C'est un roman graphique (mais en est-ce vraiment un?) dont l'auteur est le "héros". C'est une sorte de reportage quelque peu difficile à suivre tant la trajectoire qui tient de la marche aléatoire. On passe d'une rencontre à l'autre en tournant les page et le récit est émaillé çà et là de scènes de la vie quotidienne. On sent cependant la pensée de l'auteur se préciser; il cerne au fil des images de mieux en mieux son sujet et si la démonstration n'est pas encore limpide, j'ai au moins retenu une chose: la corruption et le blanchiment d'argent, certes, ne sont pas des phénomènes nouveaux, mais ils prennent une ampleur inégalée de nos jours par le biais des technologies modernes. En effet, elles permettent aux transactions de se faire en un clin d'oeil d'un bout à l'autre de la planète sans que l'opérateur ait même à se lever de sa chaise de bureau. de plus, les gardiens de la loi n'ont de pouvoir que dans leur propre pays et encore est-il limité car le pouvoir exécutif est détenu par une "élite" qui profite de ce système de financement occulte et maffieux. Quand un scandale éclate, j'ai compris aussi que ce n'était que la pointe de l'iceberg que le grand public pouvait entrevoir. Bref, je n'ai encore que l'esquisse du tableau à venir et je me promets de lire la suite pour appréhender mieux les détails.
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J'ai emprunté la série par curiosité... parce que l'histoire de l'affaire clearstream me dépasse un peu, et que je pensais mieux comprendre.
J'ai donc été un peu surprise par la teneur de ce récit. Il n'est pas question de l'affaire, mais de comment un journaliste fait son travail et arrive à cette fameuse affaire.
Et finalement c'est bien plus intéressant que ce que j'en attendais. Peut-être un peu déprimant parfois. Edifiant souvent Mais clairement passionnant et finalement je crois qu'il sera plus facile pour moi de lire cette série que ce que j'avais imaginé au départ.
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Une organisation criminelle peut blanchir 20 millions de dollars en payant un peu moins de 200 000$ de commission. L'argent ne bouge pas de la banque mais les virements électroniques permettent de faire un aller-retour vers une société dans un pays étranger en augmentant, par exemple, son capital.
En ouvrant les frontières économiques sans changer les règles politiques, judiciaires, ni les missions des états, on a donné un formidable coup d'accélérateur à la dictature de l'argent-roi.
Les frontières sont des avantages pour les criminels organisés en proportion inverse où elles sont des inconvénients pour les autorités judiciaires.
Disons la classe politique ! Celle qui tient le pays. Elle n'est ni de gauche ni de droite...
A mon avis la raison pour laquelle, je n'ai jamais fait un bon journaliste, c'est que je passe trop de temps à rêver à une vie meilleure.
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