Je ne vais pas mentir, j'ai sauté quelques pages.
Les 3 premiers quarts du livre sont un espèce de catalogue de tout ce que l'auteur a appris pendant son enfance, toutes les compétences qu'il a acquises, toutes les rencontres qu'il a faite, description incluses. Sauf que quand on ne s'intéresse pas spécialement à la conception d'un train ou d'une voiture, ça devient vite longuet.
Pour moi cette partie aurait largement pu être écourtée pour développer plus en profondeur la dernière partie. L'auteur explique pourquoi l'école ne lui a pas manqué, pourquoi le système scolaire n'est pas forcément une solution et pourquoi les parents devraient réfléchir à des méthodes d'apprentissage alternatives, plus respectueuses de l'équilibre de l'enfant.
L'auteur appuie le fait qu'il n'a rien à vendre, qu'il ne fait que raconter son histoire et que s'il avait grandi dans un système classique, il ne serait peut être pas l'homme heureux et épanoui qu'il est.
Passer son enfance et adolescence a rencontrer des gens, s'intéresser à des choses, les étudier, les développer, sans obligation ni obstacle à son apprentissage, a été la meilleure chose qui aurait pu lui arriver.
A méditer, à remettre en question, un ouvrage extrêmement intéressant à lire.
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Témoignage intéressant qui donne à voir l'école autrement et à s'interroger sur l'éducation en général. Comme le dit bien l'auteur, il ne s'agit pas là d'un plaidoyer contre l'école ou pour la non-scolarisation car de nombreux enfants n'ont pas la chance d'avoir des parents aussi ouverts d'esprit et cultivés que les siens. Cependant, il permet, sans pour autant rejeter le modèle actuel de l'école républicaine, d'envisager des alternatives intéressantes et de questionner d'une manière inhabituelle la place de l'école dans notre société Il s'agit ainsi de se demander ce que nous pouvons mettre en place pour nos enfants dans la perspective d'un monde meilleur.
J'ai particulièrement apprécié la dernière partie du livre qui permet d'aborder toutes ces questions.
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Un beau témoignage de confiance en l'enfant, qui par le jeu et divers questionnements/intérêts se développe à son rythme!
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Au passage, je me forgeais une stratégie pour raffiner les minerais extraits de la mine des livres. J'apprenais à apprendre en utilisant un matériel dont la fin n'était pas du tout didactique. Tout se mange dans un bon livre, il suffit de cuisiner chaque morceau de manière appropriée. J'ai appris de cette façon à tirer de pratiquement n'importe quel support - pour peu qu'il soit sérieux - les informations dont j'ai besoin. Cette méthode, qui n'est pas valable que pour moi, m'est utile chaque jour.
Finalement, je fis la rencontre du miracle Beethoven. En lisant les biographies, les lettres et les écrits de ce dernier, je compris qu'il représentait, à mes yeux, le prototype absolu de l'Artiste. J'étais dès lors convaincu qu'il n'y a jamais eu avant lui - et qu'il n'y aura probablement jamais après lui - d'artiste aussi grand que Beethoven, tous domaines confondus, ni d'oeuvre humaine ayant permis à son auteur de s'approcher autant du plus haut destin de l'Homme.
Ces heures-là [heures improvisées] étaient remplies d’une telle quantité et d’une telle variété d’occupations ou de préoccupations qu’il est, à jamais , impossible d’en faire un inventaire exhaustif. De plus, certains processus d’apprentissage sont intérieurs et restent invisibles, aussi bien aux yeux de la personne concernée qu’à ceux de son entourage.
Dans le domaine de l'informatique, désormais quasi natif pour les plus jeunes générations, un apprentissage autodidacte est monnaie courante, et personne ne s'en étonne. Ce qui n'étonne pas dans un domaine aussi complexe ne devrait pas étonner dans les autres.
Nous vivons à l'heure du fast-food idéologique, des formules de vie "clefs en main", des forfaits "études-métier-retraite" avec assurance incluse et des appartenances préfabriquées en packs assortis ; de la liberté sur catalogue et de la démocratie en trompe-l'œil.
Egarés par des préjugés et les lieux communs qu'on leur a vendus comme des idées claires, l'esprit encombré de convictions préfabriqués achetées chat en poche aux camelots missionnés par la société industrialisée, légitimés par la farandole unifiée qu'on leur a servie comme leur portion de culture générale, les membres de la société démocratique bien pensante, campés sur leur antiracisme conventionné, trouvent naturel le mépris de bon ton avec lequel ils rencontrent et piétinent la vie et les convictions de personnes différentes - auxquelles ils appliquent discrètement, d'un air entendu et complice, l'étiquette de parias.