Charles Spitz, Résistant de la première heure, est arrêté en novembre 1943.
Il écrit l'histoire de sa captivité dès son retour, non pas pour être publié ( il le sera 40 ans plus tard) mais pour que ses enfants et petits enfants sachent et n'oublient pas.
Dans sa forme, ce récit est très " classique" : arrestation, déportation via Compiègne, arrivée à Buchenwald, le commando de travail de Dora avec à chaque fois toujours plus de coups, de brimades, d' humiliation et de persécutions puis enfin la libération et le retour.
Ce qui le différencie des autres témoignages c'est son humanité, l'auteur n'a pas de haine et garde confiance dans l'espèce humaine même si comme il le répète , ses compagnons et lui ne sont plus des êtres humains et auront beaucoup de mal à le redevenir.
A la fin de son livre,
Charles Spitz dit que "ce que les déportés ont vécu, ne leur donnent pas plus de droits mais juste des devoirs."
Je pense, au contraire, que les horreurs et supplices auxquels ils ont été confrontés, leur donnent plus de droits et de reconnaissance car ils les ont subis parce qu'ils ont résisté par amour et pour la défense de leur pays.
C'est un récit donc sans haine, simple, sans effets juste pour que l'on n'oublie pas...
Si vous voulez en savoir plus sur Dora, lisez "
Dora : Dans l'enfer du camp de concentration où les savants nazis préparaient la conquête de l'espace " de
Jean Michel.