444ème critique !
Cette Histoire de l'art en quatre couleurs est très originale dans sa forme, et une sympathique porte d'entrée dans le domaine.
Bleu divin, rouge sensuel, vert mortel et or étincelant.
Chaque couleur étudiée est présentée par une liste de tableaux, issus du XIVème au XXème, imprimés sur des rabats à déplier. Les analyses des oeuvres, au prisme des couleurs, donnent en peu de mots des informations tant sur les compositions de ceux-ci que sur l'histoire de l'utilisation et des symboliques de celles-là.
Un regret : comment ne pas mettre le Caravage dans la section rouge ?
Par son angle et sa mise en page, un ouvrage accessible et intéressant.
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Sculpté par Mochi sur la base de ce tableau, le buste [de Richelieu] a trouvé place dans l'un des palais du cardinal - le château de la Meilleraye en Poitou, où il est resté durant près de cent cinquante ans. Mais, en 1793, les révolutionnaires français ont brisé la tête du cardinal et en ont fait un contrepoids pour une broche à rôtir. La statue était redevenue un simple morceau de pierre.
Les doges étaient toujours élus vers la fin de leur vie, pour que leur mandat soit relativement court : un taux de rotation élevé limitait en effet les risques de tyrannie. La complexité de la vie politique de Venise, et un réseau d'espionnage actif, officiel et officieux faisaient en sorte que personne ne puisse dominer la ville. Espionner son voisin, c'était faire preuve d'esprit civique.
Entre le XIVe siècle et l'invention du bleu de Prusse au tournant du XVe siècle, le pigment bleu favori était l'outremer, fabriqué à partir du lapis-lazuli, une pierre semi-précieuse qu n'existe qu'en Afghanistan et qu'il fallait transporter à grands frais jusqu'en Europe. À l'époque, le bleu outremer coûtait parfois plus cher que l'or.
Pour affiner sa perception des œuvres, le spectateur d'aujourd'hui doit comprendre le sens que les couleurs avaient pour l'artiste en son temps. Regarder est un acte toujours actif, jamais passif.