mariage arrangé elle supplie son père de la laisser faire des études secondaires à Séoul. C'est grâce à son frère ainé que cela sera possible. Elle passe donc 3 ans à Séoul avec sa soeur Myeong-seon et expérimentera l'invasion Japonaise et le mépris des Japonais pour les coréens, de même qu'une toute nouvelle liberté et la modernité.

Un petit roman très intéressant de par les thèmes abordés : condition et place de la femme dans la Corée au début du XXème siècle...
J'aime beaucoup cette collection aborde des sujets encore d'actualité, une collection qui fait réfléchir.
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Myeong-hye aura bientôt treize ans : l'âge auquel, dans la Corée des années 1910, il est d'usage de marier les filles. Mais Myeong-hye n'a aucune envie de se marier. Elle rêve de faire des études et de devenir une femme moderne. Son père finit par céder, et l'autorise à aller suivre les cours d'une école secondaire à Séoul. Là, Myeong-hye va trouver sa vocation, qui sera contrariée par le poids des traditions familiales et par la situation politique du pays, alors sous domination japonaise. Mais Myeong-hye ne manque ni de courage ni de volonté…

L'avis d'Alice, 13 ans : J'ai moyennement aimé ce livre car je n'aime pas beaucoup les histoires asiatiques, mais il était bien quand même.

L'avis de la rédaction : Un roman passionnant sur l'émancipation des femmes, qui permet de découvrir la Corée du début du XXe siècle, sous l'occupation japonaise.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On lui a fermé les yeux et les oreilles, on l'empêche de parler et de rire, et c'est le plus beau jour de sa vie ? s'indigna-t-elle intérieurement. Elle eut pitié de sa cousine si somptueusement habillée, personnification du fameux dicton que l'on citait à propos des brus : "Le jour de son mariage, elle devient sourde, muette et aveugle pour trois ans".
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- A mon retour de Séoul, j'ai eu beau me dévouer à mes malades, j'étais toujours tourmentée par la culpabilité. Puis, j'ai compris qu'en guérissant une femme, je sauvais toute sa famille, car cette malade était une mère, une épouse et une fille. Plusieurs personnes dépendaient d'elle. Ce n'était pas seulement à elle que je prodiguais des soins, mais aussi à ses enfants, son mari, ses parents âgés. Je n'ai pas pu assister à la mort de mes propres parents, mais j'en soigne des centaines d'autres.
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- Une femme ne peut espérer mieux qu'épouser un fils de bonne famille, posséder de beaux vêtements, manger des plats délicats et avoir beaucoup d'enfants, affirmait-elle à présent.
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