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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La vie rêvée des anges

Chère Emily
Vous êtes grande, je suis toute petite.
Troisième roman que je lis de vous et troisième fulgurance. Comment faites vous ? Pour construire et deconstruire si intelligemment ? Là encore il y a des liens avec vos autres récits science-fictionnels, Station Eleven et La Mer de la Tranquillité. J'aurais sans doute dû les lire selon l'ordre de parution car ma mémoire est fugace et sélective hélas, néanmoins le plaisir de lecture est grand. Et je peux, presque divinement, frissonner quand je croise un personnage dont je connais une autre part de lui voire la fin.

La construction du récit est là beaucoup plus simple et paisible que dans les deux autres livres que je connais de vous. Même si, comme dans Station Eleven, tous les personnages gravitent, cette fois ci, non pas autour de quelqu'un, mais d'un événement : la chute d'une pyramide de Ponzi.

On croise dans ce roman des gens qui ont eu leur quart d'heure de bonheur.
En étant célèbre, escroc, repenti, retraité, artiste, gigolo, à la ramasse. En ayant recommencé sa vie. En la rêvant autrement. Voilà : beaucoup ont cette part du rêve, vécue ou irréelle, celle d'imaginer un autre soi dans un ailleurs meilleur. Qui ne s'est jamais imaginé une vie parallèle qu'on appellerait espoir ou regret ? Ou simplement de se dire, et si...
Il y a aussi cette part de surnaturel. Qui ancre le récit à La Mer de la Tranquilité. Et à Station Eleven. Il n'a pas la beauté ou la poésie de ces deux autres livres mais il garde la même urgence selon moi. Les même réflexions qui s'imposent.
Survivre ne suffit pas.

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Tout ceux qui, ces dernières années, ont croisé sur leur route de lecture le roman Station eleven savent qu'Emily St. John Mandel est une auteure qui compte désormais dans le paysage de la littérature anglosaxonne (voir ma critique ailleurs sur le site).

Ce gros roman, classé par défaut dans la catégorie SF post apocalyptique tant il est inclassable, était absolument remarquable, tant la multitude des thèmes abordés et sa construction - complexe - sortaient de l'ordinaire.

Avec L'hôtel de verre, l'auteure canadienne confirme qu'elle doit être considérée comme une des meilleures plumes contemporaines sévissant de l'autre côté de l'Atlantique.

Dans cet impressionnant récit, aussi touffu et complexe que Station eleven, Emily (appelons la par son prénom, sinon c'est trop compliqué !) embarque le lecteur vers une destination inconnue. Car - c'est un de ses talents - elle aime briser la glace de l'intrigue pour éclater ses récits en une série de fragments, de particules narratifs, qui forcent le lecteur à rester éveillé - aware ! - et attentif .

Cher lecteur attentif, l'auteur te demande de considérer avec attention chaque évènement raconté sous divers angles. Car, - c'est le message d'Emily - chaque acte accompli par un être humain peut - risque ! - d'avoir une série de répercutions qui pourront toucher, blesser une multitude d'autres êtres, proches, éloignés, de l'acte initial.

[Lire la suite de ma critique sur mon site le Tourne Page]
Lien : https://www.letournepage.com..
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L'Hôtel de verre
Émily St. John Mandel
Tr. de l'anglais (Canada) par Gérard de Chergé
Rivages noirs

L'hôtel Caiette est un palais de cèdre et de verre entouré d'arbres, sur le bord d'un fjord, à proximité de Vancouver. On n'y accède que par bateau. Ses clients y viennent pour être au milieu de la nature sauvage qu'ils contemplent derrière des vitres, baignés dans une atmosphère de luxe où les portables n'ont pas de réseau, hors du temps et de l'espace.
Walter a quitté Toronto et sa vie répétitive pour y devenir manager de nuit. Alors que le propriétaire de l'hôtel, Jonathan Alkaitis, est attendu, apparaît sur une baie vitrée un message menaçant gravé au feutre à l'acide : "Et si vous avaliez du verre Brisé ?" Qui l'a écrit ? À qui est-il destiné ? Comment Walter va-t-il gérer cela ? Vincent, la barmaid, soupçonne son frère Paul, embauché comme agent d'entretien. Mais cela n'a aucun sens car tous deux sont originaires de la péninsule et sans rapport avec le monde de l'argent.
À partir de l'histoire de Bernard Madoff, homme d'affaire ayant utilisé le système pyramidal de Ponzi pour monter une des plus spectaculaires escroqueries du siècle, Émily St. John Mandel élabore un roman à la construction brillante où Vincent, la protagoniste principale, va devenir la compagne de l'escroc Jonathan Altaikis et lui servir de femme trophée pendant trois ans, jusqu'à son arrestation. Dans quelle mesure est-elle consciente de ce qui se passe ? Dans quelle mesure est-elle complice ?
De nombreux allers et retours entre différentes périodes et lieux de l'histoire vont nous présenter un grand nombre de personnages ayant gravité autour de Jonathan. Des investisseurs devenus proches, des collaborateurs trempant dans l'arnaque et d'autres pas.
Que devient Vincent après cette affaire ? Retourne-t-elle à Caiette ? Non. Elle décide de s'embarquer comme cuisinière sur un navire marchand, y rencontre Geoffrey Bell, le troisième lieutenant, semble avoir enfin trouvé sa voie, jusqu'au jour où elle disparait, en pleine mer.

J'ai lu et chroniqué "Station Eleven" puis "La Mer de la tranquillité" et il m'est apparu qu'il me manquait des éléments pour apprécier pleinement ce dernier roman où l'on retrouve des personnages de "L'Hôtel de verre". Vincent notamment, en creux.
J'ai particulièrement aimé les passages ou Walter devient l'unique gardien de l'hôtel Caiette dont la baie vitrée portant le graffiti a été remplacée, sans pour autant effacer l'impact de la phrase assassine dont on découvrira plus tard l'origine, et où ne subsistent que des fantômes passagers. Les mêmes fantômes qui visitent Jonathan dans sa prison au fur et à mesure que meurent ses victimes.
De nombreux livres ont été écrits autour de cette affaire et une série Netflix vient de voir le jour cette année : "Madoff, monstre de la finance". Quoi qu'il en soit, parmi les trois romans d'Émily St. John Mandel que j'ai lus, "L'Hôtel de verre" est mon préféré. Tout en intelligence et subtilité, il me laisse une impression à la fois fluide et aérienne teintée de vert par la métaphore de l'hôtel Caiette, particulièrement bien choisie pour illustrer le danger d'effondrement. CB
Chronique parue dans Gandahar 38 le Bouquet en décembre 2023
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Et si vous avaliez du verre brisé ? Question pas seulement rhétorique qui donne la clé de ce roman déroutant mais aussi terriblement hypnotique..
Comment qualifier ce texte qui mêle l intime, le surnaturel, la nature , les parcours de vie chahutés tout ça sur fond d escroquerie majeure ? J ai été perdue au début de ce roman déstabilisant par ces allers retours dans le temps et ses personnages nombreux tous reliés entre eux.
mais j ai été aussi envoûtée par la narration , l écriture , les mises en perspective, les personnages et tout bonnement l histoire qui se recompose au fur et à mesure de la lecture
Bref j ai beaucoup aimé et je vous le recommande .
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Un livre paradoxal, qui apparaît au premier regard comme un excellent roman psychologique mainstream, remarquablement construit, alors qu'il est en réalité un excellent roman de science-fiction psychologique.
Un roman de science-fiction ? C'est cette affirmation qui pourra paraître paradoxale à beaucoup.
Cela apparaît si on replace ce livre dans le contexte global qu'il constitue avec les deux autres romans de l'auteur, clairement de science-fiction ceux-là, que Station Eleven et La Mer de la Tranquillité.
Ces ouvrages mettent en effet en scène un certain nombre de personnages communs, mais dont les vies ne sont pas tout à fait, ou carrément pas du fait de contextes extérieurs différents, les mêmes, et
en même temps ils sont liés par un réseau de correspondances subtiles, le tout conduisant à penser qu'ils se déroulent dans trois univers parallèles

Ainsi dans La mer de la Tranquillité, Marienbad, le best-seller écrit par Olive, traite d'une grippe venue de Georgie qui a entra^îné la quasi-extinction de l'humanité; il est question de cette même grippe dans l'Hotel de verre, mais elle a été maîtrisée dans ses débuts; et dans l'Hôtel de verre, Vincent, révant des univers parallèles et des réalités alternatives, se prend à penser qu'il pourrait exister un monde où la grippe porcine de Georgie, s'est "épanouie en pandémie impossible à enrayer, provoquant la quasi-extinction de l'humanité"; et cette pandémie s'est bel et bien produite dans l'univers de Station Eleven, qui comporte des avatars de certains personnages des deux premiers romans cités
Quant à ces derniers, ils se déroulent dans deux univers parallèles différents: dans L'Hôtel de Verre, par exemple, Alkaitis, qui purge une peine de prison de cent soixante dix ans, rêve à la réalité alternative où il aurait pu s'enfuir à Dubaï
S'enfuir à Dubaï, c'est justement ce qu'il a fait dans La mer de la Tranquillité;
Les trois romans s sont liés, et il est souhaitable de les lire à très bref intervalle, mais peu importe dans quel ordre, ils ne se suivent nullement puisqu'ils se situent dans des réalités parallèles

Je n'essaierai pas d'en dire beaucoup plus sur l'intrigue propre de L'Hôtel de Verre, d'autres m'ont fait ici mieux que je ne pourrais le faire

Un autre élément sortant de la réalité commune est cependant à mentionner : le très intrigant dernier chapitre, qu;on ne sait trom comment interpréter

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Vincent (qui est une femme), est barmaid dans un palace perdu sur une île de Vancouver (au bord d'un lac, on ne peut y accéder qu'à pied, et il s'adosse à la forêt), un hôtel paradisiaque, hors du temps et de l'espace, derrière les vitres immenses duquel se détend un monde de la finance luxueux, et sur lequel règne Jonathan Alkaitis, escroc de haute voltige. Flottement, narration éclatée, sinueuse, elliptique, ambiance mélancolique typique des romans de St John Mandel, happent le lecteur d'un bout à l'autre du roman, et racontent avec une grande virtuosité ce monde de la finance coupé du réel, et le destin de Vincent, qui bascule lors de sa rencontre avec Alkaitis. Un roman envoûtant.
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Tout commence par une inscription à l'acide « Et si vous avaliez du verre brisé? » Intriguant n'est-ce pas? « Que peut signifier Et si vous avaliez du verre brisé ? à part J'espère vous voir mort ? » Qui a bien pu graver cette phrase, et pourquoi ?

Tout d'abord, bienvenue dans le monde de l'argent. Dans un hôtel de conte de fées, tout en verre, dans un lieu isolé et paradisiaque. Un hôtel qui ressemble aux milliardaires de ce monde : inaccessible - ou presque - étincellent de mille feux et écrasant les ombres qui gravitent autour de lui. Un univers de paraître, de paillettes, un monde de lumière.
Mais la lumière va décroitre … et on va finir par passer de l'autre coté du miroir… dans l'ombre..

Vous souvenez-vous de l'Affaire Madoff? Ce scandale financier qui a produit une onde de choc, ruiné un nombre incalculable de personnes, engendré des drames, des suicides…
Nul doute que l'affaire Madoff a inspiré le roman. Tout comme ce magnat de la finance, Jonathan Alkaitis, le personnage autour duquel gravite le roman incarne la puissance et l'argent, la réussite et le glamour, jusqu'au jour où il se voit condamné à « cent soixante-dix ans  de prison assortis d'une période de liberté surveillée à l'issue de la peine.»… Là aussi on semble transporté dans un autre monde… une dimension qui nous dépasse…c'est juste surréaliste… tout comme un monde où les fantômes du passé se promènent, les personnes se matérialisent et disparaissent, un monde dans lequel l'illusion est reine, un monde dans lequel les gens veulent croire à ce qu'ils savent impossible au fond d'eux…

Au programme : l'argent, la disparition d'une femme, une crise financière, la chute d'un homme, d'un système…

Tous les personnages sont pour ainsi dire des solitaires, des gens qui n'ont pas d'attaches, pas d'amis… des connaissances oui, mais pas - ou plus - de stabilité dans la vie. 
Les personnages sont hors-norme aussi… Il y a la barmaid, Vincent - cette fille au prénom d'homme et son demi-frère, un musicien à la poursuite du succès. Personnage intéressant que cette Vincent qui traverse la vie en se coulant dans la peau des personnages qu'elle interprète, comme une actrice se coule dans le rôle de ses personnages et mue au fil des rôles et gardant un point fixe : faire des petites vidéos de 5 minutes et regarder/garder ainsi le monde à distance, grâce à l'objectif de la caméra. Il y a aussi une artiste peintre qui a connu le frère du magnat de la finance, il y a des investisseurs qui vont confier leur argent à Alkaitis. Toutes ces vies vont s'entremêler, se croiser, se faire et se défaire…
Un roman noir social, psychologique, mélancolique aussi, qui nous parle de la perte, du manque, de la culpabilité, des disparitions, des fantômes de ceux qui nous ont quitté et qui hantent notre vie. C'est aussi un roman sur l'invisibilité… les gens qui se fondent dans le décor, qu'on ne remarque pas et ceux qui explosent à la vue de tous, des gens qui deviennent invisibles, en disparaissant de la lumière. 
Le roman parle aussi des personnes qui se voilent la face, aiment vivre dans l'illusion, en occultant dans leur esprit la réalité qui leur crève les yeux mais à laquelle ils ne veulent pas croire pour se persuader que l'illusion est la réalité. C'est confortable de s'installer dans le mirage et de fermer les yeux sur ce qui dérange… mais le réveil est brutal…

Le roman parle aussi des difficultés de la société, de cette société des gens de l'ombre, qui vivotent en marge, dans la peur du lendemain : ces personnes que l'on refuse de voir car elles nous angoissent… cette frange invisible de la société qui existe pourtant et dont on pourrait bien faire partie un jour si le sort s'acharnait sur nous: des survivants à la dérive, qui sortent à peine la tête hors de l'eau . Et de la chute des géants…
J'ai beaucoup aimé le concept de la contrevie, dans laquelle se réfugie Alkaitis ; après avoir vécu dans le monde hors réalité des milliardaires, il plonge dans la vie derrière les murs de la prison, qui n'est pas non plus la vraie vie. Il passe de la lumière à l'ombre, d'une cage dorée à une cage tout court: coupé de la réalité, dans une sorte d'univers parallèle, un refuge, une contrevie qui n'est pas faite de souvenirs mais qui est un monde inventé, imaginé, où se meuvent des fantômes qui sont en quelque sorte les manifestations de sa conscience qui ne le laisse pas en paix et fait revivre les personnes qui ont disparu, victimes de ses actes ou pas et qui ont quitté ce monde, son monde et se rappellent à lui.
Je vous invite à suivre la vie de ces hommes et ces femmes et je remercie une fois encore Barack Obama pour avoir pointé du doigt un livre passionnant qui sort des sentiers battus et qui est très bien écrit .

Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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Assemblée avec la précision d'une montre suisse, cette intrigue promène son lecteur durant 35 ans (1994/2029) sur les océans du globe et les ruisseaux financiers en compagnie de plus de 35 personnages qui découvrent au fil des pages que les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, que les rendements financiers extraordinairement réguliers et profitables ne peuvent pas être honnêtes et qu'un destin peut, à tout instant, être brisé.

Roman noir qui évoque l'escroquerie de Bernard Madoff et le principe de la pyramide de Ponzi, révèle les coulisses sulfureuses de la musique techno et les ravages provoqués par les stupéfiants, dévoile les mécanismes industriels et logistiques de la mondialisation avec son cortège de cargos immatriculés dans des états fantômes et ses montagnes de containers bourrés de textiles ou de produits électroniques, et nous plonge dans le monde des hyper riches évoluant entre le Canada, New York et les Emirats, encombrés d'escort girls aussi futiles que dépensières.

Roman social qui analyse les conséquences de la chute dans le vide quand l'épargne d'une vie disparait dans une escroquerie, quand les études financées à crédit débouchent sur un job mal payé et rendent illusoire le remboursement des emprunts, quand la précarité et la pauvreté obscurcissent le décor quotidien.

Roman moral lorsque, arrivés à la case prison, les escrocs sont hantés par les fantômes de ceux qu'ils ont exploité, ruiné ou tué, et que ces apparitions génèrent le remords et alimentent une interrogation sur les fins dernières … dans les pas d'un Dostoïevski, d'un Volkoff ou d'un Morris West.

Coupantes comme le verre, ces 400 pages demandent une attention soutenue, cachent quelques pièges (comment imaginer Vincent être un prénom féminin ?), dissèquent les ambitions, les illusions et les passions et laissent le lecteur abasourdi et émerveillé au terme de ce qui me semble l'un des meilleurs romans de l'année confirmant Emily St. John Mandel révélée par Station Eleven.

La quatrième de couverture claironne « L'hotel de verre figure sur la liste des 17 livres préférés de Barak Obama en 2020 », je précise qu'il fait partie de la liste de mes 17 livres préférés en 2021 ;-)))
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Les bios entremêlées de personnes liées à la chute de l'empire Madoff en 2008, Madoff lui-même (sous le nom de Alkaitis), sa compagne, des investisseurs ruinés etc.
Que les nuls en économie et en finance comme moi se rassurent, il s'agit davantage de portraits psychologiques des personnages.
C'est un peu long, mais intéressant
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Emily St John Mandel a réalisé un formidable roman en le structurant de façon non linéaire et en multipliant les points de vue sans qu'à aucun moment on ne se sente perdu.e. L'hôtel de verre début donc par la fin puis va suivre pendant un temps la vie de Paul, étudiant souvent accro' aux drogues, qui rejoint sa demi-soeur Vincent. Ensuite, l'autrice introduit Walter, gérant d'un somptueux hôtel de luxe perdu sur l'île de Vancouver. Peu à peu, nous faisons la connaissance de Leon, un cadre dans le transport maritime et de Jonathan Alkaitais, milliardaire (et propriétaire de l'hôtel) qui propose à Vincent, alors barmaid à l'hôtel, de partager sa vie. C'est à ce moment que tous les fils se relient et que le thème principal se met en place. Jonathan a en effet fait fortune de la même manière que Bernard Madoff , avec un système d'escroquerie de type pyramide de Ponzi . Il va entraîner dans sa chute les gens autour de lui (dont les personnages que nous avons déjà rencontrés) et des milliers de gens. Quant à lui, nous allons continuer à le suivre en prison. A cet instant, l'autrice joue avec l'imaginaire de Jonathan et les réalités alternatives, les « contrevies », dans lesquelles tous les personnages auraient pu mener d'autres vies….

C'est toujours habile, très bien écrit, jamais fouillis. On est scotché de la première page à la dernière. Emily St John Mandel boucle la narration avec une maîtrise impressionnante. J'ai envie de dire qu'on referme le livre avec regret.

J'avais déjà beaucoup apprécié Station eleven (lu il y a juste 1 an ) qui relate l'histoire d'une pandémie mais celui-ci, très différent, me semble un roman encore mieux maîtrisé.

Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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