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EAN : 9782253023548
576 pages
Le Livre de Poche (12/01/2011)
2.99/5   52 notes
Résumé :

Calliope a sept ans, elle adore son papa, self-made man audacieux à la tête d'un empire automobile en Alabama.

Quand il est affreusement torturé et assassiné à la Nouvelle-Orléans par deux démentes obèses et à moitié demeurées, Calliope et sa mère doivent s'enfuir pour échapper à un complot monstrueux.

Au fin fond de la Floride, dans une pension de famille hors du temps, perdue au bout d'une lagune sauvage, elles vont trouver ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman né dans la mort, tel une histoire de renaissance. Un contexte qui rend ce livre différent. D'autant plus qu'il renaît une deuxième fois aujourd'hui, en 2023.

Calliope est le dernier manuscrit de Michael McDowell, resté inachevé à sa mort en 1999. Et qui se serait perdu dans les méandres de la création si le compagnon et la famille de l'auteur n'avaient pas souhaité qu'une autre personne prenne la main pour mener le projet à terme. Un ultime et touchant hommage.

C'est Tabitha King qui a pris le relais. Oui, la femme de Stephen. Dans la famille King, l'écriture coule dans les veines, que ce soit chez le mari, la femme ou les fils. Ce projet atypique à deux, et à distance temporelle, est avant tout une histoire d'amitié et d'amour pour les histoires.

Plusieurs centaines de pages étaient déjà écrites par McDowell, et Tabitha King a accompli autant un travail pour recoller le puzzle que pour le compléter.

Michael McDowell a connu un grand succès de son vivant aux États-Unis, mais sa gloire est posthume en France, grâce à un roman fleuve qui a rencontré un succès fou en 2022, Blackwater, 40 ans après sa publication initiale.

Les éditions Télémaque surfent sur cette vague pour ressortir Calliope près de 15 ans après sa première publication en français, sous un très bel écrin en grand format. Si cela peut permettre de découvrir ou redécouvrir ce livre, c'est une idée qui se tient.

D'autant plus que ce roman a été assez mal jugé lors de sa première édition française, sans doute présenté de la mauvaise manière. Ceux qui connaissent maintenant d'autres écrits de l'auteur pourront sans doute l'approcher de la manière adéquate.

Autant clarifier immédiatement les choses, ce roman n'a strictement rien d'un thriller, encore moins d'une histoire d'horreur. Que ceux qui cherchent ces genres d'ambiance passent leur chemin, ce texte sera insupportable à leurs yeux.

Calliope est un roman d'ambiance et surtout un récit de personnages. En rien une histoire au rythme haletant, l'écrivain prend tout son temps pour parler de ses protagonistes de papier et les rendre tangibles. Et pour nous dessiner une peinture d'une certaine Amérique des années 50, version décalée.

Avec une étrangeté présente en toile de fond, la réalité quotidienne prenant subitement çà et là une teinte fantastique, pour revenir ensuite à la matérialité.

C'est l'un des liens que l'on peut faire avec Blackwater, cette manière étonnante de mélanger les ambiances, en déstabilisant le lecteur pour titiller davantage sa curiosité. L'autre concerne l'endroit où se déroule l'action, pas si loin de celle du livre à succès. L'éditeur parle de Calliope comme d'un spin-off de l'univers Blackwater, je trouve l'idée assez exagérée, ces liens sont ténus.

Ceux qui ont adoré la série Blackwater sauront trouver des qualités à cette histoire-là, écrite vingt ans après. Ce mélange des genres, cette manière de suivre le destin d'une famille, ces personnages souvent proprement antipathiques et pourtant attachants.

Le même genre de magie imprègne ces pages, même si, à mon sens, elle ne fonctionne pas à plein comme pour Blackwater. Ça n'en rend pas Calliope inintéressant, bien au contraire.

Calley Dakin, de son vrai nom, est une petite fille de six ans presque sept, au début du livre. C'est ce personnage qui parle, écriture à la première personne, comme des réminiscences d'une vie passée.

Elle vit auprès d'un père aimant et d'une mère au caractère horrible, pour sa fille comme pour le reste de son entourage, sauf son fils.

La petite fille est très intelligente, même si sa mère ne cesse de la dénigrer. La petite fille est très intelligente, même si sa mère ne cesse de la dénigrer. Très éveillée, même si on ne s'occupe pas d'elle.

Leurs deux vies communes, elles qui s'échappent de leur environnement après le meurtre sordide du père, seront continuellement ponctuées de piques et « d'échanges » verbalement blessants. Cette mère n'aura jamais un seul mot positif pour sa fille, ne cessant de l'utiliser.

Ça donne lieu à de nombreux sarcasmes et autres méchancetés. Une mère très créative à ce niveau, cachant son incapacité à communiquer avec qui que ce soit.

Un exemple ? Lorsque Calliope a 12 ans et ses premières règles, sans qu'on ne lui ait jamais rien expliqué avant : « Tu as déjà vu deux chiens faire ça sur la route, non ? Eh bien maintenant, te voilà prête pour la même chose ». Édifiant.

Ces échanges difficiles sont tellement poussés à l'extrême que l'auteur arrive au contraire à nous les faire lire avec une certaine légèreté, un petit sourire en coin. Parce que la jeune fille a du répondant et ne se laisse jamais enfoncer.

Car l'un des sujets sous-jacents est la capacité de cette gamine à survivre dans un monde prédateur, comme elle le dit elle-même avec lucidité.

Le roman est gros, 500 pages, souffre de certaines longueurs parfois. Il est impératif que le lecteur se laisse porter par l'ambiance pour en profiter. Se laisse bercer par l'écriture et la narration hypnotique du couple McDowell / King.

Cette fille ne semble pas avoir été aidée par la nature et le hasard, pas mignonne et affublée de grandes oreilles (qu'elle arrive à faire bouger).

Son physique est source de quolibets, mais elle n'en a cure, tant son mental est d'acier. Et aussi parce qu'elle a quelques dons en poche, comme ceux d'entendre bien mieux que tout le monde ou encore d'imiter à la perfection toutes les voix qu'elle a pu écouter. Ah oui, et elle communique parfois avec les morts…

Si l'histoire repose davantage sur une atmosphère particulière, les personnages se révèlent être épatants. le ton décalé et le soin apporté à leurs relations constituent le sel de ce récit, où la famille est au coeur, comme c'est souvent le cas avec cet auteur.

Cette gamine qui se retrouve le centre de l'attention pour certains, de l'inattention pour ceux de son sang.

Une phrase résume bien l'intérêt porté à la petite Calley : « J'apprécie le talent, les dons particuliers. Les gens qui ont des talents particuliers ont des besoins particuliers. Leurs talents ont besoin d'être protégés. Les gens qui sortent du lot, dit-elle, comme les oreilles trop grandes sur une tête de Calley Dakin, attirent la haine parfois meurtrière de ceux qui, tristement dépourvus de talent, constituent la multitude banale. Connait-on comportement plus caractéristique de l'espèce humaine que la mise au bûcher des sorcières ? ».

En fin de compte, en acceptant de prendre le temps et en s'attachant aux protagonistes, Calliope se révèle être un roman intéressant où les émotions s'entrechoquent dans une ambiance étrange, mêlant réalité et fantastique. La patte de Michael McDowell y est clairement reconnaissable.
Lien : https://gruznamur.com/2023/1..
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Qu'est-ce que je suis heureuse d'arriver à la fin de ce livre.
Il était lourd, difficile à suivre, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris des actions de l'épilogue non plus.
L'histoire commence quand Calliope à 7 ans et c'est elle qui raconte. Et le style était très enfantin, je me suis dit, Bravo, c'est extra comme façon d'écrire et puis l'histoire se lance.
Elle perd son père kidnappé et torturé. À partir de là, le style n'y est plus, des descriptions à ne plus finir, des sauts dans le temps pour expliquer des choses qu'elle ne sait pas encore à 7 - 8 ans.
Si l'auteur prend la peine de faire une histoire linéaire, pourquoi passer son temps à expliquer des choses qu'elle ne sait pas encore et qu'elle découvrira plus tard. Pourquoi pas nous le dire au moment où elle l'apprend ?
Si je suis aller au bout, c'est surtout parce que je voulais la conclusion de l'histoire, savoir pourquoi le père avait été torturé. J'ai lu l'épilogue mais je n'avais pas la solution ce qui m'a obligé à lire tout en entier.
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Une petite fille laide dotée d'oreilles démesurées et d'un nom impossible (Calliope, dite "Calley", dite "Dumbo") , son sale chouchou de grand frère avide et agressif, sa mère en quête de reconnaissance sociale, son père qui finit en petits morceaux sanglants dans une malle de fer.
En quelques mots, voici l'histoire de ce roman, imaginé à l'origine par Michael Mc Dowell (l'auteur de Blackwater), puis rédigé par Tabitha King .
Un roman souvent mal considéré, peut-être parce qu'on en attend autre chose que cette histoire brutale, bancale, où l'on peine à se repérer.
Le crime, puisque crime il y a, change radicalement la vie de l'héroïne: sans le sou, aux abois, sa mère se voit contrainte d'abandonner le susdit chouchou, et traîne Calley au bout du bout de la Floride .
C'est là, dans une pension de famille quelque peu étrange, que la gamine va pouvoir bénéficier d'un peu d'attention, d'une certaine éducation, et se poser des questions sur le monde qui l'entoure. Sur la façon dont elle reçoit des images, des sons, que nul autre n'entend. Sur le lien entre tous les gens qui composent son petit monde, depuis les clients de la pension jusqu'aux femmes démentes qui ont torturé puis dépecé son père.
Au total, un livre que j'ai eu plaisir à découvrir, avec juste assez de surnaturel pour éveiller une légère angoisse, un peu trop de "gore" par moments peut-être, et surtout une héroïne qui mérite d'être connue.
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Roman étrange, comme tous les romans de Michael McDowell.

Malgré les super personnages créés par l'auteur original, j'ai bien ressentis la rupture entre l'écriture de McDowell et celle de Tabitha King qui a repris le flambeau après le décès du créateur.

L'Amérique dénaturée et désabusée de l'auteur, traversée par des personnages décalés et torturés, avec un soupçon de paranormal et de fantastique, que je n'arrive toujours pas bien à comprendre même après la fin du récit.

J'ai trouvé un certain manque de fludité dans la narration et la chronologie du roman, de l'évolution de ces personnages qui semblent traverser dix ans en deux pages tout en passant deux cents pages sur une période d'une semaine.

L'intrigue n'en est une qu'au tout début et à la toute fin du roman, laissant un sentiment de flottement entre les deux, heureusement comblé par un récit assez intéressant et des personnages attachants.

J'avoue avoir surtout choisi ce livre après ma récente découverte des écrits de McDowell et un désir d'en découvrir toujours plus, tant sa plume particulière arrive à me saisir sur des récits invraisemblables.

C'est donc pour moi une lecture mitigée, sur un récit intéressant, mais qui ne méritait pas, selon moi, 500 pages et 4 jours de ma vie.
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Le bouquin du jour : Calliopée, la voix des flammes, de Tabitha King et Michael McDowell.

Il est bien rare que je dise du mal d' un bouquin sans rien lui trouver de positif, mais là, j'ai beau chercher...

C'est long, c'est bavard, et l'histoire qui n'a ni queue ni tête ne présente aucun intérêt.
Mais vraiment aucun intérêt.

#chronique #lecture #bouquin #livre

Le quatrième de couverture :

Calliope a sept ans, elle adore son papa, self-made man audacieux à la tête d'un empire automobile en Alabama. Quand il est affreusement torturé et assassiné à la Nouvelle-Orléans par deux démentes obèses et à moitié demeurées, Calliope et sa mère doivent s'enfuir pour échapper à un complot monstrueux. Au fin fond de la Floride, dans une pension de famille hors du temps, perdue au bout d'une lagune sauvage, elles vont trouver refuge. Quel est cet endroit ? Qui sont vraiment leur hôtesse, ses pensionnaires et les visiteurs étranges qui se succèdent à Pensacola Beach ? A qui sont ces voix que seule Calliope peut entendre, à la flamme des bougies, au coeur de la nuit ?
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je ressemblais trait pour trait à mes cousins Dakin, osseux, laids et stupides, mises à part les deux couettes qui étaient censées me cacher les oreilles. Ford disait que c'était comme si quelqu'un avait laissé ouvertes les portières de la voiture. Je pouvais bouger les oreilles comme si c'était des moignons de membres supplémentaires qui n'auraient pas grandi.
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Il me sembla à cet instant précis que c'était la ligne de démarcation la plus nette entre les enfants et les adultes. Les adultes étaient des gens qui avaient perdu la joie gourmande du matin de Noël.
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