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3,73

sur 386 notes
La couverture du livre est un premier appel, l'expression de l'enfant nous emmène à prendre le livre posé sur les étals de la librairie... La quatrième de couverture ne fait que confirmer cette envie de lecture.
Cette fresque historique/romanesque se lit très bien, on entre dans le roman et on en sort qu'à la fin exténuée par la pauvreté, par les grèves des ouvriers, par les manigances et cachoteries de certains, par le combat des irlandais...
Un livre romanesque à souhait qui nous plonge dans l'Angleterre à l'ère industriel. Un mix de Shakespeare, Dickens et Peaky Blinders.
Un petit mot pour la très belle Charlotte, personnage complexe qui fait tout pour subvenir aux besoins de son presque fils, qui se perd parfois en chemin mais qui aime profondément.
Roman que l'on ne peut pas lâcher et qui se lit d'une traite... Cela m'a donné fortement envie de lire le premier livre de l'auteur. Très bon moment.
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La couverture et cet enfant.

Il y a quelque chose qui m'appelle. Tout de suite.

J'ai débuté ce livre et ne l'ai jamais lâché jusqu'à la dernière page.

Nous sommes à Londres dans les années 1860. Nous partons à la rencontre de personnages hautement romanesques, à la Dickens, et tellement attachants qu'on ne peut se résoudre à les quitter. Si certain des héros de ce livre sont purement fictifs, d'autres ont réellement existé.

A travers le destin du fils caché d'un certain Karl Marx, nous rencontrerons Charlotte, cette mère de substitution qui m'a ému tout au long du livre, un personnage de femme forte et fragile à la fois. Une héroïne. Une vraie. A elle-seule, elle justifie la découverte de l'ouvrage.

Ce livre se lit d'une belle traite. Un souffle romanesque comme je les aime emporte en permanence le lecteur vers le chapitre suivant, vers la suite d'une belle épopée.

Un roman sur la différence, sur des personnages pas si manichéens qu'on pourrait le croire au premier abord. Un roman qui nous plonge tête la première dans une époque, où les avancées techniques se font au détriment de ces hommes et de ces femmes qui se tuent littéralement à la tâche.

Sébastien Spitzer est un conteur moderne. Humaniste et passionnant. Je suis complètement sous le charme. Il nous offre un roman palpitant et tellement passionnant que vous ne le lâcherez pas. Entre vérités historiques et rebondissements romanesques, le plaisir est là à chaque instant.

Un livre qui se lit comme on palpite. Un coeur battant. Ce coeur qui bat à la lecture de cette histoire passionnante. de ce monde qui se bat là dans les poitrines de ceux qui veulent changer les choses, de ceux qui se résignent. de ceux qui se débattent de toutes leurs forces.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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EPOUSTOUFLANT !!!!!!!! la confirmation d'un immense talent . Spitzerest un des nouveaux grands du roman français ! je suis tombé raide dingue de ce livre , de ses personnages , de son intrigue qui nous replongent dans une période historique qui allait tout changer jusqu'à notre destin actuel ! mais non content de nous faire redécouvrir des hommes et des femmes qui transfigurèrent leur époque il le fait à la manière des plus brillants feuilletonistes en nous captivant et en redonnant du sang à des légendes ! ce livre est une pure merveille qui redonnent de la noblesse et du sens à une rentréee littéraire entachée par la vulgarité et la médiocrité . NE PASSEZ PAS A COTE DE CE ROMAN , VOUS PASSERIEZ A COTE D'UN IMMENSE MOMENT DE TALENTq, DE CULTURE , D'INTELLIGENCE ET DE .... PLAISIR !!!
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Cachez ce fils que je ne saurais voir

Après l'impressionnant portrait de Magda Goebbels, Sébastien Spitzer s'attaque à Karl Marx, réussissant par la même occasion un formidable livre qui mêle à la fresque historico-politique une quête romanesque au possible. Époustouflant!

Sébastien Spitzer est arrivé en littérature il y a deux ans avec Ces rêve qu'on piétine qui nous avait fait découvrir l'étrange Magda Goebbels. Pour son second opus, il a choisi de revenir un peu plus loin en arrière, dans la seconde moitié du XIXe siècle, au moment où l'industrialisation gagne chaque jour du terrain et où la société vit de profondes mutations. Pour faire revivre cette époque, il n'imagine pas seulement quelques témoins de l'Histoire en marche, mais s'attache aussi à deux acteurs de ce changement, Friedrich Engels et son ami «Le Maure», de son vrai nom Karl Marx.
Lorsque s'ouvre le roman, il sont tous deux en Angleterre, contraints à l'exil après la publication du Manifeste du parti communiste et leur participation aux soulèvements de 1848 en Allemagne. Engels est à Manchester où il dirige avec son père une usine de filature et Marx à Londres où il poursuit son combat par l'écrit d'articles et la rédaction de ce qui va devenir le Capital.
C'est dans cette «ville-monde immonde» que vit aussi Charlotte, contrainte à quitter son Irlande natale pour trouver refuge cette «Babylone à bout, traversée de mille langues, repue de tout ce que l'Empire ne peut plus absorber. Elle a le coeur des Tudors et se gave en avalant les faibles. Et quand elle n'en peut plus, elle les vomit plus loin et les laisse s'entasser dans ses faubourgs sinistres.»
Grâce à ses qualités, la jeune fille qui sait manier l'aiguille, mais aussi «ranger, plier, laver, écrire, compter, se tenir, se taire et danser quand c'est l'heure de faire la fête» va se voir confier la mission de nourrir et d'élever un bébé dont l'origine est secrète et qu'on appellera Freddy.
On l'aura compris, Sébastien Spitzer nous offre d'explorer la grande Histoire par son aspect le plus romanesque, à la manière de Dumas père. Cet enfant, objet de toutes les convoitises et qui, au fil des années va lui-même chercher à percer le mystère de sa naissance, nous vaudra quelques savoureux épisodes, guet-apens, tentative d'assassinat, fuite effrénée. Bref, une riche panoplie propre à séduire le lecteur.
Mais ce n'est pas là se seule qualité, loin de là!
Om saluera le remarquable travail documentaire qui nous fera découvrir la vie quotidienne sous le règne de Victoria, quelques épisodes marquants de la Guerre de Sécession, sans oublier la révolte des Irlandais contre la couronne britannique dépeints à chaque fois à travers les destins des personnages, fort souvent victimes des soubresauts d'une économie qui s'industrialise et se mondialise de plus en plus.
Et nous voilà au troisième point fort de ce superbe roman, celui qui met Friedrich Engels et Karl Marx en face de leurs contradictions et retouche quelque peu l'image des deux hérauts du communisme. Les 800 employés de l'entreprise Ermen & Engels de Manchester – dont quelques dizaines d'enfants – que dirige le fils Engels ne bénéficieront d'aucun privilège et seront bien loin d'être les fers de lance d'une quelconque dictature du prolétariat. Lorsque le coton américain viendra à manquer du fait du blocus, Friedrich Engels n'aura même aucun scrupule à se séparer de sa force de travail. Après tout, il lui fait bien trouver les moyens de soutenir financièrement le Maure, qui entend mener grand train, tout en rêvant au «grand bouleversement» qu'il pressant «au coeur même du coeur battant du monde capitaliste». Il voit les contradictions et les failles du système : «Les cloaques des faubourgs étendent leur lie jusqu'au pied des beaux quartiers. La fortune des machines, puissantes, increvables, aggrave la misère des serre-boulons parqués dans des taudis. Ce système est un mensonge. L'argent est un vampire sans maître, jamais rassasié.» Pourtant, comme le rappelle Michel Onfray dans le crocodile d'Aristote (à paraître le 3 octobre prochain chez Albin Michel) et de l'hebdomadaire le Point a publié quelques extraits, «Marx a été et fut un bourgeois en tout.» Par son origine sociale, par ses études, par son mariage (il épouse la baronne Jenny von Westphalen) et surtout par sa vie intime et son rapport au travail: «il engrosse la servante qui habite sous son toit et vit de l'argent donné par son ami». Et pour faire bonne mesure, on y ajoutera les heures passées à spéculer au Stock Exchange.
Sur le plan des moeurs, on ajoutera encore à ce tableau les deux soeurs Mary et Lydia qui partagent la couche d'Engels au grand dam du voisinage.
Dense, riche, enlevé: voilà une belle découverte de cette rentrée et la confirmation du talent de Sébastien Spitzer. Si les jurés des différents prix littéraires de l'automne cherchent encore à compléter leur sélection, on ne saurait trop leur conseiller de se plonger dans ce livre!

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J'avais entendu parler de Sébastien Spitzer à l'occasion de la sortie de son premier roman mais je n'avais pas pris le temps de le découvrir. Quelle erreur !! J'aurais dû me lancer plus tôt !

Dans ce roman, nous plongeons au coeur du 19ème siècle et au coeur du prolétariat en Angleterre. Nous faisons ainsi connaissance avec Charlotte, une immigrée irlandaise qui a bien du mal à joindre les deux bouts. le jour où elle perd son enfant, un docteur vient la voir et lui propose de prendre en charge un petit garçon qu'il va falloir cacher. En parallèle, on suit Engels, un patron d'une usine de textiles, d'origine allemande et ami avec le « Maure », Karl Marx. Ensemble, ils vont réfléchir et poser les bases de ce qu'on appellera, dans le futur, le marxisme.

Charlotte est une jeune femme qui a tout perdu : son enfant, son conjoint, son travail… elle est au plus mal quand on lui propose de s'occuper de Freddy. Elle va prendre cette tâche très à coeur et elle fera tout pour lui rendre la vie plus facile. Ce dernier est un enfant puis un jeune homme très dégourdi, enthousiaste, curieux et volontaire. Il aime profondément sa mère et se lance à coeur perdu dans tout ce qu'il entreprend.

De l'autre côté, on a Engels. Ami avec Karl Marx, il n'aura de cesse de défendre les valeurs de l'Internationale, notamment dans son usine et il croit à ce qu'il défend. Il parait beaucoup plus lucide et dans la réalité que son mentor qui lui n'a de cesse de vivre au-dessus de ses moyens et dans son « monde idéal ». J'ai été surprise par la compagne d'Engels, Lydia, d'origine irlandaise, qui n'est pas forcément celle que l'on croit.

J'ai passé un bon moment avec ce roman. J'ai beaucoup aimé les personnages, que j'ai trouvé très travaillés et intéressants. En revanche, le quatrième de couverture m'a un peu induit en erreur dans la mesure où on s'attend à suivre principalement Freddy, le fils caché de Marx, alors que ce roman est l'occasion de mettre en lumière de nombreux personnages avec des destins incroyables. J'ai cependant constaté que cette lecture était exigeante dans la mesure où le narrateur met en lumière, à tour de rôle, des protagonistes différents et fait également des sauts dans le temps. La plume de l'auteur est intéressante mais très pointue et précise ; en effet, ce livre demande de la concentration pour se plonger dedans. Néanmoins, le pari est réussi car il nous entraine au coeur du 19ème siècle en Angleterre, avec la naissance du prolétariat, les difficultés qu'ont connues les Irlandais et cela permet de mettre en lumière une période que l'on connaît un peu vaguement.

Pour conclure, ce roman est une belle découverte et Sébastien Spitzer fait, pour moi, parti des auteurs à suivre. Amoureux de romans historiques, n'hésitez pas à vous tourner vers cette histoire passionnante qui vous emportera de Londres à Manchester, en plein coeur du prolétariat et de la misère du 19ème siècle.
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Sébastien Spitzer a le chic pour nous faire découvrir ce que l'on ignorait. Après avoir partagé la vie de Maria Goebbels dans son excellent premier roman « Ces rêves qu'on piétine », il nous invite cette fois-ci à rencontrer le fils caché de Karl Marx au coeur de l'Angleterre victorienne.
Londres, Manchester, XIXème siècle, la pauvreté se heurte à l'indifférence de l'opulence. Elle souffre et trime, se nourrit de misère, gronde. Les travailleurs s'épuisent quand les riches se gavent, toujours davantage, encore et encore, pour si peu, même pas de quoi se nourrir, tout juste se vêtir. Charlotte est de ces femmes que l'argent ignore. Elle s'éreinte et se vend pour leur subsistance, à elle et lui, cet enfant qu'on lui a confié, ce garçon dont on tait l'identité du géniteur.
Le récit est d'une grande richesse. Précis. Fouillé. Habilement détaillé. Les rues, les odeurs, l'atmosphère des docks ou des usines nous enveloppent. La tension se fait palpable, les émotions submergent. La plume est si vive et passionnée. L'ambiguïté d'Engels agace, l'égoïsme de Marx révolte ; on les côtoie au coeur de l'agitation d'une Angleterre frappée par la crise du coton, victime de cette Amérique rompue par la guerre de Sécession. Les ouvriers s'insurgent. La répression les lamine. Certains fuient comme Freddy, l'enfant devenu adulte, pour rejoindre en Irlande la lutte des opprimés.
Quel texte ! Aussi passionnant qu'enrichissant !
Un roman magnifique.




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