Le tome 5 est la suite immédiate du tome 4, et nous retrouvons le détective Donald Waltemeyer en train de résoudre ce qui sera l'affaire de sa vie, du moins l'affaire qui transformera radicalement sa carrière. Il est un flic des rues, devenu inspecteur aux homicides, et si certains pouvaient douter de sa légitimité, après cette affaire, après tout ce qu'elle a nécessité de patience, de recherche, de recoupement, de paperasse, aussi, à remplir soigneusement pour être bien sûr que la procédure aille bien jusqu'au bout, tous se diront que seul un policier comme Waltermeyer pouvait la résoudre. L'affaire, résolue en juillet, avait débuté en mars et a révélé une affaire incroyable, que même les meilleurs scénaristes peineraient à rendre crédible. L'un de ses rouages est tout de même une simple droguée que l'on tente de tuer à trois reprises et qui, les trois fois, aura miraculeusement la vie sauve.
Ce dernier tome consacre une large partie à l'aspect judiciaire, aux procès, et nous montre que, finalement, une affaire n'arrive pas si souvent que cela au tribunal. Un accord peut être trouvé avant, les poursuites peuvent être abandonnées, bref, rares sont les enquêteurs qui se retrouveront au tribunal, tribunal dans lequel ils se retrouveront souvent davantage en position d'accusé que d'enquêteur ! Bref, aucun, même le plus consciencieux, n'aime cela. Les jurés en prennent aussi pour leur grade : eux aussi regardent trop la télévision et ont beaucoup trop d'a priori sur la manière dont les choses doivent, ou auraient dû se dérouler. 30 % des condamnés pour meurtres seront dehors au bout de trois ans, ce sont les chiffres officiels, à Baltimore.
Nous retrouvons Edgerton à l'oeuvre, avec l'affaire Andrea Perry, et nous verrons tout le soin qu'il mettra à la résoudre. C'est presque un mantra aux homicides : pour qu'une affaire soit résolue, il suffit que quelqu'un parle. A contrario, quand il n'y a aucun témoin, et fort peu d'indices, les enquêteurs savent à l'avance qu'ils se retrouvent face à un crime parfait, c'est à dire impossible à résoudre. C'est le cas de l'affaire
Anthony Morris.
Ce dernier tome se clôt sur une enquête où l'on voit Worden, Pellegrini et Lansdman à l'oeuvre : autant dire que le lecteur est rassuré sur la manière dont celle-ci sera menée.
Homicides : une excellente série policière.